56 Je passais,1’autre jour dans la lande déserte. Quelque temps apres l’apparition de cette piece, l’homme que je plagiais e11 publiait une parodie qui débutait par ce pastichez‘ L’autre soir, je marchais sur la plage déserte. J e dus modifier, et ma bluette se lit mainte- nant: Il faisait froid. J’errais dans la lande désertc, etc. U11 autre cas. Vous avez remarqué qu’il m’ac- cuse de lui avoir volé ce vers tout entler, par of). débute mon Iroquoise : Nous sommes sur les bords du Saint—Laurent sauvage. Eh bien, ma piéce, publiée pour la premiére fois en 1861, commengait 2111151 : Il fait nuit : tout s‘endort dans 1:1 forét sauvage ; Le Saint-Laurent ouvrant l’orbe de son rivage... Pourquoi 1’ai-je changée ? C’est que mon ad- mi1'ateu1',e11 1875, publiait une piéce intitulée l’Algmzquine au lien de l’Iroquoz'se — un hasard évidemment — qui commengait :‘1 son tour par ces deux vers : Le soir s’est abattu sur les foréts sauvages. Couvrant de ses baisers les rocs de ses rivages.... Et (pa marchait 311151 :31 peu prés jusqu’é. 1a fin. U11 jour, l’auteur me demanda: —Avez-vous lu mo11 Algonquine. ’ —— V otre Altronqume ou mon Iroquoz'?se — Ah.‘ vous vous étes reconnu ? — U11 peu, 01:1 , au commencement surtout. (Ce fut 1:). une des circonstances 01‘1 1’111dividu me fit les aveux dont je vous paIIais 11 y a un instant.) Mais qu’ a cela ne tienne,1ui dis- -je, si jamais je remets au jom ce péché de Jeunesse, comme j ’au- mi :21 1e refondre un peu,je modifierai surtout les