6 — L’EXPRESS
La cuisine de la francophonie a travers 1e temps ct l’espace
Les encornets farcis d’Arlette
Retournons a l’ile de Saint-Pierre ou habite Arlette Borotra, une vieille dame d’origine basquaise qui a confié a mon ami Eric James une recette tout a fait originale d’encornets far- Cis. Saviez-vous que les
par Renee Baligand et Eric James
pécheurs saint—pierrais at- trapent les encornets “a la mitraillette”? ll s’agit d’une barre de metal munie dc multiples hamecons et de fils de couleurs vives qui attirent les poissons. Le pécheur “jigue” son ap- pareil... et les voila pris! Comment nettoyer ces calmars si gracieux quand
ils glissaient dans les eaux vertes de l’océan et mainte- nant si tristes et si gris? Ar— racher d’abord les tenta- cules en meme temps que le sac rempli d’encre noire et les entrailles. Retirer la peau en raclant 1e corps de l’animal avec un couteau bien aiguisé. Détacher les tentacules ou “barbiches” de la~téte. Rincer a l’eau courante les encornets en n’oubliant pas de bien laver l’intérieur.
Ils sont préts a étre farcis.
Ingredients:
Une douzaine et demie d’encornets a farcir.
Pour la farce:
4 oignons tranchés
une carotte rapée
100gr. de chapelure
quelques branches de persil
50gr. de porc maigre salé
6 encornets nettoyés et hachés avec les barbiches restantes
sel et poivre a volonté.
Pour preparer la farce, le plus simple est de mettre les ingredients dans un robot de cuisine, ce qui donne une pate lisse et facile a manipuler, sinon hacher 1e tout tres finement.
Prendre chaque encornet et le garnir aux deux-tiers (car i1 re’trécit a la cuisson) avec, si possible, une douille a patisserie. Le fermer avec un cure—dents.
Pour 1a cuisson:
les be 111125 adresses
fr Le Mistral 1‘
Cuisine francaise V Style
&/ 223-5505 6309 rue Yonge (au sud de Steeles)
Maintenant ouvert :3 pour le lunch
V 12 a 14h30 Souper 18 a‘ 22h Fermé Ie dimanche et le lundi J
483-8161
\‘ ,
t I
\\__ /’
W
553 Guest. ave Eglington. / Toronto. Ontario MSN 185
841
Toronto M4M 1Y5 Télz(416)466-7675
Ouvert tous les ‘ours our lunch et iner Brunch u dimanchez11h30a15h00 Divertissement les lins de semaine 16 no'vernbre 1982 le Beaulolals nouveau!
842
, / ‘E ‘, gear/re K g
©m—Mfl—"""‘%G
Restaurant Fra ncais
90 Avenue Road Toronto, Ontario M5R 2H2 Tél.(416)920-0956
11w
1 i 1
Flt) Avenue Road 99("1‘099/ . [1 11,4 lull) lilllulxl“
1247 Le. Petit Gaston ’s 115 uqtigntal f lReSiauranl Francois Le lameux restaurant francais - 20 ans d‘lexcellenc'e- V - . . Cuisine continentale , «Si Gaston n’eXIsta/t pas, Service impeccable // faudra/'t /’in ven fer» Reunio'ns d‘attaires & groupes — Gault 8. Millau Reservations : 924-3721
35 rue Baldwin, Toronto
596-0278
841
23 RUE ST-THOMAS (quartier Bloor & Bay)
842
1572 Bayview Ave. Toronto, Ontario M46 387
PATISSERIE FINE EUROPEENNE
481-4523
A la Crepe Breanne.
‘ @1551
968-9595 "
Ce’lébre ‘ au Canada ' depuis 1955 i I 9 rue Isabella I (juste au coin de Yonge) 841
on concourse level.
595 Bay Street
Patisserie traiteur épicerie line 248 rue Carlton
Toronto M5A 2L1 Telephone : 968-9275
841
ubordublw :icciicillunt -
Soil L3G“ notre sulle a manger rointintiquc _. uxcc \a line cuisine. son \cnicc impeccable cl \C\ prix , on alors notre bistro on reunions ct rcnconlrcx pcmcnl cm llllL‘
mpcricncc suns tin.
65 SH ERBOURNE ST.
(corner of Sherlmurnc & Adelaide) R liS If R V ..\'l‘|()\’S 363-01 79
CET ESPACE EST A VOUS!
