Semaine du 12 au 18 iuillel 1983 L’EXPRESS - 5 . :wfi 4V figfiffli if; U Histoire de la liberté de presse en France La Presse a Paris de 1851 a 1881», c’est le theme de l’exposition (( organisée par la Bibliothéque de la Ville de Paris et la Délégation a 1’ action artistique et qui prenait fin le 30 juin a 1’ Hotel de Lamoignon. Notre collaborateur Georges Ravel était a Paris le mois dernier et est allé la voir. L’ irruption du peuple a la Convention Ie 1er PrairiaI an III (20 mai 1795), gravure en taille- douce par Berthault, d’ apres Ie dessin de Duplessi- Bertaux. En 1852, Paris comptait quatorze journaux, chiffre qui ne cessa d’augmenter jusqu’en 1860. Parmi les plus célebres quotidiens_de par Georges Ravel l’époque on trouvait Le ConstitutiOnnel, dirigé par le Dr Véron, Le Journal des Débats d’ Edouard Bertin, La Presse d’ Emile de Girar— din, Le Figaro de Villemes- sant, Le Petit Journal repute pour ses faits divers et ses feuilletons signés de Ponson du Terrail et de Gaboriau. Le Moniteur, l’organe du gouvernement imperial, tirait a 25,000 ex- emplaires. Malgré une certaine cen— sure, la presse satirique connaissait un certain succes grace au talent des caricaturistes comme Cham, Gill ou Carjat. La deuxieme partie de l’exposition est consacrée a une époque tragique, la guerre de 1870, le 'désastre de Sedan, la Commune. C’était la fin d’une certaine presse. La Commune don- ne naissance a une veritable floraison de petits journaux a la tete desquels deux feuilles restées célébres ex- primaient des sentiments ardents et généreux: Le Mot d ’ordre de Rochefort et Le Cri du peuple de Jules Valles. Sous 1e regne de M. Adolphe Thiers (ancien ' journaliste, il collabora au journal Le Constitu— tionnel), la pr €556 pari- sienne attelgnait un total ~d un million d’exemplaire, chiffre considérable a l’e'poque; la petite preSSe non politique a 5 centimes représentant 600, 000 ex- emplaires. La démissi'on de Mac- Mahon (en janvier 1879) et l’arrivée a la présidence de la République de Jules Grévy, marquent un nouveau tournant dans l’histoire de la presse pari- sienne. C’est la naissance de la Troisieme Républi- que. Le Parlement vote l’amnistie en faveur des “communards” et en- treprend l’élaboration de la grande loi sur la liberté de la presse qui fut adoptée sans discussion 1e 29 juillet 1881. Ce texte dont un ex- emplaire figure a l’exposi- tion de l’HOtel de Lamoignon est l’aboutisse- ment de la longue lutte menée durant tout le dix- neuviéme siécle par la presse contre un pouvoir fermé a tout liberalisme. Cette charte du journalisme dont on a célébré i1 y a deux ans le centenaire, fixe les limites des droits et de la puissance de la presse en dehors de toute autorité gouvernementale et a remis en ordre la legislation sur l’imprimerie et la librairie. L’exposition est présentée a I’HOtel de Lamoignon dans le Marais (24, rue Pavée 75004 Paris) demeure 01‘1 s’installait vers 1860 un Jeune journaliste nommé Alphonse Daudet, collaborateur du Bién public et du Figaro. C’est la que naissait son fils ainé, Léon Daudet qui, lui aussi, allait s’illustrer dans le journalisme. A l’Hétel de Lamoignon se réunissaient le mercredi soir, presque chaque se— maine, Flaubert, Zola, Tourgueniev, Edmond de Goncourt. Ces noms com- me ceux de Dumas, Barbey d’Aureilly, Sainte-Beuve et beaucoup d’autres, on les retrouve a l’exposition La Presse a Paris entre 1851 et 188]. CI L’esplanade du Trocad déro crépite de fusées multicolores (REZA, Sipa Arc de Triomphe a la Place de la Concorde. Ie ré%iment de cavalerie de la Garde républicaine ouvre la marche NRI BUREAU, Sygma). Devant Notre- Dame, Ies anciens combat- tants se souviennent (HENRI CARTIER-BRESSON, Magnum). Press). Le défilé de ' W) 8%. page : ,‘t a Magnum). Légion defile a son tour (HENRI DE CHATILLON, Rapho). En premiere A la nuit tombée, Paris 3 ’iIIumine (1’ un (CHRISTIAN SIMONPIETRI, Sygma); tot Ie matin, sur les Champs- Elysées (H. C. -.,B Magnum); la musique se prepare et on dansera au son de I’accordéon (H.C.