SEMAINE DU 23 AU 29 AVRIL 1991

Le centre du "Patriarche" a Toronto —-———1~ Une alternative pour les tox1comanes

BENOIT LEGAULT

pour ['1 111111155

TORONTO - L’Association le Pa- triarche internationale présente son approche humaniste aux toxi- comanes de Toronto.

Etablie dans une trentaine de pays, tette association est implan- tee au Quebec depuis 1988. Son ap- proche est basee sur 1.1 reinsertion s11ci.ilep.1rlel11.1is d’une prise e11 charge psy1h11~.111ec11ve de 1.1 p.111 d'e\ te\1coni.1nes

liric Milliet, Lin benevole :1 temps plein, est le responsable du nou— \ 11.111 centre de Toronto. (‘et e\- 111\1c11ni.111e111131 ans .1 ete lui- nieme 1ris en charge 11 v.1 tn1is ans p.11 1e human he en 1311111111, le pays 11’111111r11;1iie1111111.1ss111i.1tion

"l.es111\1111111.111es deviennent de grands nienteurs e1 de grands 111.1- 111pul.11eurs,dit 11 .1 l.'l"\press,lei1r mode de \ 1e est .1 thanger 111111- pleteiiient "

l'appriu 1111 1111 l’.11ri.1r1he est tres pratnpie, 1111s 11111111111- l.'.1l1.111d1111 des drogues s \ 1.111 p.1r le 1;.1111 d'11.11111etes nemelles p.1r lesquelles 1es111\1111111.111es en remission 111111 1'.ipprent1ss.1ge des lows de realiser 111111111111‘ 1 hose, des 1011‘s Allssl dc 1.11ss1-11111e '11.11111es11r1es autres, s11rle1111111d1'11ui es entoure

t e comept .1 ete invente e1 .1111111‘ ‘.1r 1e p.11."1.1r1he 1111 meme, I 111‘11'11 1111311111111 1111 l‘r.111c.11s dote d'une 1111111111111.11111-111.1111‘111111111, dans les .1nnws111‘ est p.1111surunelemie. 111ninie1111.111111up de gens 11 cette epuiuemt s'1-s1n11s.1.11‘1‘111'1111r 111111 1111111'11‘111111s111.1rgin.i11\

Rapidenient, 11.11111iii.inde.‘1ses 111\ 111's de 11e p.1s se droguer H 11.1 ensuite pris des movens pour qu'ils iie so 11111141111111 plus

M Ingehnayer .1.1111rstr11u\‘e sa \‘11111111111 et 11 tonsitn' depuis so we .1 1.1 n‘halnlitation des toxiconianes. l.'/\ss1111.1ti1111lel’atriarche .1 ete tormelleiiicnt 1 rem‘ en 1972 alors 1111'1111 premier centre de rehabilita- 111111 .1 1111' 1111\1111 .1 pr11\:n111e de

L'EXPRESS — 3

L 'ACTLIALITE NATIONALE Les fausses soreieres n'ont pas le droit de pratiquer, mais la vraie sorcellerie est légale au Canada

Toulouse.Cette organisation a depuis traite quelque 40,000 jeunes dont 800 mineurs de moins de 18 ans.

Quelque 6000 jeunes sont traites actuellement dans un des 220 cen- tres le l’atriarche répartis dans 22 pays.

Deux de ces centres sont situés au Canada, plus récisement au Quebec .1 Nominingue (Hautes- laurentides) et a Wotton (Estrie). Le

1rochain centre canadien sera dans le sud de l'Ontario. ”Nous sommes .‘1 1.1 recherche d’un verger", ex- plique Eric Milliet. Les centres de traitement sont idealement situes hors des villes pour favoriser le plein air et les travaux manuels .1lors k ue les centres de reference sont idealement situés dans des quar1iers urbains qui sont des lieux imklmrtants de trafic de drogues.

‘our le moment, les toxico- nianes qui s’ad ressent au centre de reference torontois sont dirigés vers les oentres de traitement quebecois.

Lo Patriarche ottre une approche humaniste aux toxlcomanes.

Mais la demande est tres faible .‘1 Toronto mr le l’atriarche y est .‘1 peu pres inconnu.

