-'IA TORONTO-PARIS 3 VOLS DIRECT S ' PAR SEMAINE Reservations: 364-0101 L’E Mbabmaa'am a’ Wad/lie TORONTO, Vol.6 No.8 —— Semaine du 3 au 9 mars 1981 Par million outremer . den entants, deshédtes. sans nourrlture. sans abrl, sans Instruction. nl solns médlcaux. attendant votre aide. Envoyez we done CARE Canada 1312 rue Bank Ottawa K18 5H7 L ’homme a taut fairecharme Toronto Une definition de l’amour, signée Micheline Lanctot par Pierre Robitaille El L’homme a tout faire de Micheline Lanctot (au cinéma Sheraton) est un film tendre et accrocheur, dont le charme et la vigueur s’insinuent tout doucement chez le spec- tateur. Son ambition, fort honnéte en ces temps cyni- ques et désabusés, est d’é mouvoir, par la simple chaleur et l’humanité qui rayonnent du récit et de, Armand , . son héros, Dorion, joué par un ’J0celyn Bérubé saisissant de naturel. . Cette comedic romanti- que, fraiche comme une brise, décrit les mésaven- tures d’Arinand, un in- génu de la Gaspésie, habile de ses mains, faible de coeur et pas trop futé, sur- tout lorsqu’il s’agit d’af— fronter la jungle citadine. Alors que son entourage croupit dans une definition de l’amour corrompue par la luxure et l’égo‘isme, Ar- mand se cramponne a une idéalisation chevaleresque et dépassée. Loyal, isincere, un. peu béte, il est l’éternel perdant, a la recherche constante du sublime amour, de cet état de grace que ni les -2 --‘-2 --- cicatrices successives de l’échec ne la veulerie ne découragent. 1, Conté sur~ run" - tam/fig ,. populiste, avec une justesse du detail de tous les instants que resserre et amplifie un montage adroit, L’homme a tour faire est une jolie réussite poutTanfiB‘, soudaine- ment métamorphosée en réalisatrice. Apres quel- ques sequences initiales maladroites on les person- nages se bousculent et se cherchent, le film prend son essor avec l’entrée en scene de Therese (l’intense et jolie Andree Pelletier) ménagere confite dans l’ennuie, frustrée d’affec- r tion et qui se divertit in- consciemment a séduire l’innocent Armand, jusqu’a ce que son epoux revienne mettre de l’ordre dans le ménage. La scene de seduction est hilarante. Véritable satire des scenes érotiques qui ont parsemé les films québécois depuis Les deux femmes en or. \ Nous entrevoyons Thérése, dans une pénom- bre de rigueur, saoulée an, martini, déboutonnée, étendue sur le divan, con- frontant son employé em- Au Centre franCOphone barassé, puis l’étouffant dans des étreintes furieuses, capturées en fondus successifs. Si les figures secondaires demeur'ent des silhouettes caricaturales, si ' des ac- c ‘ocs techniques embaras- s nt quelquefois le narratif fizmique. cette premiere realisation laisse présager, pour sa créatrice, un solide avenir. Lanctot capture l’at~ mosphére des lieux et des décors avec flair et une réelle habileté, reflétant l’essence des personnages et des situations. Ainsi, l’arriv‘ée du peintre en bati- ment, dans sa bagnole sur le pont J acques -Cartier. Ailleurs, la saveur visu- elle de son nouvel apparte— ment peint bleu ciel, qu ’il loue avec son comparse Coquel’oeil. Celle des maisons :1. niveaux des banlieues cossues , 01‘1 _fleurit l’embétement. Celle du metro monitréalais qu ’il hante en vagabond. Celle duC. E. G. E. P bétonné 011 11 déambule fialai'sément a la recherche d’une petite garce qui a allumé ses ardeurs pour ensuite les re- ‘ jeter. . _ La dureté, 1e luxe vide et ' 1a froideur de son nouvel environnement le ren- voient eventulllement a sa solitude i S’vépanche en 9212011111111 mwmm dans sa salle de bain; il abandonne symbolique- ment un coeur en bois s’culpté a l’impétuosité d’un torrent. C’est la couleur de l’humour et l’ardente af- fection de Lanctot pour ses personnages (avec la com- .. plicité :le merveilleux comedians) qui font tout le prix et la valeur de cette at- tachante odyssée d’un Don Quichotte pour qui, en amour, il n’y a pas de plus affreux désastre que la mort de l’imagination et de l’espoir. D ' ran Quana’ ca balance A la redécouverte de Claude Lefebvre par Francois Bergeron El Etablissons tout de suite que personne, a Toronto, ne peut se permettre de manquer Quand ca balance, 1e beau spectacle de chansons (et monologues) de Claude Lefebvre, présenté tous les vendredis soirs jusqu’au 3 avril, au Centre com- munautaire francophone! En compagnie du pianiste Claude Lapalme, étudiant en musique a l’Université de Toronto, celle que les amis du Theatre du P’tit Bonheur viennent