63
Rien n'appartieut a rien, tout appartient :51 tous ; Il faut étre ignorant comme un maitre d’école, Pour se flatter de dire une simple parole
Que persouue ici-bas n‘ait pu dire avant nous.
En dehors de ces rencontres, il y a les réminis-- cences involontaires — qui peuvent étre repro-» chées comme un défaut, mais qui ne sauraient étre criminelles, puisqu’elles sont involontaires. Quel est le poete au monde qui puisse se vanter d’avoir échappé 2‘1 ces reminiscences ? En tout cas. ce mm a-vis, ce n’est pas chez nos humblesr lettrés, qui n’écrivent que par hasai‘d, qu’on doi- Ve le chercher. Que dis-je, nous sommes meme condamnés ici é. une banalité relative, tant sont clair-semés, chez nous, les lecteurs qui voient, dans l'originalité d’un écrivain, autre chose que de l’inexpérience et des faules. Notre public — i1 y a heureusement des exceptions — est telle- ment instruit en littératui'e, que l’abbé Baillargé» m’a meme reproché des licences poétiques au- torisées par l’exemple de tous les maltres.
Non, ici, les écrivains qui pourraient déplov-r er plus d’envergure sont forcés de suivre modes- tement les sentiers battus, sous peine de se voir étouffés bientot sous les éteignoirs qu’ont z‘i leur disposition tous les adorateurs de la tradition et des lieux communs.
Cela étant donné, passons é. ce qui me regarde personnellement. Depuis 1857, j’ai du écrire au, moins 25,000 vers. Or, la baillargerie en quéte de vengeance, dévotement associée 5. la cuistrerie avinée et ramollie, a sué douze mois sur mes (Bu- Vres, pour y trouver... quoi ?... Trois reminis- cences bien constatées, une couple de ressem~ blances lointaines, et des mots ah ! des mots,
par exemple, on en a découvert des massest