6 O L'EXPRESS - Semaine du 2 an 8 novembre 1993 FMarie-Denise Pelletier remporte Francovision MOCHEL DOLBEC Pres-u m FANS - la chanteuse MarieDenise Pelletier a remporté la semalne denier! a Paris le deuideme concours Francovision avec sa chanson Inventor la hm. nisé a l’occasion du Sommet de l’lle Maurice par la Commu- nauté des télévisions francophones, ce deuxieme Grand prix de la chanson francophone a été transmis en «mondivision» dans une quarantaine de pays. La congeu'tion a réuni 15 artistes représentants huit televisions et sept pays ancophones. Les candidats étaient notes par des jurys de 12 peursonnes (quatre professionnels et huits amateurs) réunis dans 15 Vi as L’agpui tries fort des juges d’Ottawa et de Québec (qui lui ont donné ensem e flights) a permis a la candidate de Montreal de devancer les F ‘ vid Koven (représentant Montpellier) et Didier Sustrac (Paris). résultat a été tres serré: la Québécoise a recueilli 124 voix contre 113 et 110 pour ses deux plus proches rivaux «Ca été une lutte severe. Vous avez joui d’une petite complicité bien ampathique», a note le president de la télévision d’Etat francais, 'é Bourges, en remettant son trophée a la gagnante. Le prix rem par Marie-Denise Pelletier est une grande toumée de toutes les t évisions de la CTF, ce qui représente, a-t-on souligné, une «fabuleuse fenétre promotionnelle». Deux autres chanteurs canadiens ont participé a Francovision Pierre Flynn a interprété les [orders dc lorme pour Québec tandis que Paul Demers a chanté Notre place pour wa. Le premier Grand Prix de la chanson francaise avait eu lieu il y a deux ans lors du sommet de haillot Désormais, Francovision sera un événement annuel, a-ton annoncé a la oérémonie . La troisieme edition aura lieu l’automne prochain a ontréal. Par ailleurs, un )eune homme de Saint—Romuald, Martin Gamache, s’est dassé deuxieme, a Paris, 1015 de la grande finale francophone du jeu télévisé «Question pour un chain mm. A é de 20 ans, Martin Garnache est étudiant en pharmacie a l niveisiteglava]. I] a été battu par une jeune liégeoise de 26 ans, Valerie Pirotte. Celle- darecuenrécom nseun deSOlXDfranc(plusde100m$) tandis que le Qué ois a touche 30 000 francs (plus de 6 500 5). Des opédies Larousse completent 1e lot. tion pour un champion est un jeu de connaissances générales suivi chaque jour sur France 3, la deuxieme chaine publique, par desnillions de télés Pour ce ' francophone» se sont affrontés, pendant 10 emis- sions de selections, 40 candidats venus de 10 ys de l’es ace fran- copah‘one (Vietnam, Maurice, Sénégal, Bulgarie, Maroc, oumanie, Li , Canada, Belgique et France). Les dix candidats sélectionnés se sont retrouvés hier soir en tenue desoirée, s’il-vo lait, pour la finale. «Vieux routiers» des ieux télévisés (il a déja fait-geopardy et Génies en herbe), le ieune Gamache a battu assez facilement ses quatre adver- sairesgrci‘firemifle manche. Mais il a flanché dans l'ultime face a face. S’il a ' merit reconnu le peintre el Gréco a la description u’en fai- sait l’animateur Iulien Lepers, il n'a pas réussi en revanche a identifier le pere Noel... C’est la deuxjeme fois en huit jours qu'un Québécois se distingue dans une competition francophone. POUR L’AMOUR DU FRANCAIS ANNIE BOURRET pour L'Express Pour chaque éleve en retard, une de mes profs de fr ais nous seri- nait L'heure, c'est l’ cure! Avant l’heure, ce ri ’est pas l’heure, aprés l’heurr, cc n’est plus l’heure! Elle n’a jamais pensé a nous en- seigner comment noter l’heure en francais, c’est-a—dire sur un systéme comportant 24 heures, et non pas deux cycles de 12 heures, distingué par les abréviations AM et PM. Ces abréviations latines si ni- fient ante meridiem (avant midi et post