TORONTO-PARIS 4VOLS DIRECTS PAR SEMAINE mardi, vendredi, samedi, dimanche Reservations : Heba’omaa'az'rv dbfim/z’z‘é 364-0101 Vo|.V||| No.X|X DE TORONTO SQmaine du 17 au 23 mai 1983 1‘ A - vant depassgr un mimon de 1: '1'»; :17". .1"? xi mflfi ., . ~ '49:?th Iras-Araki-Alcock Répétition . générale avant le rendez-vous de 1986 de la cométe de Halley Elle fonce «.21 la vitesse de 35 km/seconde vers la Terre qu’elle a “frolée” le 11 mai 51 14h00 a 4,6 millions de km. Les scientifi- ques l’attendent de pied ferme, bardés d’in- struments. Vous, vous avez pu l’apercevoir a l’oeil nu dans la nuit de mardi a mercredi, non loin de la Grande Ourse. “Elle”, c’est “Iras—Araki—Alcock”, une superbe comete venue des confins du systeme solaire. Ellese présentera a nous sous la forme d’un disque flou, d’un diamétre d’environ deux fois celui de la lune, par Jean-Paul Dufour bien visible a la campagne, mais sans doute beau- coup moins dans le ciel pollue’ des grandes villes ou une bonne paire de jumelles constituera peut-étre un instrument d’appoint utile. .. Le passage de 1,119 de ses “soeurs” a pu étre repertoire depus l’an 239 avant J ésus-Christ, mais toutes ne sont pas visibles sans materiel d’observa-‘ tion. S’il est vieux comme le monde, le spectacle qu ’offrira Iras- Araki- Alcock n ’est donc pas tres fre- quent: la derniere comete bien Visible‘ a l’oeil nu était celle de West en 1976. Une comete 11 ’est rien d’ autre qu ’un noyau solide de roches enrobées de glace et de gaz congelés dont la taille dépasse rarement 10 km de diametre. A l’approche du soleil, ce noyau s’échauffe. Ce qui entrame la fogmatlpn autour de lui d’une nébu- , losité ou“‘cheve1ur"’ d’tm diametre compris generalement en’tre 50,000 et 250, 000 km mais pfOu- 1 La :‘qx'é. k 1 L“ ante “chevelure” ' (plusieurs millions de/km) 1 En l’absenCe de ces précisions obtenues grace aux moyens modernes d’ observation astronomique, l’apparition des grandes cométes (ou plutot des cometes les plus visibles) a toujours frappé l’im- agination des terriens. Elles ont longtemps été considérées comme an- nonciatrices de grands événements, catastrophes ou faits bénéfiques. La comete de Halley, dont 1e prochain passage est attendu pour 1986, et qui réapparait tous les 76 ans, a été apercue en l’an 66, quatre ans avant ‘la destruc- tion de Jerusalem, et en 1910, quatre ans avant le déclenchément de la premiere Guerre Mondiale. Celle de Bennett a zébré le ciel en 1970, année de la mort du Ge’néral De Gaulle. Le passage d’une comete a marque l’année de la mort de César, celle de Constantin, celle de Mahomet et celle d’Attila. Mais, disent d’autres observateurs, les meilleurs. crus des grands vins sont aussi “ceux de la cométe” ‘ Les “grands esprits”, réfractaires aux supersti— tions, ont pourtant eux aussi suivi avec curiosité ce phénoménes spectaculaires: «Mon Cher cousin, nous avons ici une comete bien étendue aussi. C’est la plus belle queue qu’il est possible de voir», écrivait en 1681 Mme De Sévigné au comte Bussy-Rabutin. «J e pense que tout au plus une comete marque l’altéra- tion des saisons et qu’elle peut aussi causer la peste et la famine», répliqua plus sobrement ce dernier. Pour les scientifiques, autres esprits curieux, Iras- Iraki-Alcock constitue une répétition générale avant le grand rendez-vous de 1986 de la comete de Halley avec les sondes Vega soviétiques, Giotto européenne et Planet-A japonaise. Ils vont saisir cette occasion inattendue pour tester 1e materiel qui leur servira, du sol a diriger les instruments embarqués sur ces sondes eta exploiter les données recueillies. Giotto devrait passer a moins de 1,000 km du noyau de la comete Halley, a quelques 93 millions de km de la Terre. Une mission dont les astronomes at~ tendent