Semaine do 6 an 12 avril 1993 — L'EXPRESS o 3 L' XPRESS . 1' 1: 1 wow :: 1 lillll)il\.\ll\.\ .W 1: 1 \\E|M.\_ 3. AI. \\\ .H\\.i President: Jean P. Mazaro Vice-president: Francois Bergevon Redactour on chat: Yves Bonneau PRODUCTION: Aklilou Etaya. Chantal Goulet. ONT COLLABORE A LA REDACTION DE CE NUMERO; Charles-Antoines Rouyer. Jean-Pierre Roy AGENCES CANADIENNES: Agence Science-Presse (ASP-Montreal). Service de Presse (SOP-Montreal), Actualite Canada (ACvToronto), Agence do ia Presse Franco-Ontarienno (APFO—Toronto), Objectif: Media (Toronto). La Presse Canadienne (PC) AGENCE INTERNATIONALE: Reuter (Londres) L’Emmx est pub“ par L‘Exprooo do Toronto Inc. at so vote on journal independent do touto stilllation pollthuo, oommunautairo ou oomnemialo. Loo ophions emboo per loo otgnataires das articles publies dons L‘Exprosa n'ongagonl qu'oux-mOmos. 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Des iartis , ‘ ‘ 317,2 aux ‘ 4 do ' I; A ’ SCJEN—E NATIONA L15 Les autochtones sont laissés pour compte par le fédéral depuis l'échec deCh HUGUETT E YOUNG ProosoCanodomo OTTAWA (PC) - Le chef de l'Assemblée des pre- mieres nations, Ovide Mercredi, accuse les gou- ' vememento d'utiliser l’é- chec de l’Accord de Char- lottetown comme prétexte pour se dérober a leurs reap ponsabilités face aux Pre- mieres Nations. Devant une réunion des chefs indiens, la semaine derniere 3 Ottawa, M. Mer- credi a accuse les gouverne- ments de «revenir au statu quo». Néanmoins, il a soutenu e l’échec de l’Ac- cord de harlottetown ne voulait dire la mort des droits es autochtones. «Le naufrage de cette entente constitutionnelle ne signifie pas un recul pour notre peuple,» a-t-il lance. M. Mercredi estime que la protection des droits des autochtones demeure fragi- le mais qu'il a encore une bonne dose e volonté de la part des gouvernements et du ublic canadien. outefois, la tentation est ande de revenir aux vieil- es attitudes bien ancrées et de négliger les doléances des autochtones, a-t-il pré— sé. «L’échec de cet accord a ramené les vieilles idées coloniales, a-t-il ra pelé. Cet échec permet a es bu- reaucrates de dire non a notre peuple et d'utiliser l’Accord de Charlottetown comme prétexte pour justi- fier leurs decisions,» a-t-il deplore. Selon lui, le gouverne- ment fédéral et les pro- vinces justifient la suppres- sion de programmes et les descentes policieres contre les maisons de jeux de hasard gérées par les autochtones en souli- gnant qu’il n‘existe aucun cadre constitu- tionnel ui reconnait la com tence des au- tochtones sur leur ter- ritoire. En l’absence d’une entente constitution- nelle, les incidents d’Oka, ou le ouver- nement du suébec avait fait a pel a l’ar- mée cana ienne, ris- quent de se reprodui- re, a révenu M. Mer- credi. Cet accord en- térinait le principe du droit inherent des au- tochtones a l’autono— afoul. IMercredI. arlottetown cigarettes en rove- nance des Etats- nis. Le ministre du Re- venu national, Otto Je- linek, a d'ailleurs re- connu, la semaine der- niere, que les fabrimnts de tabac canadien ren- daient la t5che difficile aux autorites policieres canadiennes. ll a souligné que ces fabricants entrepo- saient leurs caisses de cigarettes 3 Syracuse, ‘ dans l’Etat de New York, mais qu’il était ’ difficile par la suite de connaitre leur destina- tion. Le probleme est de mie gouvemementale. Dans un autre ordre d’idées, le chef de l’Assem- blée des premieres nations a reconnu que la contrebande de cigarettes par certaines collectivités autochtones risquait de devenir une si- tuation ex losive. Selon ui, la violence pourrait éclater aux fron- tieres lorsque les autoch- tones essayent de trans- porter du tabac et des taille, a-t-il assure. Selon lui, plus de la moitié cles cigarettes canadiennes ex- portées aux Etats-Unis sont réintroduites et revendues au Canada par des contre— bandiers. comes (ex; etudaris). Les tarls do omits“ sort assodes au proooosus mantltactuner du ioumalet nosorapasetablls entonaiondo sonawoa'sowloe'dfllnlsuparagapho 44 do in Lot our i'impbt em to revenu. IT-145R. Pour tout romelgnoment ooncemant ia reservation «woos publonain dons L'Exprooo. voulloz corneas! lo dlrootew. 