L’achat d’un espace publicitaire dans L’Express de Toronto pourrait bien étre l’investissement le plus profitable de la saison pour votre entreprise.
Contactez-nous au. 465-2107.
Faire revenir dans deux cuillérées a bouche de beurre ou d’huile, les en— cornets farcis qui ressemblent rapidement a de petites saucisses roses. Couvrir la casserole et laisser mijoter a feu doux 30 minutes environ.
On peut ajouter avant de servir un roux brun aux échalottes.
Le roux brun:
Faire brunir du beurre avec de la farine a volume égal. Ajouter quelques échalottes finement écrasées. Ajouter ensuite lentement une tasse de bouillon chaud. Sel et poivre.
Que boire avec cet exoti- que plat qui nous vient de
l’Océan Atlantique? Un _
bon Rosé d’Anjou sec ou un muscadet (blanc sec). ET BON APPETIT!
— Une tasse de café par semaine.
40c par semaine. C’est tout ce que ca coflte de s’abonner pour tin an a L’Express!
Voir le coupon d’abonnement en page 3.
littérature
Semaine du 17 au 23 mai 1983
Un diocese style Chicago...
Le linge sale, surtout quand il provient des paniers sacrés de l’Eglise, ne se lave pas en public. 11 faudra dire «ne se lavait pas
en public», apres avoir lu le
par Gerald Leblanc terrible diagnostic pose’ par
le dominicain Charles
Dahm sur l’exercice du pouvoir dans le diocese de Chicago, (16 1965 a 1980. Hélas, la traduction francaise faite par Gérard
Histoire .de l’imprimerie quebecmse
Mexico fut 1a premiere ville sur ce continent a ac- cueillir l’imprimerie, mais elle n’efit aucune influence sur le développement de cet art en Amérique du Nord.
par Jacques Thériault
Au Quebec, c’est a William .Brown et Thomas Gilmore, deux imprimeurs de Phila- delphie, qu’on doit l’im- plantation de cette in- dustrie. C’est plus precise- ment le 21 juin 1764 que parut le premier nume’ro de
La Gazelle de Québec, qui .
connaitra une carriere de plus de 110 ans.
Continu‘ant sur sa lan- ce'e, Alain Devost complete son historique d’un portrait de l’évolution de cette in- dustrie de 1850 a nosjours, a grand renfort de statisti— ques et de tableaux significatifs.
On y apprend, notam- ment, que pour les années 1918-1948, 1e progres ap—
parent dans l’industrie de l’imprimerie se traduit par un gain impressionnant de 153,6070 du nombre des etablissements, alors qu’il n’est que de 55,3Wo dans les manufactures pour la mé— me période.
Issu de la Direction géne’rale des publications gouvernementales et dif- fuse par l’Editeur officicl du Quebec, L’imprimerie au Quebec s’avere une mine de renseignements précieux qui traite encore des in- tervenants sociaux (asso— ciations patronales et syn- dicales, e'coles d’im- primerie), de la typogra— phie, la photogravure, la flexographie, la sérigraphic, les encres, le faconnage, sans compter un important chapitre sur les risques pour la santé et la sécurité en ce domaine incluant des annexes tox- icologiques des produits utilises.
De concours avec la Di- rection des politiques et plans du ministere de l’Education cette fois, on public simultanément deux brochures de l’imprimerie: le Repertoire des profils de formation professionnelle et le Repertoire des elements de connaissance par unites modulaires. L’Editeur officiel du Quebec offre enfin des bibliographies sur l’im— primerie, l’édition, les arts et industries graphiques, la reprographie, microgra— phie et domaines connexes, un document tiré du fichier de la Banque de ter- minologie du Quebec.
L’imprimerie au Quebec, par Alain Devost, Editeur officiel du Quebec. Repertoire a’es profi/s de formation professionne/le.‘ imprinterie, en collabora— tion, Editeur officiel du Quebec.
Langlois pour le compte de Guérin éditeur laisse grandcment a désirer. Bourrée d’anglicismes, la traduction devient meme parfois incomprehensible lorsque l’on rend littérale— ment le sens consacré d’ex- pressions bien américaines. “Not yet ready” devient ainsi “pas de’ja prét” au lieu de “pas encore prét”.
Malgre’ ce défaut aga- cant, l’ouvrage me’rite d’étre lu pour tous ceux qui s’intéressent a l’exercjce de l’autorite dans l’Eglise catholique. On y découvre que le pouvoir despotique du cardinal Cody n’avait rien a envier a celui du légendaire maire de Chica— go et “boss” de lapolitique dans l’lllinois, Richard Daley...
