m. FRANCE Ml TORONTO-PARIS

7VOLS PAR SEMAINE

via Montréal & sans escale TERMINAL 3

Réservations: 364-0101

PRO PATRliA SABIPE; PRO LIBERTATE SEMPER.

L'EXPRT

HEBDOMADAIRE ‘D'ACTUALITE NATION ALE ET INTERNATIONALE

snoeee LE MEUBLE A LA MODE

1181 Kennedy Road (au nord dc l'ave. Lawrence) Scarborough

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TORONTO. CANADA. 17c ANNEE, NUMBRO 14

.g.

SEMAINE DU 7 AU 13 AVRIL 1992

1.003

4'

sermon: JEAN MAZARB. onscreen: mneors summon

CHRETIEN: UN CANADIEN ERRANT 0U REVENANT?

HUGUE'I’TE YOUNG

Prosso canadienne

QUEBEC (PC) Le Canada anglais s'habitue a 1’idée d'un lean Chrétien premier ministre, tandis que les Québécois n’en veulent toujours pas.

Selon un sondage Angus Reid- Le Soleil réalisé dans les jours d’in— tenses ociations qui ont précédé 1e épét du rapport Beau- doin-Dobbie, les libéraux de Jean Chrétien ont reculé de huit points au Quebec (de 37 a 29 pour cent des intentions de vote) alors que les conservateurs remontaient de 14 a 20 pour cent. Le Bloc québé‘ cois restait stable a 32 pour cent.

Mais nationalement, les résul- tats restent inchangés: libéraux a 38 pour cent des intentions de vote, néo-démocrates (22 pour cent) et conservateurs (16 pour cent).

Quand Angus Reid demande lequel des deux artis (et non des deux hommes, ulroney ou Chré- tien), est le mieux ca able de ré- gler de facon durable a crise cons- titutionnelle actuelle, les Quebe- cois font a peu pres autant confi- ance (28 pour cent) aux libéraux qu'aux conservateurs (30 pour cent).

Mais dans le reste du Canada, seulement 16 pour cent des électeurs mettent leurs espoirs dans le PC, contre lus du double (34 ur cent) dans e PLC.

n aofit demier, au moment du .

Congres national du Parti conser~ vateur, pres de deux Canadiens sur trois étaient préts a réviscr leur position sur le gouvernement de

rian Mulroney si celui-c1 réglait 1a question économique et dé- nouait l'impasse constitutionnelle. be probleme est qu’ils n'y croient

lus. . P Outre que les citoyens du reste du Canada font davanta e confi- ance au parti de Jean hrétien

our les réconcilier avec le Suébec, une vaste majorité, par— fois a deux contre un, pense que les libéraux sont lus aptes a pro- mouvoir 1e évelop ement économique dans leur region, a préserver l’identité et la culture canadiennes, et a négocier avec les Etats-Unis.

En Ontario, avec 46 pour cent des intentions de vote, 26 points d’avance sur le NPD et 28 sur le PC, et alors que 1e Reform Part de Preston Manning plafonne 15 pour cent, les libéraux sont assures d'un bala a e dans une region qui compte 9 si ges aux Communes.

Dans les Maritimes, of: i1 peut ,

compter sur 49 pour cent des in- tentions de vote contre 30 pour cent au NPD et 13 pour cent au PC, 1e PLC voit l'avenir en rouge.

11 est aussi solidement en tete en Colombie-Britannique, malgré la bonne performance du premier ministre Michael Harcourt.

Ce qui rassure le plus les strateges libéraux, c'est que lean Chrétien, avec un taux de satisfac- tion a son égard variant de 35 pour cent dans les Prairies a 44

pour cent dans les Maritimes, est :

plus p0 ulaine que son parti dans ’ensem 1e du pays.

Sauf au Quebec cependant oi: il est encore moins populaire que Brian Mulroney (22 contre 27 pour cent de taux de satisfaction) et pre ue aussi imdpopulaire (65 con- tre 6 pour cent e mécontents).

Des conditions spartiates prevalent Al'école frangaise de Kingston

KINGSTON, Ont. (PC) Les ado- lescents francophones de King- ston et des environs qui désirent étudier en francais peuvent 1e faire, ‘a condition d’accepter de re- cevoir leur éducation dans des conditions «sibériennes».

«On a parfois 1’impression ue nous sommes en Sibérie», a en e fet lancé 1a directrice de 1’école secon- daire catholi ue Marie—Rivier, Marie-Noelle Saint-Cyr.

Son école se situe dans la cour de l'école de langue anglaise Re- gio lis Notre Dame.

