Ill: B DI )\l.’\l).\lRl{ L'EXPRESS imam li'l l\'lER.\ATll l\ »\|.l President: Jean P. Mazare’ Vice-president: Francois Bergeron Rédacteur en chef: Yves Bonneau PRODUCTION: Aklilou Etaya. Eric Boude. Mirchai Cararat. ONT COLLABORE A LA REDACTION DE CE NUMERO: Annie Bourret. Gabriel Racle AGENCES CANADIENN ES: Agence Science-Presse (ASP-Montreal). Service de Presse (SOP-Montreal). Actualita' Canada (AC-Toronto). Agence de la Presse Franco-Ontarienne (APFO-Toronto), Objectif: Media (Toronto). La Presse Canadienne (PC) AGENCES INTERNATIONALES: Router (Londres) Agence France-Presse (APP-Paris) L'Express est publte par L‘Express do Toronto Inc. et se veut un journal Indépendant do loute amllatlon politiquo, communautairo ou commerciale. Les opinions emises par les slgnatalres des articles publies dans L’Express n‘engaganl qu'eux-memes. Nos Chroniquours 9! nos correspondanls no sont responsables que des articles qu‘lls ont slgnés. 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C’est cependant la devise du Globe and Mail qui nous interesse ici. 11 s’agit d’une citation de Junius u’on trouve chaque jour en age editoriale et qu’on peut tradauire ainsi: ”Le suiet qui est veritable- ment loyal au Premier Magistrat ne lui conseillera ni ne se soumettra a des mesures arbitraires”. (Junius était le pseudonyme d’un latiniste, corres ondant du Times de Londres au dé ut des annees 1770, dont les lettres portaient sur la politique et les personnalités de l‘epoque.) Autrement dit: le journal adop- tera des positions raisonnables si le gouvernement adopte des lois raisonnables. Mais que faire dans le cas contraire? Primer la de’sobéis- sance civile? La devise de L’Express, “Pro Pa- tria Sae e; Pro Libertate Semper” (“Pour a patrie souvent, pour la liberté touiours”), laisse egalement entendre qu’en cas de conflit entre la patrie, c’est-a—dire les Iois de nos gouvernements, et la liberté, telle que nous la concevons, nous choi- sissons la promotion de la liberte, en paroles ou en actes. Ce n’est pas ne’cessairement la désobéissance civile, mais la de- sobeissance civile si necessaire! Un autre uotidien torontois, gui s’appelle 'ailleurs “l’autre voix e Toronto”, le Sun, est bien connu pour son irreverence, mais aussi pour ses reflexes en faveur de la loi et de l’ordre, aussi stupides et re- ressifs soient-ils. ”Grand parleur”, Fors u’il s’agit de critiquer les au- torites en lace, le Sun reste un "pe— tit faiseur ' lorsqu’il s’agit de resis- ter a leurs lois les plus injustes. C’est ainsi que, mercredi dernier, en editorial (toujours non signe, Semaine du 26 mai au 1er juin 1992 ~ L'EXPRESS o 5 Un projet de loi attend impatiemment la decision du gouvemement ll va de soi qu’un cheque du gouvernement soit encaissable dans toute institution financiere. Malheureusement, les personnes a faible revenu é rouvent certaines difficulte’s a encaisser leurs cliéques, y compris les cheques du gouverne- ment. Les banques hesitent a encaisser un cheque d’aide sociale, sous rétexte que le risque de fraude est plus gran . En plus, les démunis ne possédent pas toujours les pieces d’identite’ re- quises par les ban ues. Ceci les empec e d’ouvrir un compte; mais meme lorsqu’ils parviennent a detenir un compte, l’insuffisance de fonds peut mener a sa fermeture. lls n’ont manifestement pas acces a des services financiers au meme titre que les per- sonnes mieux nanties dans notre societe. lls souf- frent d’une discrimination fondée sur leur situa— tion économique et sur leur source de revenu, c‘est-a-dire, I’aide sociale versée par le gouverne- ment. Les personnes pauvres sont egalement vic- times