2 -; L’EXPRESS

'5

l’actualité internationale

Role crucial de l’Asie dans la, stratégie des E.U.

Le voyage du president Reagan 51 Tokyo et a Seoul a mis en évidence le role crucial de I’Asie du N ord-Est dans la stratégie américaine a un moment de grande tension internationale.

La tourne’e asiatique du president Reagan a souligné les liens privilégie’es entre Washington et deux de ses alliés essentiels dans la région, ainsi que la cooperation triangulaire de facto qui s’impose entre les trois pays 51 1a paix doit étre maintenue.

A Tokyo, M. Reagan a souligné1a<<respon- sabilité historique» qui incombe aux Etats- Unis et au Japon —— les deux plus puissantres economies du monde non-communiste —— de forger une alliance pour de’fendre les intéréts du monde libre. II a aussi insisté sur l’impor- tance que revét l’effort de defense consenti par la Corée du Sud (6% de son produit national brut).

Les “marines” abandonnent une position au Liban

Les “marines” américains de la force multinationale ont abandonné la semaine derniére une de leurs positions

se trouvant'a l’Estde l’aéroport inter- national et qui surplombe la banlieu Sud de Beyrouth.

Selon un porte-parole du contingent améri— cain, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un nouveau dispositif de sécurité, élabore’ aprés l’attentat contre le quartier général américain 1e 23 octobre der- mer.

La position abandonnée est cette de la “Faculté des Sciences” de l’Université libanaise a Choueifat, qui surplombe 1e quar- tier chiite de Hay E1 Sellon. '

Chirac «inquiet» de la politique étrangére de la France

M. Jacques Chirac s ’est déclaré «in-

; quiet» devant la pplitiqpe étrahgere de .

la France, dont il ne comprend pas les

«contradictions internes».

Le maire de Paris et chef de 1’opposition néo-gaulliste en France a reproché au pre’si- dent Francois Mitterrand sa politique étrangere «tantét tiers-mondiste, tantot atlan- tiste». ‘Le president, dit-il, «approuve 1’im- plantation des euromissiles et, dans le méme temps, condamne 1’interVention américaine a la Grenade (...) Je comprend mal cette politi- que et en raison de son importance je suis in- quiet.»

Amnistie. Internationale s’intéresse a

la Mauritanie '

L’apartheid en Afrique du Sud, les guerres “civiles” au Tchad, en Angola, au Soudan, la famine en Ethiopie: on en a entendu parler, meme si on peut ne pas etre au fait des derniers développements sur ce conti- nent et de la situation exacte dans chacun de ses pays qui font la man- chette des journaux.

Mais que sait-on de la Mauritanie ou, fidele a sa vocation de de’fense des droits de la per- sonne partout on 115 sont menacés, AmnistIe

. Internationale tente en ce moment d’attirer.

l’attention sur des événements graves qui s’y déroulent? _

Amnistie Internationale se declare gravement préoccupée de l’emprisonnement continu de per- sonnes soupconnées d’opposition politique dans ce pays. Beaucoup d’entre elles auraient été tor- turées et seraient détenues dans des conditions tres pénibles. D’anciens membres du gouvernement,

. (

La Société John Howard Cent ans d’aide etide rehabilitation des prisonniers

Semaine du 15 au 21 novembre 1983

Il devient de plus en plus evident que nos systemes pénItentaIres sont inefficaces. Le taux de récidive, ou de retour en prison pour ceux qui en sortent

par Dominique Millette

directement, peut s’élever jusqu’a 80°70 des cas, et les dépenses encourrues par la société sont e'normes: garder un seul individu en prison coute plus de $40, 000 par anne’e.

Cependant, un organisme operant sous les auspices de Centraide croit fermement qu’il y a possibilite’ de non seulement faire baisser 1e taux de récidive, mais aussi de réduire le temps gaspillé derriere les barreaux, et d’offrir une aide concrete a ceux que l’on peut re’éduquer. Il s’agit de la Société John Howard, qui a desservi plus de 6,500 person- nes dans la métropole au cours de l’année precedente.

A Toronto, 1a Société se situe au centre—ville au 168 Isabella et compte également des bureaux a l’est et a l’ouest de la ville.

Parmi les moyens utlise’s pour venir en aide a ses “clients”, on compte: 1e service communautaire, des centres de ressources communautaires, des agences d’emploi et d’aptitudes sociales pour in— tégrer les anciens délinquants et le renvoi aux in- stitutions existantes consacrées au traitement des criminels violents ou irrécupérables.

Quant au nom, John Howard (1726-1790) etait un Anglais qui, jete’ en prison a l’e'tranger par l’en-

nemi, fut révolté par les conditions qui y pre’valaient.

et entreprit de contribuer a la re'forme du systeme pe’nal de l’Angleterre en écrivant plusieurs rapports reflétant son indignation. La Socie’te’ comme telle célébre cette année son 100e anniversaire.