17 avenue Curlew, Toronto M4M 2R6 Canada Téléphone: (416) 465-2107 Fax: 8416) 4653778 Courrier do deuxleme clasoel Enreg otrement no 5043 ISSN 0823-163X IDEJEJS Langue d'affichage: une seule solution honorable FRANCOIS BERGERON L'Expraes L'une des plus grandes frustra- tions dos politiciens et des commen- tateurs impliqués dans les débats constitutionnels du Lac Meech (1987) et de Charlottetown (1992) est venue de la confusion que les Cana- diens-Anglais ont toujours fait entre la politique linguistique du gou— vernement fédéral et celle du gou- vemement québécois. "Pourquoi le Canada devrait-i1 étre bilingue si le Québec est uni- lingue?", entendait—on endant la cam gne référendaire ans les as- sem lées do soussol d‘église noyaur tées par des sympathisants du Re- form Party of: circulait parfois la lit- térature haineuse de l'Association for the Preservation of English in Canada. Le Canada est un pays fondé par des Francais et des Anglais, com- d'une majorité de provinces et de regions surtout anglophones, mais aussi d'une grande province et de quelques régions franco hones. Cost pour cela que le Cana a est of- fidellement bilingue. Cela signifie (flue le gouverne- ment — et non pas es dtoyens, com- me le veut un aulre mythe tenace — a John ation d'étre bilingue, c'est-a- dire fie répond re aux Canadiens dans la langue officielle de leur choix... perrnettant donc a chacun de 'rester unilingue! Par ailleurs, le Quebec, foyer de .la francophonie en Amérique, ale droit de protéger sa langue et sa ail— ture, tout comme les autres pro- vinces du pays, ui sont a toutes fins pratiques officie lement unilin es anglaises (a l'exception du ou- ‘veau-Brunswick) et qui offrent tres peu de services a leur minorité fran- cophone comparé a ceux qui sont garantis a la minorité anglo-québé- coise depuis Ion ytemps. Mais si, au anada anglais, on confond politiques linguistiques fédérales et rovinciales, inverse- ment, au Qu bec, on tient rarement compte de la réalité extérieure. C'est ainsi u'a la fin de 1988, le gouverne- ment )urassa avait décidé de sous- traire la Loi 101 de l'a plication de la Charte canadienne (les droits et li- bertés (au moyen de la Loi 178) avant la ratification de l'Accord du Lac Meech par toutes les provinces, provoquant une levée de boucliers au Canada anglais et permettant au Manitoba et a Terre-Neuve de tor- piller la réforme constitutionnelle. La Cour supreme du Canada ve- nait de déclarer inconstitutionnelles — pance que limitant indument la li- berté d'expression — les dispositions de la olitique québécoise interdi- sant autros langus que le frangis dans l'affichage comm ' Le plus haut tribunal du ys re- connaissait toutefois que e ou- vemement uébécois avait par aite- ment le drott d'oblaiéer la présence du francais dans l' icha e, offrant ainsi au Parti Liberal de .Bourassa l'occasion de remplir l'une de ses romesses électorales: rmettre le ilinguisme dans l'affic age en au- tam tie la'preSence —voire la pre— pon érance — du francais est ga- rantie. Cela demeure encore la solution la lus honorable, la lus humaine et plus simple. Ma eureusement, elle ne comporte aujourd'hui aucun des avantages politi1ues et strategi- ques qu‘elle avait en rait garanti l'adoption de la réforme constitutionne le et sans doute mieux disposé les provinces anglo- hones face aux revendications de eurs minorités francophones Cinq ans plus tard, le Quebec n'a rien a gagner a relaxer sa politique linguistique tout en étant foroé de la réviser. La clause dénogatoire prévoit en effet que son utilisation doit étre remise en question aprés Cinq ans. Récemment, le Conseil de la lan- gue francaise, une agence créée par a Loi 101, recommandait que cer- taines petites entreprises non incor- porées, propriété de particuliers, puissent avoir le droit d'afficher dans d'autres langues que le fran- cais. S'a'outant a la Loi 178 permet- tant l'affichage bilingue a l‘intérieur des établissements commerciaux, l‘adoption d'une telle mesure pro— duirait un cauchemar bureaucra- ti que sans parvenir a réconcilier la Charte de la langue francaise avec la Charte des droits et libertés Mais d'autres recommandations du Conseil sont plus sensées. ll faut continuer d'obliger les immigrants a envoyer leurs enfants a l'école francaise, parce que le ouverne- ment provincial ne contrt‘) e pas l'im- migration. Eton devrait - non seule- ment au Québec, mais idéalement dans toute I'Améri ue du Nord — utiliser pour la signa isation routiere des ictogrammes, langa e univer- sel es signes, comme en urope. 