de préjugés tenaces. Devant ces obstacles, beaucou de re’ci- piendaires d’aide sociale ont recours a des tiers partis pour encaisser leurs cheques, notamment ment inacceptable. gouvemement. des bureaux d’encaissement de cheques comme, par exemple, Money Mart. Ces bureaux encaissent des cheques du gou- vernement, meme les postdates, en exigeant des frais pouvant s’elever jus u’a 4.9% du montant du cheque. Ainsi, une famille monoparentale de deux enfants qui recoit 135l$ par mois en presta- qui, conjointement avec l’interdiction de deman— er des frais, permettraient de faciliter les tran- sadions financieres des 11 s’agit avant tout d assurer la protection des consommateurs a faibles revenus. Ceux-ci sont vulnerables devant certaines prati ues commer- tions d’aide sociale perd 54.045. Ceci représente une perte de revenu assez considerable pour des gens dont le revenu est deja nettement insuffisant. tique commerciale est moralement et sociale— Voila pour uoi j’ai depose la Loi sur l’en- caissement de c éques du gouvemement devant l’Assemblee legislative. Ce projet de loi (numéro 154) interdit a quiconque de demander des frais pour encaisser un cheque du gouvernement ederal, provincial et munici a]. ll prevoit egalement un elai de six mois afin de pemiettre au gouvernement de I’Ontario et a l’Association des banquiers canadiens de con- clure une entente dont l’objet serait de garantir l’encaissement des cheques d’aide sociale du mon avis, cette pra- Question d’assurer la continuité de ce service aux récipiendaires d’aide sociale qui fréquentent presentement les bureaux d’encaissement de cheques. En plus d’une telle entente, le transfert électronique de fonds ou le dé (it direct des versements d’aide sociale sont d autres options lus de’munis. ciales et 11 appartient au Ministere e la consom- mation et du commerce de prendre les mesures necessaires en vue d’y mettre fin. Chose rare pour un pro‘et de loi privé (c’est-a- dire issu d’un membre de l gouvernement), celui-ci a recu l’approbation des trois partis politiques avant d’étre renvoyé en troisieme lecture (l devenir loi). L/e gouvernement decidera s’il passe en troisieme lecture ou pas. gence de ce projet de loi s’impose. ’Opposition et non du avant-derniere e'tape avant de mon avis, l’ur- Gilles Morin, député de Carlton-Est parfois j comme le veut la tradition chez les anglo hones), Ie Toronto Sun reussi- sait ablamer l’incendie criminel de la clinique du docteur Henr Mor- gentaler sur... le docteur l:lenry Morgentaler, parce qu’il a lui aussi defie la loi, dans le passe, pour monter ses cliniques d’avortement! ”Cette philoso hie mene ine- 3 vitablement au c aos", conclut l’editorial du 2(1mai, en parlant de la resistance de certains citoyens aux ”mauvaises" lois, dans le cas “ de l’avortement comme dans celui de l’ouverture illegale de magasins le dimanche ou des emeutes face a l’abus de la force policiere! Au contraire, l’histoire donne souvent raison, sinon aux vulgaires pillards parmi les émeutiers, du moins a ceux qui refusent de se soumettre aux vexations des gou- vernements, ceux des dictateurs il- légitimes comme ceux des diri- geants dument elus par la majorité de la population. La police, par exemple, devra apprendre a vivre dans une societe multiculturelle. Les cito ens reus- siront un jour a limiter le pouvoir d’intervention des gouvernements dans leur vie rivee et leurs com- merces. Et on inira bien par laisser avorter tranquillement dans les hopitaux ordinaires les femmes qui ne sont pas prétes a avoir des en- fants. Les responsables "pro-vie" des attentats a la bombe ou au cocktail Molotov