4 — L‘EXPRESS
Le Musée des produits céramiques George R. Gardiner a Toronto
Quand on dit qu'un lttltsu‘ "se specialise". on risqued'ettrayei la toule do etiiietn. des iion-specialiv Its. ( 'esi un peu cc qut se passe dLWiUH l‘entree du tii'i "141' R (luff/I’M” \Iiiti'tm'nH t'rumri 1/1. au 1 I l Queen's Park. a it‘lUll' to. ct c'est tranchetuent domuiage. eat li s'\ trotne une etunnantc cUiic‘x‘llUll dL' pioduits ceiainiqucs
par Pierre Karch
l’our \lllll‘illlc‘l. disous qu'tl \ .i deu\ categories de Lettiiuiquc’ les potencs (on petisc cut'c tiutres a la plupait tics pioduits cerami- trues dc i~ \iiitquitel. et les porce'iaiues it pate teudre pu‘sa pate tlure ieela depend dc iLLtI teziipetaturc dc .tmsi‘it lull L pour les premieres, 1.41!» L pour les sceouuesi. cesdeniieres mur uucs ceaicmetit sous Ie uom tle puree-Lune cte L tune puis- que (es! .1 hi ( itinedu heme sicxiequ‘ui: en tau teiuoiiter E'nixetiuou
C
La directrice Meredith ChiltOn et Ie tondateur George Gardiner
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ll n‘est pas necessatred'en samir dauintagc pour jouir de sa \isite. pour sunre l'exolution dc cet art corri— Ple\e, d'aboid en Amen- que. de ses cic‘i‘lllN (3.0(X)ans a\. J.(‘.) .i la mnquéte espagnolc (1492). puts en Europe. dillttlil une période beaucoup plus restreinte allant du lieine au Itieine siecle inclusixeiueitt.
,L’AMERIOUE
PRECOLOMBIENNE
Au cours des sieL‘les. les chilisati'ons se sont suecédées ‘1” le \aste ter- n'toirc qui s'L‘lL'llLi du Meo— qus‘ au Perou l)u Nanai'it (plaine e6tieie du Me\iquei. on peut \oii de tres in— teressantes statuettes modelées, liomines et t‘em- mes au\ traits grossis, darts Jes pauses st naturelles 4u'elles ont l'air dc petits personnagcs eioques sur lc \il' en train clc iegardei un defile ou lc teuips passer.
(‘e qin esl reiniirquable. c'est la tiaiclieui des couleurs et i'etat de conser— \ation de Les .intiquites qui ont deu\ itii'ilc ans?
A cet art .iitiine. qui notis reuseignesui les costumeset les bijou\ tle l‘epoque. succede celui plus pompem dc I‘wtihriaean dont on [th1 admirer encore au- jourd'hui. non tout de .\le\» ico. les p}lttlliicik‘\ dti Soleil ct de la lune. 1e brfile- part‘um du ‘eiue siecle nous donnc tine itlee du taste qui de\ait emouier les t‘etes religieuses tiiii s‘_\ tenaient, \‘inreni ciisuite les Mayas.
Pompadour qut axait, com- me on le sail. le gout e\quis. (“est a la Manufacture rmale (Stores) que nous le demns. A le ton. on se dernande a quot il aurait bien pu seniL l a marquise. qui atait des gofits deeadents dignes de des Es- seintes, le herosd'.-l rehnim de Huysmans, aunt un jar- din dc porcelaine et, pour que eejardin soit comme un \ rai jardtn. elle arrosait cha- que fieur dit part'um qu‘elle aurait eu si elle s‘etait troineedans la nature. D‘ou ce bijou d‘arrosoir dont la pomme est reeouterte dc ntyosotis. ('ejardin etait une men eille qui t'aisait les delices du roi. ()n coinprend un peii pourquoi,
0n eompreud aussi que le line out pemiettait pareil rat‘t‘inement ne pomait qu'aboutir a la remlution.
LACOMMEDIA DELL'ARTE l| se troute aussi. a i'etage. une wllection im- portante de tigunncs representant dners person» nagcs de la commedia dell‘arte. ()n _\ reeontiait: Arlequtn, Pedroliito (en [1 ranec. Pierrot ), Searainou- ehe. Pantalone. lc Docteur. Brighella qtii notis donnera Scapin, Puicinella (le poliehinellel et. bien stir. (‘olombine [e “Paula lone“ modele par LA. Bustelli a Nmiphenburg
\ers l76()esi lemcine qu'on peut \oir dans [e (imm/ em:i't-Inperlique p.677);c'est
I. umu sw
(LR. dire la
Le chat et la souris. porcelaine trancaise
puts les lolthues et les A/thues qui assureront la relew. 15s habitants de Teotihuacan avant dispam aprcs l'incendie qui detruisit leur \ ille \crs ”m,
L‘EUROPE
()n passe sans transition des poteries du l’er'ou aux millttilqtles d‘ltalie. aux assiettes de taieiice represen- taiit des sujels tires dc la Bi- ble. d‘autres. des rmthcs grecs tl-nee portant sur ses epaules le \ ieil ‘\llL‘iltsC pett- dant que '1 roic briile au loin; turope cnle\ee par Zeus metarnorphose en taureau; la imnphc Daphne metaiiiorphosCe cu launer pout echappcr a Apollon qlll 1.1 poursuit ). d'autres eit— core. dcs pages dc l'liistoire dc Route.
pON/‘ji'dlne trancaise — appelée "Magot" -
qlllliilCdCL‘L‘n'dlllL'\PIL‘L‘C\dL‘ la collection.
