2 o L’EXPRESS - Semaine du 3 an 9 septembre 1996 Fire qu’en 1995! Record de faillltes OTTAWA (PC) — Le nombre des faillites personnelles et commer- ciales s’est ralenti en juin demier, mais tout permet de croire que le Canada atteindra un sommet sans précédent en 1996 3 ce niveau. Environ 6650 personnes et com- merces ont depose' leur bilan, en iuin demier, ce qui représente un fort déclin sur les 8379 banque- mutes signale’es le mois pre’cédent. lndustrie Canada souli ne toutefois que le nombre des ail- lites de juin demeure trés supérieur au mois correspondent de 1995, alors qu’il était de 5537. Depuis le debut de l’année, on a signalé 37 937 depots de bilan chez les consommateurs et gens d’affaires, contre 33 182 pour la pe'riode correspondante de 1995. STEPHANE GRAPPELLI MASSEY HALL sorrzm 5 ooronRIi 201100 irrisuil 8724255 BILLETS: 20$ 4 45$! ( ' aux aumr‘miers et aux me’decins, Les militaires doivent défendre leur profession jusque dans leurs familles L’armée canadienne s 3 . . OTTAWA (PC) — Le colonel Rick McLellan a pour tache de venir au secours des soldats ui ont de la dif- ficulté a sunnonter e stress qui ac- compa ne souvent la pratique du métier es armes. Il reconnait que ce n'est jamais une tache facile mais que celle-ci n'a jamais été aussi grande qu’a l'heure actuelle. Les soldats font en effet face a des pressions 7randissantes autant a domicile qu au travail, a un stress qui, selon les analystes, n’a iamais été aussi imgirtant en tern de paix. .n raison es compressrons budgétaires, les soldes sont gelées depuis 1991. Les simples soldats doivent souvent recoun'r aux banques alimentaires ou se transformer en livreurs de pizza, 1e soir, pour rencon- trer les fins de mais. Au travail, ils doivent voler a bord d’hélicoptercs vieux de 30 ans, monter a bord de sous-marins périmés ou pratiquer le tir sans munitions, les politiciens tardant a renouveler leur équipement r soucis de conserver la favour de l’é ectorat. MISSIONS A L’FZTRANGER Entre-temps, les en agements du Canada au sein des orces interna- tionales de paix a l’étranger obligent les Forces armées a utiliser outran- cierement les effectifs a sa disposition. Les soldats sont constamment ap- pelés a servir dans des conflits horri- les tels ceux de Bosnie et du Rwan- . da, ayant (res peu de temps pour s'en- trainer ou a consacrer a leurs familles entre deux missions a l’étranger. «Le moirLs qu’on puisse dire, c’est que le moral des troupes est difficile a main— tenir», reconnait le colonel McLellan, officier en charge des services sociaux au sein dos Forces armées. Il refuse de fournir des chiffres, mais l'officier affirme ue le nombre des visites aux travail eurs sociaux, ur divers roblemes allant des m sen- tentes amiliales a l’alcoolisme, sont de lus en lus nombneuses Les ana ystes jugent que la chose est normale, compte tenu du regime bureaucratique imposé aux Forces ar- mées et de la restructuration qu’elles subissent. Les militaires doivent defendre leur profession face a la pulation, jusgue dans leurs propres amilles. Un o icier de marine de 20 ans de carriere, qui a réclamé l’anony- mat par peur des represailles, recon- nait qu’il est constamment la cible de railleries lors des reunions familiales. L'AFFAIRE SOMALIENNE Les autorités reconnaissent toutefois que le moral des Forces armées a com~ mencé a décliner bien avant 1e debut de l’enquete sur les agissements des militaires canadiens en Somalie. Selon les analystes, le phenomene n’a pas commence a appa raitre au moment of: les trou *s canadiennes sont déba rquees en EomaIie mais au cours des annees 60, lorsque s’est faite l’intégration des personnels civils et 0;, ous tensrno - Le personnel militaire des Forces amides comptait 88 000 per- sonnes en 1989. 11 y en aura 28 000 de moins en 1999. . Le personnel civil, de 36 600 qu’il etait, passera a 20 000. ' Quelque 3100 dcs 1-1 000 postes de réservistes seront eliminc's. O D’ici 1999, 25% des postes de peneraux et colonels — ainsi que eurs equivalents dans le civil — seront elimines. 