’école Marie-Rivier com te neuf classes, mais pas de sa es d'activités ni de salles de bain. Elle ne possede meme pas l’eau oourante.

Les éleves doivent traverser 1a cour d’école, hiver comme été, ur em runter les toilettes de l‘ecole ang aise. Pour circuler de classe en c1asse,ils doivent aussi passer par un «corridor extérieur».

De la, sans doute, 1e slogan de

l’ecole: « L’avenir a ciel ouvert ». «On ne prend pas toujours le temps de mettre notre manteau et nos bottes. On attrape souvent des rhumes», explique Tomasz Lesz- cz nski, un des 91 étudiants qui

uentent 1’école.

ondée en 1987 alors u’elle ac- cueillait 47 éléves,1’éco e Marie- Rivier est la seule école secondaire franqaise entre Ottawa et Oshawa.

Elle est fréquentée par des eleves francophones des conseils scolaims de Frontenac-Lennox et Addington et de Leeds, lanark et Grenville.

Ce demier préfere acheter les services des conseils scolaires voisins, a Kin ston et 3 Ottawa,

lutot que d’o frir des classes en rancais aux francophones qui habitent son territoire.

A Kingston, un étudiant franco- phone sur trois préfere fréquenter une école an laise.

Certains eves de l’école Marie~ Rivier doivent donc voyager en au- tobus scolaire jusqu’a trois heures

par jour pour fréquenter l’école rancaise.

«Cette situation ne valorise as nos étudiants», indique Mic e1 (Sharron, professeur de francais, de religion et d'éducation physique (meme s’il n'y a as de gymnase) a 1’éoole franqaise e Kingston.

«Les éleves parlent francais en classe. Mais a 1’extérieur des classes, ils préférent parler anglais. C‘est comme s’ils avaient honte de parler ie francais», de poursuivre 1e pro- fesseur.

«Chaque jour, ils entendent les anglophones qualifier notre école de camp de concentration... c’est pas tres valorisant.»

«Les étudiants anglo hones di- sent souvent qu’on ne evrait pas etre ici, que c’est leur terrain», d’enchainer Deirdre Bennett, étudi- ante en 10e année.

«Mais mes parents veulent que j’étudie en francais. L’acces a l’uni- versité sera plus facile si je suis bilingue.»

Salaires de juges ou raisins de la colére?

CALGARY (PC) Quelque 900 juges fédéraux ont obtenu 1a se- maine demiére une augmentation de 5,2 p0ur cent, portant leur salaire annuel a 155 484 $.

Le président de l’Alliance de la fonction publique, M. Daryl Bean, n’a pas mché que < lusieurs de nos membres ont réagi avec colere» a l'annonce de cette nouveile.

Protestant contre le gel de leurs salaires ar une greve, l'automne demier, es fonctionnaires ont été obli és de retoumer au travail r une oi spéciale et d’accepter es hausses de zéro pour cent pour 1991 et de 3 pour cent oet été.

«C’est une preuve de plus de 1’inconsistance du ouvemement sur sa politique e restrictions salariales», a commenté M. Bean.

A l'aéroport Pearson, un inspecteur ale nez tres long

TORONTO (D'apr‘es YB et PC) Quand on fait appel ‘a lui, plus rien ne passe entre les mailles du

filet...

C'est que, justement, il a un nez pour ca: jambon, conserves de viande, oeufs

bagages. Si, au hasard de ses inspections, une odeur suspecte est décelée, 1'ins-

Ainsi, en 1952, une sau-

Dlgger et son maitre, Inspecteurs de leur métler.

d'autruche, bacon, pommes et autres victuailles cons- tituentsa spécialité.

En fait, pas grand-chose ne parvient a echap er au redoutable flair de « ’agent special» qui veille sur l’aéroport international Pearson, a Toronto.

Son nom? Digger. C’est un beagle age do cinq ans. Et i1 travaille comme... ins—

ecteur, pour A: riculture anada.

Ce superb. mu est la béte noire des a tis con- trebandiers qui tentent de faire passer, sans les declarer, de la viande et des fruits qui pourraient constituer une menace pour les récoltes et le betail canadiens.

Revetu de son uniforme 1'identifiant comme fonc- tionnaire, le toutou au nez muscle déambule tran-

uillement avec son maitre ans les aires d'arrivée des voyageurs reniflant leurs

pecteur canin s'assied et met sa atte sur la valise louche. valise est ensuite marquee et le propriétaire doit passer l'inspection des inspecteurs d'Agriculture Canada.

