10 L'EXI’RESS — Semaine du 4 au 10 février 1992 Les meilleurs tarit‘s WRONTOMONTREAL -QUEBlZ(‘ - O'I'I‘AWA - FLORIDE - VANCOUVER - HALIFAX - PARIS h — BRUXELLES - BUCAREST The Euro an Connection (416 463-6000 L'EXPRESS VENTURE S GEP AVIATION A L'AEROPORT DES ILES DE To RONT 948-5929 - toun au—dossm do Toronto, chutes du Nlugan, Lac Simcoo, otc. - photographic adrianno - courliov Détente et déco uverte hors des sentiers battus PAUL-FRANCOIS SYLVESTRE pour L'Express Pour la majorité des touristes, le Portugal so limite souvent a la Ville de Lisbonne et a PM arve au sud. Le plus souvent, on Visite ces deux centres on demeurant dans des ho- tels qui peuvent accommoder un nombre élevé dc touristes. Ma visi- te du Portugal a tres eu suivi cette orientation généra e. lo me suis ccrtes arrété a Lisbonne et j’y ai ad- miré plusieurs dos trésors portugais que renferme la ca itale, notam- ment au Musée Guflwnkian, mais c’est le Nord qui m’a surtout attire et c’est dans le réseau des pousadas que j’ai logé. Pousadas de Portugal Les pousadas sont de petits lieux d’hebergement din'gés par l’Etat et le lus souvent situés dans un decor istorique. Elles ont rarement plus de Vingt chambres, parfois moins do dix. Une seule fait exception, soit cello do Cuimaraes, au nonj do Por— to. Cost d’ailleurs la premiere que j’ai habitéo, le 22 docembre demier, et j’en gardo un excellent souv ‘nir. Cette pousada do Santa Marinha da Costa est un ancien couvent ou chaque salon est un veritable musoe. La salle a diner ressemble a une chapolle ot la nourriture est loin d’étre cello d’un cloitre. Les pou— sadas sont d’ailleurs renommees pour leur gastronomic, offrant sou- vent uno cuisine re’gionale fort savoureuso. )e songe, entre autres, au ragofit do chevre que j’ai 'outo’ lo soir do Noel, a Olivoira 0 Hospital, au meur d’une foret do pins. ll est agréable do visitor lo Portu- gal a l'ensoigne dos pousadas car lo ersonnol parle pros uo tou‘ours rancais. De plus, les ieux offrent toujours do beaux coins do lecture, devant un feu do foyer, noin loin du bar. C’ost franchement reposant do lire un bon roman, confortablement assis dans un fautouil do ouir, devant like, on sirotant un vinho brunet) seeo ou un vinho vcrdc. Jo mo souviens avoir longuement bavardé avoc 1e jeune réceptionnisto do Caramulo ou le jeune barman do Setubal, avant de m’installer au sa- lon pour écrire mes cartes postales, tantot dans uno aubergo do six chambres, tantOt dans un chateau- forteresse transformo's on pousadas. Des vallées de decouvertes En visitant le Portugal rural, on découvre le charme et l’ame du pays. Sur la route on croise lo ferrnier con Juisant sa charette do foin tiree par un ane ou meme une vache. Dans la vallée, on contomple les maisons blanches aux tuiles mu es ou les troupoaux do moutons ga is par un berger ou uno bergere a la peau brunie par lo soleil toujours au rendezvous. D’un village a l'autre, la route ser- ponte a travers dos montagnes cou— vertes de coniferes; les virages sont abruptes ot l’epaulement souvent absent. ll n’y a pas de munets aux abords do cos routes rurales qui nous plon- gent des lors dans les «monta nos russes». Non loin d’Oliveira do flos- pital, j’ai pu grimpor sur le toit du Portugal, lo mont Torre etant lo point 10 plus elevé du pays. A Cuimaraes, et ailleurs par la suite, j’ai visité dos cimetieres ou la photo du trépasso’ apparait sur cha ue tombe richement paroo. Pres de ramulo, je me suis dirigé vers un ooin rdu ou la vordure a code a la mail 0, cu un village semble fine no apr‘os uno pluie do roches; 21 tel point qu’on so croirait sur une autre planete En descendant vers Coimbra, on traverse un tout autre decor : ce sont les oliveraies et les orangeraies a perte do vue. Et les arbros sont charges de fruits en decembre, a vous mettre l’eau a la bouche! Le centre du pays, plus temperé, offre do magnifiques cactus fleuris (la es c6nes rouges) et une sorto d’ar re (cork tree) dont on enleve l’écorce our on fairo du liege. Peu importe a region, peu importe le jour de la semaine, les maisons sont presque toujours affublées d'une corde chargéo do lin e qui seche au soleil et au vent. Pa ois, la lossive est o'ten- duo sur les arbustes au bord do 1a route. Tandis que les fommes frottent, les hommes bavardent au cafe du ooin. Jo n’ai pas fait do mlc‘uls précis, mais il me semble avoir remanque’ en moyenno un cafe pour chaque cin- uante villageois. 