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Des frimats cristallins l’étrange floraison... Dans le cadre idéal d’un conte d’orient...
Seulement Fréchette ne mettait pas ses étranges floraisons sur des portails, lui; et, quand i1 parlait de contes, s’il se permettait de les mettre dans des cadres, il est assez sain d’esprit pour ne pas imaginer des tableaux de conte, oriental on non.
J e disais au début que la rage de Chapman contre Fréehette datait de sa tentation avortée 5, l’Académie franeaise.
Si l’on en Youlait une preuve nouvelle, 011 1a trouverait dans le livre meme que le pauvre diable a envoyé a l’Académie, et qui contient une piece de vers de Vingt et une strophes -—- parfaitement ridicules du reste — dédiée a l’homme sur qui i1 essaie de vomir aujourd’hui, et qu’il comblait alors de louanges.
Dans cette piece, 1e maitre palinodiste com- pare Fréchette aHugo, l’appelle “grand poéte”, 1e fait “ grandir avec du feu dans la pensée et l’éclair dans les yeux.”
Il lui fait “ bourdonner un suave essaim dans son ame distraite”, —-je ne mens pas, ea y est !
Il lui fait “ boire l’harmonie et 1’illusion,”—- 9a y est aussi !
11 16 fait “ bercer mollement dans un esquif 01‘1 flotte une écharpe adorée,” — on n’a jamais pu savoir ce que cela veut dire.
Puis i1 lui fait “ broyer son mat par la foudre,” — hélas !
11 en fait un “ genie qui ouvre au vent sacré son aile,”—— textuel.