988, cu elle au-, 17 milliards $ de déficit si... NIAGARA-ON-THE-LAKE, Ontario (PC) - Le ministre des Finances de l’Ontario, Floyd Laughren, a prévenu les con- tribuables de cette province, que le deficit de l’exercice financier 1993-94 atteindra 17 milliards 5, si des mesures draconiennes ne sont pas prises pour réduire les dé rises. deficit de l’année 1992-93, qui se ter- mine mercredi, devrait dé asser 12 mil- liards 3, ur un budget de milliards 5. Si le éficit n’est as controlé, a souljgné M. Laughren, la ette accumulée de la province va s’élever a 120 milliards $ en 1996 Elle est actuellement de 68 milliards $. L’intention du gouvernement, pour 1993-94, est de contenir 1e déficit en deca de 10 milliards s, cc ui signifie des reductions de dépenses et es hausses de taxe de 7 milliards 5. Un déficit de 17 milliards S serait «com- pletement inacceptable», a déclaré le mi— nistre. «Le temps est venu d’attaquer le pro- bleme deface et de ne pas le remettre a lus tard, ou il sera encore lus grave et ou es choix seront moins nom reux», a—t-il fait remarquer. Les salaires et avantages sociaux des 900 000 fonctionnaires de l’Ontario cofitent environ 41 milliards $ par année. Le emier ministre néo—démocrate Bob Rae a ait remarquer qu’il est «absolument essentiel», maintenant que la reprise économique est commencée, que la province réduise son déficit et sa dette, pour accélérer la croissance dans le secteur privé. Pendant ue la recession a fait perdre 300 000 em clois dans le secteur privé, le nombre de onctionnaires a augmenté dans le secteur public, a noté le premier rninistre. Attention ala vente frauduléufse de gemmes TORONTO (PC) - Une sombre histoirede vente de pierres précieuses par telephones a des rix prohibitifs a fait des malheureux du Texas usqu’ Toronto, sou- tient un organisme do protection es consommateuu. .u Le Better Business Bureau du Toronto Métro a recu 200 plaintes de consommateurs qui disent avoir été victimes d’une arna ue qui les aurait délestés pour une sommo globale de p usieurs millions de dollars. - Les victimes, rovenant des quatre coins d l’Améri uc du Nor , se sont laissé convaincre d' par tag; one no ensemble de ierres prédeuses, aracon— té le p ‘dent du Bureau, Paul uz. Les pierres précieuses sont livréos dans un sac de tique soellé mais un avis joint 3 l'envoi prévient l’acheteur flue la compagnie ne garantirait la valeur de meme es gemmessrle sacétaitdesoell ,aexpli éMTuz.‘ -. Les consommateurs hesitent a les aire évaluer et lorsqu’ils le font, a-t—il ajouté, ils découvrent souvent que le certificat de la compagnie surévalue les pierres. , . L’avortement n’est pas un "infanticide", puis ,v.. Selon le Nouveau Larousse médical, le foetus est “le futur étre humain, de uis 1e troisieme mois de la grossesse jusqu’a a fin de la vie intra- uterine. Avant la naissance, la circulation du foe~ tus est liée a la circulation placentaire, carac- térisée par l’absence de circulation pulmonaire et l’absence de sang artériel... Le sang foetal est donc peu oxygéné. L'appareil respiratoire ne fonctionne évidemment pas, et l’apport d’oxygene est réalisé par le placenta. Les alvéoles (des poumons) ne se sont encore jamais déplissés L’appareil digestif est au repos... Le systeme neuro-musculaire est immaturez” C’est dire que le foetus n’a pas de vie propre, il ne fait que participer a la vie de a personne qui le porte. Si a femme or- teuse meurt, le foetus n’est plus qu une masse inerte. Meme s’il est viable, apte a vivre par lui-meme, il continue en fait, aussi longtemps pu’il est foetus, a dé n- dre en tout de cel e qui sera sa mere. ’est urquoi la cour d’appel de la Colombie- ; ritannique déclarait en 1988: ”A fetus is : not a person until it completely leaves its : mother alive, and it remains