SEMAINE DU 5 AU 11 MARS 1991
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L'EXPRgmss
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Preeldont ot Editour: Jean Mazaré VIoo-prboldont ot Directeur general: Francois Bergeron
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11912135 Si on pouvait
gagner
en 100 heures...
FRANCOIS BERGERON
L'Express
En soulomont six mois do blows, un mois do bombardomonts aonons ot une containo d'houres do com< bats au sol, los Amoncains ot lours allies ont gagne la guerro contro l’Irak.
La “quatriomo plus grando ar< meo au mondo” ot son ”olito”, la famouso (iardo republicaino, ont ote misos on derouto aussi fat‘ilo- mont qu’une manif d'otudiants‘par uno esmuado anti-omouto ' En ait, commo on aurait du lo prevoir ot mmmo on Io savait sans douto fort bion on haut liou, aussi fanlomont qu'uno armoo du Tiorerondo mn— tro los forcos ocudontalos los plus modernes
Aumno armo chimiquo cot ar- senal tant rodouto, la supposoo 'bombo atomiquo du pauvro' , n'a
u etro utilisoo par l'aviation ou ’artillerio irakionno, tout simple- mont parco qu'il no rostait rion do cotto as'iation ot do cotto artillorio. 0n estimo que Illtl (Illl) soldats lrakiens ont trouvo la mort dans lours tranchoes qui, mntrairemont a (o u'on nous disait, so sont ave-recs ru imontain‘s.
Si on leur on man donne la chance, cos soldats so soraiont pro- bablement rondus, commo los 200 000 prisonniors fails par la Coalition pendant los quatro Jours do l’invasion d u Kowoit ot du sud do l’lrak. A vaintro sans ponl...
C‘ost sun-mont la l'uno dos gran— dos lecons a tiror do cotto criso: il nietait pas nécossaire do detrUiro l'lrak pour ronvorsor sos dingoants.
Commo nous lo disions depuis lo debut dans cot ospace, la guorm du Colfe etait une mauvaiso deci- sion du soul point do vuo econo- mique. [a guerro — ot maintenant la reconstruction ~- cot‘ito trop Cher inutilomont: un commando aurait
i fairo lo travail (eliminer Ciaddam {Viussoin} pour quolquos d izainos do millions do dollars, au liou dos dizainos, poutetre dos containos, do milliards qui aumnt oto engloutis.
Militairomont, l'oporation ”Tom- pete du Desert" a si bion reussi qu'il ost memo (‘tonnant qu'uri
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Le développement do la franCOphonie vaut au moins ca!
la paix
cossoz-le-fou soit intorvonu avant que los forces do la Coalition n’aiont pu ontrer a Bagdad et arreter Sad- dam tiussein comme un vulgairo criminol.
Celui-Ci aurait out-etro alors choisi do mottre fing sos jours dans son bunker, ce qui aurait com lete la comparaison avec Adolf itlor, tres prisoo par les Americains. (Comparaison iniusto pour Saddam ou pour Hitler?)
On mmpto maintenant sur l' o —
isition irakionne a la didaturo o gaddam pour reussir a lui fairo payor lo prix dos tourmonts, dos ,: privations ot do l’humiliation qu'il a ! imposes a anpa/vs, non soulomont l au cours dos orniors mois, mais , bion dopuis lo debut do son regno:
L'EXPRESS - 5
LE COURRIER DES LECTELIRS
Avez-vous des ”gasses” ? '
Jo desire ajouter une petite note on recreation Iinguistique a la chroniquo pour I'Amour du francais d'Annie Bourret dont j'ai eu recom— ment lo plaisir do fairo la connais- sance.
)0 mo suis tou'ours rap le mon arrivee au Que oc on 964. Le chauffeur do taxi qui me monait do l'aero ort a Montreal so plaignait do la c orte do la vie.
- Vous avez dos gosses ?
A ma question, violent coup do frein. Mon chauffeur so retourno, l’air outre:
- Et toi?
Le quiproquo fut vite dissipe ot j’appris ainsi que lo mot gosse no signifiait pas commo en francais do France enfant mais testicules ! J’ai souvent pense depuis qu’il faudrait ecriro one note sur l’ori "no du mot gosse qui embarrasso es diction- naires, alors que lo sons quebécois du tonne me arait l’eclairor.
Le Petit obert fait remontor l’apparition du tonne gosse, on fran- cais, a 1798, et propose comme orig— ine I’alteration do gonze. Plus pru-
dent, Le Nouveau Dictionnai're Ety- mologique d'Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mittorrand, declare l’origine obscure on aioutant tout do meme: “ pout-etre forme alteree do gonse ” - no qui nous rameno a Few- mon du Petit Robert.