Ses débuts a Toronto datent de 1929, lorsque 1e chef de police Dennis C. Draper contribua a la for- mation du Citizen’s Service Association, qui devint 1a Société John Howard de 1’Ontari0 en 1946. 11y a actuellement 18 bureaux régionaux dans la pre’vince, dont 3 sonta Toronto. L’organisme com- pte aujourd’hui 55 bureaux au Canada et s’e’tend un peu partout au monde.

Plusieurs programmes comblent les besoins des clients en matiere de services résidentiels, externes, préventifs et de references.

Une des alternatives positives a l’emprisonne- ment est l’Ordre du service communautaire, ou des criminels se voient assigner des taches utiles pour la communauté comme du béne’volat , tout en gardant leur emploi et en restant a la maison, ce qui permet d’éviter les ruptures et la perte d’amour—propre relies a la prison. Institution inde’pendante mais para-publique, la Sociéte’ John Howard se charge de surveiller les individus a qui les tribunaux ont im— pose du travail communautaire. Ses bureaux de l’est et de l’ouest remplissent cette fonction; au centre- ville, c’est a l’Armée du Salut que l’on confie ge'ne'ralement cette tache.

Au cours de l’année 1982, 11 y a eu 532 clients a Scarborough —— une augmentation de 85% sur 1’ année precedente et al’ ouest de la ville, environ

50°70 des 717 clients ont complete 1 ordre du service , communautaire sansrléeurts. - '

Mais ce n ’est pas la la seule alternative. Le con- damne’ qui n ’a pas encore compléte’ son temps en prison peut étre transfe’re’ au Centre de

ADELAIDE ATRANSLATI ON ND BI-LINGUAL PERSONNEL SERVICES LIMITED

DEUX DES SERVICES DE

L'HDELHIDE GROUP

294 Adelaide St. W., Toronto M5V 1P6 Téléphone: (416) 596-8174

Agence spécialisée en services de traduction (anglais/trancais & francais/anglais).

Placement de personnel bilingue (permanent et a temps partiel): Secretariat / Employé(e)s de bureau / Service a la clientele/ Vente e't marketing / Traitement de texte, traduction et comptabilité.

Enfin tous les travaux effectués par notre Service sur I’Editeur de textes.

Ceux qui fichouent en prison se retrouvent souvent pris dans un cercle vicieux de récidive qUe la Société John Howard, qui a

maintenant 100 ans (1’ histoire, tente de briser par la for ation, le travail communautaire, iaide dire gé’ etc. ~ . 2-.

")l'

ressources communautaires, par ex- . pour.

emple 1e Gerrard House, l’achever. La, 11 apprend granduelle- ment a prendre ses responsabilite’s. Environ 67% des 115 clients ont été relache’s aVec succes l’année derniere; certains avaient déja un emploi, d’autres en cherchaient et 11 d’entre eux fréquentaient l’école.

Sous un contréle tres étroit, l’in— dividu jouit toujours d’une certaine mobilité qui permet de faire la transi- tion dans la société. Grace a ce systeme, le taux de récidive peut baisser de facon vertigineuse jusqu’a 15°70, d’apres M. Peter Smith, charge des relations publiques. Le progres serait donc indéniable. Ceux qui travaillent payent une partie du loyer et tous contribuent au maintien de la propriété.

Pour ceux qui sont toujours en prison, les visites aux institutions sont un aspect important de la fonction du personnel de la Société John Howard, dont 94 sont professionnels et 154 font du travail volontaire. Le but de ces visites est d’informer les prison- niers de leurs alternatives et du role de la Société.

Comme complement aux visites, on offre l’e'valuation' communautaire ou le personnel travaille avec les clients afin d’élaborer un plan d’ac- tion en vue de la sortie de prison. On établit alors si les conditions du plan sont réalistes, par exemple en faisant des visites a domicile 51 1e prisonnier désire y retourner, afin de determiner si se serait la meilleure solution possi- ble. Sinon, on en informe 1e client pour ensuite procéder a l’élaboration d’o‘bjectifs pratiques.

Sous les auspices du ministere des Services correctionnels du Canada, la Sociéte’ John Howard peut également tenir le role d’agence de liberté condi- tionnelle. Les professionnels qui s’en occupent sont mums d’une formation en assistance sociale et, dans plusieurs cas, en psychologie.

Outre 1e Gerrard House, deux foyers de groupe operent également dans le cadre des services résidentiels: la maison Frank Drea et la maison Glenn Thompson. L’ex-criminel peut choisir d’y rester a la sortie de prison s’il en ressent 1e besoin. 11 y apprend les aptitudes sociales et l’hygiene. On fournit une education de base jusqu’a 1a 6e année, «pour ceux qui, pour une raison ou une autre, ont dfi interrom- pre leur développement», explique M. Smith.

On peut également prévenir le

crime: c ’est le but visé par le pro- gramme Alternatives, mis sur pied en juillet. Les 26 volontaires et 2 coor- donnateurs sont disponibles pour le counselling, ou simplement pour écouter, au 965-5000. Tous les volon-. taires de chaque programme se soumettent a une période d’entraine— ment intensif afin de mieux accomplir leurs taches.