contre des cliniques d'a- vortement, aux Etats-Unis et main- tenant au Canada, rament a contre- courant de l’histoire et de l'evolu— tion. Ce n‘est pas le cas du docteur Mongentaler, ni des braves com- mercants qui ouvrent leurs portes le dimanche en Ontario, ni des li- braires ou des disquaires qui luttent contre les autodafe’s, m des noirs qui manifestent contre le racisme. Cette philosophie ne mene pas au chaos mais p iitot a un nouvel ordre plus juste. On l'a vue en Rus- sie: c'est le respect aveugle de la loi et de l'ordre qui mene a la revolu— tion. L'EXPRESS Un abonnement a la francophonie canadienne... “ pour taut comprendre fl L'éducationzlapriorité despriorités GABRIEL RACLE C“ ' 7’ PourL'Express [l ressort clairement de mon prece- dent texte « L’échec scolaire, un choix de société » (L’Express, 19-25 mai 1992) que l’éducation se doit d’étre la premiere de toutes les pri- orites d’un gouvernement. )e me permettrai de me citer moi—meme, lors d’une presenta- tion que j’ai faite devant le comité permanent de l’éducation de l’As- semble’e lé ‘slative de I’Ontario, le 19 septem re 1989. « Le finance- ment de l’éducation devrait étre la premiere priorite financiere d’un gouvemement. Pourquoi ? Parce que l’éduca- tion c’est l’avenir d’un pays c’est l’avenir d'une province et pour que l’avenir soit prospere et rentable, il faut inevitablement in- vestir au de’ art, c'est~a-dire dans les écoles. » goumal officiel des de- bats de l’Assemblee Legislative de I'Ontario (Hansard) No E-7,19 septembre 1989, p. E-244) Or, que constatons-nous ? Ex- actement l’inverse. L’education, ui devrait étre geree en fonction e son importance pour l’avenir de la rovince de I’Ontario, l’est actuel ement comme une categorie de seconde classe. ( Accroissement de 1% du financement de l’educa- tion, lors du dernier budget) on peut en entrevoir les consequences pour l'avenir. La province va graduellement perdre de son importance econo- mitéue en Amérique du Nord, elle va evoir accroitre ses budgets de recuperation et de recyclage de lutte contre les desordres sociaux et autres, bref des budgets qui ne sont pas des investissements tournés vers l’avenir, mais des budgets de reparation des erreurs du passe. Son deficit va donc aug- menter d’autant. Une education moderne et effi- cace, productive et satisfaisante ex- ige des investissements impor- tants, sans aucun doute. Je ne saurais enumerer ici tous les points ui devraient étre pris en consi- aeration : locaux, installations, pro- grammes... J’en ai deve lo pé plusieurs dans mon ouvrage intitule La 'd- agogie interactive.(Editions REkl'eZ), auquel les lecteurs interesses pour- raient se re orter. Mais je voud rais souligner diux points cles en edu— cation. Tout d’abord, il est essentiel d’avoir des enseignants excellem— ment forme’s, notamment a toutes les possibilites de la neuropeda- gogie, du role important des arts es les premiers apprentissages, de la variete des a roches, des effets du principe de ollyanna, et de bi- en d’autres su'ets ui permettent precisement e reduire l’impor- tance de l’echec scolaire. Et il faudrait pouvoir citer ici tous les resultats obtenus par la creation de ces nouvelles ap- roches, dans la lutte contre ’echec scolaire, notamment. La formation initiale et contin- ue des enseignants est donc absol— ument indispensable. « Les re- sponsabilites des enseignants sont considerables et dépassent, de loin, celles des médecins, meme des specialistes les plus recher— ches En effet, l’enseignant "joue" avec l’avenir d’etres humains. ll est en mesure de leur ouvrir les portes de leur avenir ou de les leur fer- mer... »‘ Et cet avenir ut englober aussi l’integrite psyc ologique ou physique de l’eleve, en plus de son avenir. Mais cette formation, initiale ou en cours d’emploi, exige des moyens financiers suffisants. « C’est un choix de societe, c’est un choix d’humanité, concret, precis, realiste... Ce ne doit pas etre d’abord une question monetaire, car il n’y a au- cune proportion entre les sommes investies par une nation pour traiter ses problemes (problemes de « recycla 'e » des personnes, de (homage, elle delinquance et les sommes a investir pour avoir un corps d’enseignants hautement competents. On a souvent tendance a regler les problemes par la fin, en ajoutant de nouveaux secteurs, de nouveaux programmes, de nou- , velles iidees pour celles et ceux qui n’ont pas reussi, qui n’ont pas trouve, qui ne peuvent creer, qui renoncent, qui encombrent les cen— tres d’hebergement, les agences 1 pour l’emfiploi, ceux qu’il faut sans . cesse gui er, retenir, conduire. Et . l’on oublie de repartir du debut, ‘ l’ecole.»7 S’il faut avoir des enseignants formes, il faut aussi en avoir assez. Et il faudrait traiter ainsi de la trop fameuse relation maitre/eleve. Combien d'eleves par ensiegnant? Les critéres utilises pour re’gler cette question ne le sont 7uere en termes de responsabilite des en- seignants, de pedagogie et de re- sultats qui pourront étre obtenus ‘ en fonction du nombre d’éleves (et donc en terme d’investissement iur l’avenir d’étres humains et de Esmiete dans laquelle ils vivront). On se base bien plutot sur des criteres arbitrairement économi- ques, dans une perspective « de bout du nez », si i’ose dire, en songeant a l’expression « ne pas voir plus loin que Ie bout de son . nez». Les exemples concrets mal- heureusement abondent. Pour re- duire le budget de la section ublique du conseil sColaire de langue francaise d’Ottawa-Car- ‘ leton, le superviseur d’une tutelle inutile‘ ne trouve rien de mieux que de reduire le nombre des en- seignants (quelque 66), sans avoir evidemment procede’ a l’analyse 3 dont je viens de parler. Mais agir ainsi, sans une etude approfondie de la relation mai- tre/eleves en fonction des besoins .re’els des eleves et des pro- grammes, ne serait-ce pas « un crime » contre les eleves qui en subiront les consequences, puisque . leur avenir peut en etre handicape . pour toujours ? ll serait temps que l’on intro- ‘ duise cette notion de responsabilite’ et que les auteurs de decisions qui compromettent l’avenir des eleves puissent etre poursuivis, si leur ac- ? tion porte atteinte aux droits edu- . catifs de ceux-Ci. Cette notion est peut-étre nou- ‘ velle mais, quoique enore difficile a cerner, elle est du meme ordre que celle qui touche aux soins de santé et qui engage la responsahil- ite des medecins. ll y aurait lieu de refléchir serieusement a ce point. Je prends un autre exem le. L/e meme superviseur, pour re uire le ‘ budget sous—finance de la meme ‘ Section publique, a decide de fer- mer l’ecole secondaire Cartier. Cette ecole est la seule école sec— ‘ . ondaire offrant aux francophones de I’Ontario une formation profes- ‘ sionnelle, autrement dit un metier concret. Notons au passage, que de telles ecoles existent ailleurs dans le monde : en France, on les appelle des LEP (lycee d’enseigne~ ment professionnel) et les elus en sortent avec un CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) de menuisier, de peintre, de plombier, de frigoriste, de chauffagiste, de carossier, de mecanicien et d’autres metiers, selon l’option qu’ils ont choisi. Ce type de centre d’enseigne- ment re ond aux besoins d’une clientele ien specifique, chez