d’applaudir dans la comédie Double Jeu .montre au public du Cen- tre une nouvelle facette de son talent, interprétant les chansons des Michel Legrand, Barbara, Gilles _ Vigneault, mais aussi de la Torontoise Genevieve Brouyaux, avec qui, dit- elle, nous assistons «au debut d’une association». A la guitare, Claude Lefebvre a 611 effet donné aux poemes pénétrants de Genevieve Brouyaux la forme de douces ballades dont on voudrait pouvoir retenir l’air et méditer 1e message. Claude Lefebvre ne chante d’ailleurs que pour mieux parler, communi- quer idées et sentiments, réduisant au plus élémen— taire la frontiere entre le monologue et la chanson. Son choix de pieces anglaises confirment d’ailleurs cette opinion: sa predilection va vers Joni Mitchell, qu’elle interprete en jouant du dulcimer, un instrument medieval qui n’est qu’un des liens que nous pouvons voir entre le- romantisme de cette epo- que et celui de l’artiste. Quand ca balance mar- que la seconde apparition de Claude Lefebvre, demeurant a Toronto depuis un an et demi, au Centre francophone. En 1979, avec Claude Lapalme ct Roger Clavet, elle avait monté Sur man chemin rencontre, dont l’originalité et la vitalite’ n’avaient laissé personne indifferent. 'Cette nouvelle produc- tion, plus personnelle, nous fait découvrir cette fois une Claude Lefebvre désireuse d’affirmer, par la chaleur de sa voix et l’envofitement de sa musi- que, une pOésie et des themes universels. L’un des moments forts du spectacle, dont la premiere avait lieu le- 27 février (devant, malheureusement, une au- dience clairsemée), est celui du monologue Les masques, par lequel Claude Lefebvre, femme . de theatre, rend a cet art un hommage vibrant. Une Veillée de calibre supérieur donc, au Centre francophone, qui nous permet d’assister, au premier rang. aux debuts prometteurs de Claude Lefebvre. [:1 supérieure. Des machines toujours plus grosses, malgré la crise de l’energie L’agriCulture canadienne a la conquete duMonde El Dix des principaux fabricants canadiens de machines et d’accessoires agricoles participent a l’ex- position du Canada . au 52c Salon International de la Machine Agricole (SIMA 81), a Paris, France, -du 8 an 15 mars 1981. Parrainée par le ministere canadien de l’Industrie et du Commerce, l’exposition présentera du materiel qui a été vérifié et essayé dans des centres agricoles d’une dou- zaine de pays. Les sociétés canadiennes qui participent a l’exposition constituent un bon échan- tillon de .l’industrie cana- dienne des machines agricoles. Trois d’entre elles présentent leurs épierreurs et leurs andaineuses a pierres; les autres offrent leurs pulvérisateurs, compacteurs, bineuses d’ herbicides, semoirs a houes, extirpateurs a tringles, roues de tracteurs, tracteurs et cylindrcs hydrauliques utilises sur du materiel lourd aussi bien que léger. Les vastes territoires fertiles du Canada et le niveau élevé des sciences et de la twechnologie ont placé l’ agriculture et la transforma- tion des aliments parmi les 1n- dustries les plus avancées du pays. L’agriculture est la plus grande des industries primaires et la transformation des aliments est 2111 premier 11 y a, .au Canada, environ 338,000 fermes commerciales dont la valeur de production s’élevait a $14 milliards en 1979. Le secteur agro- alimentaire (aliments et boissons), avec un effectif de 231,000 personnes, a fait des livraisons d’une valeur totale de $25 milliards. L’agriculture et la transformation des aliments sont hautement spécialisées au Canada et se servent des techniques les plus modernes. UNE AGRICULTURE POUR LE MONDE ENTIER Partout dans le monde, les produits alimentaires cana- diens sont reconnus comme étant de la plus haute qualité. De plus, celle-ci est constam- ment améliorée par des recherches intensives effec- tuées dans les ministéres gouvernementaux, les fermes expérimentales et les colleges, ainsi que par l’application de normes d’inspection et de classement exigeantes. . . Les exportations de denrées alimentaires canadiennes se sont élevées a $7.8 milliards en 1979 et le commerce des denrées alimentaires a pro- cure au Canada un excédent a l’exportation de $2.8 milliards. Pratiquement tous les pays du monde importent des denrées alimentaires cana- diennes. En dépit de la production massive de la plupart des fer- miers canadiens, la ferme farniliale traditionnelle reste en grande partie typique de la scene agricole canadienne. On trouve les “marches de fer- miers” dans presque toutes les villes canadiennes. On y trouve des produits frais ven- dus sans transformation aux consommateurs. C’est la non seulement une attitude bien canadienne, mais c’est aussi souvent une attraction touristique. L’ELEVAGE L’élevage est le second secteur agricole du Canada. La production de viande est la plus grande de l’industrie de transformation. Le Canada a exporté 470,000 tétes de bétail en 1978, presque 200,000 porcs, en plus des viandes fraiches et congelées de boeuf, de pore, de veau et des viandes apprétées. Toutes les expedi- tions de viandes et de produits carnés sont inspecte’es par des agents fédéraux dans les abat- toirs avant d’étre vendues a l’étranger. Le Canada s’est me'rité une reputation de. m'eneur scien- tifique et technologique dans le domaine de l’e'levage d’animaux de qualité Ceux-ci sont des inQu‘stries manufaco "~ . turi .. 1. . , .1 . - habituellement montrés aux foires intemationales dans de nombreuses villes du monde. Ces foires dont devenues les vitrines des animaux de qualité. L’IMfi’ACT DE LA CRISE ENERGETIQUE La crise éncrgétique, qui a en un impact sans precedent sur l’industrie automobile, a aussi une influence certaine sur les fabricants de machines agricoles. Cependant, au lien de construire des ve’hicules plus petits, les fabricants de machines agricoles mettent en marché des pieces d’équipe- ment de plus en plus grosses. Une machine plus lourde est nécessaire pour alder les cultivateurs a réduire le temps qu’ils passent a faire leur travail et a accroitre la ren- tabilité de leur exploitation agricole. b't comme l’explique Paul Soubry, president de Versatile Manufacturing Limited, une entreprise canadienne qui fabrique des tracteurs agricoles vendus dans 80 pays, la machine plus lourde com- pense l’absence de main-d’oeuvre agricole. «Autrefois, les cultivateurs avaient leurs fils et leurs employés pour les aider a faire letravail, dit-il; mais depuis que cette main-d’oeuvre a pris le chemin de la ville pour .travailler, le cultivateur est reste seul pour tout faire, sans compter que les saisons de semences et de récoltes sont tres courtes. 11 a done éte’ oblige d’utiliser une machine plus lourde pour effectuer le meme travail que trois ou quatre hommes utilisant des machines agricoles plus petites.» La superficie des exploita- tions agricoles a également pris de l’ampleur. Par exem- ple, au cours des 10 dernieres anne’es au Canada, une ferme moyenne a augmenté en superficie de 174 a 222 hec» tares. Certains manufacturiers s’attendent a ce que les tracteurs a quatre roues motrices, a haute perfor- mance, qui peuvent tirer des machines aratoires plus larges et plus rapidement que les tracteurs a deux roues motrices, représentent jusqu’a 50% de leurs ventes, d’ici les 10 prochaines années. La plupart de ces ventes seraient effectuées a des pays industrialisés, bien que les pays en voie de développe- ment soient également in- téressés a bénéficier des plus recentes découvertes de la technologie moderne. Contrairement 1 ce qui se produit avec les plus grosses voitures, les plus grosses machines agricoles ne con- somment pas nécessairement plus ‘d’essence. En fait, les fabricants affirment que tout en mettant au point une nouvelle technologie pour ces. machines, ils ont concu dc meilleurs moteurs ayant e11 pour résultat d’accro’itre 1e rendement des machines agricoles de 35% au cours des 15 dernieres années. Des economies additionnelles' d’énergie en découlent parce que les plus grosses machines réduisent le nombre‘ dc voyages que doit faire 1e cultivateur entre le champ et la pompe a essence pour ' refaire le plein, Le succes de Versatile, dont 1e siege social est situé a Win- nipeg, au Manitoba, demon- tre bien la demande accrue pour des machines plus lourdes puisque l’entreprise se specialise justement dans la conception et la construction de ces tracteurs. Lancée avec deux employés en 1947, la compagnie possede maintenant un réseau de ventes de 600 concession- naires en Amérique du Nord seulement, et une filiale e Australie o1‘1 elle fait concur- rence au premier fabricant dc tracteurs a quatre roues motrices. La Jiiistribution mondialqo de ses tracteurs, a l’exception de l’Amérique du Nord, du Mexique et de l’Australie, est assuree par le géant italien Fiat, l’un des plus importants fabricants et distributeurs de pieces d’automobile et d’équipe- ment industriel et agricole au monde. El