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TORONTO-PARIS

3 vOLs DIRECTS' PAR SEMAINE

Reservations: 364-0101

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TORONTO —— Vol.6 No. 36 —— Semaine du 20 au 26 octobre 1981

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Les naturalistes de Toronto ..

A

invitent les francophones

The Toronto Field Naturalists invitent les francophones de la ville- reine a faire avec eux des promenades en plein air.

Oui, la nature existe ici a Toronto! Les parcs, les «’ravins, les bois, les rivages du Don et du Humber, la greve du lac Ontario, abri- tent une faune et une flore intéressantes.

Menés par des experts, les membres du T.F.N. élargissent et partagent leurs connaissances, et pro- fitent des excursions pour se détendre en compagnie d’amoureux de la nature.

On y retrouve des ménageres, des pro- fesseurs, des infirmieres, des gens de l’age d’or, des 'hommes d’affaires; bref, des gens de tou5'les milieux.

Les exCursions ont lieu 1e samedi et le dimanche pen- dant toute l’année et cer- tains mercredis matins.

La temperature importe peu. Pluie ou beau temps, les naturalistes de Toronto sortent. .

Le T.F.N. COnsiste de

1,500 membres qui habi-'

tent tous les coins de Toronto. Le programme de l’organisme comporte neuf reunions mensuelles, entre septembre et mai. Elles ont lieu dans l’auditorium de l’Institut Ontarien pour les Etudes en Education (angle Bloor

et Bedford). u“ , piésente des con-

férences et‘ des films mic“

monde nature]. Ce sont les membres

eu’x-mémes qui s’occu‘pent _

des activités : reunions, ex-

cursions, administration et publicité. On peut .donc, affirme les organisateurs,

jouer un role actif dans le ' .Y felubw wfaire dc“ fiduvelles 5

Connaissances ct dévelope per ses talents.

Des groupes spécialisés étudient 1a bOtanique, les

1 | .

oiseaux,

l’environnement,

etc Les jeunes de 8 a 16 ans

The Toronto Field Naturalists lancent une in- vitation spéciale aux fran- cophones pour

trouvent leur comptek «dammit "club jtmior ' '

la (pro,- '

menade (avec interprétes!)1

du dimanche ler novembre? malgres résultats des con-

procham au Earl Bales; , rences Internationales

ak (Don V ey oufit) ”if '_ Secelle 9e. Nairobilsur %cu de 1 éacettc 9...)..." Harwfi .53., .

occasion est 'le Centre de récréation dans le parc a l’entrée sud de la rue Shep- pard, a l’est de Bathurst.

'L’herpes-Z est en ' voie de devenir

la plus

‘populaire”

des maladies vénériennes

par Carole Thibodeau (ServiCe Hebdo-science)

Ignore 1] y a quel- ques annees, 1e virus herpes-2 connait pré- sentement un regain de popularité. Ce minus— cule microbe, principa- lement transmis par contact sexuel, provo— que une inflammation douloureuse accompa- gnee d'ampoules et de cloches sur les organes génitaux. Avec ses 300 000 nouveaux cas paranne’e aux Etats- Unis, il est en train de declasser la gonorrhee comme la‘plus repan— due des maladies trans- mises sexuellement (les MTS).

Un véritable «bibitte boom»

Comme son. cousin herpes-1 (responsable du feu sauvage), her- pes-2 appartient a la categorie des virus la- tents: on parait gueri mais ils ne sont que re- tires dans notre orga- nisme et ils recidivent a la faveur d’une fati— gue, d’un stress on sans qu’on sache tres bien

pourquoi.

Parasite de l’homme depuis des millénaires, .notre humble virus con- nait actuellement une veritable explosion dé- mographique, imitant d’ailleurs en cela les autres microorganismes donneurs de MTS. Tout se passe comme si la pilule, ayant sonné le glas définitif du «baby

boom», avait déclenché via la liberalisation des moeurs - un non moins spectaculaire «bibitteboom». On re- trouve donc herpes—2 dans un reservoir crois- sant de population. Le «Centre of Disease Con— trol» d’Atlanta estime qu’environ 30% de la population sexuellement active est porteuse d’her— pes-2.

Herpes-2 est un cr1m1ne| discret

Au Quebec, les cher- cheurs- de l’Institut du cancer de Montreal ont recemment étudié la presence d’herpes-2 chez plus d’une cen- taine de femmes dont certaines avaient un cancer du col de l’uté- ms. 113 out trouve que 50% des femmes at- teintes du cancer du col étaient porteuses d’herpes-2- alors que seulement 25% des femmes sans cancer l’é— taient. De plus, herpes- 2 possede certaines ca: ractéristiques d’inter— action avec les cellules qu’il infecte, caractéris- tiques qui en font un candidat de choix com- me virus cancérigene pour l’homme.