Co dornier indiquo a l’entree gonzo ( 1628 ) une origine argotique italionne gonzo dont le sens est lour~ daud avec commo derives gars, hom— me, type. L’acceptation en/ant du mot gosse a disparu. Les redac- tours do cette definition ont du son~ tir que los connotations etaient on effet bion diffetontes. En francais do Franco, l’un dos sens implicito do gosse serait plutot vif, qui est tout le contraire do lourdaud!
Lo sons francais du Canada, tes- ticule pour gosse, nous renvoie a une toute autre ori ino que cello do
onze. ll s’agit tr .‘ evidemment do a cosse ( Iatin po ulairo ' cocoa, classique cochlea l) definie par Le Petit Robert comme ” l'enveloppe qui ren/erme les graines de certaims légu- mmeuses Les " gasses " du francais du Canada sont donc ainsi
designeos métaphoriquement com- me ce qui porto los graines. Ici, los graines d'enfants.
Par similarité, l'image do la gousse — la plus connue étant la gousse d’ail - a probablement fadli- te I’emploi metaphorique. En argot
risien, les goussa ont exactemont
e meme sens que los gosses en quebecois - co 8:8 je no savais pas en arrivant au nada I Rap lons que lo gousset sera aussi la ourse, autre mot métaphorique , (au pluriel )pourtesti'cules.
Quant au sens d’enfant pour gosse, en francais do Franco, no pourrait-on pas pensor alors qu'il viont d’un emploi que l’on ap ille metonymi ue - la partie, si {me dire, pour o tout . Je pense que cette ex lication repondrait aussi au
oint 'interrogation du Nouveau
ictionnaire Etymologique ui pour gousseindi ue: ”On 'noo re “ ainsi u’a 1 absence d indication du Potit obort.
Pierre Léon Toronto
Les ainés s'affirment!
La Federation dos aine(o)s fran- cophones de l’Ontario ( Fafo ) presente son memoiro au gou- vornement do l’Ontario par ’en- tromiso du Comite special sur le role do I’Ontario au soin de la Con- federation canadionno. Lo president de la Fafo, Andre Lecu or, es ore que la voix do ses 12 00 mom res et do ses 104 associations affilieos sora reconnue par lo Comite Silipo.
Les personnos dos troisieme et puatrieme ages croiont a la Con—
ederation et affirmont que l‘On‘ tario a un role important a jouor dans l’unite du pays.
Solon la Federation dos aineto)s francophones do l’Ontario, tout commence r lo respect d’un pou- ple onvors ’autre. C'est par lo res— poct mutuol qu’on develop l’ami- tie; c’est par I’amitie qu on creo l’union ot, l’union no pout fairo autrement que d'assuror uno force collective afin do garantir, on rotour, un sonsd'appartenanco a un pays.
Dans leur me’moiro, les person- nes ageos soutiennont qu’il sorait plus avantagoux pour le gouvorncL mont do so sonir dos energies fran—
cophonos do facon positive our develofiipor I’Ontario dans le utur. Ils ot 0 es considerent avoir investi trop d'energio, dans leur passe, pour eviter un genocide culturel et inguistiquo on Ontario francais. Les mombros do la Fafo souhaitent que lours descendants n'auront pas a fairo oommo eux. invostir uno par- tio de leur vie a la simple survie do leur peuplo. Et que main dans la main, ils et olles pourront rovivre avoc fiorte leur Canada.
Les ainé(o)s francophones affir~ mont ressomblor aux autochtones. Qu’il y a pou do justice pour cos doux minorites. Que I‘Ontario a lo dovoir do rendro justice a cos deux peuples fondatours, los autochtones ot los francophonos.
La Federation recommando uno reconnaissance pour los droits a l’auttxiletormination ot aux rovendi- cations territoriales du premier pou- plo fondatour, los autochtonos. Elle mommande aussi l’egalite linguis- tique ontno lo deuxiemo pouple fon- datou r, los franco hones, ot lo tniisiemo, los anglop ones.
C'ost par dos gostos concrots
comme cos doux demiers quo l’On— tario arantira l‘union du Canada. Solon a Federation, comment veut. on avoir un Canada bilinguo et uni quand on a meme pas un Ontario bilingue et uni. Pour les porsonnes agees, los conflits lin uistiques ne sont sattribuablea émotivite’.
C est lutot uno question do man uo e respect d'un people on- vors autre. Que pour garantir une solidarite canadionne, il va falloir commoncor a la base on develop- pant co respect. La soule manic-re d’y parvonir, c’est par la reconnais- sance des deux Ian es offidelles.
la Federation es ainé(o)s fran- cophones do l‘Ontario demando au gouvernement do poser co gosto concret do reconnaissance legalo. I’armi los recommandations dans le memoiro, on y rotrouve l’ameliora- tion des services en francais our les aine(o)s, la creation do col egos et universités francophonos pour l'instmction do leur descendance et la mise sur pied do residences francaises afin do ormottre aux
‘rsonnes agees do inir lours purs htinorabloment dans leur languo ot culture matomollos.