C’est pourquoi le centre toron- tois organise une )oumee portes ou- vertes qui aura lieu 1e jeudi 25 avril de midi a 22 heures.

Les mnionnees du centre soni.

185,", 111emin Davenport (un u a l'11ues1 de Lansdowne), télép one («1111)11%-3518, fax 656-1299.

Ce sera une occasion idéale pour tous 1eux qui s’interessent a la toxi— 11111‘..1nie d'obtenir des infomiations de premiere main sur l’approche du

' l . \ 1'.1111.11111L‘.

WINNIPEG (PC) —- Les conserva- teurs fédéraux du Manitoba se sont penchés sur l’impasse consti- tutionnelle au Canada pour en ti— rer une resolution reconnaissant au Quebec un statut de société distincte.

«le crois que nous devons ac- cepter cette resolution et la voir comme notre contribution au dia- logue 1 ui doit s'engager sur l'avenir u pays et auquel nous de- vons tous articiper», a declare le ministre 1.1111: Epp, au cours du congres.

«Nous voulons faire partie de la solution, faire partie d’un pays uni.»

[a motion a ete adoptee apres un long debat portant .sur les mots

Les conservateurs du Manitoba reconnaissent au Québec son statut de société distincte.

a utiliser pour definir 1.1 societe quebecoise.

La proposition initiale recla- mait la reconnaissance du Quebec comme societe distincte, un terme qui a ensuite ete mtranche, la ma- ' rite dos delegues considerant que es Canadiens l’avaient tn) enten du au cours du debat .sur FAcmrd du lac Meech et le percevaient negativement.

«C’est devenu un mot trop charge de sens», a fait valoir un delegue.

Une proposition 21111111111111 decrire le Quebec comme une sos dete «differente» a 6-11} reietee paroe que consideree inadequate, au meme titre qu’une autre voulant qu’on evite de mentionner

queltgu'adyectil que ce soit. Le sena~ teur 1.11.1111 Beaudoin, conferencier 1nv1te au congres conservateur, s’est declare heureux de voir que la proposition ait finalement ete adoptee «Malgre quelques diffi- cultes d'ordre temiinologique, on a remnnu cette realité, a-t-il affirmé. 1;: Quebec est uni ue.»

Le senateur audoin estime que l’adoption de cette proposition pourrait bien attenuer certains sen- timents peu flatteurs probablement entretenus par flusieurs Quebécois a l'endmit du anitoba, en raison du role "oue par la rovince dans l’e'chec e l'Acoord u lac Meech.

«Cela facilitera certainement les rapprochements entre les deux pn1nnces»,a-t-1l fait valoir,

A l'assemblee générale du Réseau ontarien des services de garde francophone

Dossiers clés a régler

BRIGIT'TE BUREAU

.10 .'1 1 1:1 1w

("est a Toronto que se derou- lera la ”‘11 Asseniblee generale an- nuelle du Reseau ontarien des ser- vices de garde francophones, les 3, 4 1‘13 niai pro1hain.

(1~111~1.1-111:1-.1ss1111.1111111.111r.1du

' l'1us1eurs

1 11.1111s111 ..1 1111111111 .1 lx‘csmii 111711111 11111

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17111111111, 11- 111111111 11111 .1 perniis .111 ls‘es1u111 111- prendre son 1111' 11111112111\..111-11\.111s31rer. .1s111111 1111 {111:1 11111111.1;11

(in s1-1.1;1'1elle1.11111'111 l‘tW e 11‘11‘11s11'1e111's ‘seri :1 es s111 i.111\ et 111111111111‘11111.11res 1111 11111.11111r.11111n .1\e1 111811. 11-1.1r1.11 111 1.11, .1111111.111 111111 111‘11s .111 den-loppen‘ent 111111- 11.111.11.111111111-111‘s s1‘1\111~s 1111 p.11de 111111.11‘c.11s .111 (1111.11111 ('e proiet p11r111111'1~ii:b.1111he111111.1111111n111nr 11.111‘111'pr11\';1111.1le1l11ls’eseauetde 1111.1tre.111111111-s111-1111x11111ppenient.1 1r.1v1'rs1.11111\11111'