Pour le placement d’emploi, on of— . fre 1e Counselling Action Program (CAP) dans le cadre des Services cor- rectionnels; et les ateliers de prepara- tion pour l’emploi, soutenus par Emploi et Immigration Canada ainsi que le Secretariat de la jeunesse sont ouverts a tous et non seulement aux offenseurs. La Sociéte’ fait également des renvois aux divers abris pour ses client qui cherchent refuge, et leur aide a trouver une chambre au besoin. Dans les cas 01‘1 le client a besoin de soutien psychiatrique, on fait le ren— voi au Clarke Institute et pour les habitués de l’alcool ou des drogues, une liste de centres de détoxication est a portée de main.

Apres une période d’emprisonne- ment, plusieurs se sentent évidem- ment rejetés par la société. Le Club John Howard, au bureau du centre- ville, donne aux solitaires un lieu de rencontre, un moyen d’interaction sociale par lequel les gens qui ont eu des experiences semblables peuvent partager leurs impressions et se don- ner un sontien mutuel.

«C’est notre espoir qu’au lieu d’aller a l’Hotel Isabella a cote, ils (les ex-criminels) viendront ici prendre un cafe’», affirme Peter Smith.

Le club est aussi un endroit ou l’on peut obtenir de l’information au sujet des divers services disponibles. Tous peuvent devenir membres, soit pour offrir leurs services, les recevoir, ou simplement participer aux activités telles que les artisanats.

Chacun des services offerts aux prisonniers est facultatif, .et tout est confidentiel. Le suivi, s’il y a lieu, depend de l’individu; il est donc assez difficile de determiner le succes net du programme quant aux effets a long terme, mais le taux réduit de récidive fournit certainement un barometre eloquent.

Apres que l’effort personnel a été fait, avec un peu d’aide, 1a reste dépend de la communauté. Changer l’opinion publique par l’éveil de cons— cience est un 'paS majeur vers la ré-intégration, et indiquera un pro- grés réel de la. part _de la sgiét‘éJZl

it " ...

«A-

PROPRIETAIRES

RESPIREZ UN BON COUP ET LISEz CE QUI SUIT.

Si votre cheminee est abimee, il ya des chances que votre maison et vous en ressentiez les consequences. Le systeme de chauffage fonctionne avec de 1’oxygene et emet de l’oxyde de carbone. Exactement comme vous.

Mais si la chaudiere n’a pas assez d’oxygene, ou que l’oxyde de carbone ne peut s’echapper, votre maison a de la “peine a reSpirer.” L’Qxyd_e de carbone peut vous etre nuisible, a vous et a votre famille.

Votre chaudiere a besoin d’une cheminee propre et

degagee pour une bonne aeration. , Voici les signes avant-coureurs de la deterioration d’une cheminee:

1:1 mortier et briques qui s’effritent,

1:1 taches de poudre blanche ou traces d’humidite

sur la cheminee au-dessus du toit,

1:1 taches d’humidite sur la trappe de nettoyage de

la cheminee

1L SE PEUT QUE VOTRE CHEMINEE AIT BESOIN D UN REVETEMENT POUR EVITER L EROSION DE LA MACONNERIE.

Ayez l’esprit tranquille: faites examiner et nettoyer votre chauffage et votre cheminee tous les ans par un entrepreneur qualier. Votre maison et vous en reSpirerez plus librement.

des journalistes et autres membres des professions libérales sont parmi les détenus arréte’s en mars 1982.

Selon les informations recues par Amnistie ln- ternationale, 1a plupart ont été tortures. Différentes méthodes auraient e’té utilisées: cer- tains ont été passes a tabac, d’autres dépouillés de leurs vétements, et pendus par les pieds et d’autres encore brfile’s avec des charbons ardents.

Amnistie Internationale a déclaré étre en possession de renseignements détaillés sur 23 cas et avoir recu des estimations amenant 1e nombre total de prisonniers politiques arrétés depuis 1979 a une centaine.

Parmi ceux au nom de qui Amnistie Interna— tionale a fait appel, se trouvent l’économiste Abderrahmane Ould Daddah, détenu sans in— culpation depuis bientot quatre ans; Khalil Ould Ennahoui, ancien directeur du quotidien officiel Chaab (Le Peuple); Mohamed Ould Sidi Ali, directeur financier d’une compagnie pe’troliére (dont s’occupe le groupe francophone de Toron- to); Mohammeden Ould Ichiddou, magistrat; Da- hane et Ould Bredellehl, anciens ministres de l’Etat.

Rappelons qu’Amnistie Internationale veut prendre la défense de personnes qui, n’ayant pas fait appel a la violence, setrouvent emprisonnées ou torturées pour. leurs opinions ou leurs croyances. Pour tout renseignements sur le grou— pe francophone de Toronto, prendre contact avec Dominique Brugniau, au 488-1966, apres 17h00.

Ministere de la Consommation et du Commerce

IOntario

Robert Elgie, M.D., ministre William Davis, premier ministre