2 e L'EXPRESS — Semaine du 11 au 17 aom 1992 LA SCENE NATIONALE La souveraineté affecterait la recherche sc1ent1f1que canadlenne MONTREAL (PC) — Parce que le monde Iden- tifique ne connait plus de frontier“, la recherche scientifique an Quebec et au Canada continuera a se développer méme 81 1e Québec devait devenir oouveram. Unanimes, divers responsables en recherche scientifique ont ainsi infirmé la semaine demiere les prémisses d’une récente publication améri- caine. Selon Science Watch, la séparation du Quebec «couterait cher» au monde scientifique du Canada Dans son numéro d’été, cette publication do Philadelphie, évalue la contribution de la recherche québécoise au monde de la recherche canadien. Elle utilise comme mesure la fréquence a laquelle les travaux des chercheurs canadiens sont cites dans les publications scien- tifiques. Ainsi, constate la revue, depuis le début des années 80, lo Québec a vu croitre l’impor- tance des travaux de ses chercheurs. En 1981, 18 "/0 de toutes les citations provenant de publi- cations scientifi ues canadiennes originaient de chercheurs qugécois. En 1991, cc chiffre est monté a 22 °/o. Cette importance grandissante du Québec dans le monde scientifique canadien amene la ublication a conclure que la sé aration du Euébec couterait cher au monde e la science canadien. «L’innovation des chercheurs ne dépend pas du monde olitique», a souli é Pierre Perron, résident u Conseil nationa de recherches du anada. S’il croit que la morosité politique actuelle n’a pas une influence positive sur le monde scientifique, i1 estime cependant qu’elle n’a pas une influence déterminante. «ll ne fautjamais oublier l’importance des réseaux formels et informels dans le monde scientifique», a-t—il dit. En somme, les chercheurs, canadiens ou québécois, échangent des informations, gardent contact: ils transcen- dent les gouvernements. «La recherche et la science ne connaissent pas de races ou de limites géographiques», a ajouté Sinh Lequoc, directeur de la recherche de l’en- sei ement a l’Ecole de technologie supérieure. ’article de Sciente Watch qui reconnait l’ap- port scientifique du Québec, a aussi oussé un porte- arole de l’Université McGil a brosser dans e Gazette un tableau plutét sOmbre du monde scientifique canadien au lendemain d’un référendum. En fait, selon le vice-recteur a la recherche de l’Université McGill, Roger Prichard, des entreprises de haute technolo ie ourraient se faire tirer l’oreille lorsque Vien ra e tern s de financer la recherche d’un pays qui vient e redessiner ses frontiéres. Ces memes en— treprises pourraient référer investir dans des pays politiquement p us stables, a-t—il poursuivi, en entrevue au quotidien anglophone. «Ce serait lutot 1a morosité politi ue actuelle ui serait un rein au financement», reagit Pierre erron, du CNR. Les pa 5, tels I’Allemagne, le Japon ou meme les Etats- nis, qui arrivent a se rassembler au- tour d’un projet de société mobilisateur sont ceux ui tirent leur épingle du jeu en matiere scienti que a l’échelle mondiale, a-t-il dit. «Face 3 ces pays, le Québec et le Canada font figure de parents pauvres en matiere d'innova- tion. Nous n’avons pas de consensus nationaux Eui permettraient peut-étre une amelioration du nancement de la recherche», a-t—il ajouté. Advenant un Quebec souverain, le finance- ment de la recherche demeurera le nerf de la erre. A l’heure actuelle, la majeure partie des onds pour la recherche au Québec proviennent des organismes fédéraux. Mais, nu] ne croit u’il y a lieu de s’inquiéter along terme. «I ne faudrait pas tenter de nous faire peur comme dans le cas des pensions de vieillesse du fédéral», a relevé un fonctionnaire préférant garder l’anonymat. Dans l’hypothese d'un Québec souverain, des réaménagements seront possibles. «Pour le mo- ment, l’argent vient d’Ottawa. Demain, il vien- dra de Québec. Ces fonds proviennent de nos img‘xs», a lancé Sinh Lequoc, de l’EFS. e toute facon, la course aux fonds de recherche s’étend maintenant a l’échelle mondi- ale. Ainsi, il est de moins en moins rare de voir des chercheurs québécois récolter des subven- tions de recherche de fonds de financement américains. «Et ils le font parce qu’ils sont con- currentiels», a affirmé Guy Girard, chargé de recherches a la Conference des recteurs et des principaux des universités du Quebec. Dans ce contexte, on preth en com to l’hy- pothese d’un Québec séparé, M. Girar ne voit pas pourquoi les chercheurs québécois n‘iraient pas récolter une part de leur financement a meme les fonds de recherche du. . . Canada. 