La Federation dos Ainés francophones
Suicide": fly a un manque
flagrant de responsabilités
SHERBROOKE (PC) — A
du gazago dos Kurdos a la guerro do huit ans cont-re l'lran, en passant par la persecution dos dissidents par sa polite politique.
lo presidont George Bush parait dt‘tldé, pour agnor la paix au Moyon~0nont, maintonir la mali— tion arabo ot occidentale ui a ga- gne la erro mntro l'lrak. or- re a libore non pas tant lo peup o du Kowoit que sos champs petro iforos ot a raranti la mtection do coux do I’Ara ie Saou ite et des autros etats du (Lolfo l’orsi uo. La region sonira dlonc ega oment a as- surer l'approvisionnomont strate- giquo on potmlo do l'Occidont.
la paix au Moyon»0rient - dos mots qu'on n'ost pas habituo’ d'en- tend ro onsomblo - depend on offet d'un interot, d'un rappmchomont et d'un appui dos Ftats-Unis ot dos puissancos oiiropeonnes onvors lo monde arabe U1 soient com ara- blos a coux qui caracterisont ours relations avoc lsraol. Le fait d’avoir combattu cote a veto lo memo enno— mi out forger do tollos amities. Sou aitons que la guerro du Colfe ait eu au moms who utilite.
Souhaitons enfin, dans lo con— toxte du "Nouvel Ordro lntematio- nal" procotiise par Washington, qu'on roconnaisso qu'il no soit pas nocossairo do rocourir a on de-
loiemont militairo aussi spectacu-
lairo chaquo fois qu'on decidora do so dobarrassor d un dictatour. La listo est trop longuo...
, l l l l l l
aix dans 1a ;
20 ans, Alain Nault avail un travail et commencait, comme un jeune adulte, a s’assumor pleinement. Toujours do bonno hu- mour et prét a aider les autres, c’était «un gars sensible». Ni ses parents, ni ses freres, ni ses amis no savent comment il a pu en arriver a mettre fin a see iours.
Le suicide dos )eunos est un problemo do 50- ciete qut no cesse d'om' pirer, comme lo demontro un memoiro recent do l'Association quebecoiso do suin'dologio.
Les donneos los plus recontos concornant la population specifique dos 15-24 ans, montront une courbo qui pointe en flecho depuis los 20 domieres anneos, tant en matioro d’ideos, do tenta- tivos que do suicides mm- pletes.
Des groupes so sont formés pour vonir on aide aux jeunes on diffimlto ot intorvenir lorsquo so manifestent los signes premonitoires d’un com- portoment auto~dostruc~ tour. Mais 1a communica- tion active do la part dos
prochos immediats do« mouro indispensable.
Lo mmnor Allen Foin n'hesito as lui aussi a parlor do a rosponsabililo dos tiers: «ll y a dans notro societe un mam uo flagrant do responsabilite face a des gens dont l’etat los ontraino vors lo su1- cide. Cortainos families et los amis do cortains )ounos no sont pas assoz ovoil- los».
Le Dr Claude Leblanc, chef du departomont do pédo-psvchiatrie au Con- tro hospitalier universi- tairo do Sherbrooko, os- time pour sa part que «memo s’il y a escalado dans la crise suicidaire d'un )euno, co n’est pas toujours facile d’en voxr los si nos: le problomo dansFour cas est que lo pesto est souvont pose do anon impulsive».
Un dos facteurs de- clenchant la criso su1~ cidaire est la poine d'a- mour. Le premier amour pour un joune est nes- im- portant. Cola s'inscrit dans uno demarcho do distance onvors sos pa- rents.»
Solon lui, lo joune n’est donc pas porto a
lour parlor dos pmblomes do cotto nature, surtout s'il identifio l'echoc a un mauvais vocu sexuol. L'influonce d'autros fac- teurs, commo dos diffi~ mltos do communication avec los parents et los echoCs scolaires allies a I’isolomont du ieuno, con- tribue a accentuor lo risque et a accroitre lo malaise CXistontiel d’une porsonne qui no trouvo pas le support adequat. Solon lo Dr Leblanc, los jounos do tout milieu, sans distinction, pouvent etro touches. «On entond souvent dire que lo pro— blemo est plus frequent dans los families do a» rents divorces ou co los connaissant do seriousos difficultes economiques. Bion sur, or: no sont as Ia dos terrains favorab es: mais pou importe lo mi- lieu sodal, los risquos sont generalement moins elovés pour lo )euno qui, depuis .sa naissance, a e’volué dans un environ- nemont faCilitant la com— munication, los echangos, lo dialogue.» Le mouvomont IEVI vise a developper dos ap- titudes on matiore
d'ocouto active aupres dos camarados do classo. ll s’offorco do proposer une vuo positive do la V10 au iouno suicidaire, do suggerer co que Joseo- Anno Bourque, uno etudi— anto do cegop, appollo un «douto raisonnablo dans son esprit pour lui fairo voir qu’il y a d'autros pos— sibilites L uo lo suictde our reg or son pro- leme».
