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DE TORONTO

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135 avenue Broadvlew, Toronto M4“ 2E9 Canada. Telephone: (416) 465-2107/ Fax: 416) 466-0726 Courrlor do deuxleme classe / Enrog stromont no 5043

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IDE’ES :3

FRAN

OIS BERG RON

("est Jules Cesar qut disait de ses sujeLs qu'ils ne desiraient que "du pam et des )eux". indiquant par o que lc e: crct de la longevite poliuque residait darts la satisfaction dc ces deux besoins: maintenir une relative prosperité eco- nornique et distraire la populace.

Pendant quelques centaincs d‘an- nées, l'Empire Romain. qui a conquis toute la Mediterrannt’w et une honne panic de l'Europe, fut indéniahlement unc grande puissance economique. ll laut voir. bien 50!. comment etait dis- tnbuéc cette nchesse, qut proﬁtait dcs conquétes et qui mourrart a la guerre. lc niveau de vie des citoyens ct ceux des esclaves. Mais on sun que Rome or ganisait des jeux -- combats de gla» diateurs, d‘animaux. courses de chars. etc. —.- et. a cette fin. constniisait dcs Stadcs.

Nous aussi. nous organisons des jeux et nous construtsons des statics; pour la meme raison: distruire la po

50100 persxinnes au SkyDomc. c‘est autant de moms devant Queen‘s Park; le million dc teléspcctateurs pour les series du baseball ne prendra pas le temps dc lire les joumaux; plus les gens discutent dc Ben Johnson, moins ils s'occupent dc Michael Wilson!

Les stades et les jeux .sont popu- laircs, c ‘est certain, sinon nos dirigeants politiques ne se demeneraient pas comme ils le font pour les ﬁnanccr et y étrc vus. Cctte loisei, le sou de l‘inauguration du nouveau SkyDomc dc Toronto, its not rocu une douche d'eau froide... litteralcment. Une pluie diluvienne. en echt, s'est cngouflrée dans le SkyDomc lorsqu'on a tenu ab— solument a démontra que le mécan- isme du toit ouvrant fonctionnaiL Bien faiL'

Constniit au cot‘it dc $500 millions (publics ot prives). le stade couvert dc Toronto a été inauguré le 3 juin; une date, comme plusieurs éditorialistes l‘ont déja remarqué, qui ne veut ahso lurnent rien dire. ()n aurait pu choisir le ler juillet. l‘éte du Canada 10qu co‘i'ncéc entre la St~lcan Baptiste (les Canadiens-Francais). le 4 juillet (les Américains) et le l4 juillet (les Francais). qui est encore célébrée avoc moins d‘éclat que la fete de la Reine (Victoria!) dans cenaines regions du

pays. . _

On aurait d‘aillcurs du reporter la eerétnonie au lerjuillet des qu'on a su. cet hiver, que les travaux prenaient du retard. Au lien de cela, l‘administration du SkyDomc et les autorités politiques locales ont joué a la roulette russe avoc la sécunte des spectateurs. qUi ont été accueillis dans un chantier dc crmstrucuon.

Ce demicr episode (le l'aventure du

Du pain et des jeux

SkyDomc illusue bien la mentaltté qm prevaut a l'Hotcl de Ville ct a Queen's Park lorsquc vient le temps dc donner des "ieux" a la populauon. On a an prouvé l'érection du SkyDomc sans se demander ce qu'on faait du stade dc I‘Exposiuon. ni comment le nouveau stade allecterait le développemcnt du centre-ville et du port. et sans prévoir de nouveaux moyens de transports en commun et de nouveaux plans routicrs autour du Slade.

ll nous lallart un stade couvm parce que les Montréalaiset les Vancouvcrois avaient le leur...

Savicz-vous, par ailleurs. que lc groupe charge de la promotion de la candidature de la ville de Toronto en we des Jeux Olympiqucs dc 1996 voudrait laire construire un autre stade (temporaire, celui-la) pour les céré- monies d'ouvcrture et l'athletisme? Le SkyDomc. en effet, servirait pour les sports d‘équipes et d'auucs competi- tions comme la boxe..,

Ne vous méprencz pas. toutefois: il ne s‘agit pas ici de denigrer le sport olympique ou le sport professionnel. ni de pretendre que les stadcs sportifs nc sont plus nécessaires a l'ere de la tele- Vision.