0 Les quartiers generaux n'occu- peront plus que -1 edifices, contre 36 actuellement. - Bases fermees depuis 199-1: Ot- tawa, Toronto, Cornwallis, Cha- tam, Moncton, Chilliwack et (al- gary. Neuf autres bases ont ete re uites d’importance en raison de la disparition de18 unites. Deux bases ont ete fusionnées. ' Le bud Yet 1997-98 de la De- fense sera e 9,9 milliards $, contre 11,9 milliards$en1993r94 . i ._ . ', Exclusrvernent en prernlere partie: Les nouvelles de l'Ontario et de votre région ,S‘g Ce Soir 18 h '3? Radio-Canada Télévision Ontario/Outaouais Pierre Granger militaires au sein de nos Forces ar— mees. Cette étape a marque le début de la fin des traditions militaires, de soutenir l’officier de marine. «Les bureaux des Forces armées sont aujourd’hui imprégnés d’une mentalité pro re aux civils», explique— t-il. «Les pro essionnels ne sont plus animés comme auparavant du senti- ment du devoir a accomplir et peu- vent difficilement faire preuve d‘al- truisme.» FIN DE LA GUERRE FROIDE Si l’intégration est reconnue comme l’element qui a permis ue se pro- duise le desastre de Soma ie, la fin de la Guerre froide, en 1989 — veritable raison d’etre des armees occidentales : — a accelere la desintégration morale de nos Forces annees, reconnait Brian MacDonald, colonel a la retraite vi- vant a Toronto. «La guerre est terminée. Rien ne nous memce plus dans l’immédiat.» Desesperément desireux de re- duire 1e deficit, les politiciens ont pris pour cible le ministere de la Defense, réduisant 1e personnel, détruisant les plans de carriere de nombreux mili- taires et retardant l’achat de nouveaux «Equipements. COMBAT ET PAIX Le Livre Blanc du gouvernement liberal sur la Defense prévoit la crea— tion de Forces armées aptes au combat et non as seulement capables de tra- vailler a des missions de maintien de la paix. C’est un objectif que tous les analystes jugent réaliste, mais ils rap- pel lent ue ltS soldats sont dépourvus des équrpements nécessaires pour at- teindre les objectifs fixes par le gou- vemernent. «11 est difficile ur le gouverne— ment de prendre J: décisions parce ue la reputation des Forces — depuis l affaire somalienne - n'est as a son meilleur», de dire Martin S adwick, analyste de l’université York,. DES MILLIONS S DlLAPlDéS D’autres affirrnent ue ce ne sont pas les compressions udgétaires ui representent un probleme, mais bien la facon dont les Forces armées sont dirigees. Des millions de dollars ont ete dilapides sur des projets jamais com letés et sur des équipements qui se revelent inutiles ou non fonction- nels, ajoute Scott Taylor, éditeur du magazine Espritde Corps. «C’est comme investir de l’argent dans certains pays du centre de l‘Afrique. L’argent ne parvient jamais aux gens qui en ont vraiment bcsoin.» Le plus lourd defi a relever de- meure la reconstruction de la reputa- tion autrefois glor‘ieuse des Forces ar- mees. M. Shadwick estime que la chose ne sera pas possible aussi longtemps que la commission d'enquéte sur la Somalie n’aura A chacun son drapeau: une autre promesse u1 revient hanter Sheila OTTAWA (PC) - La ministre du Pa- trimoine Sheila Copps a affirmé qu'aucun programme ne sera élimi- né pour financer le cofit des dra- peaux que son ministére offre ratuitement aux citoyens qui en ont la demande, et elle a prédit que le nombre d’unifoliés distribués at- teindrait le million d’ici le mois de février. Mme Copps, qui s’est presentée devant les journalistes avec un drapeau canadien et des lettres de citoyens ap- puyant son initiative, a affirme que le gouveme ment liberal était plus que satisfait du succes de son pro- ramme en faveur de l‘unite cana- gienne. Le 15 février dernier, jour anniver- saire de l’adoption de l’embleme canadien, voila 31 ans, Mme Copps avait mis au defi lus citoyens de hisser un million d’unifolies lors du rochain Jour du drapeau, en 1997. n ministere avait prevu deux lignes télé honiques sans ais pour recevoir les ernandes. Une équi . d’etudiants a repondu a environ 2 millions d’appels et en- registré jusqu’a 500 000 requetes. Si les citoyens qui en font la demande ne déboursent pas un sou pour obtenir leur unifolic, chaque dra peau coute au gouvemement — en d’autres mots, aux contribuables — 15 S pour on ex- emplaire d’un metre par deux et 9 $ pour sa version reduite. Ce programme ri: ue de s’elever a pas moins de 23 mil ions f5. Aucun poste au budget n’avait ete revu pour le financer. Les responsab es du ministere du I’atrimoine s’evertue~ raient a soutirer de l’argent a d’autres mgrammes pour payer cette «mani- testation de nationalisme», a affirme le Globe and Mail. Seulement 8,3‘7r des demandes opps proviendraient du Quebec, dont la population represente pourtant 24% de celle du pays. Quelque ~15 (X10 dra~ peaux y auraient ete distribues )usqu’a maintenant. Mme Copps a signale que c'est auand meme a u Quebec qu'il s'est istribue le plus de dra eaux apres l'Ontario et la Colombie—g‘ritannique. Le budget d'opé- ration du programme complet d'«identification au Canada» du ininistere du l’atrimoine, selon les previsions de depenses approuvees par e l’ar- lement, s'eleve .3 56,3 millions 55. Or, les cri- tiques craignent que d’autres pros grammes ne solent comprimes pour inancer l'initiative de Mme Cop 7s. La ministre a decoche quelques fleches a l’end roit du Bloc Quebecois, qui presente cette affaire comme de la pure propagande et un gaspillage d’argent alors que tant de personnes sont au chomage. «Cette depense represente environ 30 ‘Z du budget consacre ar les separatistes a leur cirque am ulant au Quebec pendant la campagne referendaire», a-taslle dll, «be fait que le Bloc quebecois soit ab solument revolte par ce programme signifie evidemment qu'il produit des rc’sultats», a-t-elle aloute. Selon Ie depute du Bloc Gaston Leroux, le mm total de l’operation iurrait s'elever a 45 millions S, une ills que tous les frais auront (‘te comptabilises. «Ce programme cons- titue une insulte a a face des Cana- diens, surtout ceux qui sont sans tra- vail, venant d’un gouvernement qui dit faire de la creation d’emplois sa priorite, a-t-il dit. lls n’ont pas d'ar- gent pour financer des programmes de creation d'emplois, mais ils par- viennent a trouver des millions et des millions de dollars a des fins de pro- pagande.» LE COLLEGE mas Gm NBS LA es APPEL D’OFFRES Le College des Grands Lacs requiert les services de fournisseurs _ aptes a produire des guides d’apprentissage accompagnés d’annexes aux professeurs pour des programmes d’études post-secondaires. Pour obtenir une copie de la documentation relative a l’appel d’offres, veuillez composer lo (905) 529-4639 pas remis son rapport et for- mulé ses recommandations, ce qui'ne se produim pas avant au moms un an. D’ici la, prévoit M. Taylor, les militaires canadiens devront subir plusieurs autres avanies. La campagne pour l’affichage bilingue a Ottawa se poursuit SHCCéS . t O I TORONTO (L'Express) - La Federation des communautés francophones et acadienne (FCFA) commence a recueillir les fruits de sa campagne de pression exigeant que 12 grands magasins de la région d’Ottawa affichent dans les deux langues officielles, mal- gré certains récalcitrants. Canadian Tire, Tip Top, Holt Renfrew et Zellers ont fait savoir a la Federation que leurs magasins se doteraient d’affiches bilingues d’ici les prochains jours. «Je dis bravo aux magasins qui ont décidé dc respecter les francophones de la region», a remerclé jacques Michaud, president de la FCFA, dang un recent communique. Par-mi les entreprises recal- citrantea, on note Rogers Video, Blockbuster Video, les ban ueo Sootia et Toronto Do- minion, les bliouteries Peo- ples ct lea magasins Radio hack. ART EN TOURNEE Organisée et mise en tournée par le Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa Miyajima Chemm mille OAKVILLE ART GALLERY 6 SEPTEMBRE - 3 NOVEMBRE 1996 Renseignments : (905) 844-4402 Muse's- des burn-arts du Canada of Canada WJM.MI m- to National Gallery Canada