Bien qu’on 1e soup—

. conne depuis dix ans de causer le cancer du col, on n’a pas encore la preuve fOrmelle de sa culpabilité: discret, herpes-2 est absent des

lieux du crime, c’est-a- dire de la turneur. «Tout au plus pouvons-nous présum'er qu’herp‘es-Z est un des facteurs fa- vorisant 1e cancer du col de l’utérus», affir— me le Dr Rene Simard, directeur de l’Institut.

Information, prévention et déculpabilisation

Dans le but 'd’infor— mer et de prévenir auo tant que faire se peut les MTS, le Service Jeunesse de la Croix- Rouge s’emploie a dif- fuser une petite brochu- re de 46 pages sur le sujet, dans les écoles secondaires, les cégeps, les CLSC et les DSC, ainsi qu’a toute per- sonne qui en fait la de-

mande (2170 Dorches- ,

ter Ouest,,Montréal, H3H 1R6, ou: 4 Parc Samuel- Holland, No 180, Quebec GIS 3R3).

Dans le cas de l’her- pes, la brochure insiste beaucoup sur la neces- sité d’informer le par- tenaire, sans honte ni culpabilité, du fait qu’on a deja eu une in- fection. On cherche aussi a démythifier'ces maladies que nombre de gens consid‘erent en— core comme «honteu- ses».

«Si on peut attraper la grippe simplement en prenant le meme wagon de metro qu’ un grippe, imaginez tout

ce qu’on peut attraper en étant dans le meme lit!» s’exclame 1e Dr Jean Robert, directeur du Département de san- communautaire de l’HOpital Saint-Luc et, come 11 1e dit lui—mé— me, spécialiste en «San— vénérienne».

Selon 1e Dr Robert, comme ni vaccin ni medicament ne sont vraiment efficaces con- tre l’herp‘es, on lui as-- socie a tort 1e mot «in- curable».

Comment se songner’?

_ Pourtant l’herpes n’est que tres rarement dangereux et i1 n’est’ contagieux qu’au tout debut de la formation des boutons. On soigne ceux-ci avec de simples compresses humides pour calmer les deman— geaisons et parfois on donne aussi un leger somnif‘ere

Une fois les premie— res éruptions guéries-et l’angoisse dissipée, les patients acceptent que l’herpes récidive de temps en temps comme on accepte qu’un rhu- me ou un feu sauvage revienne plusieurs fois par année. «Pour la vie— time et son conjoint, poursuit 1e Dr Robert, c’est souvent une bon-

ne occasion de redéfinir "

leurs besoins et leur vision de la sexualité et de l’amour».

Cancun

Reagan propose .une nouvelle idée

Le sommet Nord- Sud de :~’Cancun va etre l’occasion de mesurer 1e poids de l’Europe dans le monde,a déclaré la semaine derniere 92 Bruxelles M. Seydina @umar Sy, ambassadeur ,%u Sénégal aupres de la

ommunauté économique européenne et président de 1" assemblée des am-

" 'bassadeurs des 61 Days

fi.

: "’a PourM. Sy, 11 faut lutter

d’Afrique, des Cara‘ibes et du Pacifique associés a la .E. E. par la Convention e Lomé. M. Sy a vivement criti- gué les positions prises par administration améri- 7Fcaine, «expression (1’ une ideologle selon laquelle lé'l’investissement sera 1a baguette magique qui développera les états du Tiers Monde».

contre cette idée qui aura pOur consequence de livrer les économies des pays en voie de développement aux

'Smultinationales.

Le sommet de Cancun,

'. a—t-il estime, sera l’occa- , sion de voir si la C.E.E.

defend en présence des 'Etats- Unis les positions

._ qu ’elle prend face aux pays

uvres. L’ambassadeur Sy s ’est déclaré trés pessimiste sur

. ’les chances deprogres du

«. Dialogue

Nord-Sud..

«Nous ne pouvons pas

nous nourrir que de mots», a—t—il dit en‘ évoquant les

et celle de Paris sur les pays

les moins avancés.

Concernant l’avenir de'

la convention de Lomé, M. sy a estimé que [celui—ci était conditionné en partie par le contexte Nord—Sud, mais aussi par les progres réalisés au sein meme de cette cooperation.

REAGAN EXPOSE SA DOCTRINE

Le 15 octobre, dans un discours majeur prononcé a Philadelphie, 1e president Ronald Reagan a Sindiqué que les Etats-Unis aborderait le sommet de Cancun la téte haute, of- frant aux pays pauvres un modele de systeme économique qui a fait ses preuves : celui de l’Amérique, vieux de 200 ans.

Ce qui a marché pour l’Amérique 1e capitalisme doit donner 1e meme résultat pour les pays pauvres, dira en substance 1e président des

Etats-Unis aux 21 chefs,

d’Etat et de gouvernement qu’il rencontrera au Mexi- que. .

