J-K W' 21:.“ IE ._._.——i L’EXPRESS, vendredi 13 janvier 1978 - 9 V’Tiennale de Venise 77 : ' de'a d'ss'dence La Biennale .de Venise, qui s’est tenue du‘ 15 -novembre au 15 decembre a permis a la “dissidence” soviétique et est—europeen- ne de s’aifirmer pleinement en tant que phénoméne poli- tique, littéraire et artistique. Le president de la Biennale, Carlo Ripa di Meana (socialiste), a réussi un tour de force : malgré l’opposition officielle de l’URSS et celle, officieuse du parti communiste italien, ( et peut—étre, paradoxa- lement, en partie grace a elles), le parlement italien lui a accordé un important budget, ~ 3 milliards de lires. Ainsi ont pu étre épongées les anciennes dettes, tandis que cette “Biennale ’77” apparaissait comme un grand forum de la “dissidence culturelle”. Les organisateurs citent avec satisfaction leurs chif— fres: plus de quatre cents participants dont presque tous les grands noms de l’émigration intellectuelle de l’Est. Les débats, qui se sont déroulés sous les lustres de 1"‘Ala Napoleonica” face a la Basilique St Marc, ont été couverts par environ six cents journalistes. Succes aussi du c6té du public italien: plusieurs di- zaine de spectateurs, souvent trés jeunes, ont suivi jour aprés jour le déroulement des travaux sur les écrans d’un circuit intérieur_ de télévision, installé aux abords de la salle de réunion et jusque sous les arcades de la place St Marc. Les séminaires scientifi— ques principales manifes— tation de la Biennale, ont été, dans un sens, victimes de leur succés: s’attendant a une certaine proportion de reius, les organisateurs ont ete supris par le nombre de reponses positives a leurs invitations. La' lecture des rapports ayant occupé la majeure partie du temps disponible, la discussion “ sensu stricto” s’en est trouvée ré- duite a quelques dizaines de minutes par jour. Toutefois, les innombrables conversa- tions privées ont constitué pour la plupart des partici- pants, l’aspect le plus précieux de la rencontre. De toute maniére, les questions posées au cours de ces huit colloques, dont les plus importants étaient consacrés a l’histoire, la religion et la littérature, n’é- taient pas nouvelles: - la réalité soviétique est-elle 1e résultat de l’application de la doctrine marxiste ou en est-elle une caricature ? - 1a littérature publiée a l’Est “oeuvre commune de l’au- teur et du censeur”, selon 1’ expression d’un des congressistes, est—elle digne du nom de “vraie” littérature , ou celui-ci doit étre réservé uniquement aux oeuvres des dissidents? Les réponses apportées par les participants n’ont pas manqué de mettre en lumiere la diversité des courants représentés par les dissi— dents. On trouve parmieux— méme des marxistes — dont Leonid Pliouchtch est le représentant le plus connu — en nombre suffisant pour justifier la boutade d’un participant britannique, etonné de “trouver a Venise plus d’adeptes de Marx qu’il n’y en a :1 Prague, Budapest‘ et Varsovie réunis”. Les autres contestataires se divisent, toutes pro- portions gardées en “réalistes modérés” et “ maximalistes intransi— geants”, les deux tendances semblant d’ailleurs reiléter les temperaments et les cul— tures des diverses nations représentées: les Russes sont portés a l’intransigean- ce, attitude que les Tchéques jugent respectable, mais inefficace, alors que les Polonais et les Hongrois adoptent une position in- termédiaire. Les échanges de vues entre les tenants de ces divers courants auraient certainement été plus fructueux si les pays del’Est avaient laissé y prendre part les “dissidents” non émigrés, invités par la Biennale “ dans l’esprit d’Helsinki”. On ne s’attendait certes pas a Venise a voir les capitales de l’Est approuver 1e theme de la ”dissidence culture]- le” qui y est percu comme un défi, mais You a espéré pendant quelque temps “ un geste” de la part des pays les plus libéraux comme la Pologne et la Hongrie, et la participation de certaines suivantes : A- U Q I IL VOUS FAUT PRESENT AU PLUS TARD LE 3 Ville de Toronto PROGRAMME D’AIDE FISCALE DE 1978 DESTINE AUX RETRAITES (Réservé exclusivement aux propriétaires de residence dans la municipalite de Toronto) Afin d’assurer une aide financiére aux personnes agées propriétaires de leur residence, 1e Conseil municipal a autorisé au Trésorier de la Ville de créditer d’un montant de $100.00 1e compte de taxe fonciére ,de l’année 1978 de certains propriétaires, sous réserves des