beaucoup, dans la mesure ou les noyaux de comete, qui n’ont encore jamais pu étre étudiés de pres renferment probablement, estiment-ils , les matériaux les plus primitifs du systeme solaire; En attendant, tous les renseignements concernant le noyau de Iras- Iraki- Alcock seront précieux pour exploiter au mieux le “rendez- vous historique” avec la comete de Halley. Denise Ashby a l’Association cycliste Denise Ashby, de Toronto, vient d’etre nommée a un poste de direction dans l’ une des plus importantes associations sportives au Canada, 1’ Association cycliste canadienne. Denise était attachée au bureau du sous— ministre aux Affaires intergouvernementales de l’On- tario, M. Don Stevenson. Elle y collaborait a la gestion de programmes de soutien aux différentes communautés francophones de cette province. Danette Tsubuchi est la directrice générale de 1’ Association cycliste canadienne et Guy Rouleau, con- seiller en loisirs a 1’ Association canadienne- francaise de 1’ Ontario, en est le vice- -président a la re’création et au transport. Guy Rouleau est également collaborateur de L ’Express de Toronto pour le vaste domaine des loisirs. Pendant quelques années, Denise a e’galement écrit pour L ’Express sur les bons vins et les restaurants. La direc- tion du journal profite lei de l’ occasion pour la feliciter et lui adresser ses meilleurs voeux de succes. C1 1191 ' ’ s r (163 dlstances cons1derab is En premiere nord- amerloaine a Toronto La Foulardie‘re de Penelope Zagoras: une nouvelle dimension de la Haute Couture 9 e‘st par une fin d’apres-midi toute mielleuse et frissonnante de printemps que les adeptes de la mode d’un public choisi ont célébré l’inaugura tion de la derniére merveille de YorkVIlle. D'ansml" rd'reabltuel; p . . La Foulardie‘re, boutique ~‘francaise d’ accessoires _ , de’v01la1t pour “la haute” par Martine Claude ses atouts ’importés aux Torontois, 1e 26 avril der- nier. dans l’antre fashiona- ble du Renaissance Court, au 162 de la rue Cumber- land. Qu’y trOuve-t-on? Un arc-en-ciel de foulards et cravates pure soie, une col- lection prisée de délicats sacs-a-main de jour et de soirée, une plethore de serres-taille et fins ac— cessoires de cuir pour hom— mes et pour femmes, un trésor de bijoux de fantaisie artistiques. Le tout signe Baccara, Laroche, Ungaro, Valentino, Saint Laurent Gucci, Givenchy, Celine, Attalie et Chloe; 1e tout complétant magnifique- ment la garde-robe de mon- sieur ou madame, mais at— tention... le tout, a portée de la bourse de quelques-' uns... C’est en choyant la clien- tele aisée que La Foular- die‘re de Toronto, 17eme boutique d’une franchise basée en France, espére prospérer. Et les pro- Bobbie Jean Doucet‘ . propriétaire, Michel Bar‘det, conseiller co riches Doucet,ontb1en raison: en ces temps économiques dif— ficiles, ce ne sont pas les qui arrétent de dépenser. Et il semble que les boutiques La Foular- die‘re font de bonnes af- faires en France, puisqu’el— les offrent leurs appats raf- finés de Cannes a Lille, en passant par Rennes, Bor- deaux, Dijon, et que Diffu- sion France Foulard comp- te en. ouvrir une dizaine d’autres (on parle de Berne, Bruxelles, La Baule, Quimper et Toulouse). C’est la couturiere gree- que Penelope Zagoras, dont les creations sont ex— clusives a la boutique, qui a coupe le ruban symbolique, assistée du charmant tandem que formaient Mmes LaVel Wittig et Doucet, deux Américaines qui en sont a leurs debuts en affaires. En effet, parmi les précieux articles en vente a La Foulardie‘re, ceux de Mme Zagoras y seront les vedettes de choix. Crétoise de naissance, Pénélope Zagoras est l’une des dessinatrices de mode les plus- prolifiques en France. C’est elle qui, enélo‘pe Zagoras, Pierre- Marc Ciceri, de la ‘ iété