‘-1~11111(A1.11n1\11(11111111gh,1.1c11— 11111111‘1‘1111‘1101111Rt‘st'.111,tt‘}‘1‘(1)t‘l .1iir.1 p1~rii11s .111 Reseau de 1.11re s.) 111.1111111- .nipres des instant es gou— \‘erneiiientales comme poms parole 1711111111111decommencer a sensis 11111ser le gouvernement aux be- soins spe111111ues des fr.1n111phones ei1111.111er1-111-s servnes de garde Si 11-111111111 1111.111 p.1s renouvele, 1e R1 s1~.1u 11111111111111.1i1 sans mil doute il'esistei l’.1r111n1re,111mmel'af~ 11m1e< 1.11111 \11( ullouigh, le Reseau 111- p11111r.1:t 1lus se perinettre des .11z1-11111«~111-111111-111ppenient en re~ 1:11111

l 1-s112111'n'111s groupes de pa- r1-111s1'111 tentent11'1'-1.1l1lir des ser- Hum 111' ennle en province seraient 1111111111s de plus laisses .1 eu1c memes, sans personne-ressource, obliges de reinventer la roue 1h.'i1111e 1111s 1111'11 est question de creer \111 nouveau servite de garde

l e Reseau est le premier orga- nisnie a se preottliper svstema- 111111ement des serv11es c e garde francophones en Untano, et le sol 1111'11.11111:11111‘1111'3Q11161111herne pourrait 1111- plus vierpe

Pendant l'Assemblee .mnuelle, 111111.111111‘ revendnation sera s11re~ 1111111 .1 l'honneur 1.11re.1tion d'un (111111- 1111s servnes de garde (et 11111111111.1pe.1111er.111l'ensenil1ledes questions1111.1tiv1-s.1ux serv11es de 1.1.1111111111 (1111.1ri11et .111r.iit 11ne sei~ 11111111.111.1111111111111.iveinent1111s ser \i11-s1l1-1;.1rde1r.111111ph11nes ‘uelon <1.1111-\11(111111iii;h,l.1111-.1111111 11'1111'1111111111-s'.1vereessentielle 1111.11.11;r.1111l1-111ii1ple11111'111el.1 pestion .111111~111-111-s servu es 1111 1:111111-1-1111111111111

”11'1111111'.11-11-1les‘1en'111's s1111 .11111et1111111111111.1111.1iresestlepre lTllt‘r T‘li'll\'1vt'lll (l“\ St'erK (“s (1“ 1;.1r111' V1.11s 1e 1111111‘111‘11‘ 111- 111111 1.11111111-st.111ssi1l111.1p.1111e1lepiiis l’.11111pti11i111'11111-11111111111111111'1111 11111s11111s.1111111111111111131111pe111.111s

s1 tonstruire une 'arden'e. Or cela implique non seu ement une arti- tipation du ministere de l‘E uca- tion mais ' 'alement des tonseillers scolaires 0Tnsune, an niveau des places subventionnees, c'est du cote des muninpalites qu'il faut se tourner. l‘resentement, c'est de la 111111111111 pour les thats," lance Claire \11(’1illough,

l’ne seule entite gerant les ser- vites de garde en Ontario facili- ter.1it 1a 1.11h1‘ non seulement des francophones 11111 doivent transiger .1\ec le gouvemement pour obtenir des services de garde, mais egale» nient du gouvernement qui, selon (1.11re.\l1(.'ullou'h, senible lu1- meme un peu dweimsse par le 1.111\'rinthe bureamratique ie :1 ce dossier

l.e Reseau revendique e 'ale- inent l'.1d11ption d'une nouvelle 1111 sur les services de garde. Selon le Reseau, celleti dewait reconnaitre 1111 1111.1ncenient iiniversel pour les serVices de garde au meme titre 111111 l'education Cette loi devrait egalenient traiter du droit des fran- 1i1phones 21 des serxioes de garde d.1ns leur langue

l.e Reseau prone aussi l'etab- lissement d'un fonds qui assurerait un 11nancement des nouvelles earderies francophones pendant 1eurs trois premieres annees d’exis— tence. "l’résentement, aussitot 1pi'iine garderie est ouverte, c'est ' 111u111ur la Visite". Pour les pres mien‘s annees, on n'est pas capable de fonctionner (...) C'est un cercle v11ieiix. A11 debut, les garderies n’ont pas assez d'enfants, donc elles renvoient le personnel. Tout a mop, les enfants arrivent, mais il n'v a plus assez de personnel, car celui-ci n'a evidemment pas atten- dii. Ce qui .se produit parfois au debut, lorsqu il n’y a pas assez d’enfants francophones )ur rem- 1lir toutes les places 01 onc pour etre financierement autonomes, les fiarderies francophones acce tent

es entants an lais," exp ique ( laire M1Cullougpli.

