6 ii Ljiaxrniass — semaingau 4.?“ 10 février i992 ivo UR L ’AMOUR DU FRANCAIS Flagrant déliro do porlos ANNIE BOURRET pour L’Express lites-vous toutafaitement contre les perles linguistiques, cos inconsr cientes «sottises» qui proviennent souvent do l’incongruité du sens dos mots employos ou do leur agencoment? Quel dommage do gendre un parti pris comme ca! autant que vous en lirez un petit échantillon ici. Retombez sur vos dt’llX orcilles a propos dos «sottises linguis— tiques», et n’oubliez pas qu’un dos sons du mot perle est celui do «chose do grande valeur». Alors, plus d’excuses! Votrc opinion, 5i elle n’est pas commune a la mienrie, au~ rait inte’rét a effectuer des change— ments, sans vouloir vous contrari- ser, bien sur. De touto faqon, jo no vais pas vous laisser l'anguille plus longtemps pour vous devoiler cos quelques perles. Famillos d’aujourd’hui L’énonce La mere restera essen- tiellement une fernme a valu a son auteur demographo le Grand l’rix du Maire do Champignac en Su- isse, un titre qui rappelle le dis- cours fleuri do co personnage dos bandes dessinoes do Spirou, celui— la meme u1 rriet la main a la pa‘te du pied do 'i‘trii'r de nos lendemains qui chanteiit (et pourquoi pas la patte?). Un aspect moins connu do la famille est qu’une more mono- parentalc pout faire courir un dan- ger a ses enfants, a cause d’un manque parental. C’est qu’une mere ne peut étri' un pere cornme un pére peat l'étre, bien qu’il existe des pores qui sont aussi dos mores. L’oxplica- tion tient pout-etre au fait qu’a l’intérieur de chaque homme sommeille unefemme? De toute facon, il appert qu’en tres bas ago, an homme qui eleve sa famille peat 5e debrouiller. Qu'ar- rivera—t-il a co chef do famille lorsqu’il grandira? Et est-co qu’une more no saurait plus parenter srs enfants? La vague de monoparentalisme qui frappe notre société l’a fait évoluer au point or) aujourd’hui, il existe do nombreux enfants qui sont aux prises avec un seul parent. On les appelle pudiquement dos victimcs du monoparentalisme. Tout do meme, certainos victimes s’on sortent assez bien pour qu'on dise d’elles que ca ne parai‘t mime pas qu'eile a été e'levr‘e rrionoparentalei merit! Parents d’enfant unique, soyez vigilants! ll est generalement ignore que puisque I’cnfant unique ne peut s’élever par [uilrriémiy i1 va aller trainer dans les rues afin do do- venir an voyou. Ceux qui vivent dans une famille biparentale connais- sent un sort un peu plus heureux, car ils ont dos parents qui leur sur» montent le moral. Mais si c'est une famillc inorganisr‘i’, l’enfant va pout— étre quittirr le cordon familial. L’odour n’a pas d’argont Quanta l’aspect financier de la monoparentalite', co n’ost pas si sim- ple selon les principaux interesses: Iusieurs depenses nous font face, car ilfaut suroenir a nos besoins. Alors, pourquoi no pas rechercher l’abor- dable? A do enser dos sommes mi— crobolantes, es gens gaspillont leur argent par les fenétres. La recette ‘a suivre pour cessor d’e’ventrer le porte-[euille est pourtant simple: it ne faut pas he’siter de juger un mon— tant qui n'a pas d'allure et il faut vi- ser une sorte d'autonomie qui doit nous envahir. D’ailleurs, pour nous inculper nos premieres valeurs sur l’argent, les parents devraient donner l'ex— emple. Et puis, sa couterais moin chairs... Concluons donc par cot enonce d’une grande lim idite et dont la rande clarté no aisse rien dans léombre: etfinalement, je finirai par une conclusron. RS. Dopuis Jean—Charles, il sem- ble qu’on ait perdu l’art (ou la pa- tience) do réunir et publier dos ro- cueils do perlos. Si vous en lisez ou en entendez une bonne, je serais plus qu’heureuse do la connaitre et do la faire figurer dans une chronique. NDLR: Les lectrices et les lecteurs sont invites afaire part do leurs cri- tiques, commentaires et suggestions [1 l’auteure. Adresser la correspondance a Pour l'amourdu franqais, aux soins de L'EXPRESS,17 avenue Carlaw, Toronto M4M 2R6 Projot do (sulte do la page 1) ateliers gratuits pour ”alphabetes” débutants, intermediaires et avances. Un programme do l’assurance chomage