'Marcel Masse enrage de nouveau les Canadlens-Anglals MONTREAL (PC) — Alors que l’octroi recent au Québec d’un vaste contrat d'hélicopteres suscite encore des remous dans le Canada anglais, le ministre Marcel Masse a lancé un nouveau pavé dans la mare. A sa demande, un groupe com- posé de deux francophones et d’un an lophone a entamé depuis la fin jui et une enquéte sur la partici a- tion des francophones dans es Forces canadiennes et au sein de la Defense nationale. Le comité devra faire rapport a la mi-novembre. «Il s’agit de raffiner notre con- naissance de la situation», a ex- pliqué le ministre au sujet de cette enquéte qui a pour premier objectif, a ses yeux, «la recherche de la vérité». Sans fournir de chiffres pré- cis, M. Masse a soutenu que cette démarche ne cofitera «pas grand- chose et certainement pas des mon- tagnes.» Mais une semaine jour our jour apres l'annonce de ce que a société montréalaise Paramax sera aux pre- mieres lignes des bénéficiaires du plus récent méga-contrat octroyé par son ministére, et alors que d’un out a l’autre du pays, la presse de langue anglaise lapide le ministre qu’elle accuse de favoritisme a l égard du Québec, l'ouverture d’une en uéte sur le bilinguisme dans les orces ne peut que sou- lever de nouvelles vagues. Selon les données disponibles actuellement, les francophones, de facon globale, sont représentés de facon adéquate au sein du vaste a - pareil de la Défense nationa e puisqu’ils y comptent pour 27% des effectifs, indique le dernier rapport du commissaire aux langues offi- cielles. Mais, en y regardant de lus pres, on constate que les par ants rancais sont sous-représentés dans les postes de commande des Forces. Seulement le tiers des ostes bilingues ont des titulaires ont les aptitudes linguistiques correspon- dent aux exigences de l’empltfl Toujours selon le commissaire aux lan es officielles, le milieu de tra— vaikfiies Forces armées n’est pas propice a l’utilisation des deux an es. e plus, alors que les aspirants francophones au titre d’officier comptent pour 31% des recrues, ii on reste a peine un peu plus de 10%au lus hautniveau. En ’autres mots, les franco- hones ne restent pas dans les Forces autant que leurs equivalents anglophones ou ne montent pas aussi haut. C’est a ce genre de situations ue le comité chargé d’enquéter devra trouver des explications d’ici 1a mi-novembre. Mais au moins un membre du oupe ne souscrit pas d’emblée a hypothese de ce qu’il ait de la discrimination dans lair de la Defense nationale et des Forces ar- mées. «J'ai touiours constaté une grande bonne volonté parmi mes compatriotes anglophones a l’égard des ancophones», a déclaré David Broadbent, seul membre de langue anglaise de l’équipe et lui—méme un ancien officier. En plus de M. Broadbent, qui prend tout juste sa retraite comme aut fonctionnaire et qui a iloté au cours de la derniere année es com~ missions Spicer et Beaudoin-Dob~ bie, le groupe sera composé de Jacques Noe , expert-conseil chez Secor et vétéran de la haute fonc» tion publique fédérale et il sera dirige par Jean Pariseau, officier a la retraite et auteur de plusieurs recherches sur le bilinguisme dans les Forces armées canadiennes et a la De’fense nationale. I La nouvelle loi sur les faillites avantageuse pour l'ouest canadien MEDECINE HAT, Alberta (PC) — La nouvelle loi canadienne sur les fafllites pourrait étre avantageuse pour les agriculteurs de l’Ouest, affirment des analystes de ce secteur d’activité. Le projet de loi C22 remplace des dispositions vieilles de 42 ans «qui avaient désespérément besoin d une cure de rajeunissement», a indiqué Paul Gervais, du ministere albertain de l’Agriculture. «La nouvelle loi reflete de nou» velles réalités», a-t—il déclaré. Plusieurs dispositions de la loi s’appliquent depuis le ler aofit, mais les sections qui touchent les agriculteurs devraient entrer en vigueur a la fin de l’automne seule- ment. Ces articles de la nouvelle loi ac- cordent des droits spéciaux aux agriculteurs et