meridian: (apres midi). Elles ne conviennent pas au francais. L’anglais en fait usage. En francais, la bonne facon de noter l’heure suit un procédé al- hanumérique, ui combine a la ois des lettres d alphabet et des nombres (voir l'encadré), comme 7 h 45. (Notez bien l’espace avant et apres le h qui symbolise le mot heure). ll existe aussi une representation numérique seulement, qui emploie les deux points pour séparer l’heure des minutes et des secondes, com- me heure de départ 07:45, dans les horaires de train. Dans un domaine comme les sports, on emploie une écriture en symboles, pour signifier la durée: la coureuse est partie a 10:18:54 et a oumladistanceen 1 116711111305. ci, si les abréviations d’heure, minutes et secondes ne prennent pas de points, c’est arce qu’elles repsésentent des sym les. Le dernier exemple de l’encadré vous intrigue? Il faut ourtant bien éviter l’emploi du 7. r0, car il est réservé aux fractions décimales (di- vision par 10). En principe, il ne s’applique pas au systeme horaire, qui est sexa- gésimal, c’est-a—dire qu’il se divise en soixante parties ( es minutes). Autres petites particularités dignes 3e 1riziehntion: minuit s’écrit 0 h et mi- i . l’heure d l’heure d’hiver. 3.- ’.' ’0- Ala bonne heure! latin augurium (augure). L’ancien francais en avait ardé une pronon- ciation abrégée aiir/ (prononcez ahure) qui a évolué en /heur/ ( rononciation d’aujourd’hui). 5mm on a introduit augure, un mot savant du latin, heur est de- venu un archai'sme en francais, sur- vivant dans des formes commes bonheur et malheur, heureux et heureuse. Le mot heure vient du latin hora. Entre le 5e et le 10e sie- cles, on a laissé tomber le a final, ce qui a donné en ancien francais le son /ore/ puis /eure/. If ’l- 3|- Le terme heure entre dans un grand nombre d’expressions en rancais, ne serait-ce que pour rem- placer «a date» par .5 l’heure actuelle, nettement plus francais. La méme remarque vaut pour les termes «surtemps» et «temps sup- lémentaire», qui n’existent pas en ancais : il faut dire heures supplé- mentaires. Quant au calque de l’anglais «heures d’affaires», il a L’heure H La bonne tacon il est 10h30 il est 10 h 1/2 il est 22h30 il est 22H30 il est 22 h 30 il est 16 hrs il est 16 h { ilest18h6 { Le mot heure connai‘t un homo- NDLR: Faitts hone, heur, qui fait partie de ces d l’auteurefl l adresse suivante : Pour été et heure “01111319 p’tits bonheurs que nous offre l’évo- l’amourdu ution phonétique du francais. Nous appelons heure avancée Les mauvaises tagons il est 10 h 30 PM (ou pm) il est 10:30 PM (on pm) il est 4:00 pm. 11 est 4 h de I’apr‘es-midi, etc. il est 18 h 06, etc. pour noms francais heures d’ou- verture ou heures de bureau. L’ex- pression «ouvert 24 heures» devrait se dire ouvert jour et nuit. Pour conclure, urquoi la seule réponse valable a question Quelle heure est-i1? dans l’album L’indis- pensable Achille 7211071 estelle «ll n’y a pas d’heuie pour les braves»? Farce que si votre montre retarde, vous vous classerez comme une personne incapable d’avancer avec son temps, a l’esprit austere. Donnez l’heure juste, et vous témoignez d’un esprit incapable d’innover et de suivre le courant. Si votre montre avance, vous témoignerez d’un esprit impa- tient, voire téméraire. Et si vous ne ossédez pas de montre, c’est peut- etre un signe d’indifférence ou de mauvaise gestion de votre argent. de vos commentaires is, 95, mue Renfrew, Ottawa (Ontario), K15 126, ou par te’lé— Heur signifie présage; il vient du wpieurau numéro (613) 236—6731. O ALPHA-TORONTO 2 rue Glamour, bureau 201 Toronlo (Ontario) M4Y 1L5 Talbphono. 