conditions Atin d’étre admissible, tout propriétaire ou son conjoint se doit: D’étre agé de 65 ans révolus au 31 mars 1978, date d’échéance de la reception des demandes. D’étre bénéficiaire du SUPPLEMENT DU REVENO GARANTI accordé en vert‘u de la loi sur la Sécurite de la vieillesse (Canada). — D’habiter la propriété sujette a D’avoir été sur les r61es d’évaluation comme pro- priétaire de la residence dans la municipalite de Toronto pour une période minimum de cinq ans précédant la date du 31 mars 1978. Si vous étes admissible a ce programme d’aide et que vous n’avez pas regu le formulaire de demande, TELE- PHONER AU BUREAU DU GREFIER DE LA VILLE {XU 367-7036. Une copie de ce formulaire vous sera postee. Il vous faut déposer une demande chaque année afin de bénéficier de cette assistance. Tout crédit accorde sera . considéré comme une subventiOn discretionnaire non remboursable sous une autre forme. _ Pour de plus amples renseignements ou as51stance, téléphoner au 367 -703.6. ~ ROY V. HENDERSON Greffz‘er municipal ER LE FORMULAIRE 1 MARS 1978 l’imp6t municipal. ’ personnalités polonaises a- vait méme été annoncée. En fin de compte, le programme déja publié a dfi étre réim- primé: tous les visas de sortie ont été refuses. Un Hongrois, l’écrivain Gyorgy Konrad, et un Polonais, 1e critique littérai- re Andrzej Drawicz, qui séjournent temporairement en Occident, mais out out l’intention de rentrer dans leur pays, sont touteiois venus a la Biennale, et leur presence a été saluée avec enthousiasme par leurs collegues émigrés et Parallélement -- aux séminaires, les participants ont assisté a la projection d’une soixantaire de films. en majeure partie produits a l’Est a la faveur d’un “dégel” momentané, puis interdits, parfois “ pour toujours” , comme la tres belle realisation “ : Tous mes bons compatriotes" du Tcheque Vojtech Jasny. Par ailleurs, trois expo— sitions ont été organisées dans le cadre de la Bienna- le. La plus importante, “ 1e nouvel art soviétique: une perspective non—officiel— 1e” a réuni 350 toiles de cinquante peintres soviéti- ques, provenant de collec- tions privées en Occident. Ces oeuvres, dont 1e caractére “exotique” a attiré de véritables foules de spectateurs italiens, appartiennent d’une part a un type de peinture au contenu politique con— testataire (Oskar Babine), et . d’autre part, constitue un reflet de courants occi- dentaux, tel 1e surréalisme (Boris Svesnikov) ou le “pop art” (Mikhail Koulakov) L’éloignement de ces peintres du monde des arts oil ils puisent leur inspiration y est perceptible. Cette impression de “provincialisme” disparaft en revanche lorsqu’on visite l’exposition d’art graphique tchécoslovaque, ou les connaisseurs reconnaissent l’avant-garde mondiale, mais dont la sophistication ’parait décourager le public, Eniin, une exposition de toutes formes de “samizdat” , livres, jour- naux, bandes magnétiques et bandes vidéo, a permis aux occidentaux de s’informer des moyens dont se servent les créateurs non-officiels des pays de l’Est circonvenir la censure. L’impression générale qui a prévalu parmi les participants, lors de la clfiture de la Biennale, était celle d’une “consecration”, d’une ”officialisation” de la dissidence. Malgré son absence, le nom d’Alexandre Soljenitsyne, qui, submerge de travail, avait déclinél’in— vitation, a été souvent associé a cette valorisation d’un phénomén'e que les autorités des pays socia- listes s’efforcent de présenter comme marginal. “S’il n’y avait pas eu Soljenitsyne, a dit en conclu— sion du séminaire sur la littérature l’écrivain tchéque Antonin Liehm, la dissidence ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui, et la Biennale méme n’aurait peut-étre pas eu lieu”. ‘ ALEX AUTO REPAIR * Votre garage francais de Scarborough t Permis de reparations Spécialiste de: Honda; Mazda; Datsun, Peugeot; Toutes voitures européennes et américaines. 31 UPTON RD. 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N’importe qui peut proposer quelqu’un pour la Médaille de l’Ontario, en se servant du formulaire réservé é cet effet. Pour en obtenir un, s’adresser au: Secrétaire administratif Conseil consultatif Médaille du mérite civique de l’Ontario Queen’s Park Toronto (Ontario) M7A 1A1 Proposer quelqu’un pour la médaille, c’est déja faire preuve de sens civique. Nous n’acceptons plus de noms aprés le 15 avril 1978. Médaille du mérite civique de l’Ontario « «scam-‘9- '.‘-.“9_' e- -