aux “ heurs. Ainsi, ceux-ci pourront reclamer des pro- duits livrés si un acheteur fait fail- lite avant d’avoir acquitté la facture. Les produits devront cependant avoir été livrés dans les quinze jours précédant la faillite. Par exemple, si un agriculteur vend du colza a un pressoir qui fait faillite avant d’avoir payé la marchandise, la loi autorise l’agriculteur a reprendre sa roduc— tion avant que les autres creanciers ne fassent leurs réclamations. «C’est mieux que d’avoir a se mettre en ligne au bout de la file des créanciers», a commenté M. Cervais Les dispositions touchant les agriculteurs et les écheurs ont été ajoutées endant es audiences, a expliqué indy Baker, une analyste des politiques de Consommation et Co oration Canada. « ous voulions essayer d’ac- corder une meilleure protection aux fournisseurs qui n’avaient pas été pa és, a—t—elle expliqué. Ils sont tres v nérables et, souvent, exploités.» 1a nouvelle loi protégera mieux la catégorie de créanciers qui, con- trairement aux banques par exem- ple, n’ont aucune arantie. Les agriculteurs entrent ans cette caté- one. A défaut de paiement, les ban- ques ont le droit de prendre osses- sion d’un bien de valeur. aisles agriculteurs, eux, n‘ont pas l’habi- tude de réclamer de nantissement lorsqu’ils livrent un chargement de foin ou de colza. Généralement, explique M. Ger- vais, ils livrent la marchandise et «esperent uele aiementsuivra». Si 1e client ait faillite, une fois ue tous les autres créanciers ont ait leurs réclamations, il ne reste sou- vent plus grand viande autour de l’os, a—t-il alouté. OTTAWA (PC) — La Loi d’acc‘es a l’information a permis d’établir ue le ouvernement fédéral a éfiense pres de deux millions de do are, au cours de la derniere an- née, pour se faire conseiller sur des questions constitutionnelles. Des études ont été faites, entre autres, sur ce qui se produirait si l’agriculture était de competence provinciale, sur divers problémes concernant les Métis et sur la ques- tion de l’autodétermination des au- tochtones Ottawa, d’un autre coté, a con- sacré quelque 400 000 S a des sondages d’opinion, dont il a refusé de rendre les résultats publics. Cette decision lui a valu une contes- tation devant les tribunaux. Des contrats ont été accordés pour faire rapport du travail des médias. C’est ainsi qu’une person- ne a recu 10 700 S pour faire un ré- sumé des chroniques et des édito- riaux de journaux sur la question constitutionnelle. Un contrat de 44 740 S a été oc- troyé pour prendre note de la cou— verture télévisée des travaux de la 2 000 000 $ pour contribuer au fouilli constitutionnel commission Beaudoin-Dobbie, pen- dant quatre mois. Des adjoints du ministre des Af- faires constitutionnelles, Joe Clark, ont bénéficié de contrats gouverne- mentaux. Michele Bazin, directrice des communications de M Clark, a obtenu un contrat de six mois, de 106 620 5. Lawrence Ha en, rédac- teur des discours de M. lark, a été payé 106 800 5 en 10 mois. Parmi les autres contrats de communications, on note: John Maddi an, 102 376 5 en 14 mois; Brad arm, 97 691 S en un an; et Daniel Despins, 34 075 5 en deux mois. Trois professeurs d'université sont au nombre des conseillers du gouvernement en matiéres consti- tutionnelles: Peter Leslie, de l’Uni- versité de Toronto, 92 700 5; Roger Gibbins, de l’Université de l’Alber- ta, 85 644 S; et Katherine Swinton, de l’Université de Toronto, 62 098 5. La montant de deux millions S no tient pas compte des millions de dollars en tem 5 de fonctionnaires, en dépenses e voyages, en con- ferences et autres frais. , INVITATION ‘A PARTICIPER ‘A LA PREPARATION'DE, L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE PORTEE GENERALE POUR LA GESTION DES PARCS PROVINCIAUX Le ministere des Richesses naturelles prépare une evaluation environnementale de portée générale pour la gestion des parcs provinciaux; celleci sera soumise au ministre de l'Environnement aux tins d'approbation des activités ellectuées dans les parcs pr0vinciaux en venu de la Loi sur les valuations environnementales. Cette evaluation portera sur la gestion et I'aménagement des parcs ainsi que sur les activités entreprises dans les parcs provinciaux de l'Ontario. On y décrira également le processus qui sera utilisé pour planilier ces