960-9049 / 488~ 1071 Alphabétisation populaire Entre amis, un retour - a la lecture o a l'écriture - au calcul Et plus encore... Semaine du 2 au 8 novembre 1993 - L'EXPRESS 7 L'EXPRESS Le Mystére des Voix Bulgares: une féérie a A Les harmonies envolées et uni ues de la chorale Le Mystére des oix Bulgares résonneront dans l’église St. Andrew le 11 novembre prochain. L’intégralité de la tournée nord-américaine de la chorale bulgare de renommée internationale se de’roulera d’ail- leurs dans des édifices religieux, a l’image du dernier album de cette vin taine de chanteuses bulgares, Me ody, R thm and Harmony. Ce double album audio-numérique fut enre istré digitalement dans la cathé rale norvégienne Trond- heim. La chorale interpretera 23 nouvelles oeuvres extraites de cet album . Le cadre et l’acoustique d’une église amplifieront sans nul doute la beauté de ces choeurs féminins, Sui allient la puissance émotive es chants grégoriens a la féérie d’harmonies féminines haut-per- chées, avec une touche e‘xoti ue arabisante et un soupcon de jo ler suisse. Le secret de ces sonorités légéres et tremblantes trouve ses racines dans la tradition folk- lorique bulgare. Elles naissent d’un chant créé dans le larynx et qui résonne dans la poitrine, ca- ractérise’ par une extréme clarté des sons et une fluidite’ dans l’en- chainement des notes. C.-A.H. St-Andrew’s Presibytcrian Church, 75 Simcoe Street, 11 novembre [z 20h00. Billets 25 5 au 872-4255. f RTS éB’LOI SIRS [BEIGE] HI—ERI‘H vous N'ETES JAMAIS SEUL! AVEC Jett Beauchamp 638-661 0 Fellini était un symbole des vacillements ROME (Renter) - Le réa- lisateur italien Federico Fellini, géant du cinéma dont La Dolce Vita reste un symbole des vacille- merits de la société mo- derne, est décédé di- manche aprés un coma de deux semaines, a an- noncé son me'decin. Lauréat de cinq 05- cars dont la carriere cor- respond aux grandes heures du cméma italien de l’aprés-guerre, Fellini était tombé dans le coma le 17 octobre, a la suite d’une défaillance cardia- que survenue alors qu’il se relevait avec peine d’une congestion céré- brale remontant au mois d’aout. Véritable mythe du Cinéma contemporain, doué d’une imagination foisonnante et d un tem- pérament fantasque, mais toujours captivant, Federico Fellini rem- porte son premier Oscar en 1956 avec La Strada, film qui le place d’em- blée sur une orbite inter- nationale. II a mis trois ans a Ie réaliser, mais La Strada, imprime a tout ja- mais le style fellinien. Les de la soc1été moderne rapports complexes ui s’instaurent dans le fi m entre une jeune attardée, jouée par Giuletta Masi- na, la femme de Fellini, un patron de cirque (An— thony Quinn) et un clown, créent un univers a la fois dur, étrange et tendre, qui fascine. La critique, tant en ltalie que dans le monde, salue un événement du cinéma. Un an Ius tard, Fe- derico Fe] ini met en sce- ne Les nuits dc Cabiria, ui lui vaudront son euxiéme Oscar. Giulet- ta Masina y interpréte le réle d’une prostituée au coeur tendre. Mais c’est en 1960 ue se produit une vérita le revolution dans le mon- de du cinéma avec la sor— tie de La Dolce Vita, ui confronte le milieu es nouveaux riches et des aristocrates sur le déclin, des starlettes et des a- parazzi. Les relents deca- dents du film, centré au- tour de la Via Veneto, 3 Rome, soulevent l’indi- nation de L'Osservaton’ omano, l’organe du Vati— can, qui dénonce son cote’ obscene, indécent et sacrilége, et déclare que le film devrait étre rebap— tisé 141 vie dé routante. La Dolce (i/ita n’en fait pas moins une carriere re- tentissante. Aucun film n’a encore autant rapporté en ltalie, et la mode felli— nienne est lancée. Elle allie la sensualité a une vision kaléidoscopique du mon— de des souvenirs. En 1963, Fedenco Felli— ni recoit un nouvel Oscar, celui du meilleur film étranger, pour 