11 est enfin réconfortant de constater que l’Eglise du Canada francais a fait beaucoup plus de chemin que celle des USA pour traduire dans sa pratique de l’autorite’ et du pouvoir 1e message d’amour et de par- ,
tage dont elle se fit dépositaire et propagan- diste.
Pouvoir et autorite’ clans l’e’glise catholique: le Car— dinal Cody de Chicago, par Charles Dahm, Guerin éditeur, 341 pages. ‘
La myste’rieuse forét a’e Saint-A rbrousse-Poil
Chapitre V : Le complot de Pigou et Grinchoux. Ou comment Fiflard en prend un coup dans l’aile. et sauve la merlerie du massacre.
Pigou et GrinchOux se retrouverent tout penauds, honteux et confus, plein de bosses et presque sans poils,
au beau milieu de la forét. Ils
WW convinrent alors du ridictile de la situation et décidérent de faire la paix pres du buisson de roses sauvages qui était la. Les deux cousins se jurérent amitie’ éternelle. Et tout aussitot, l’idée leur vint de se venger des merles mo- queurs.
—— Si on retournait a la merlerie? dit Grinchoux.
—— J’y pensais! dit Pigou.
— Un bon petit merle dodu, hein? dit l’un.
—— Hein! reprit l’autre. .A'
Mais voila que Fiflard, oui les avait suivis, intervient:
—— Vous n’avez pas honte!
Les deux lascars, d’une bourrade envoient F iflard sur les roses. II tombe au beau milieu du buissonépineux. —— Occupe-toi de tes oignons! dit Grinchoux, le jardinier. —— Et fais attention aux voitures! ajoutc Pigou, le spe’cialiste de la circulation.
Fiflard trouvait l’humour du loup et du renard un peu béte. 11 se brossa et retira a coups de bec experts toutes les e’pines d’églantier qu’il avait dans les plumes. Il était encore enfoui sous le feuillage, hors de la vue de Pigou et Grinchoux. 11 se tint coi et de’cida d’écouter leur conversation. [I apprit ainsi qu’ils avaient fermement l’in- tention d’attaquer les merles a la nuit tombante.
«Ils vont tomber sur un bee!» se dit Fiflard et, sans faire de bruit, il rampa sous les buissons jusqu’a la clairiere voisine. 11 but une gorgée d’eau fraiche dans une jolie source Claire et prit un bain pour se remettre de ses
emotions. En s’ébrouant pour se sécher, il s’apercut qu’il lui manquait des
plumes. S’étant regardé dans le miroir de l’eau, il- s’apercut qu’il était passablement déplumé. Il avait recu des coups un peu partout. L’aile en particulier n’était p'as belle a voir. «Les copains vont dire que, j’en ai un coup dans l’aile», 'remarqua-t-il. «Je leur expliquerai que j’ai eu une prise de bec avec Pigou! le faux-frere! et que ca n’est
, pas l’eau de source qui m’a
fait avoir un accident.» Et comme le soleil s’en-
”foncait la-bas a l’horizon et
que l’angélus sonnait au village voisin, il s’envola d’un vol un peu penché vers 1a merlerie voisine.
Quand Merlin sut les pro— jets du loup et du renard, i1 convoqua tous les merles en grand conseil. Tout le monde remercia Fiflard et on décida aussitét d’un plan de contre- attaque.
Toute la compagnie coucherait sur la plus haute branche du plus grand chéne de la merlerie. Ce chéne était d’ailleurs situé juste au bord du grand étang de Saint- Arbrousse-Poil. Tous les merles se percheraient a
-
trente pieds au-dessus de l’eau.
— Mais, dit Fiflard, il ya a une grande échelle dans la grange du jardin et Grin— choux la connait bien. Que ferons-nous s’ils yont cher—,
Cher l’échelie-i pendant . aqua."
nous dormons ‘et se _.jet'ten"t sur nous par surprise?
— J’ai mon idée, dit Merlin. Ils n’auront pas besoin d’aller chercher l’e’chelle. Je vais la mettre contre la haute bran- che du chéne immédiatement.
L’échelle était immense.
