2 O L'EXPRESS - Semaine du 8 au 14 décembre 1992
Rae a la conference de l'ACFAS a Glendon
Le message .rejchauffé d'un polltlaen
ETIENNE LE BEAU Collbornllon special.
TORONTO -— La presence et l'avenir de la francophonie au sein de la constitution canadienne demeure encore actuelle. C'était en effet le theme de la confémence du remier ministre de l’Ontario, Bo Rae, qui a eu lieu jeudi demier au college universitaire Glendon clans le cadre des con- ferences de l'Association canadi- enne framaise ur l‘avancement des sciences (A AS) .
C
Le premier ministre a d’abord souligné aux 150 personnes présentes l’importance du parte- nariat entre les deux provinces jumelles. ll ne croit effectivement pas possible une sauvegarde et une amelioration du fait francais en Ontario sans l’aide du Quebec et sans une reconnaissance ex~ plicite par tous de son caractere distinct. ”Nier cette réalité est nier l'existence méme du Canada”, a déclaré M. Rae. Le premier pas étant d’envo er un message de clarté aux Qu bécois.
La solution de M. Rae est un
artenariat dans un pays fort. 11 a gait la moue d’une part a Jacques
Rlen do nout pour les colleges francopJPnos on Onta_rlg. M. Rae?
Parizeau, soutenant qu’il habite dans un ”demi-monde” avec son concept de société supreme et d’autre part, 3 Preston Manning qui man ue de cet “esprit de con— ciliation . Le Canada est fonda- mentalement basé sur cette recon~ naissance de la difference.
Cependant, les francophones n’ont pas toujours eu cette recon- naissance tout au long de leur his- toire. L’exem le 19 plus flagrant remonte a Lor Durham, qui avait jadis refusé de vnir 1e fait francais en Amérique du Nord comme in- hérent a la société cana- dienne. Le premier mi‘ nistre a aussi cité comme exemJale le recul impor- tant u francais durant les années Trudeau, celui-ci ayant préféré mettre une vision lé ale devant une vision in-
isti ue. gu Reqstant positif, Bob Rae croit qu’il est temps d’enterrer le assé et de penser concr tement au T, resent afin de batir le 5 tur. Meme avec le pro— Qgres enre istré au court édes derni res années, i]
en reste encore beaucoup 9a faire, et pas seulement 5 au niveau gouvernemen- ‘ tal, explique-t-il: "Le pro—
gres serait plus faci e si on savait que le Québec s.-." reste”.
Un pacte de foi du Quebec, iin gouvernement fédéral plus en- gage ‘a protéger les minorite’s, ainsi qu une lutte accentue’e des com- munautés elles-mémes, aideraient a résoudre les problemes qui per- durent encore.
Par ailleurs, quelques étudiants et professeurs présents a la con- ference ont exprimé leur insatis- faction quant aux colleges franm- phones supplémentaires attendus depuis bien longtemps en On- ta rio. Encore une fois, Rae a soutenu que cela a toujours éte’ et restera une priorité pour son gou- vernement, mais que l’aide du fédéral se fait encore attendre.
LA SCENE
NATIONALE
La seconde plus forte explosion de l’histoire n'a as eu lieu au Japon
mais plutot
STEVE MAC LEOD
Presse Canadtenne
HALIFAX - Soixante et quinze ans plus tard, les lettres écrites aprés la tragédie nous rappel- lent toutes les emotions qu’a connues la opu- lation de Halifax ui se croyait bombardee par les forces alleman es.
L’historienne Janet Kitz souligne une de ces lettres, écrite par un jeune soldat a son pere.
«J’étais sur mon lit lorsque l’explosion s’est produite. «J’ai entendu comme un coup de fusil et, environ deux secondes plus tard, un formidable bruit. Une partie du toit de notre bar- raque s’est écroulée et les vitres ont presque toutes été fracassées. «Je croyais qu’on nous bombardait.»
C’est ce que beaucoup de citoyens d’Halifax ont cru lorsque le car 0 francais Mont Blanc, dont les soutes étaient ourrées de munitions et d’explosifs, a explosé dans le port de Halifax, 1e 6 décembre 1917, provoquant 1 ex losion d’origine humaine la plus puissante a s étre jamais pro- duite. Seule l’ex losion de la premiere bombe atomique devait a surpasser.
Environ 2 000 ersonnes furent tuées et 10 000 autres blessgs ar l'onde de choc qui ré- duisit en ruines des mi liers de maisons, d’écoles et d’églises. Des fenétres furent fracassées oaussi loin u’a Truro, en Nouvelle-Ecosse, a environ 100 ki ometres de la.