Pour chaque trouvaille 1e fonctionnaire canin recoit un biscuit de chien.

lusqu'ici, au cours de ses deux années de carriere, Digger et son «partenaire», Howard Clark, ont inter- cepté 17 oiseaux, 12 ani- maux, 9,5 tonnes de viande, fruits, plantes et produits laitiers non déclarées. Les découvertes favorites du meilleur amides douaniers sont les oiseaux vivants et les.,.sa1amis.

Certaines personnes ne comprennent pas pourquoi on fait tout un plat pour.,. un morceau de sauctsse. A vrai dire, meme Di er croit que c'est un jeu. ais tout ceci est tres sérieux

cisse cme im rtée illégale- ment on Sas tchewan fut responsable d’une épidémie

aui s’est attaquée au bétail. ésultat: des pertes d’un million de dollars

Les produits traqués par Digger peuvent servir de vecteurs a la peste des pommes de terre, a la fievre du porc, a la maladie de Newcastle - qui s’en prend aux volailles -, etc.

Par ailleurs, Digger n’est pas un cas unique. 11 a des confreres de travail: Fred,

ui travaille a Mirabel, et ngus, ui oeuvre a Van- couver. 'acuité de leur odorat, leur concentration remarquable meme dans les foules,1eur caractere doux, leur vive curiosité et leur ardeur au travail conferent aux Beagles toutes les qua- lités nécessaires pour s’ac- quiter de cette tache parti- culiere. Les trois chiens ont été obtenus de la Société rotectn‘ce des animaux de ancouver.

Brasse-camarade fera du grabuge d'un bout a l'autre de l'Ontario en passant par Toronto

TORONTO (YB) -— Le groupe fran- co—ontarien de l'heure est sans l'om- bre d'un doute Brasse-Camarade. Apres un an d‘existence et quarante spectacles a leur actif, les "cama- rades" récidivent. Le 10 avril le groupe présentera un mini-specta- cle a Contact Ontarois 5 Ottawa (le colloque organisé arle Bureau franco-ontarien du A0). Leur a -

arition coincidera avec le début e

eur toumée, la plus im ortante toumée de 1'histoire de 'Ontario francais selon le bassiste et représentant du groupe, Pierre La- moureux. En tout, 30 spectacles en 50 ‘ours!

e trio reconnu pour sa sonorite tonique et provoquante, asse aussi facilement des ruelles b afardes et métalliques du rock aux avenues

colorées ct chaudes du blues. C'est i en fait entre les deux ou BrasseCa-

A a, 0

Arnold Bond! et ls treres Lamoureux, Pierre (a I'avant plan) et

.as

Francols (derrlere a drolte) composent le groupe qul brasse.

marade y fait son lit . 115 font une musique mouvante aux frontieres indefinissables et c'est ainsi qu'ils 1a veulent. Pas question de les classer, c'est justement cela qui donne au groupe sa propre identité.

Ces "rockeurs" ontarois avaient écumé a peu res toutes les salles possibles de 1' tario francais a une girolsdse exception pres, la région du

o . Les privil 'és ui les avaient vus et entendus a uit sur I’Etang '91 a Sudbury pourront répéter l‘expé- rience a satiété, puisque la présente tournée corrigera cette lacune de brillante facon.

En effet, 1a 'oyeuse bande se résentera sur fes scenes de Sud- ury, Blind River, Elliot Lake,

Coc rane, Kapuskasing, North Bay,

Timmins et encore, en passant meme 1

par Sault-Ste—Marie.

Le cauchemar

MARIUS BOSCH

Agenoo-FrancoPresse

WESTERN DEEP LEVELS (Afrique du Sud) Cons- tamment menacé par l'ébou- lement d’une vofite rocheu- se de plusieurs millions de tonnes, ‘a 3.770 metres de profondeur - record du monde —, Geo e Matiwana travaille neu heures par jour, accroupi sur une foreuse pneumatique, ‘a ex- traire ‘a coups d’ex losifs l'or de la mine de estern Deep Levels (70 km ‘a l'ouest de Johannesburg).