8-1fl, qu’il a aiiLsi ap Ié parce que, dit— il, c’est e huitieme film er demi de sa carriere. Le cine’aste italien poursuit une veine autobiogra- phique, commencée 10 arts plus t6t avec I Vitclloni. En 1969, le cine’aste italien prod uit Satyricon, qui dé int la dépravation de la ome anti ue dans un luxe de détai et d’orgie qui, cette fois, recoit un ac- cueil miti é. Mais ome reste le sujet maieur de l’oeuvre de Fellini. H y revient en 1972 avec Roma, qui allie la satire a son lyrisme des débuts. L’année sui— vante, Fellini remporte son quatrieme Oscar avec Amarcord, un film en par- tie autobmfraphique sur l’enfance ans une tran- uille ville de provmce a l époque mussolinienne. Son art se diversifie encore avec des films comme Casanova (1976), La Ciita delle Donne et Prova d'Orchcstra, dans lesquels il pousse sa fan— taisie vers de nouvelles limites et expérimente d’autres techniques. En 1987, ii rend hom- mage aux studios ro— mains de Cinecitta, dans lesquels il a tourné Ia plupart de ses films, en produisant L’lntervista, qui réunit les vedettes vieillissantes de La Dolce Vita et lui-meme. Federico Fellini nait le 20 janvier 1920 a Rimini, surlacote est de l'Italie. Aprés avoir émigré 3 Rome pour faire ses étu- des, il travaille comme dessinateur humoristique pour un journal. En fait, il n'ira jamais au bout de ses études. ll rencontre Roberto Rosselini, le rand ci- néaste italien e l’apres- guerre, et s’engage it ja- mai's dans le cine’ma. MARTINE RHEAULT pour L'Expmss l:'.\'l’().$'l ’l 'l()N Gabrielle Lavallée raconte sa Vie en enfer avec Moi'se CHICOUTIMI (PC) — Quand on rencontre Gabrielle Lavallée, c’est la main gauche u’on doit lui setter. la oite, elle ne l’a plus. Aver: lute cicatn'ce au-dessus de la lévre, c’est la seule trace visible, pour ceux qui la rencontre, de l’enfer qu’elle a vécu pendant 12 ans aux cétés de Rock Thériault, dit Moise. Elle vient de publier, aux editions JCL, de Chicoutimi, un livre inti— tulé L'alliance de la brebis. Elle raconte tout ce qu’el e a vécu, en com- ‘ du petit groupe de emmes, d'hommes et d’enfants qui consti- tuaient la secte de Moise. Celui-ci exercait sur ses disdples une domination pahysique et morale complete. lecture de certains pas- sages est d’ailleurs énible, VOire insupportab 9. Les GABRIEUF LAVALLEF fissure: {i ‘1 m r l: “our membres de la secte ont en- duré des coups, des injures, des sévices sexuels, des hu- miliations de toutes sortes, des brfilures, des opérations, des castrations et des am- putations faites a froid avec des couteaux. Gabrielle Lavallée es- time pourtant auLourd’hui que les sévices p lysiques, mal ré toute l’ orreur qu'i sins irent, n’étaient pas oe qu 11 y avait de pire. «Le pire, c’est que pendant 12 ans, j’ai été traitée comme une incapable, une imbédle, une bonne a rien, et qu’a force de me le faire dire, j’en étais venue a le croire.» Une fois sortie de cet enfer, elle a donc dt‘i se «déprogrammer», chan er de cassette comme elle it, et entreprendre de recon- struire une personnalité qui avait été complete- ment démolie. Plutot que de demander l’aide d'un thérapeute, com- me l’ont fait d’autres ex-mem- bres de la secte, Gabrielle lavallée a déddé de faire elle— méme ce travail, en mettant ar écrit l’histoire de sa vie. on revenu de l’aide sociale lui a permis de louer une chambre a Toronto et pendant trois ans, sortant tres peu, elle a écrit ce bou uin. «Pour la premiere fois epuis 12 ans, dit-elle, j’étais libre, je pouvais décider de mon emploi du temps» L’emprise de Rock Thé- riault est difficile a expliquer. «ll choisissait des gens fragiles et vulnérables, comme je l'étais moi-meme.» Sans cesse en uéte de l’amour qui lui avait manqué dans son en- fance, elle