Aucun merle n’aurait pu la porter. Mais ce fut un jeu pour Merlin de la placer 01] i1 fallait, d’un coup de sa baguette magique. (ll s’apercut qu’elle marchait toujours bien et en fut en- chanté). Les merles ap- plaudirent a grands coups dc bccs et improviserent un choeur de sifflements ad— miratifs. _ — Regardez bien maintenant, dit Merlin. Et il placa ,l’échelle si pres du bord de la branche qu’elle ne man- querait pas de basculer sous un poids important.
Les merles s’endormirent donc, un peu fébriles tout de meme, et serrés bien au chaud les uns contre les autres, les petits entre les plus grands, les peres et les méres a chaque bout des rangées. 11 y eut bien quelques cauchemars mais peu e'tant donne’ la menace qui pesait sur la merlerie. La nuit e’tait toute noire. Pas de lune, pas d’étoiles, un gros ciel d’orage.
Au bout de longues heures Merlin pensa que le loup et le renard avaient renoncé a leur vilain projet. ll s’endormit donc lui aussi. Et l’on n’entendait plus
«as ' A \
Charles E. Arsenau/t
dans le '
silence que des respirations profondes et quelques ronflements de vieux merles enrhume’s.
Mais Pigou et GrlPChOUX érc’ent arrive’s all Pled du cnéne. Seuls leurs yeux méchants luisaient dans l’obscurité. Ils attendirent en— core longuement pour e'tudier
~ la situation et decider de l’at-
taque. — Regarde! murmure Grin— choux, ils ont oublié
d’enlever l’échelle, apres étre montés se coucher!
—- Les idiots! ricane Pigou, qui dans sa hate de manger du merle, oubliait que les merles n’ont pas besoin d’échelle pour aller au lit.
Et nos deux forbans se mirent a escalader l’échelle a pas feutrés, Pigou devant, Grinchoux derriere. Grin- choux maugre’ait car la queue du renard lui balayait 1e nez et l’empéchait de voir. ll suivait quand meme, en se léchant les babines a la pensée d’un diner de merle. 11 me restait plus que trois echelons a gravir. Déja ils bandaient leurs muscles, préts a bondir sur un tas de merles comme jamais loups et renards n’en avaient révé.
Et c’est alors que, patatra— que! l’échelle bascule et se renverse dans l’étang, entrainant les deux comperes affoles.
Ploufl Le grand bruit que firent l’échelle, le loup et le
renard, s’enfoncant dans l’e’tang, réveilla tous nos merles. D’un coup de
baguette magique, Merlin fait le jour pour que tous puissent se re'galer du spectacle. Et les merles se mettent a tre’pigner de joie et a siffler tous en choeur l’air de: Boire un p’tit
coup, c’est agre'able, boire un p’tit coup c’est doux:
«Foire un f’fi fou, f’est fafréafle. Foire un f’fifou, f’est foul»
Les merles-ne revirent plus 1e loup et le renard et ils vivaient prosperes, jardinant fraises rouges, framboises rouges, cerises rouges, groseilles blanches et mfires
noires, chantant comme moines au couvent et sifflant . mille chansons joyeuses. Merles heureux en la merlerie de Merlin.
I! y a une suite extraordinaire aux aventures que vous lisez. Elle vient de parairre aux Editions Leméac sous le titre Les voleurs d’e'toiles de Saint—Arbrousse-Poil et est en vente a‘ Toronto a la Librairie Champlain.
La Foulardie‘re,
c’est une boutique
pour les caa’eaux petits et grél’ldS’ qu’on fall aux autres on a soi-méme, avec le souci de [a qualite’ et de la recherche.
Foulards, chales,
carre’s, cravates, . ‘ mouchoirs, sacs, ceintures, bijouX fantaisie, tous articles (1e marque et grifife’s par les plus grands
c-outuriei‘s de 1"
rance que vous
pouvez trouver a’ans l’opulence (lu choix, pour votre plaisn
et celui des autres.
au Renaissance Court 162, rue Cumberland (Yorkville) Toronto Porte voisine de l’hotel Four Seasons
Proprietaire :
961-0380
Mme Bobbie Doucet
CHANDLM—i
vous offre des livres, bien stir, pour tous les ages, mais aussi:
DISQUES, CARTES DE SOUHAITS MANUELSSCOLAIRES, JEUX EDUCATIFS ENCYCLOPEDIES, DICTIONNAIRES. etc., etc.
“CHAMPLAIN, c’est pour
mieux vous servir.”
L’une des plus importantes Iibrairies francaises au Canada située au coeur
de Toronto.
Plus de 125,000 livres.
707 rue Church (angle Richmond) Toronto
(416) 364-4345