Je n'ai pu, malgre cela. m‘empéeher dc l‘atre le rap- prochement entre ces figurines et celles qu'ou trou\e aujourd'hui darts ceriuines htlilc‘s de the... coinme quoi \lichel l'reni. hla) atait raison dc t‘aire dire a [-douard: u()u est toujotirs le quetaine dc quelqu’un
ll ) a ilUs\i uiieeentamede tlacons dc parlurn des twine ct ltteine sieclcs. \eritables chetvd‘oein re en miniature. ceqiiiu'a rien qlll deu‘att sur‘preiidre puisquc Ia Mariutaetuic rmalc. par ewniple. reproduisait des oeinres de l rancois Boueher et de t-alconct,
LE PREMIER PAS
('ette coUection a etc
reunie par uu seul horume.
rreprennntant un Oriental assis
LA PORCELAINE
( i: :i‘est qu‘au debut du ltk-uit \lL‘L‘iL‘ que les artisans cuiuposiis reiississeiit a Hill? [H Li tittlcciitlltk‘ dc ( hinc. ( e lllll .iioute de la \alcur a l.i Ville Lit] \lusee (IllrLilllL‘l iiui lui c~l icserwce. k‘k'\l la proxeiiaiitc liillsllc dc LCI 'itlll ~ tiL' .triILiC\ L'\D(N:\ ,le pen .1; cu littlllcllilL‘l a i'iuglc que I (. Kirchner mail llltltik'it pout Auguste ll 1e it’ll. i k'tteur dc Sine ct rot tlc i'ttitrunc ( c prand adr
inimieuv tles kaiiicinon, mail. it Dresde. iin “I’alais lrtltltllalsu‘ oii poutatt y
rewiiimiirc. en porcelairie. plum ui . oiscatn ct anitnatn du li'lltilll Iooioiuque rmal, Lilllll .t-t aiglc stylisc. d'iiiic llt‘» bellr~ execution.
Ir‘ pcnsc aussi ii iin \llltt'litt' petit iirrosoir ayant ttltlmllt‘lllt a la iiiarquisc de
(ieoree R. (ititdiiier. poiiriiut s'aniuser a en rclewr les lacuiies. mats cc scrait lairc prctnc tle tries- qiiiiieiie. \l. ( iardiiivr a llL‘\ bien tail de iieizligei tout .1 tall la (lune. pai e\ciiiplc. puisqii'il ne pouuut ri\aliser iHCk Ia collection du \1tiscc Rtfittitik‘i‘()lliilllU. |)eloulc tacoii, tine LUiiL‘LllUll ii‘est tarnais complete; deiiiiinde/ ati Lt)ll\L‘l'\itlL‘lll ilu l more.
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awn ri- reportage Pmrm Karrh par t r irm lHlP ’iiis nntmpa riritrpr ritirrmtfi v64." Mum‘s-t Swrssdii ivtmail', rm Li”!“nbrr. (”mm
[c Secretariat pemianent des peuples t'rancophones présentait re'eemment en premiere 3 Quebec. avec la mllaboration du Centre de diffusion en ans \isuels de Quebec. la collection de
tableaux [agendas (It li-lrrii’nque fruncui‘se dc l'auteur Jean—Claude Du- punt.
M. Dupont est ethnolo- gue. protesseur a l‘Lfnner- siie latal et ehercheur au
Semaine du 29 octobre au 4 novembre 1985
Légendes de . l’Amérique francaise
primer sur toile. darts le genre “natt‘”, la muleur paniculiére des legendes, mutumes et re‘cits impregnés dansl‘imaginaire collectil‘dc I'Aménque t'rancaisc. M. Pierre Lessard. ethno|ogue lui aussi.ditde I'auteurqu'il a reussi a «lacher loussc ccs pret res ret en ants, ces animauti chimeriques ct ces personnages t‘aiitastiquesn. ('ette e\position rappelle.
tableaux nous t'ont par- coun'i le continent, dc Terre- Neuic en passant par I'Acadie, le Quebec. I‘On‘ tan'o, jusqu‘auti Territoires du Nordlmest et le Yukon; de la Noinellc~Angleterre, dc l'iztat dc New York. de la I otiisimiejusqu'au Midwest aiiierieain.
A la siiiie de sa presenta- tion au (irand theatre de Quebec jusqu'au 20 oc- tobrc. l (TRIM/('3 r/e/ 'Ame'ri-
en \iitgt-cinq tableaux. le riche heritage de la litterature orale de l‘Aineri- que du Nord d‘expression franeaise. les legendes representees dans les
([llt‘ lrunguiw partira en tournee au (‘anada. aux [‘thtIK-lillls, en Europe et eietiIuclleincnt en At'riquc.