menait une vie dis- solue ui la laissait insatis- faite. «ilavais supplié Dieu de mettre quelqu un sur mon chemin, et c’est alors ue j’ai rencontré Rock Thériau t» L’homme s’est tout d’abord montré doux et compréhensif, échangeant avec elle des con- fidences sur ses origines et l’invitant a se joindre au groupe qu’il avait formé pour aider les gens a cesser de fumer. Elle a vu dans cet homme, qui l’a immédiate- ment fascinée, la réponse di- vine a sa demande. Le groupe s’est d’abord in— stallé en Beauce, puis en Gaspésie, et enfin en Ontario, pfndant que la tyrannie de oi‘se se aisait de plus en plus insupportable. Comme plusieurs autres disciples, Gabrielle Lavallée s’est enfuie a plusieurs reprises, pour en- suite retourner au sein de la secte. Pourquoi revenir alors u’elle avait une chance ’échapper a tout cela? Elle ex lique ue des u’elle s’é oi nait e Moi'se, el 9 était rong par les nemords: ayant romis a Dieu de suivre ’homme qu’i] placerait sur sa route, elle crai nait 1e chéti- ment éternel Sl elle venait a rompre cette promesse. Aprés l’amputation de son bras droit, commencée avec un couteau a tapis e’bréché, puis terminée avec un coupe- ret, u’elle a vécue comme un cauc emar interminable ou la douleur alternait avec l’insen- sibilité, alors que Moi‘se ré- tendait «cautériser» sa aie, elle a eu la certitude u’i allait la tuer et elle s’est e 'e pour de bon. C’était en 1989. Aprés avoir dans un pre— mier temps tenté de protéger son bourreau par un té- moignage qui a conduit a des accusations réduites, elle a fi- nalement décidé de tout raconter, et Rock Julien Thé- riault, a l’issue d’un second procés, a été condamné a la prison a vie. Il sera toutefois admissible a une libération conditionnelle en 1999. Le plus étrange, c’est que trois de ses femmes lui sont restées fidéles et Ie visitent en prison en attendant son retour. Gabrielle Lavallée, qui a aujourd’hui dans la quaran— taine, dit qu’elle veut main- tenant commencer a vivre. Elle s’est installée a Chicouti- mi, sa région natale, il y a quelques semaines. Que compte—t-elle faire? Dans un premier tem s, s’oc- cuper de son livre. E le croit qu’il est susceptible d’in- téresser beaucoup de gens. Certains vont la juger, mais elle ne s’en fait pas. D’autres vont se montrer incrédules, dire que de telles choses sont impossibles. «Moi-meme, uand "y pense, dit-elle, j’ai e la ifficulté ale croire. Mais j’ai une excellente mé- moire et je n’ai rien inventé.» Elle veut aussi dormer des conferences, rencontrer des groupes. «Tous les roblemes psyc ologiques, je es ais eus, alors je peux en parler.» Elle veut aussi mettre les gens en garde contre tout asservisse- ment, que ce soit pour une secte, par la drogue ou par l’alcool. é a Gaspé en 1956, Gilles C6té s’intéresse tres ‘eune au dessin. En 1974, ii écou- vre la photo raphie de pa sage, dont a techni ue de cadrage et l observation de la lumi re le servent dans le médium peinture qu’il pratique depuis 78. A res un séjour sur la Cote Nord, puis Québec, Gilles C6té habite Toron— to depuis cinq ans avec sa femme et leursytrois enfants. ll 'airoue ue les paysages urbains, synonymes e temps gris, ne l’inspire as. Et qu’un retour vers la Péninsule aspésienne est planifié. Autodidacte, Gilles Cété fait montre d’une approche et d’un cheminement artistique personnels. ll est considéré comme un coloriste trés prometteur dont l’inspiration puise sans cesse dans ses origines Gaspésiennes. Amoureux de la nature, il s’en inspire et sait représenter les gens, la mer, les monta nes, les bateaux et les scenes de toutes es saisons qui deviennent les su- jets de ses toiles. Tres prolifique, il a acquis, au cours des années, une tres bonne technique or] 11 excelle