activités, pour assurer Ia consultation publique et pour corner at aborder les préoccupations environnementales. Les questions so rapponant au contenu de l"évaluation seront détinies plus on detail lors de la preparation de ceIIe-ci. Le ministere dos Richesses naturelles invite le public a participer a la preparation de l'évaluation environnementale de portée générale pour la gestion des parcs provinciaux. Vos points do vue nous intéressent, et nous apprécierions recevoir vos commentaires. Nous vous invitons a soumettre vos commentaires par écrit ou par téléphone au bureau mentionné cidessous, Des reunions avec des groupes peuvent étre organisées si on to juge approprié. COMMENT OBTENIR LES RENSEIGNEMENTS DONT VOUS AVEZ BESOIN Un dépliant d‘intormation a été préparé a votre intention. Vous pouvez vous en procurer un exemplaire aupres du parc provincial ou du bureau du ministere des Richesses naturelles le plus proche. Des exemplaires de rélérence sont disponibles dans les bibliotheques publiques. Pour obtenlr de plus amples renseignements ou pour soumettre vos commentaires, veuillez communiquer avec : Mlnlstore dos Richesses naturelles Bureau d'évaluatlon environnementale des parcs GP. 9000 1, rue Manomlneo Huntsvllle (Ontarlo) POA 1K0 Telephone : 1-800-567-6722 (705) 789-9611 Télécopleur : (705) 789-9551 This intormation is available in English: 1~800~567-6722 or (705) 789-9611 Ontario - Carrion: en enselgnement 0 Coins de pertectionnement: Telephone: no Centre trancels (416) 867-2435 Etudiez dans votre langue maternelle au Centre frangais du college George Brown trancals écrit pour francophone: Couture Industrlelle nefl orthographlqoe etc. College George Brown or: w Toronto (Ontario). nationaux du Canada. tersall, ing.. Ha DUKE] AMERIGUE DU Mona APPEL D’OFFRES Construction du tunnel ouost, dos acces aux quais et des fondations do l’abri do la garo “(30” do Burlington Point milliairo 31.54 - Sudbivision Oakville Oakvillo (Ontario) Dossier PHG-X48 Nature des travaux : Etayage. excavation. béton prétabrique’ et coulé our place, remblai do mato'riaux granuleux, Imperméablilisa- tion, travaux mo'caniques ot electnquos divers. Los porsonnos intéresséos sont invitees 'a tairo parvonir leur offro avant midi (houro avancéo do I’Est), lo jeudi 27 aout 1992 a On pout obtenir les formulas do soumission a la sallo dos plans situéo au 277 Front Street West, bureau 605. Toronto (Ontario). MSV 2X7 contro romiso d‘un ch‘oquo cortitié do 53.50 5 (non rem- boursable) établi a I'ordro do la Compagnie dos chemins do for Pour do plus amples renseignements, communiquer avec C. Tat- tc Associates Ltd. au (416) 855-7600. La Compagnie so résorvo lo droit do rojetor toutes les oltres at no s'engago pas a acceptor la mains e’levoe. Bureau du vice-préoidont régionol Compagio doe chemins do (or nationaux du Canada Toronto (Ontario) Le manque de confiance responsable du retard de la reprise OTTAWA (PC) — Le Conference Board du Canada a attribué la lenteur de la reprise économique dans les pays industrialisés, récemment, aux niveaux élevés de l’endettement et du chéma e et, surtout, au manque de confiance des entreprises commerciales et des consommateurs. Et cela, a-t—il note dans un a rcu mondial pour 1992-93, malgrffine inflation et des taux d’intérét a la baisse. Pour les ays du Groupe des Sept, le Congrence Board prévoit au Canada une croissance éco- nomique de1,7°/o en 1992 et de 3,7°/o en 1993, comparé a une baisse de 1 7% en 1991. états-Unis: 2,2 en 92 et 3,0 en 93 (baisse de 0,7 en 91). Japon: 2,0 en 92 et 3,5 en 93 (hausse de 45 en 91). Allemagne (projections basées sur l’économie de l’ancienne Alle- ma yne de I’Ouest seulement): 1,1 et 2,3 ausse de 3,2 en 91). France: 2,0 et 2,7 (hausse de 0,9 en 91). ltalie: 1,5 et 2,1 (hausse de1,4 en 91). Grande-Bretagne: 0,5 et 2,3 (baisse de 2,4 en 91). «La situation en Europe de l’Est et dans l’ancienne Union soviétique demeure tres difficile, au moment m‘i ces pays luttent pour trans- former leur économie en un marché de concurrence, signale le Conference Board. L’activité éco- nomique continue de ralentir et le niveau de vie dégringole.» Parmi les pays du G—7, le Con- ference Board prévoit que le Cana— da et l’ltalie connaitront les plus hauts taux de chomage en 1992, soit 11 "/n chacun.