prévoit d’aillours que l’on pout rocevoir dos prestations tout en suivant dos cours. Pour les prestataires du bien-etro social qui désirent suivro dos ateliers d’al- phabetisation, un autre programme couvre, selon les besoins do chacun, les frais do transport, arderio et memo vetoments Chau s durant la pe’riode d’étude. Au printemps dernier, Alpha- Toronto a mis sur pied Graffiti, au 85 rue Shuter, un centre d’al- phabétisation en francais pour les ieunes do la rue, dont le coordonna- tour est Renaud St-Cyr, l’un dos fils do Micheline. Les jeunes décrocheurs so ren- dent rapidement compto qu’ils n’ont pas l’expérience ou les con- naissances nécessaires pour obtenir un emploi. A travers un service d’accuoil et d’information, dos ate- liers do lecture, d’ecrituro ot do dal- cul, Graffiti veut les aider a prendre la res onsabilite do leur apprentis- sage,§ mieux connaitro leur milieu et es services qui pourraiont leur vonir en aide, et a aoquérir dos con— naissancos do base dans différents domainos. Micheline StCyr est établie avec sa famille depuis 25 ans a Toronto. Son mari Jean-Ra mond a été le premier directeur e CJBC, la radio dépistago dos analphabotos franmise do Radio—Canada a Toron- to. Dans les annéos 70, elle avait fondé la Chasse-Galerio, un centre culturel qui a connu une histoire mouvemontéo avant d'etro aban- donne par les agences gouverno- Le muslclen Roger St-Donls, do Toronto, a composé la chanson Pros dos youx, pros du coeur, qui sert do theme a la campagne do sensibillsatlon d'Alpha-Toronto. mentalos subventionnant do tels projets. Alpha-Toronto, dit-elle, c’est presqu’une partie do laisir com- pare aux annoos follos e la Chasse— Calorie! Micheline St-Cyr n’a co - dant u s’em écher do fairo (dB/in- pha-‘lgronto p us qu’un centre d’al- phabétisation et do rocyclage. On y a notamment mis sur pied un Club de contours ou, tous les jeudis soirs, quelqu’un vient racon- tor un fait cocasse ou tragi ue, un récit fictif ou réol transmis ans sa famillo, ses amis ou ses lectures. Le club intérosso bien sfir uno commu- nauté plus largo que lo groupe im— médiat dos apprenants. Alpha-Toronto voulant sensi- biliser ot impliquer touto 1a commu- naute francophone aux problemes do la sous-qualification ot do l’anal- habétisme, d’autros actions or pro- ]ets sont a prévoir. Pour l’instant, le pro‘et do do ista o avec le CEF- CU‘l, les ate iors o recyclage, les services d’écrivain public, la recherche d’emplois or do place- ment, lo centre ur les jeunos do la rue, la bibliot eque et 1o club do contours occu nt déja boaucoup la petite equipe 'Alpha-Toronto. Outre Micheline ot Renaud St— Cyr et Nathalie Polletier, colle-ci comprend aussi And rée Thouin, as- sistante a la coordination, et les ani- mateurs Robert Allard ot Robert Desrosiers. Uno campagne do ublicité, a laquelle participe CJB , vient ap- puyer leurs efforts co mois-ci. MIREILLE DESJARLAIS HEYNNEMAN pour L'Eiipress Christine Dumitriu van Saanen est ingénieur-géologue et poete: elle ponse l’hommo en scientifique et en philosophe et la terre en poete! Son tout recent rocueil do mes, "Lies fruits de la pensée”, illustré do sept encres do Mieke Blary qui a aussi signé la couver- turo, oxpriment bien tous cos as- pects do sa pensée et do son écritu- re. Ses themes: [’05 ace, le temps, la vie, l’humanité. out dans ce ro- cueil ossede et revet un aspect metap ysiquo exprimant la voion- to do savoir, do décrire l’univers, d’inventorier le domaine do l’homme, autant a l’exterieur qu'a l'intérieur do lui-meme, et 10 d esir d'expliquer et d'assumer. Dumitriu explore les grandes questions on quelques mots: Oi: est le terme du savoir? Oii est le centre du bonheur?" Sans doute est-co l’esprit qui donnera la réponse puisque ' ll tient la force du pouvoir” mais il est bien diffi- cile a l’homme do comprondro: ”Pardonnc~moi, savoir, car jo su- is né mortel.” "D'atome on atome, do saut en saut” il no restera due la continuité do la oussiore. L homme copen- dant evient aussi galaxie. Ce qui bouclerait la bouclo do l’evolution car, no sommes—nous as l’inven- tion ”do nos ancotres es