L'instigatour do l'ideo qui a fait boule do neigo auQueboc,Claudo Thi- bault, remnnait u'il pout sembler a tout o moins audacioux do roposer a dos jounes pro ondement demurages un «mmplot» positif pour la vie.
«C’est vrai uo l'ap- proche semblo a1 or a con- tro-courant do co qu'un )ouno en difficulte peut vivro... Les iounos Vivont dos problemos; los‘ echocs scolairos, 1o pou do nour- rituro affective dans cor- taines familles ot la mort qu'on banalise tollemont, notammont dans les me- dias.
Si on pout etablir une relation do confiance, on pourra oviter bion dos si— tuations do cnso.»
Enfin un cou 1e ai créldibFe a la télé A l'é uipe do I'émission )amais x sans toi diffuse:
sur Radio—Canada.
" Félicitations pour votre beau programme ” I II était temps qu’on nous présente dos ommes gais crédibles i la television, sans trop insis- tcr sur Ies stereotypes.
C'est malheureusement une triste réalité que de voir la progression de I’infection a VIH chez Eloi ces derniéres semaines.
C'est douloureux mais (est une réalité de la commu- nauté gaie nord-américainc: un gai sur quatre semble étrc infecté par le VIH dans des villes comme Montreal, Toronto at Vancouver. Vous montrez donc en toute fran- chise une dure réalité.
On apprenait qu’en plus de son sarcome do Ka 1, un cancer de la peau relie a one défiencc immunitaire, EIoi avait développé une pneu- monie a Pneumocy‘stis Carinii.
Je suis étonné et je regrettz cependant qu'on n’ait jamais pmnoncé le mot " sida ” darts cet episode du 20 fevrier car c’est bion de cette realitié qu'il s’a it ..
i I’on apprenait que Bernie est séropositif, cola nous prouverait qu'il faut répéter I'importance des ra- tiques sexuelles sécuritau'es ( c’est-a-dire touiours utilise: un condom ur une penetra- tion anale entre hommcs chez qui 1e statut sérologique est inconnu ( on doit pré- sumo: que toute personno qui n’a pas un résultat négatif on test do depistage est ositive).
On pourra es rer que Bernie entrepren ra une dé- marche d'intcrvention pré- coco.
S’il est vrai que la ” pneu- mocystose est fatale ” ( une personnc atteinte sur deux en meurt ), nous, on Group: d'action-sida do Toronto, crayons qu'iI est important dc signaler u'on pout éviter de plus on p us la progression de la maladie.
1| existe au'our’hui des traitements e ficaces pour prévenir la pneumoniet pen- tamidine en aerosol, Ie Dap- sone ou le Septra ).
Pluto! ue de vivre dans le déni at e no réagir que Iorsqu’unc maladie oppor- tuniste comme Ie sarcoma ou la pneumocystose so declare, nous recommendons 12 de- pistage anonyme ( dos anti- corps du VIH ) et une d6- marche d'intervention pré- coco avec utilisation d’a cnts antiviraux ( AXT, dd ou hypéricine ) et suivi do l’evo- Iution du systemc immuni- taire ( com to do cellules T4 ).
Ainsi, Ioi aurait pu pout- étre eviter cette pneumonie avec un traitement do preven- tion Iors no son compte do cellules 4 aurait chute a moins do 200 ( seuil critique pour le risque de contractor la pneumonie ).
Dans cette perspective, l’infection a VIH deviant une maladie chroniquo ct trai- table.
L’attitude voulant qu'il n’y a rien a fairo avant qu’une maladie opportuniste appa— raisse est donc révoluo.
Bernard Courte pour le Groupe d’action-sida do Toronto
I" I I
MODALITES DE PAIEMENT:
E] CHEQUE [:1 MANDAT-POSTE
Visa [:1 Numéro: [33:]:
[I CARTE DE CREDIT MasterCard E]
DIED Date d'explratlon: [3:] CE]
NOUVEAU [:1 RENOUVELLEMENT [:1 [j] 70$ DEUX ANS (CANADA) E] 40$ UN AN (CANADA) [1 110$ UN AN (Eiais-Unis) E1 150$ UN AN (Outre-Mer)
EUZUEUIEI
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