60 quand il n’y a qu’un des auteurs de nommé : Le Retour de l’Ezczle' par Louis Fréchette (EN COLLABO- RATION ), avec l’entente que, si la piece avait du succes, je déclarerais le nom du collaborateur. Ce que je fis, le soir de la. deuxiéme ou troisiéme representation, ainsi que les journaux du temps 1e constatent. Maintenant, qu’est-ce que plagier ? C’est faire comme celui dont nous parlions tout a l’heure, voler les écrits des autres, en pleine connaissance de cause, et les donner comme de son propre crfi. Or, en déclarant tout d’abord, sur l’afliche et sur la brochure, que je n’étais pas le seul auteur de la piece, cela impliquait qu’il y en avait un au- tre que moi, n’est-ce pas ".3 Ne pas comprendre cela, c’est se montrer incapable de saisir une vé- rité dc La Palisse. Si j’avais voulu faire croire que la piece était tout entiére de moi, je n’aurais pas déclaré l’avoir écrite en collaboration. M’au- rait-il fallu par hasard indiquer en marge ce qui était de moi et ce qui ne l’était pas ? D’un autre coté, s’il sagit d’intéréts pécuniai- res a débattre entre Elie Berthet et moi — ce qui a été fait, du reste — c’est une affaire qui me re- garde, et le public n’a absolument rien a y voir. En tout cas, quand, de puis une cinquantaine d’années au moins, tous les journaux du pays publient en feuilleton des centaines et des cen- taines de romans franc-dis —— ceux d’Elie Berthet’ méme — sansjamais payer un seul sou dc droits d’auteur, ce serait s’éprendre d’un étrang‘e scru- pule tout a coup, que de me faire un crime, a moi, d’avoir mis a la scene une bluette comme la Bastide rouge. Tous ces détails. Monsieur, peuvent étre con- firmés par des milliers de personnes, et en parti-