Dans ces conditions de travail infemales, 21 mineurs sont morts lors d’"événe- ments sismiques” depuis 1e debut du mois de janvier, dans l’un des puits de cette mine.En (as de ”choc", comme disent les mineurs ~d’événement sismique, pre—

d'étre mineur en

.. . . - .. ,.. fi‘a" -, A des mllllers do metres sous terre, les mineurs sud-atrlcalns so tuent au travall.

aoe du sol.

directeur du

Smith.

roche. 9w 8 1 w

l

cise l’Anglo American, le grand conglomérat minier propriétaire de la mine— la paroi rocheuse explose et de- denche un éboulement si fort

u’il secoue jusqu’a 1a sur-

"La chute de pierres, c’est l’ennemi silencieux; c’est comme faire 1a guerre et ne pas savoir of: se trouve l’en- nemi”, a declare a l'AFP 1e uits Est de Western Deep {eve-1s, Mike

Mais George Matiwana, mineur d’or do uis seize ans, reste impassi 1e devant 1e risque d’éboulement, 1a pos— sibilité d’étre enseveli sous des milliers de tonnes de

”Ca no me fait pas peur, ca arrive tous les jours", dit-ii a l’AFP, mince dans le reduit ou i1 travaille avec 22 com- pagnons, dans la chaleur et

l’humidité, a casser dos blocs qui ne produisent, apres traitement, q‘ue 30 g d’or par tonne de me e.

d’or est lent: les 5.500 mi- neurs qui desmndent chaque

'our dans le uits Est de estern Deep vels ne pro- gressent guere de plus de 800

m par jour, explique Mike Smith. L’extraction d'un k d’or, d’une valeur de 3496 dollars, mois, pr ‘se—t-il.

Pendant ce mois, les mineurs vivent exposes au

ressemble a l’enfer, malgré les gi antesques ventilateurs qui éfiminent l'air use de la

mine, a raison de 700 m3 par 5 seconde, et le nemplacent par 1

de l'air froid.

venus (es demiers temis a la (sulto on page )

i

La justice chmoise intraitable

PEKIN (Reuter) Les autorités judiciaires chinoises ont déclaré récemment que l'ordre social était menacé ans leur pays et se sont engagées ‘a poursuivre sans reliche en 'ustice aussi bien les criminels e droit common que les dissidents.

Le président de la Cour supreme Ren Iianxin et 1e pro- cureur énéral Liu Fuzhi ont re- oonnu ans des rapports presumes a l’Assemblée populaire nationale a la fois l’existence d’une crimina- lité preoccu nte et l'action de te- nants du «ligralisme bourgeois».

«Les tribunaux populaires constituent un moyen d’action im- portant ur la dictature du prolé- tariat», ’t Ren Iianxin, qui pré— oonise une «riposte énergique» a La délinquance.

«Actuellement, le nombre de crimes graves, tels que meurtres, vols a main armée, viols et atten- tats a la bombe demeure aussi élevé qu’auparavant», declare quanta lui Liu Fuzhi.

11 observe que la pegre s'orga- nise dans les ndes villes et que la dissidence politique demeure active, malgre 1a ression des événements de juin 1 9.

«Une poignce de tenants du liberalisme bourgeois a toujours recours a des acriwtés illegales pour tenter de renverser 1a dic- tature du rolétariat et la puis- sanoe de 1’ tat», ajoutet—il en uti- lisant la terminologie appliquée par la Chine aux opinions poli- tiques occidentales.

Sans citer nommément les Etats—Unis ou les autres pays occi— dentaux, 1e procureur général dénonce les critiques exprimées par l’etranger a l‘encontre de la si- tuation des droits de l’l-lomme en

:Chine.

«Les critiques et les calomnies des forces réactionnaires, a propos des droits de 1’homme, sont totaleL ment sans fondement et sont for- mulées avec des arriere-pensées», ajoutet—il.

Les deux hommes écrivent cependant que la Chine ne doit

as abandonner 1a voie des ré-

ormes.«Nous saisirons d’une main 1a réforme et l’ouverture», déclare Ren Jianxin. «De i'autre, nous réprimerons toutes les formes d’activite criminelle».

L’année demiere, 1a presse chi- noise a fait état de quelque 500 condamnations a la peine tapitale. De source diplomatique occiden- tale, on estime que plusieurs mil- liers de personnes ont en fait été exécutées

L’augmentation du trafic de dro ue est partiCulierement in-

ui tante. En 1990,1025 tribunaux c inois ont en a traiter 4307 af- faires de stu éfiants, soit une hausse de 32 %, et ont prononcé 5316 oondamnations (plus 23,7 %)

CETTE SEMAINE

CI Quebec E.-U.:

Courtiser au

2 mauvais moment ———————- PAGE 2

CI Bob Rae: sortir

Afrique du Sud

Le travail dans les mines .

rend au moins un

danger,dans un cadre qui I TOURISTES

A la suite des deces sur-

du marécage

constitutionnel PAGE 3

1 CI Une nouvelle , guerre dans un

i autre golfe? : —— PAGE 4

i E] Référendum 1 pan-canadien ou piége a Québécois ——————————PAGE4 i D Qui étes-vous

? ——-————-— PAGE 10

i it i 11 w “Hill | | 1 - Monti ’Sofii. -