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— Mais savez-vous que la chose peut devenir dangereuse.
— E11 quoi ?
—— Mais, dans vingt ans d’ici, qui sait si You ne se demandera pas lequel des deux a plagié l’autre.
— Qui 9a ? les imbécilos ? Je n’écris pas pour les imbéciles.
— Ou des intéressés.
—— Qui diable peut avoir intérét ?...
— Ceux dont vous aurez pu déranger les petits plans... parbleu ! Quand ce ne serait que Chapman 111i-méme.
— Ah bah Y ce. serait un comble.
— Eh bien, cc comble-la n’est pas du tout im- possible. Je connais l’indii'idu, monsieur Fré- chette. Vous pouvoz vous attendre a tout de cet étre-la. Il Yous accusera quelque jour de lui avoir volé les vors qu’il Yous dérobe aujourd’hui, je Yous en fais 1a prédiction.
La prédiction s’est 1'éalisée.
Il ii’y a pas encore vingt ans que cela s’est passé, et W. Chapman acvuse M. Fréchette de
-; n
Pavoir plag‘le.
Eh bien, si 09 coucou do 13. poésie s‘imagine que la petite phalang‘e littéraire du pays va lui laisser perpétrer son (puvre sans crier gare, i1 se met une Yilaine patte dans l’oeil.
Il calcule p10bablement sur le mépris de celui qu ’il calomnie; i1 espére que le dédain dont i1 estjustement honoré pe1mettra a l’infamie de faire auprés des naifs ou des intéressés son petit .bonhomme de chemin sans batons dans les roues.
Le monsieur se trompe.
L’honneur de Fréchette appartient a son