Les avocats de la “négociation globale” et les partisans d’un “transfert massif” de

richesses entre pays riches sont .

et pays pauvres prévenus' : les Etats—Unis ne sont pas un “dialogue caricatural ' et improductif’ ’.

Ils ne veulent pas non plus, a déclaré M. Reagan, “confondre charité et développement” ou “développement et collec- tivisme”.

En fait, a lancé 1e chef de la Maison Blanche, .une «idée révolutionnaire» est a la base de la «nouvelle ere de croissance économi- que et de développement international» que Washington veut pro— mouvoir : la liberté.

Ronald Reagan appelle la communauté interna- tionale a une croisade 01‘1 l’initiative individuelle prendra autant d’impor- tance que les organismes internationaux.

Il s’agit, appliqué a l’échelle mondiale, du type de société, ‘que M. Reagan veut restaurer dans son pays, 01‘1 l’Etat n’est pas le moteur de l’économie et se borne plutot a assurer la sécurité des individus.

Soulignant que les pays

all Tiers Monde : le capitalisme

en voie de développement qui conaissent la croissance la plus rapide sont ceux qui accordent la plus grande liberté économique a leurs citoyens, le président a ex- pliqué l’absence de

' l’U.R.S.S. —-— «un pays qui

refuse la liberté a ses citoyens» du sommet de Cancun par le fait qu’elle n’a «rien a offrir».

En ce qui concerne l’aide immediate des Etats- Unis aux Tiers Monde, Reagan a annoncé logique- ment qu’elle sera fondée sur une idée qu’il résume par la maxime «aide-toi et l’Amérique t’aidera». ..

M.‘

LE SECRETARIAT DE PROSPECTIVE DU CANADA

Le premier ministre du Canada, M. Trudeau, qui se targue d’avoir une cer- taine idée du Dialogue Nord-Sud, pourrait devoir jouer un role d’arbitre en— tre les Etats-Unis et cer- tains pays du Tiers Monde et d’Europe a Cancun cette semaine.

Le Canada s’est préparé

- a l’événement en organi-

sant, les 18 et 19 octobre 21 Ottawa, une conference et une séance d’information a l’intention des journalistes sur les questions majeures qui préoccupe actuellement les pays industrialisés et les

pays en voie de développe- ment

La conference était placée'sous l’égide du Secrétariat de Prospective de l’Ag'ence canadienne de - développement interna- tional (A.C.D.I.),. organisme dont la mission est d’orienter l’opinion publique canadienne en faveur de l’aide au Tiers Monde. _

La conférence d’Ottawa présentait toutefois, aprés les multiples vues d’ensem- ble du processus Nord—Sud et du contexte global, les perspectives américaines et “non américaines” sur le mandat de Cancun.

d’aprés A.F.P.

U11 nouvel ambassadeur de France au Canada

Le nouvel ambassadeur de France au Canada, M Jean Béliard, qui présen— tait ses lettres de créance au gouverneur général le 14 octobre dernier, a oeuvré longtemps dans le domaine de la presse et del’infor- mation.

en 1919 en France a Colmar, M. Béliard est titulaire d’une licence en droit, (1’ un diplome d’Etudes Supérieures de Droit et des Hautes Etudes Administratives.

Pendant la Deuxiéme Guerre Mondiale, il a adhéré a la “France Libre” (service d’information) en aofit 1940.

Fait prisonnier au mois de novembre 1941, 11 fut condamné aux travaux forcés a vie. Il s’évada de

prison 'en février 1944 et réusSit a passer en Espagne, puis en Algérie et s’engagea dans les forces

' blindées.

Il fut attachéau Cabinet du Général de Gaulle a Alger et, le 15 aofit 1944, sous—lieutenant des \forces blindées, i1 débarque en France. 1

A partir de 1945, oil il est affecté a l’Ambassade de France a Washington, i1 devient spécialiste des Etats-Unis.

Apres un passage au sein de la délégation francaise aupres del’ O. T. A. N. et au service de presse et d’infor- mation de l’organisatiOn (au Cabinet du Ge’néral Eisenhower), il est nommé Consul général a Détroit (1953) puis a Chicago

(1957) et, en 1962, 11 est l’interprete du Général de Gaulle aux Etats-Unis.

En 1963, i1 revient en France diriger Radio- Télévision Monte-Carlo.

En 1966, a New-York, il est directeur des Services d’information et de presse pour les Etats— Unis et l’Amérique Latine, avant de devenir Consul général dans la métropole améri- caine

M. Béliard a été am- bassadeur au Mexique (1973) et‘ au Brésil (1977) avant d’étre nommé a Ot- tawa.

Marié, pére de quatre enfants, il est l’auteur de deux romans, Vertige en eau profonde (Prix du Quai des Orfevres 1964) et Meurtre d l’Alpe d ’Huez (1967).