dans son genre. I] travail soit a l’huile ou a l’acr lique, dépendamment des moments de ljannée. Au nombre des oeuvres qu’il pré— sente actuellement a la Galerie Beaux Arts, a Toronto, une toile grand format — «ce vers quoi i1 s’en va de plus en plus» — capte immédiatement l’attention. La composition de la toile, les cou- leurs et la technique ne sont pas sans rappeler Matisse, celui-la méme, qui a inspiré ce tableau. Il s’agit d’une t0ile, tres réussie, intitulée L’intérieur de studio aux trois colombes. (photo ci-contre) ui est la représentation de son futur atelier a Barachois. Dans cette toile qui se veut un hommage a Matisse, C6té integre des éléments d une nature connue et se pro- jette dans le futur. Les peintres qui I’ont influencé se retrouvent chez es grand maitres tels que : Van Gogh, Matisse, Picasso, Gau- in. Pas étonnant que le canadien Tom Thomson, passé maitre dans l’expres- sion de la nature et des saisons, retienne l'intérét de Cété. Tous deux ont en com- mun une source d’inspiration identique: la nature. De contact facile, Gilles C6té se livre facilement. ll confesse qu’en novembre 91, la situation économi ue difficile l’a amené «a choisir ce qu'i aime le plus faire dans la vie.» Il poursuit en disant : «Je me suis ins- tallé devant mon chevalet dix a douze heures par jour. La recession c’est dure pour tout le monde. Mais quand on se Gilles Cfité: la force des couleurs botte le derriere et qu’on fait confiance a la vie, on arrive a uelque chose. Je su1s un homme assez eureux et ca parait dans mes peintures.» Cet homme, au naturel engageant, suscite la sympathique et l’enthousiasme la ou il passe. Pour Gilles Cote’ la peinture est le moyen de s’exprimer, de montrer les beautés qu’il y a dans le monde. ll aloute «que les arts sont la pour égayer la vie des ens». « ettre des couleurs aussi vibrantes c’est peut-étre un peu naif.» dira-t—il en souriant doucement. Pour lui «les différentes sortes de lu- mieres sont une grande source d’inspira- tion et de joie.» Et, la magie opere our uiconque se rend admirer ses tab eaux Ia Galerie Beaux Arts. Coté nous offre a voir — pour le plaisir des yeux et du coeur — des toiles aux couleurs vives qui seront égayer l’univers de plusieurs en ce début de la grisaille de novembre. Gilles Coté ou [aforcc dcs couleurs est tres certainement un titre bien choisi pour cette exposition. C’est aussi un an- tidote massi contre la morosite’ appa- rente de cette fin d’automne. Pour ceux et celles qui veulent se faire plaisir, passez a la Galerie Beaux Arts située au 2700 de la rue Dufferin, suite 67, a Toronto. Pour plus de renseignements con- tactez Nancy Biderman au numéro de téléphone :(416) 784-0995. EN T RE N005 LE TRA IN- MODE y'amx-H‘ __.._ . ‘ ._‘_., Les résultats le prouvent. 70 % des voyageurs en premiere classe VIA 1‘“ et 30 % en voiture coach, qu’i/s soient courtiers, avocats, propriétaires de petites entrepn’ses, secrétaires... prennent le train pour leurs déplacements d’affaires. E t pas besoin d ’un ordinateur portatif pour comprendre que ce n 'est pas simplement pour des raisons d'ordre économique. Montréal en voiture .7 N’y pensez pas ! Oubliez les travaux sur l’autoroute. Adieu taxis et congestion aéroportuaire lCar, en semaine, nous mettons d votre service six trains rapides. E t notre nouveau train Express fait le trajet Toronto -Montréal en moins de quatre heures. De centre-ville c‘z centre-ville. 8h00 10h00 12h00 l5ll45 17h00*18h00 Inclueni entre autres des arréts auxgares de Guildwood et de Dorval. 'Traln express Horaire en vigueur le 1" novembre 1993. Palm] les autres avantaga de la premiere clam VIA 1. i! y a les siégcs reserves. 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