(‘etttre d‘etudes sur la langue. les ans et les tradi- tions popttlaires des tran- cophones en Amérique du Nord (cl-CLAN. It a su e.\-
Les feux-follets danseurs
Les Francais deChelmstord (Ontarioi aimaient tetlement ladanse qu'ils avaient bien du mat a s'en abstenir pendant te temps du careme Outre cette periode de restriction. la danse etait egalement interdite certains tours: celur de la Toussaint par exemple. car ce tour-la l'esprit des defunts rede sur les routes. pret a se manifester sous des lormes diverses.
Vers 1925. deux ieunes epoux n‘avaient guere eu I'occasron de danser depurs leur manage. Juste avant les récottes. Un iourcependant, comme le meilleur Violoneux du can- ton etait de passage au Village. its nepurent re'Sister Mats gare! ll tallait surveitlerl heure, car on etait Ia veitle de la Toussaint et les feux-loltets sont les ennemis des danseurs en temps delendu
La SOiree se passa comme par enchantement. IiS se lancerent dans des quadrilles et des cotitlons endiablesr puns chacun d'eux s‘executa meme dans une gigue Simple
Soudain, le Sittlement du train our passait a minUit retentit Ils quttterent aussnot les lieux et se mirent a courir vers leur demeure, lls traversaient un champ. quand ils enten- dirent derriere eux un crepitement de feux de butssons lls accelererent encore leur course mars a mesure qu‘ils avancaient des touttes d'herbe seches s'entlammaient et les pourcnassaient Les teux-tottets gagnaient sans cesse du terrain et its eurent tout iuste Ie temps de leurechapper: au moment de trancnir la porte ‘de leur demeure. iIs leur brL'ilaient les talons D'ailteurs. le seuil de la porte conserve encore des traces de carbonisation,
4 Le petit cochon rose
Ma grandmere aimait tellement les animaux qu‘elle leur parlait comme SI c'etait du monde. et lorsqu elle sortait pour aller a la basse-cour. elle etait touiours escortee par quelques-uns d‘entre eux Un sou. alors qu avec mon grand pere elle revenait en caleche de Iottice des quarante-heures SUIVI a I'eglise de Gigama. elle apercut un beau petit cochon rose sur la levee du chemin («Arrete dit-elle. it ne taut pas te Iaisser ICI. tu VOIS bien qu‘il est Derdu n
Mon grandpere IUI mit I‘animat sur les genoux. puis its repartirent Mars vorla que Ie petit cochon se mit a gross”, tellement qu‘il prenait toute la place dans la caleche et que mon grandpere dut s asseOir sur Ie dos du cheval'
C‘etait lom d etrerassurant.nArrete.ditrelle,pu1s debarq ue~mor cedrOIe de cochonta n «Non. repondit aussuot le cochon. ramene-mOi ou tu in a pris ..
Comme Ie cochon etait devenu imposant et qu'il ne semblait pas vou|0ir rigoler. ils retournerent donc Sur leurs pas, mats a meSure qu'ils avaricaient Ie cochon rapetissait ll rapetissa tenement qu'il pouvait presqm passer a lldVClS les ambines” de la cateche
Ma grand-mere retirade son chignon Iagrande epinglettontelle se servait touiours pour la retenir et en donna un bon coup au cocoon. QUI se transforma aussitOt en homme aSSIS. tout nu et tout gene. dans le fond de la caleche c etait leur meilleur VOISln de terre
La recherche des noye's
Une riViere. c'est traitre quand elle est grosse. au printemps ASturgeon FallstOntarioi. une 'ieunesse” s'est noyée et la nvrére ne voulait pas rendre son corps Les gens de la place cherchaient depuis sept tours. quand mon pere dit a trors hornrnes: «Venez avec mor nous allons le retrouver»
Ils ont pris une miche de pain benit. I‘ont placée dans leur canot apres I'avorrgamie de chandelles et puts its I'ont lachee dans le remous. Le pain a commence a tourner. a tourner. a la randeurdu remous. puts. tranquillernent. les Iangues de teu vaCillerent at H s'en est atle a rebours du c0urant, au pied de la chute La la miche s'est miseatourneren rond, comme sr elle cherchait. puis elle s'est immobilisée
Mon pere dit aux hommes «cherchez la. vous allez le repecher» lls n'étaient pas trop conliants. mars cela n'a pasété long. its ont accroché le corpsdu noyé avec unegalteet ils I‘ont remonté
Cette htSiOlle Ia. c est une pure verite. Ie pain benit peut se promenerd‘un borda I'autre de la riwere et ti ne ment pas Mes aieux. c'etait des pécheurs (1e haute mer et apres des avaries. s‘ils avaient des noyes a retrouver et qu'ils n‘avaient pas de pain bénit, its met- taient des chandelles sur une miche de pain marin J‘ai connu des gens qui plantaient plutot desépingles surle pain ou qurutilisaientdespieux de cedresquiatlaient sedresser debout VlS-a-VIS du corps noyé