2 o L'EXPRESS - Semaine du 19 au 25 septembre 1995
L’Occupation d’I perwash est Loin d’étre t rm 'née
ll’l’ffiRWASll BEACH, sur la rive du lac Huron (PC) — Les autochto- nes rebelles qui occupent le parc provincial d’lpperwash ont permis aux policiers de visiter leur campe- ment afin de recueillir des preuves sur la mort d’un rebelle abattu lors d’un violent affrontement avec les forces de l’ordre au débul du mois. L'occupation est cependant loin d’étre tenninée.
«lls ne soot pas pi'Ols a parlirn .i soutenu 1e chef de bande de Kettle et Stony l‘onit, Bob lii'essetle. «:.\l.iis ils vont laisser les enqueleurs laii‘e leur travail.»
'l‘ant les policiers que les an- tm‘htones se sonl dils inquiets que des preuves aient pu om- endom— magees ou detruiles. l es chefs au— tochtones atfirment que l'enquete constitue la preinieie etape de la io solution du contlit. lorsqu'elle sera terminee, les groupes autoclitones \'eulent (i noux'eau essayer de ne- gUClL‘l‘ JVL‘C ll.‘ gfllth‘rllt‘lllt‘lli Ull‘ ta rien pour qu'il lui cede Iii pro< priete c u pare, qui serait un ancien si le sacre.
l’ar ailleurs, la longue et pai‘t'ois violente crise ainerindienne de (iustafsen Lake, en Colombie-Bri- tannique, a pu étre desimorcee sans qu’une goutte de sang, ne soit ver- see, en fin de semaine derniere, lorsque les rebelles qui occupaient un ranch prive se sont laissé con- vaincre par leur leader spirituel cri,
lL’ ACTU AL llTlE NATIONALE
Le successeurdes Maurice Richard, Jean Beliveau et Guy Lafleur A
MONTREAL (PC) - Non mais quelle co'i'n- cidence! Le jour méme ou la direction du club de hockey Canadien se porte a la défense de son nouveau capitaine unilingue anglais Mike Keane, le vice- premier ministre du Quebec, Bernard Lan- dry, se présente au Fo- rum en compagnie du president de l’Assem- ble’e nationale fran- caise, Philippe Se'guin. Quebecophile avoue en visite ol'l'icielle, c’est M. Seguin qui avait demande de visitei' le Forum._ ll est egalement maire d’lipinal et il avait ete implique dans la venue dons celte ville de Bob (lainey, l'ex~capitaine anglophone du Canadien qui parlait francais...
l:t Mike Keane, qui ve- nait de repéter qu’il n’avait pas a par er lrancais, a ete invite :1 accueillir ces invites prestigieux en compagme
affirme ne pas avoir besoin du francais
On n’a plus les Canadiens qu’on avait!
Deniers. Lui qui était blanc comme un drap en conference de presse deux heures plus tot, . c’est rouge comme une tomate qu’il a pu arti- culer un «Boniour, com- . ment ca va?». ‘
L'organisation du Canadien se serait sans doute passee d'un hasard semblable, mais l’occasion était trop belle et M. Landry a ete interroge’ sur la position de Keane, entierement endosse’e par ses em— ployeurs.
«En tout respect pour l’individu qui a d'autres preoccupa- tions comme joueur de hockey», a convenu l’homme politique, «il me semble que quand on est capitaine d’une equipe comme le Canadien de Montreal, qui a eu Maurice Richard, Jean Be’liveau, Guy Latleur et les autres, on doit faire l'effort d’apprendre la langue de ses partisans.
«Moi-meme, a-t-il pour- suivi, quand je suis devenu ministre des Affaires inter~
- I
rail faire l’effort. Ce n'est
Quand on a de- mande a M. Landry ce qui] pensait du raison— nement voulant qu’on parlet‘ francais puisque tout le monde parle anglais, il a repondu que «c'est ce qur pourrait entrainer l’extinction culturelle du Quebec» et donne l’exemple des franco- phones a l’extérieur du Quebec qui disparais- sent a un rythme de 50% par generation.
Les sportifs profes- sionnels qui évoluent sont souvent «ivno- rants de la realite lin- _ guistique et sociale», deplore pour sa part le ' ' ministre péquiste Jac- l'L‘swgnol; lui aussi pour» L U85 Brass-am. Citant le cas
de Keane et une récente
n'ait pas a
Journaliste, lors de sa nomi- nation, que son unilin- guisme ne lui nuirait pas dans ses nouvelles lonc- lions de capitaine «puisque tout le monde comprend l'an lais au Forum».
(Suant a lansing, il avail
rotesté contre le fait que lies directives de sécurité étaient donnees dans les deux langues sur un vol d’Air Canada a bord du- quel voyageait l’équipe.
M. Brassard a dit c ue le club de hockey des ana- diens aurait an choisir comme ca itaine un joueur capable e s’exprimer en francais. «Je ne comprends pas ce choix, je trouve cela inquiétant», a dit le ministne Brassard.
l’our sa part, la ministre des Affaires canadiennes,
pas un pensum d'appren~ dre une autre langue».