(‘ette situation jumelée a l'exis— tence des garderies dites bilingues, qui sont en realite surtout anglais- es, selon Claire McCullou h, .1 111111 ef1et d’assimiler les en ants lr.1n111phones. ”On doit enseigner le trancnis .1 ms ieiines lorsqu'ils ar- rivent dans les ecoles de langue francaise. 81 on offrait des serVices d1- garde francophones des le de- p.irt, on n' aurait pas besoin de 11.1.; de refranCisation dans nos et 1111‘s," 11(‘1 l.1r(‘-1-(‘ll(‘.

l‘.1rmi les .nitres revendications .1v.inu'es p.11 1e Reseau, on retrouve one augmentation dii nombre des 1111's11nn11s pouvant s'expnmer en 11.1nc.i1s .111 sein du ministere des ‘wrvues so1 1.11111 e1 communaii- 1.:1ra's, une augmentation du nom- bre de pl.i1es siibventionnees reser. \‘ees .11111 1r.1nco 1hones et l'offre de pn 1er.1n1mes d' ‘ducation des petits 1-11 r.1nc.iis au niveau postsecv 111111.1ire e11 ( >ntar11),

WINNIPEG (PC) -— Que les fauss- es sorciéres se le disent: en vertu du Code criminel, il est illé al de prétendre pratiquer la sorce lerie au Canada. Les vraies sorciéres, quant a elles, n’ont lien a craindre et peuvent prati uer leur... profes sion 0) en toute égalité.

Ce n'est qu’un exemple des lois incongrues et méeonnues 1ui dorment sous la poussiem dans es facultés de droit de la nation, ou qui n’ont eté abolies que tout recomment. Sont é alement inter- dits - entre autres - 0 vol de sped mens d’un banc d’huitres, la pos« session d'une bombe puante, la

ratique du ski aquatique la nuit, es duels, la vente de bandes dess- inées dépeignant des crimes, inch or en jouant ou faire la reclame de me- thodes promettant de restaurer 1a virilité masculine.

ll est tout aussi illegal d'offrir une recompense sans condition, meme si c’et exactement ce que font les multiples programmes du type Info-Crime des corps do polioe

e tout le pays.

Droit et justice ne riment pas ne’cessairement avec bon sens ou sens commun, disait on substance 1e juge John Scollin de la Cour du banc de la reine du Manitoba. Charles Dickens avait meme assi~ mile la 1111a «un fine».

Mais 11 y a de 1’espoir, disent des personnes chargees de faire 1e ménage dans les textes de 101.

Le besoin d'une réforme se 1.111 sentir, remnnait M. Francois Hand- field, secre'taire de la Commission de réforme du droit du Canada.

Cello-d propose de revoir clans

sa plus grande partie 10 Code crim- inel.

«Feuilleter le texte du Code criminel, c’est arriver face a face avec les fantémes de tous les maux qu'on croyait, :1 une époque, mena- oer le tissu meme de la sodété ana- dienne», eerit la Commission dans sa proposition de réfonne.

Le Code cn'minel est complete- ment coupe des besoins et des valeurs du Canada modeme, 01 no tient aucun compte de preoccupa— tions importantes comme le terro- risme, les actions posées en état d’ivresse ou la pollution délibérée, poursuit-ello

Si certaines lois nous semblent absurdes auiourd’hui, elles ne l'etaient pas necessairement au mo« ment de leur adoption, note M. Jeff Schnoor, directeur executif de la Commission de reforme du droit du Manitoba. Mais qu’elle soient raisonnables ou non, conclura-t-il, les vieilles lois doivent etre ren'sees

pour l'avenir.

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