68 L’autre fable, non moins caractéristiquc, est intitulée : LA VIPERE ET LE SOCLE Un jour, une vipére avait caché son nid ‘ — Un sale trou, par parenthese, —— Aux joints d’un socle de granit, Vieux comme 1e temple d’thése. Par sa nature, c'est la loi, Jusqu’a ce qu’un bon coup de talon vous 1e tue, Tout vrai reptile s’évertue A piquer l'imprudent qui l’introduit chez soi. Or la. vipere dont il s’agit, sur ma foi, Pour cette espéce d'infamie Etait bien vipére et demie! Tous les jours — ce que c’est que la haine d’un {ou — La béte sortait de son trou, Et sifilant et bavant, le dard hors de la gueule, Le corps tout gonflé de venin, — Impuissante fureur de nain — Moucheron s’efforgant d’entamer une meule, Le petit monstre belliqueux Se repliait sur son ventre visqueux, Et — pour mordre — d’un bond plus ou moins impossible, Se rnait sur la pierre avec acharnement. .. 1 En butte a cet assaut risible ‘ — On le croira facilement — Le socle restait impassible. — Ah! je te ferai bien demander grace, val l Crie un jour la vipére en une rage bleue. Soudain la pécore creva. : Elle s’était mordu la queue. L-..-.