Le mot . «me’pris» est sans doute trop fort pour qualifier l’attitude de Kea— ne, a estimé le ministre, qui a rappelé le contexte dif- ferent dans le reste du pays «peu porte a l'etude des langues». Mike Keane est
declaration controversée du ioueur de baseball Mike Lansing, des Expos de Montreal, le ministre Bras- sard voit une reuve de plus que «la securité lin- guistique du francais a Montreal n’est pas acquise et que la vigilance s’im«
pose».
Louise Beaudoin, a invite le nouveau capitaine du Canadien a se mettre a l’ap—
rentissage du francais.
lle a cité le cas du realisa- teur américain Brian De I’alma, un Américain ui, a l'ouverture du Festiva des films du monde, a insisté pour faire une intervention
John Stevens, de baisser les armes et de son entraineur Jacques
de Se rend re.
nationales, )ai appris
ori 'inaire du Manitoba. 2»
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Keane a declare .3 un
en langue francaise.
Un livre sur l’intervention canadlenne en Somalle
veut faire contrepoids au scandale
OTTAWA (PC) — Le ministére de la Defense publie une histoire de l’intervention en Somalie, qui e'vite soigneusement de parler de la mort de l’adolescent somalien torture’ par des militaires canadi- ens, si ce n'est en quelques mots.
Quelque l5llll copies du livre de 31!) pages se i‘etrouveront Lilt’nlOi en différents points do vente sur les bases militaires.
l e capitaine Ron l’upetz, officier en charge des approvisionnements a Kingston, raconte avoir com- mence a rassembler des informa- tions pour ce livre il y a deux ans, apres etre revenu blesse de Somalie.
L'ouvrage, qui a ete approuvé par les autorites militaires, tente de contrebalancer la masse de re- portages negatifs qui ont attire' l’at- tention sur la conduite de quelques personnes seulement, poursuit l'au— teur. «1e me suis tenu loin des choses delicates. Ce sont les choses qui se sont bien déroulées» dont il est question dans ce livre, explique—
" i ”9. I",
t-il, assurant qu’aucune partie de son manuscrit n’a été censurée ou rejetée en raison de son contenu.
La photo de couverture présente un solclat canadien entouré d’en— fants somaliens tout sourire. Seules quelques breves allusions sont faites au passage 51 tabac fatal du Soma- lien de 16 ans par deux militaires du maintenant defunt Regiment aéro-
orté. Les couts d’impression de 5 000 8 ont été couverts par des fonds pn'ves.
L McLeod a risé la glace, mais elle n’a pas réussi a se de’marquer
TORONTO (PC) — La premiere femme a avoir dirigé un parti poli- tique en Ontario a confirmé la se- maine demiére qu’elle démission- nait, en faisant remarquer que son sort était réglé depuis l’écrasante défaite libérale aux elections pmvinciales du 8 juin demier.
«Je n’ai pas réussi», a laissé tomber Lyn McLeod, 52 ans. «Cast la une réalite’ litique que j'accep— te.» Mme Mcllfeod demeurera a son poste comme leader inte’rimaire tan- dis que la course pour lui succéder— qui a commence tout doucement au cours de l’été — deviendra plus évi- dente. La date d’un congre‘s a la di- rection sera fixée le mois prochain au cours de la re’union générale an— nuelle du arti, a déclare' le presi- dent du I’EO, Richard Mahoney.
Les Libe’raux s’étaient lance’s en campagne électorale en juin avec une formidable avarice, qu’ils déte naient d’ailleurs depuis hois ans selon les sondagas, mais ont fini par perdre quatre de leurs 34 si ‘ es alors que les Conservateuis e Mike Harris s’emparaient du pouvoir.
Mme McLeod a agrémente’ see adieux en attaquant les pmjets des Conservateurs qui pre’voient d6 coupes de dépenses et des impéts assorties d’un coup de masse a l’as- sistance sociale dont l6 prestations seront réduites de 21,6%. «Nous crayons que le gouvernement doit faire preuve de prudence et de dis— cemement et ne pas se lancer dans des coupes a tort et a travexs», a soutenu Mme McLeod qui semblait de tres bonne humeur et qui s’ac- quittait trés bien de ce dernier devoir au cours d’une conférence de presse tenue dans son bureau.
Mme McLeod, qui avait rem- porté la course au leadership par neuf voix, contre Murray Elston, en févn'er 1992, a dit croire que le fait t u’elle soit une femme a eu uel ue c ose a voiravec la défaite li ’ra e mais que ce n’était pas le facteur principal. «En tant que premiere
emrne a diriger un parti politique en Ontario, ie suis vraiment fiere d’avoir réussi a briser la glace», a-t- elle poursuivi, assise a son bureau de la legislature.
Mme McLeod a ajouté qu’elle est. trop étroitement liée au «livre rouge» de 82 pa es contenant ses 143 promcssos é ectoralw ur étre en mesure de mener les Li ’raux au cours du prochain scrutin provincial. L5 criti ues soutiennent que le livre de Mme cLeod ne faisait pas état d’un message clair en comparaison avec les promessa corservatricos de baisser les impéts, de faire travailler les assistés sociaux et de réduire la taille du gouvemement.
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