11 est vrai c u’ils oivent faire honnour a leur co ebre Porto... ll y a aussi le celebre sanctuaire do Fatima, plutét décevant a visitor on décemlvre puisque la Yrande place est vide. La chapel e roste neanmoins tres frequentoe, certains franchissant 600 metres 51 genoux pour yallumer un cierge. J’ai préféré ma visite au monas- tero do Batalha, construit entre 1388 et 1520 sur l'ordre du roi Jean d’Aw‘s (il avait promis d’ériger une église s’il reussissait a vaincre les Espa— gnols). Le resultat est un chef d’oouo we d’art gothiquo et manuelin. Ce monastero, tout comme celui dos Hieronymites a Lisbonne, ins- ire davantage do receuillement que o sanctuaire do Fatima ou colui de NotroDamo des Remedes a Lamego (oh )0 n’ai pas trouve’ romede 21 mon mauvais mmctene). L'architocture manuéline, a la fois robuste et fantaisiste, te’moigne do l’ere dos decouvertes. Les vofites finement dselées et les colonnos tor- sos donnent 21 cos imposants monu- ments une fragilite qui tient plus do la porcelaine que du marbre. Au pays des azulejos La capitale du Portugal s’otond sur 20 km et sa )pulation so Chiffro a un million et emi. ll faudrait sans douto un mois pour visitor Lis- bonne; j’y suis resté une semaino ur decouvrir et la ville et sos envi- rons. Parc Edouardo Vll, Jardin botani uo, Sé velha (vioille cathe- drale), hateau Saint-Ganges, Fon- dation Culbenkian, Place Rossio, Alfama, Musoe dos carosses, tout m'a plu, mais le clou do ma visite demeure sans contredit le Musee national do l’azulejo (tuile bleue), loge dans l’anden couvent Mad re do Deus. La collection do carreaux do faience e'maillés qu’on y retrou ve est fort representative do CCt art qui a ete' pratiqué a la randeur du pays, non soulemont ans les cathédrales, e Ylisos, couvonts, monasteres ot c ateaux, mais egalement dans les commerces, places publiquos et uni- versites. Si les scenes, illustrees le plus souvent on bleu ou en bleu et iaune, rappellent surtout dos pa es d’his— toire religiouse ou nationa e, il n'est as rare do voir do magnifiques resquos decrivant uno partie do chasse ou dos travaux agrimles. ll y aussi les nombreux motifs floraux, les formes geometriques et les bordures on arabesc ue, auxquols s’ajoutent aujourd’hui es represen- tations fort mtxiernes. Chaquo fois, (m est étonné do constater a que] point l'art est maitrise, c ue ce soit au moment do la péritxie archaic ue, au cours do la Renaissance, a l’epoque de la production baroque, $1 Page noo- classique ou au \ingtieme siecle. Jo révais depuis longtemps do n'siter le Portugal. Jo l’ai fait en sor- lflnt le plus possible dos sentiers bat- tus et je no lo regrette pas, loin de la. C’est une facon assuree de con- juguer detente et decouverte. VIA ajoute une liaison a 15 h! MaintenanM départs,.chaque 'our, en semaine, a partzr de 395“ a erszmp e. .1, .H Plus que jamais, VIA RailW est la solution quI s'impose pour se rendre a Ottawa, Notro nouveau départ de 15h vous permet do quitter le centrelville de Toronto a une heure pratique, l'aprésimidi. Ce depart supplémentaire combiné aux tarifs avantageux des joursrabais‘ do VIA vous permet d'aller 3 Ottawa en tout contort et commodité. tout on profitant d’économies imbattables. Pour obtenir plus de renseignements ou connaitre l'horaire de fin de semaine, appolez votre agent do voyages ou VIA Rail’“ aujourd'hui au 3608411 I‘ll! yrtlrvlt' lttl’r . wwal VENEZ VOIR LE TRAIN AUJOURD'HUI “Puma... «my...» tum... .. M.“ w “M , .. t-vm'vw . I. “An... I .wuu. MD