En tant qu‘activites humaines or- ganisées. les spons sont généralement moins alienants ct plus pres des besoins fondamentaux des gens que la culture, la politique ct bien des occupations. Loin d'étre un opium du peuple. le sport est souvent une boufléc d'air frais.

Mais il s‘agit de rcspocter ccnaines priorites et dc determiner qui doit faire quoi dans la société. Les sports pro fessionncls comme le baseball et le football. de mémc que les concerts rock ct certains cirqucs sont des entreprises hautement proﬁtables qui n’ont pas besoin de l'aide ﬁnanciére gouva- nemcntale pour construire des stades. Tout au plus doivent-iLs obtenir les autorisations nécessaires de la part des planilicateurs urbairts et des inspecteurs cn batiment

Meme chose pour les Jeux Olym- piqucs: un appui politique reste es~ senticl. mais depuis le temps qu‘on nous promct que les Jeux pcuvcnt s'auto-l'inanccr (par la vente des billets et dcs droits dc télédilfusion), le trésor public nc devraient pas étre mis a contribution.

Au lieu dc cela. a cause de la "visi- hilité" que cela procure, nous voyons nos politicicns s'impliquer directement dans la conception et l'administration des Stadcs Olympiqucs. SkyDomc ct autrc arenes romaines. quand ils ne re~ vendiquent pas la responsabilite de leur realisation technique et une médaillc d‘or parcc que les travaux ont été achevés a temps!

L'EXPRESS DE TORONTO -- 3

. L’ACTUALITE NA TIONALE

La pollution en quelques chiffres

Le désastreux déversement de petiole survenu en Alaska ceue annéc met en evidence les torts environnementaux les plus immédiats. Mais nous maltraitons aussi l‘environnement de facon moins spoctaculaire. En voici quelques exem- ples bien de chez nous tires d‘Actz'viré humaine er l'environnement, une pu- blication dc Statistique Canada.

En l94l, le Canada cultivait environ ‘

70 millions de tenes et utilisait 289,000 tonnes d'engrais chimiques dc toutes sons. Quarante ans plus tard. nous ne cultivionsplusqueoomillbnsd'hectares de tones agricoles. mais nous y épan- dions 3.5 millions de tomes d‘engrais chimiques ot autres.

Au oours des seules années 1970. la superficie totale de terms agricoles sur laquelle sont repandus des pesticides afin de détruiie les insoctes s‘anaquam aux plantes a bondi dc 9.4 millions a 17 mil— lions d‘hoctares. De 1954 a l958, nous recoltions on moyenne 90 millions dc metres cubes de produits lorestiets par annéc. En 1982, cette moyenne s‘était accrue de 39%. pour atteindre 147 mil- lions de metres cubes par mnéc.

Au debut des annécs I960. les prairies canadiennos accueillaient 45 millions dc canards. mais les etangs et les marécages qui les laisaient vivre ont recule devant l‘assaut de l'aimculture et d'autres phe- nomenes, plongcant de 8 millions en I955 a moimde 2 millionsen I961. Bien que lo nomhre d'étangs ait remonte a 2.4 millions en 1984. la population dcs ca- nards est demeurée de 25 million”

Les rivieres de la Nouvellc-Ecossc. d‘ importantes frayeres pour le saumon dc l'Atlanuquc, ont ac tenement dévastées par les précipitatiorts acides qu'en I979-l980. clles ont etc impropres pour la reproduction du saumon.

Les nvieres ﬁnissent par charner beaucoup de déchets hurnams. Plus la population est grande pres d'un systeme hydrographique, plus la qualité de l‘eau y est menacée. Dans le systeme hydro graphique de la basse Fraser, qui com- prend Vancouver. la densite demogra- phique s'est accrue de l57 personnes par kilometrecarréen 1971 a l93cn 1981. A Montreal. cette densite est passée de 574

a 582 au cours de la meme periode, et a

Toronto. dc 78l a 886.