de commercialisation Grandian, et ‘Adine Wittig, propriétaire. derriere les grands les foulards (1’ Yves Saint‘- Laurent, les escarpins de Walter Steiger et Pancaldi. Depuis 1981, Mme Zagoras fait cavalier seul, en tant que propriétaire de la Maison de la Haute Couture, 01‘1 elle crée une, collection originale de souliers, accessoires et vétements pour dames. Son style imaginatif, coloré, vi- vant s’est mérité le, cachet et le prestige des illustres dessinateurs Francais. Diplome'e en ingénierie de la couleur a l’Université d’Athenes, Penelope Zagoras produit ses créa- tions 21 une allure f re’nétique —— 100 a 150 styles varie’s d’escarpins, 30 a 40 dessins uniques pour foulards par anne’e. C’est dire qu’elle a de l’inspiration a revendre! En effet, en de’pit d’une ar— rivée chaotique — 1e long vol d’Athenes et un im- broglio aux douanes de l’Aeroport International de Toronto — Mme Zagoras pétillait de charme, d’en- thousiasme et de b‘onheur. Mais qui done a inventé ce bijou de petite boutique au nom tout frivole? C’est un fin gourmet et restaura- teur renommé pOUl’ SOIl hiswnqhe Maison Kam- : merge] a Strasbourg, trés appréciée des amateurs de bonne bouffe, 1e Viennois Paul Schloesser. Ca n’a rien a voir avec la mode, me direz-vous. Mais l’innovation appartient aux esprits volatiles et brillants, ou l’art impulsif épouse le bon sens pratique.... Ouverte en 1974 a Strasbourg, la premiere boutique d’accessoires de haute couture connfit un succes retentissant a travers la France. Tant et si bien que deux femmes en- treprenantes n’ont pas hésité a offrir aux orontois avides de qualité et d’originalite’ des oeuvres d’art dans leurs plus beaux atours... fruits d’artistes foisonnant de vitalité. Lors de votre prochaine excursion dans les mean- 'dres du chic Yorkville, venez jeter un coup d’oeil — envieux 4 sur les collec- tions d’apparat de La Foulardiére. Apres tout, la beauté est dans l’oeil de celui qui la contemple... mais...Beati possia’entes (soupir)! Avis aux véritables amateurs! La princesse de l’Orignal couronnée au Richelieu [Pascale-Anne Blanchette Pascale—Anne Blanchette était couronnée princesse 1983 du pavillon l’Orignal de Caravan (au Centre par' Richard Fleury francophone de Toronto) 1e mois dernier. Elle est étu- diante en radio-television au College Seneca de Toronto. Pascale-Anne sera ap- pele’e a représenter le pavillon de l’Orignal au cours de Caravan, qui se déroule du 17 au 25 juin. Rappelons que Caravan est une grande féte des diverses communautés torontoises et que cette année, 46 pavil- lons per-mettront aux détenteurs de passeports de faire un “tour du monde” en neuf jours. Spectacles, artisanat, boissons et nour— ritures sont a l’honneur. Pascale-Anne Blanchette sera secondée dans sa tache de représentante de la com- . munauté francophone par Julie Bouffard et The’rese Nadeau, toutes deux du- chesses du pavillon. En outre, Michele Balazsovits et Christine Meilleur seront les duchesses du Club Ri- chelieu pour la durée de Caravan. Les juges étaient: Ar- mand Charlebois, Claudette Blais et Andre Duclos (responsable du comité du couronnement). Les gagnantes ont recu des foulards de La Foular- diére, des parfums offerts par Dans un jardin et par Jacques Cote de J ivaudan, bouquets 'de corsage de .Lecompte Flower Limited, une'gerbe de fleur de J ean— Louis Flowershop, ainsi que des passeports de Caravan donnés par le Comité d’organisation de l’Orignal. Cl Les Fouilles de Francois-X. , maintenant dans L ’Express _ Le Royal Alexandra : Theatre des theatres es Fouilles de Francois-X. est une ehronique de l’émission CJBC—Matin, a l’antenne de Radio- Canada a Toronto, les mardis et jeudis vers 7h40. Peintre, sculpteur, homme de théatre et de télévision, Francois-X.