etoiles”? Jolie formule que Teilhard do Chardin n’aurait pas désavoue’... L'homme dont ”le ventre so rem- plit do missiles, d'astero'i‘des ot do uplos" pout aussi tout inventor: 1 so coupa les bras pour y planter dos ailes/ Dans son de'sir d'errer il inventa le vol ./ Dumitriu écrit avec de belles images, tres souvent occultes, mysteriouses, qu’il faut lire et re- lire pour déchiffrer. Certaines sont lus claires ce endant comme: passe pleure ’enfance/ do l’autre cfito du temps/ Avoc Dumitriu le temps est "un pont pour traverser le tleuve dos instants”, l’homme, un grain ui va germer, un rayon, un pas! ’il marche pour s’appartcnit”. ld et la egalement des images, saisissantes aussi mais plus concretes: LE COIN DES ECRIVAINS Le demier rocueil do Christine Dumitriu Van Saanen J’ai faim au bout dos ongles/ J‘ai soit dans la moelle dos cheveux/ ou bien: Lies doi ts dos lannes arrachent les racines du toit et la peau dos murs. Et 2} travers tout cola, la nature, la montagne, le roc, l’équilibre thermodynamique, la decomposi- tion oellulaire, la forét dont "les ar- bres sont remplis do coeur”... Tous ces elements ot bien d’autres qui nous sont offerts on formules ma iquos et cosmologiques, non sou ement dans les quatre re- miores sections du rocueil, “ ’es- ace”, “Le temps”, “La vie”, et ‘L’humanité”, mais égalemont dans une cinqui‘eme intitulée “Reflexions en marge d’un mondo”, se’rie do pensées ui con- tinuent ie remeil d’une meme in- spiration bien que de composition différento. Florian Chrétien, secrétaire de la Société des ecrivains canadiens do l’Outaouais, a fait une criti ue do co rocueil sous lo titre la porsie, té— moin do I’iiistaiit, titre fort appro- prié car le temps est present tout au long du rocueil do Dumitriu. En void deux extraits: “Recherche de verité, recherche dos intinis, cot ouvrage repousse le "vide existentiel” dont souffront tant do nos contemporains.(...)L’oeuvre fait appel a tous les sens. On entend les clochos do l’espoir, la voix du temps; on hume les odours du sous-bois et le parfum dos gly— cines; on touche du pied la roche- mere et les alluw’ons humides; on romplit ses yeux do l'immensité de la mer et do la majeste dos mon- tagnes'; on goute enfin les fruits do 1a moisson d’auto‘mne, LES FRUITS DE LA l’ENSEE.” Voila qui no pourrait C‘tre mieux dit. L'editour a lance lo rocueil au Salon du Livre de Montreal le 16 novembre. L’auteure résidant dans la Ville-Reine, un lancement aura egalement lieu ici au de’but de l 92. LES FRUITS DE LA PENSEE par Christine Dumitriu van Saani'n, Les Editions ales Plaines, St Boni ace (Manitoba), 7991. Egalomi‘iit: 4 av. Connaiiglit, North York, MZM 1C9. 513.00 Ill ii 8 I '0 I o : I ' o I o n '3 l ' 0| _ . .- 0 . La guerro do l'oau DUBLlN (Reuter)- Des guerres de l’eau pourraient éclater dans le monde si on n‘apprend pas a partager cetto pre’cieuse ressource, ont averti dos experts do l’environnement réunis a Dublin sous l’e’ do do l’ONU. Quelque experts appar- tenant a uno centatne do pays ont aussi exhorté la commu- naute internationale a trouver dos solutions pour assurer la qualité do l’oau pour les soumet- tre a un «Sommet do la terre» prévu en juin 21 Rio de laneiro. «Quatre-vingt-dix pour cent des maladies au niveau mondial ont éte transmises par l’oau. [a moitie’ do la po ulation du globe souffro d’in ections transmises par cette voie. C’ost une question vitale ot essen- tielle», a declare le ministre ir- landais do l’Environnement Rory O’l lanlon lors do la séance inaugurale. «Fauto do consensus sur le meilleur moyen do partager les ressources en eau, a competi- tion toumera au conflit», a aver- ti Mostafa Tolba du Programme des Nations unies pour l’envi- mnnement. les responsablos do l’ONU soulignent que l’oau devient do plus en plus rare alors i no la population va passer de 2P mil- iards d’hommes en l950 a 6,3 milliards d’ici l’an 2000. Un abonnomont a L'Expross? Pourquoi pas! AOFAS - TORONTO (Association canadienne-trancaise pour l'avancement dos sciences) Conference publique : ALAIN CAILLET Climatologua au Centre climatologique canadien Co-parrainé: Service de l'Environnement atmosphériqua "Le réchauffomont climatiquo" JEUDI13 Févnian 1992 a 19h15 Saile rlu Sénat - College universitaire Glendon - 2375 avenue Bayview ENTREE LIBRE - BIENVENUE A THUS! Renseignements: 487-6727 65976 Iflrl Avis public Consei’l do la radiodillLiSion et dos telecommunications canaoiennes Canad'éi CRTC - Avis ublic 1992-5. PROJET D'EXEMPTIONS DE L'OBLIGATION DE DETENIR U E LICENCE, Dans I'avis public 1991-63, lo Conseil a annonoé qu'étant donné les pouvoirs que lui contoro le paragraphe 9(4) do Ia nouvollo Loi sur la radiodiitusion, ii étudiait Ia pOS$|bIllié d'exemptor do l'obligation do détonir une licence les porsonnos qui exploitent dos entrepriscs do radiodiiiu- sion do oertainos categories, outre cellos qu'il avait oxemptéos en vortu do l‘ancionne loi - System95 do television a antennc collective (STAC) et en— trepiises qui desservent dos chantiors d'exploitation. La nouvello Loi sur la ra- dioditfusion a élargi co pouvoir ot le Conseii pout maintenant oxempter les por- sonnes qui explonent dos ontreprisos de radiodiiiusion do toute catégorie de l'obligation do détenir une licence. Le Conseil soumet son projet pour obser- vations du public , les categories de licences suivantes dont les exploitants soraient exemptes Certaines entreprisos radiophoniques do taible puissance; entroprises do distribution temporairo qui dosservent dos chantiots d'explmta tion; entreprises do programmation d'éve’noments spéciaux; entreprises do orvioe do messages do iaiblo puissanoe; entroprisos do réseau temporaire; vénoments spo’cmux - Premier type; Entroprises d'omissons vidéo on circuit terme; autres entroprisos do radiodil- fusion; ontroprisos do programmation ot do distribution; entreprises do sor- vioes do programmation d‘imagos fixes; ontroprisos do roseau de distribution terrestro; entreprises do réseau do programmation oommunautaire. Les me moires doivent parvenir au Secretairo general du Conseil (CRCT, Ottawa (Ont) KtA 0N2 au plus turd lo 27 mars 1992. On pout obtenir to toxto complet du present avis, et les documents dont il est question dans l’avis. en communir quant avec la salle d'oxamen du CRTC au (819) 99772429 vénomonts spéciaux - Douxiemo type: Canadian Radio~telewsion and Telecommunications CommisSior I+I Conseit do Ia radiodillUSion oi dos telecommunications canaeionnes g/Pm Audience publique Canada CRTC » Avis d‘audienco publique 19922. Le Consoil tiondra une audience publique a partir du 23 mars 1992, 9h00 au Complexo Guy Favreau , Tour do l‘Est, 200 ouest, bout. Reno-Levesque, Montreal (Que). atin d'otudier les do; mandos inscrites ci-apres: 4 MONTREAL (Ouéb . Demando (911681500) résontée par PELMOREX WEATHER NETWO K lNC. on vuo d'obtonir "approbation d'acquérir l'actit ot d'obtenir une licence do radioditiusion atin do poursuivro l'exploitation do l'ontreprise nationalo dii programmation d'émissions specialiseos (MétéoMédia/Weather Now), a la rétiooession do Ia licence actuollo émiso a MeteoMédia Inc . solon les memos modaliiés oi con» ditions que la licence actueile saut pour la condition do licence ayant trait au tarit do gros par abonné par meis. La requorante propose dos tarits do 024$ pour la premiere année jusqu'a 0,303 pour la septieme annr’io Examen do Ia demando: 186, promenade Robert Speck. suite 200, MISSIESGU a Ont) [AA 361 / MotéoMédia 1755 est. bout Rene Levesque, Montreal (a) mando et les renseignoments sur Ie processus d'intervention sont disponibles en communiquant avec la sallo d'examen du CRTC, Editico cen tral, Les Torrassos de la Chaudiere, 1 promenade du Portage, Piece 201. Hull (Que ); et les bureaux regionaux du CRTC Les interventions écrites doivont parvonir au Secrétairo general, CRTC, Ottawa (Ont) K1A 0N2 ot preuvo qu'uno coplo oonlormo a mo envoyéo a la requorante to co avant lo 3 mars 1992. Poor do plus amples tensoignements vous pouvez contactor la direction dos ,‘udiences publiques du CRTC (819) 99771328, ou les Services d'iniovmation do CRTC 3 Hull an (819) 997 0313, Fax (819) 994 0218 ), La (to Canadian Radio-telewsnon and Telecommunications Commission