De l’asile a la prison?

()ii icti'oine sept tots

plus dc schi/ophrcncs ps)t.‘h0logtlt:s du Quebec p.iiiiii les tletcnustles pe- M, Pierre Cote. psv llllt‘lltlt‘H lcdcriitn du chologuc et chcichctii .i Quebec que thins la po l'lnstitut l‘inel. .i .iioiitc piilaiion qucbccoise en que «40.2 p \L'lli dcs L‘t’llslill ('es piisonniei's detenm .ibiiseiit on out \Ultlllt‘lll cgulenient detu abuse dc |'.ilcool. cn soiit

tots plus soti\cnt dc dc lll.t|L'lll'L‘\ ct ipiatic lots plus sotncnl ilt- tioiihles bipolaires qtic lc icslc de la popu l.il1olt

lcllcs sont les conclu» oons ti tine elude inenee p.ii I‘liistitut Philippe Pl’ iici .iupies de quelquc WU dctenus purgeant des pciiics dc deux ans ct pltis ('cs icstiltats ont etc \it'hilit‘s lois du recent \“llL'lU\ dc la (‘orporw

l‘tt’ssliins

inenic Illlpulldlllt.’

littion en

drogucs

tion protessionnellc des

dependants oti cn oiil ctc dependants Pour les ilio gues. la pi'c\.ilciitc est plus ltiible llltll\ toiit ilc

3 " g p cent ~ l).ins l.i popu L’cnctxil. .ihus cl |.i dependnntc se\eres sonl cstiiiics 39.} p ccnt pour l‘.iltoo| cc eta Ill!) p cent pour lcs

lfcluclc tt'\t'lc cynic inenl quuu Qucbct 2‘ p cent dcs dctctitis soul

licnt dc troubles inentaux graies. ct I] p. cent dc troubles inentaux inoins gruxes

De plus. la grande ma~ loiite dcs prisonniers soullrtint dc depression lllileUl’L‘ al‘lichent les s)lttploltlcs d‘un ou de plUsieurs uutres proble— ”le tcomnie l'alcool ou la droguc,

\iii lc plan dc la sunte Pll)\lt|llL'_ lcs detcnus [Vlt‘st‘lllt‘lll tcpendant unc .i iiicillciiic pt‘rltll’lllull quc l.i population cn general ils sont cii el'let lcgciciiicnt iiioins tou \ltcs par les troubles or _‘.'.Ill|tlllt‘\ qiic lc reslc dcs ()ticlict ois

lt's

Seloii H mm. l‘etude n'anicne loutelois aucunc reponsc quant .itu causes du phcnonicnc lille perr inet sciilcnicnt d‘etablir un portrait ct dc poser quclqucs questions [in trc .ititrc. sur Li desinsti- tutionnalisalion

.. Bien que ce phenoinene soit dc plus en pIUs courant. on nu pas prexu de ineca- iiisincs dc retour ct d‘in- tegriition a |:i societe. ex~ pliquetil. Suite a nos rev sultats. on peut se de— inander si une partie des personnes sortant des institutions ps)chiatri- ques ne prennent pas la toie du systeine carcé~ ral ~

Des femmes dans l’OPP depuis 15 ans

La Police provinciale de l‘()ntario féte eette année Ie quinzieme anniversaire de l‘embauche de la pre- miere lemme en uniforme.

La Sollieiteure générale Joan Smith a reneontré le 12 mai seize diplomésde la prem iere classe de reerues de I974 et quinze nouvelles reerues qui terminaient Ieur entrainement a I‘Académie de la Police provinciale.

llyaapresentplusde 200 femmes qui rem- plissent. au sein dc I‘OPP. des functions qui vont des patrouilles de routine aux enquétes crilninelles.

Méme s‘il n'y a pas d‘agentes dans chacun des I94 détachements de la l’olice provinciale. il y en a dans chacun des 16 districts.

La mlnlstre de la pollce, Joan Smlth.