nous comme ailleurs. Elle re ond aussi aux besoins de la societé‘, car de tels metiers ex1stent toujours dans nos milieux. Au lieu de fermer ces e'coles, il faud rait bien plUtOl les valoriser, les moderniser et ouvrir leurs debouches. On donne comme rai- son u’il faut integrer ces e’leves. ais, lorsqu'on parle d’integra- tion, il faut se iser quelques ques- tions. Est—on ien certain que ces eleves vont vouloir s’integrer dans d’autres ecoles .7 Rien n’est moins sftr, et l’on risque bien plutot de grossir le nombre de ceux qui abandonnent l’ecole. Par ailleurs, cette soi-disant in— tegration n’estJelle pas une mani- festation d’intolerance de nos so- cietes devorees par ce besoin d’in- tegrer, afin de nier les differences, afin de re’duire tout ce ui semble s’ecarter des modeles laavorises .7 Ne serait-ce pas, finalement, une atteinte au droit 21 la difference? Ce point aussi, devrait faire l’objet d’une reflexion serieuse, et ce avant meme de decider de la fermeture de la seule ecole profes- sionnelle offerte aux francophones ontariens. Meme si cela coute quelque chose, est-ce que, dans les perspec- tives que i’ai mentionnees plus haut, cet investissement ne doit pas étre fait ? La section catholique du Con- seil scolaire de langue francaise d’OttawaCarleton vient a son tour d’accuser un deficit d’une dizaine de millions de dollars pour l’annee ecoulee (1991) et prevoit un autre deficit de uelque 11millions pour l’annee 1 92. « Du deja vu », comme le titrait The Ottawa Citizen, en rendant compte de cette situa- tion. La Section catholique, qui pensait faire mieux que la Section publique, parle maintenant de sous-financement, comme l’a fait depuis longtemps la Section pu lique. Ces situations, et celle de tous les autres conseils scolaires defici— taires de la province, devraient in- ‘ citer le gouvernement a revoir sa I position en matiere de finance- mentdel’education. Mais cette revision doit se faire en fonction de priorités, et l’educa- tion doit étre, pour la province, la priorité des priorite’s. 1. Racle (1., La pédagogie interac- tive, p. 147. 2. id. p. 148. 3. lnutile, parce que la section publi ue avait manifesté son desir de voir le verificateur rovincial examiner sa situation inanciére. Cette tutelle a aussi été imposée comme une condamnation a pri- ori, sans jugement, comme si la Section publique avait mal ere ses fonds. Le deficit de la ection catholique est une autre preuve qu’il n’en est rien. Enfin, cette tutelle rive les francophones de leur roit a la gestion de leur education, reconnu par le jugement Mahe, puisque c’est la Commission des affaires municipales de I’Ontario qui se charge de toutes les questions fi- nancieres (autrement dit de tout, car gérer des programmes sans ar— gent...) 4. ll faudrait citer les reactions des specialistes des milieux industriels a l’annonce d’une decision sembla- ble de l’Ottawa Board of Educa- tion. « It wouldn't make sense to close Ottawa Technical High School when studies show a need for more peo le trained in trades and techno ogy, say industry experts. » (The Ottawa Citizen, 10 mars 1992) Le probleme est le meme pour les francophones. NOUVEAU [j RENOUVELLEMENT I ,1 D40: UN AN E11105 UN AN U150: UN AN MODALITE DE PAIEMENT: [] CHEOUE a (CANADA) 1:] 70 s DEUX ANS (CANADA) (ETATS-UNIS) (OUTRE-MER) om(s) COUPOND'CABONII‘IEMEN‘I" @fllfi; --i Adresse [j MANDAT-POSTE a El CARTE DE CREDIT a Vlsa if] MasterCardl Date d'explratlon: ___fl_ s.V.P. ratouroez on coop ’ 9’ Ville Pays —7 Code Postal ,_ -. .. Té'épllol‘e H.-- ,. ii avec votre paiement a: L'EXPRESS, 17 avenue Carlaw, Toronto, MM 2116, Cana __-_- . da. m