Le soldat, qui n’est identifié que sous le prénom d’Alfred, était un des milliers de mili- taires canadiens en poste 3 Halifax au cours de la Premiere Cuerre mondiale. Dans une lettre rédigée trois jours apres le désastre, i1 décrit la colonne de fumée qui s’éleva de la ville et les edifices «écrasés par une main géante».
«Pres du port, on l’explosion s’est produite, la destruction est totale. l ne reste rien. Tous les debris ont brfilé. «La vue du san V et du verre brisé souleve le coeur.» La lettre ’Alfred n’est qu’une des centaines remises a l’historienne qui a rédi é plusieurs ouvrages sur la catastrophe de 1917, a pire de l’histoire canadienne. Une autre lettre est de la main de Bertha Bond qui écrit a son fiance Sandy, qui combattait alors en Europe. Mlle Bond et sa soeur Ethel étaient a leur domi- cile, pres du ort, lorsque le Mont Blanc fit ex- plosion. Les eux soeurs furent littéralement en- sevelies sous le de’bris de leur maison. Leur pere fut tué sur le coup.
Le Mont Blanc transportait 4 064 tonnes de dynamite, 2 336 tonnes d’acide picrique et 62 tonnes d'autres types d’explosifs ors u’il entra en collision avec le navire de secours be ge lmo.
Les deux navires ne subirent que de tres
au
Vue du port d'Halltax, a lépoque do l‘explos
légers domma es, mais 0e fut suffisant pour ren-
verser des ban 5 de benzol sur le pont du Mont
Blanc. Le produit chimique prit rapidement feu.
Des curieux, sur la rive, regardaient les flammes
flui se répandirent rapidement a tout le bateau. s devaient tous périr.
A l’intérieur, 1e capitaine et son é uipage, con- naissant le danger couru, abandonn rent rapide- ment le cargo, en se ruant sur les canots de sauvetage ou en sautant sirnplement a l’eau.
Environ 20 minutes apres la collision, a 9h04 du matin exactement, l’explosion se produisit. be manchon de l’ancre, pesant une demi-tonne, fut retrouvé cinq kilometres lus loin.
La déflagration vida littéralement le port sous la quille du Mont Blanc, provoquant un raz de marée qui balaya les rues adjacentes, noyant de nombreuses rsonnes et renVersant 300 wagons de chemin e fer pleins de marchandisestes plaques métalli ues et des rivets chéuffés a blanc plurent sur des ilometres de distance, faisant de nombreuses autres victimes.
Des centaines de personnes, hébétées et cou- vertes de sang, souvent nues - leurs vétements avaient été arrachés par le souffle de I’explosion - erraient dans les rues et les mines alors u’un brouillard alourdi par des relents de petrole s’abattait sur la scene de la tragédie.
Des corps ndaient sur les fils du télégraphe. Une mere a eté vue, chantant, tenant dans ses bras un be’bé sans téte. Ethel Bond, dans une let- tre a un oncle, affirmait que les cris des blesses et des agonisants «bourdonneront a mes oreilles
Ion, vers 1 91 5.
anada, il y a 75 ans
jusqu’a la fin de mes jours». Elle décrit l’agonie d’une voisine qui a été retenue au sol par un poéle qui s'était renversé sur elle et qui a péri dans l’incendie de sa maison.
«Nous ne pouvions rien faire pour la sauver. Nous ne pouvions que prier qu’elle perde con- science avant que les flammes ne l’atteignent. Cela brisait le coeur.»
L’explosion a détruit le cinquieme de la ville, qui com tait 60 000 habitants a l’é ue. Envi- ron 1 édifices furent détruits et 0 autres endommagés. Lorsque l’énormité de la tragédie fut connue, du secours arriva du monde entier. Plus de 30 millions de dollars furent recueillis et permirent de créer un fonds de secours ui ne
ut fermé u’en 1976. Des trains entiers urent
dépéchés es Etats—Unis avec des chargements de médicaments, des produits alimentaires et des hopitaux de campagne.
Les Américains donnerent également des cen- taines de maisons usinées qui sont toujours habitées
I] reste toutefois u de traces du désastre, au- jourd’hui. Comme chaque année, les autorités marqueront le 75e anniversaire de la tragédie lors d’une cérémonie qui se déroulera le 6 décembre, devant un monument érigé au centre du uartier le plus dévasté par l’explosion.
s buissons cachent une laque posée sur le sol face a une école aujourd’fiui abandonnée. ll s’agit d’une pla ue rappelant que c’est la 4%ue furent inhumés, ans une meme fosse, toutes es victimes qui n’avaient pu étre identifiées.
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