-B., grand feu d’artifice A Hart House, au Fort York Ou a Place Ontario Gens sérieux s’abstenir! Dans quelques jours, les Francais célebreront la féte du 14 juillet, l’anniversaire dc par Genevieve Ombredane la prise de la Bastille, qui eut lieu le 14 juillet 1789. Une fois de plus, dans tous les villages et villes de France, ce sera la . féte! La liesse populaire set laissera aller a son libre cours. La joie rayonnera sur les visages. Les drapeaux, les cocardes, les tionales seront sortis. Les fanfares \municipales défileront dans les rues. Le soir, les gens iront .sans doute, en famille, lampion a la main, a la retraite aux flambeaux. Le sacro—saint feu d’artifices sera de la partie et la féte battra son plein 'dans les bals en plein air. A Paris, comme d’habitu- de, les Parisiens se seront levés des les petites heures du jour pour assister a la Revue sur les Champs-Elysées. Tous les yeux se léveront vers le ciel miroirs qui ' voir, meme 51 Pm est au le- guirlandes aux couleurs na- '. iéme rang des spectateurs, 1e a l’approche du vrombisse- ment des moteurs de la patrouille de France. Toute l’Avenue, de l’Arc de Triom- yphe a la Concorde, sera sur- montée de la trainee de fumée tr1colore.. . On achetera de petits drapeaux, on fera aussi l’ac— quisition de ces étranges cylindres de carton a‘. deux ‘permettent de défilé martial des troupes, Saint- Cyriens et légionnaires inclus. Bien sfir, comme chaque année, certains trouveront que la politique se méle a toutes ces manifestations, mais le 14 juillet 1789, il s’agissait bien d’un éve’ne- ment politique, le triomphe populaire Sur la royauté et la tyrannie. Et meme si nous avons oublié la signification précise de cet épisode de la Revolution, ce qui importe, c’est ce sentiment de joie qui Un weekend en France... au Severn Rlver Inn! Maison historique completement rénovée au bord de la riviere SPECIAL 14 JUILLET Méchoui aveé bar a salade et desserts Fin de semaine: $250 Ie couple ou $175 par personne . pour 4 nuit’s et 3 petits déjeuners continentaux Te’léphone : (705) 689-6333 ! réunit tous les Francais ce jour—la. Pour ma part, ne pouvant étre en France le 14 juillet, j’irai écouter Jacques-Loic Lorioz et son groupe Egalité a la Place Ontario. Et toutes ces chansons populaires, si joliment interprétées, me rap- pelleront les flonflons des bals; les guirlandes bleu- blanc-rouge et les cris d’ad- miration traditionnels lors- que les fusées éclatent dans le ciel: «Oh! la belle bleue! Oh! la belle rouge!» Et puis, bou- quet final,. explosions en cascade de couleurs plus vives les unes que les autres... Jacques-Loic Lorioz chante la France et la joie populaires et meme si elle n’est pas du gofit de tous, elle est bien réelle, bien vivante, cette France qui chaque année, au 14,ijuillet, s’em- brase de joie. Alors, si la nostalgic de la liesse “révolutionnaire” vous empéche d’étre joyeux, 1e choix est simple: prenez Vite un billet d’avion pour la France, on bien rendez-vous a Saint-Pierre, ou encore, allez écoutez Jacques-Loic Lorioz, aux Jardins d’été de la Place Ontario, 21 22h00, le 14 juillet prochain et les airs que vous y entendrez et sur lesquels vous pourrez danser vous donneront la joie au coeur. Un rendez—vous a ne pas manquer. Et, comme le dit la chanson: on sera la «pour boire un coup... pour faire les fous... etrrigoler en— tre nous...». Bienvenue a tous. Gens sérieux s’abstenir! 14 Juillet! Mei'lleurs voeux a I’Occasiono du 194eAnniversa¢re de la République FrancaIse Le Consula‘t Général. de France a Toronto 006 Acadienne de LE TTRE DE M- PIERRE. G UE’RA ND, CONS UL GENERAL DE FRANCE - A TOR ONTO Daniel David (ex-chef de cuisine du baron Guy de Rostchild et du baron Tyssen Bornemisza) 0,2] <90. g; O 84* WW 4)? so 4 9: Parmi toutes les fétes nationales qui sont ce’le'brées dans le monde, c’est sans doute le,14 juillet qui connait depuis biento‘t deux sie‘cles le plus grand retentissement. M&B May&Baker La prise de la Bastille, en méme temps qu ’elle marque le . début de la Revolution Francaise, constitue aussi un symbole pour la communauté internationale. Un symbole de liberté qui fait parti'e de l’héritage universe] auquel s’associent tous les peuples libres du monde. Nous souhaitons une joyeuse .féte a I’occasion du jour de . Ia BastIIIe a tous les lecteurs. 381 rue Sherbourne, Toronto, Ontario M4X 1K4 ‘ Sans douute le 14 juillet est-i1 ce’lébre’ a l’e’tranger avec moins d ’e’clat et de couleur qu’en France. Cependant, nombreux sont ceux qui, ici méme en Ontario, prennent part aux diverses festivités qui comme’morent [a Féte souhaite a ses cousins Francais Nationale. une joyeuse celebration de leur Fete Nationale, 14 juillet, May & Baker Canada inC_ 1a prise de la Bastllle membre du groupe Rhone- Pou/enc > ' /, Je voudrais a cette occasion adresser a tous les re’sia'ents francais mes voeux les plus chaleureux et remercier plus particuliérement toutes les associations et organismes qui, dans cette province, contribuent au renforcement des liens d’amitie’ entre nos deux communau tés. I «Nos racines plongent loin dans le passé de la ’France. Nos ancétres y vivaient dés 1’ origine gallo- r-omaine. Vingt siécles de culture gréco- -latine ont faconné 1a nation francaise et tout cet héritage nous appartient. » Paul Bouchard IniwfiNE - PUULENL'