9 M. Henri Roullaud a déja, dans deux articles publiés dans la M inerve, levé un coin du linge sale qui recouvre la plaie, 11 no m’en voudra pas si je me permets de profiter de son travail en le com- plétant. J ’emprunterai méme l’ordre qu’il a mis dans ses deux articles ; j’y ajouterai quelques ré- flexions par-oi par-la; et enfin je soumettrai les. apercus dont j’ai fait moi-méme 1a découverte. 11 y a une Véritable curiosité psychologique a. scruter ces choses-la. L’autre entrait en matiére par l’anecdote suivante : “ M. Gonzalve Desaulniers, écrivait-il, me ra- contait, il y a quelques jours, sa premiere entre- vue avec M. Fréchette. La conversation, me dit-il, Yillt a tomber sur Chapman, a qui M. Fréchette venait (1e donner du pain' en lo faisant entrer a la PATRIE, malgré les répugnances non déguisées de M. Beaugrand. — paVBZ-VOHS, dit Gonzalve Desaulniers a Fréchette, que cet individu vous pille d’une facon éhontée; i1 déchiquéte vos Vers, travestit vos strophes, s’empare de toutes vos idées. II a telles pieces qui ne sont qu’un démarquage d’un bout a l’autre. — J e le sais, répondit Fréchette; le pauvre hommc m’a avoué bien ingénument que c’était plus fort que lui, qu’il ne pouvait pas penser par lui-méme, que n’ayant jamais fait d’études i1. était obligé de s’alimenter constamment an foyer d’autrui. Il m’a méme demandé si cela m’ennuyait. . — Et vous lui avez r'épondu ”.3... -— Que cela m’était bien égal.