part of the i mother even while in her birth canal.” La question de savoir si le foetus est un g étre humain releve comme telle de la philoso hie, dont le propre est de définir les choses. til n’apparait que la théorie de la puis- sance et de l’acte établie par Aristote et Thomas et une réponse adéquate ui peut umain ”en puissance". ll n’est pas encore, a propre- ment parler, un étre vivant, un étre humain "en acte”, une personne humaine, de facon réelle et d’Aquin se formu er ainsi: ie foetus est un étre marche vers l’ége adulte. monaire); moment ou le foetus est expulsé de l'o anisme maternel" (Petit Robert). On ne par— le p us alors d’un foetus mais d’un enfant, a qui on donne un nom propre. L’enfant commence a respirer par lui-meme et a exercer les diverses fonctions de son organisme. ll est un étre cons- cient et libre, menant déja sa vie personnelle, en que le foetus n'est pas un enfant. ment de l'intérieur, indépendant d’un agent ex- térieur. Le jouet mécanique dont on tend le ressort n’est pas un étre vivant: il ne se meut pas, il est mu par un autre. Le mouvement in— térieur qui caractérise le vivant s’entend d’une evolution, d'un épanouissement, d’une transfor- mation indépendante, autonome, personnelle. Le foetus devient vraiment un étre vivant, un étre humain en acte, a la naissance, qui est le ”commencement de la vie indépendante (carac- térisé par l’établissement de la respiration pul- titre de droit mais de privilege. Si le droit est ”ce qui est exig‘ible, ce qui est permis, dans une collectivité umaine” (ib.), seul un etre humain en acte peut revendiauer un bien quelcon ue. Pour dire ”j’ai droit a , ""ai le droit de ”, il aut un ”je ”, un titulaire dou de raison et de liberté. Le sujet du droit est la personne humaine et elle seule. C’est aussi pourauoi on ne saurait parler de ”droits des animaux . Si le foetus est un étre humain en uissance, privé de droit, l’avortement éventue n’est pas un ”infanticide”, le ”meurtre” d’un "en- fant” mais, par définition, l'interruption d’une grossesse, l’expulsion d’un foetus avant terme. Le foetus est sans doute ap- pelé normalement a devenir un étre hu- main en acte, une personne, mais il ne l'est pas encore. On ne tue pas un étre humain qui n'existe pas comme tel. proprement parler, la question de l’avortement ne se pose pas en termes de ”pro vie" et de ”pro choix”. Qui est contre la vie? Qui est contre la liberté de choix? Qui méme est favorable en principe a l’ex- pulsion d’un foetus? Du point de vue moral, l’avortement n’est en soi ni bon ni mauvais. ll le devient dans un cas déter- miné, une situation concrete, d’ailleurs sou- vent difficile, ou des parents doivent juger de l’opportunité ou non, pour eux, d’inter- ‘ rompre la grossesse en cours. Leur décision , est bonne ou mauvaise selon les motifs qui les animent et les circonstances particulieres de leur situation . On y verrajt plus clair et on éviterait des dis- cussion stériles et des événements facheux 51 I’m commencait ar bien poser le probleme en cause, par définir es termes utilises vie, vie hu- maine, étre vivant, étre humain ou personne hu- maine, enfant, foetus, droit, avortement. Bref, le foetus est un étre humain en puis- effective, mais il l'est ”en puissance”, il a possi- bilité de le devenir, il est en voie de le devenir. Car la vie est "motus ab intrinseco", mouve- Si le foetus est un étre humain en puissance, il est vain de lui attribuer des droites, y compris le ”droit a la vie”. La vie ne se transmet pas a sance; l’enfant est un étre humain en acte. Marcel Nadeau Toronto L' , Un abonnemen la francophonie canadienne. pour taut compre COUPON D'ABONNEMENT L'EXPRESS NOUVEAU [:1 RENOUVELLEMENT [j [j 40 3 UN AN (CANADA) E] 70 s oeux ANS (CANADA) [j 110 3 UN AN (ETATS-UNIS) au service de la Nom(s) [] 1503 UN AN (cums-men) Fm“""“‘“‘e MODALITE DE PAIEMENT: Adresse [j CHEQUE a _ D MANDAT-POSTE # __s [j CARTE DE CREDIT it , Ville Visa [3 MasterCard D Date d'explratlon: _fl_s Pays S.V.P. retournez ce coupon avec volre paiement a: L'EXPRESS, 17 avenue Carlaw, Toronto, M4M 2R6, Canada. Code Postal Téléphone L_________..____-_..__________.._____._____.._.._..__-_____..__.