(Xavier) Chamberland s’est fait découvreur de Toronto pour ses Fouilles a la radio, on il présente cha- que semaine des lieux devant lesquels on passe peut-étre tous les jours sans remarquer leur inlérét ou connaitre leur petite e1 leur grande histoire... ni les trésdrs qu’ils renfer- ment. A partir de cette semaine, les Iecteurs de L ’Express de Toronto l’accompagneront dans son périple... 191117- 1963 En faisant travailler un peu mon imagination, j’ai pu me transporter au soir d’ouverture du Royal Alex— andra, le 26 aofit 1907, et — et le charge d’une mis- sion que l’on doit qualifier aujourd’hui d’historique : «J e veux que le Royal Alex— andra soit restaurer et rede— par Francois-X. j’ai presque vu 1e spectacle qu’on y donnait, Top 0fthe World, avec 100 acteurs, danseurs et chanteurs. C’était, en 1907, ‘.‘le Theatre des theatres” Assez curieusement, c’est un jeune homme d’af— faires, un millionnaire du nom de Cawthra Muloch, qui fit construire 1e theatre pour la somme fabuleuse (a l’époque) de $750,000... 11 faut se rappeler que Toronto comptait alors seulement 272,600 habitants; que les limites de la ville s’arrétait a la rue Bloor au Nord. Meme la rue Dundas était encore une route de campagne! Ce M. Murdoch a confié 1e projet .a un architecte tres célebre de l’époque, Lyle, celui qui a dessine’ la Gare Union, lui disant a peu pres ceci «Construit-moi le plus beau theatre du con- tinent!» Le billet de la premiere, 1e soir du 26 aofit 1907, cofitait $2.00; de rigueur évidemment : robe longue pour les dames, toxedo et haut de forme (ou melon) pour les hommes. La rue King était alors l’artere principale a Toron- to. ‘En face, c’e’tait le lac Ontario. Le Royal Alexan- dra a vécu de grandes années” .celles des Maurice Chevalier, Edith Piaf, Ethel Barrymore, Fred Astaire, Margot Fonteyn et d’autres vedettes im- mortelles qui s’y sont pro- duites. Un peu plus de 50 ans apres son ouverture, soit en 1963, le Royal Alex est menace de destruction au profit... d’un terrain de sta— tionnement! Un homme s’interpose : Ed Mirvish, un autre jeune millionnaire, qui achete 1e theatre pour la somme de $215,000. Lui- aussi convoque son ar- chitecte — Herbert Irvine Chamberland vienne le plus courus des theatres du continents». Ed Mirvish a conserve au Royal Alaxandra son ap- parence originelle, faisant ajouter seulement le grand chandelier suspendu au centre du theatre et de nouveaux fauteuils. Bien sfir les vestiaires et salles de toilettes ont été moder- nisés. L’entre’e et la mez- zanine ont été reconstruites selon les plans originaux... Le Royal Alex a place Toronto sur la carte des grands theatre du monde. En témoigne les innom- brables photos d’artistes autographiées et les coupures de presse (portant aussi bien sur les produc- tions qu’on y a joués que sur l’excentrique pres priétaire des lieux. . .) qui en décorent les murs extérieurs et inte’rieurs. On estime que plus de 1, 500 spectacles diffe'rents — allant de la danse classi- que a l’opérette en passant par le music hall, 1e theatre et la chanson populaire — y ont été pre’sente’s jusqu’a ce jour. ' Le Royal Alexandra est un monument historique. Ed Mirvish aussi peut-étre; aujourd’hui age de 68 ans, il a l’honneur d’étre pro- prie’taire du plus beau theatre de la ville, d’un restaurant adjacent qui est un veritable musée (01‘1 l’on retrouve notamment la plus importante collection de’ lampes tiffany au monde) t .. du magasin le plus laid de la ville : Honest Ed, au coin de Bathurst et Bloor! Un phe’noméne, qui a re’cemment acheté le Old Vic Theatre de Londres, le sauvant de la faillite et de la destruction, et qui, depuis des années, s’amuse ferme dans la ville que l’on qualifiait, il y a encore seulement 15 ans, de triste et ennuyante. 1:]