Téléglobe devient membre d’un consortium qui offrira des services intemationaux de communication aéronauuque par satellite

Un marché d’un milliard d’ici Pan 2000

Téléglobe Canada lnc.. une ancienne sociéte d‘Etat privatisec et appartenant maintenant au groupe Mes motec. a signé lc mois der- nier un accord pour former un consortium dc quatre membres qui ollrira des services de telecommuni- cations de l'ere spatiale a l'aviation commerciale d'ici le debut de I991.

Les trois partenaires de Téléglobe sont la Sociéte internationale de telecom- munications aeronautiques (SITA), l‘OTC Limited d‘Australic ct France Tele- com.

Grace a cet accord. le consortium sera bien place pour offrir aux compagnies d'aviation tous les avantages des communications mo biles intcmatitmales par sa tellite, c‘est-a dire une gamme complete de ser- vices: la transmission de la parole et de données pour le poste dc pilotage et la ges— tion dcs lignes aénennes ainsi que la telephonic et d‘autres services pour les passagcrs.

La SlTA, un organisme coopératif comptant 330 com pagnies aéricn nes parm ses membrcs. joucra un role dc premier plan aupres de ses memhres quand il s‘agira dc définir les bcsoins dos usagcrs et de com- mercialiser les services aéronautiques par satellite.

la panicipation de tele- communicateurs d‘Europe (France Télécom). du Pa- ciﬁque (l'OTC Limited d’Australie) et d'Amén'que du Nord (T éléglobe Canada

services mobiles par satellite et cllcs seront aménage’cs dans les centres d‘ex-

ploitation déja en place a Weir (Quebec) et a Lake Cowichan

((‘olomhio

aénennes commercialcs d'améliorer leurs telecoms munieations, de la name des hauLs responsables dc l‘aviation civile d'améliorer lc controle du traﬁc aérien ct

HW'V Si)

Comchan,

Colombic Bntanique

6&9 (5:31.; . tr": \X) l\

.x’/ i (58:

Weir _ Quebec \\

lnc.) garantit unc couvenure mondiale ct l'acces aux reseaux internationaux pu- hlics et privés existants dc uansmission dc la parole et de donnécs.

Téléglobe constniit ac- tuellement au Canada deux nouvellcs stations terriennes qui, avoc des stations francaises et australienncs similaircs. constitucront le réseau mondial. Ces nou- velles installations. qui couteront environ $36 mil- lions. pcnnettront la press tation d‘un grand nomhre dc

Bntanniquc). leur pnn~\/Ia secunté et. finalement. du cipale loncUon SCr'd besoin de foumir aux pas- d‘assurer la nidiotmn» sagcrs des services de mission et la commutation telephonic ct dc trans-

dc messages pour com- muniquer avoc les avions survolant l‘Atlantique. lc Paciﬁque et les Ame’riques.

Le p—d~g dc Téléglobc. Jean—Claude Delomie. ex- pliquc comme suit la par, ticipation de Téléglobe au consortium: "L‘expansion du marché des services de communication aeronauti- quc par satellite resulte de la nécéssité pour les lignes

mission de données. Cet accord permettra a T616- globe et a ses partenaires de se tailler unc place de choix .sur un marché on expansion oil rant des perspectives intéressantes."

Téléglobc estime que le consortium occupera une part importante du marche mondial des services de communication aeronauti- que. qui dcvrait mprésentcr

plus d‘un milliard dc dollars par annéc d‘ici l‘an 2W). L‘un des avantagcs ma— jeurs des satellites est qu'ils permettent lc maintien dc communimtiorts continues entre l‘aéronel et lc sol. ce qui est particulierement in- teressant pour vols long-counters interconti- nentaux. car les liaisons ra- dioéloctriques ct it tries hautes frequcnces ne sont pas aussi ﬁables. Les lignes aériennesaurontrocours aux communimtions par satel- lite pour la transmission de plans de vol, de bulletins météorologiquesdedemiere hcure, de modiﬁcations de trajet ou de destination, d‘informations aux pas- sagcrs et de compte-rendus automatiques dc position pennettant d'exploiter plus clﬁcacement les coukiirs aeriens eneombrés. Téléglobe Canada lnc., est lc scul télécom- municateur international du Canada. La société laitappel a la technologie des satellites et des cables sous-marins pouroffriraux Canadiensun éventail complet de services de telecommunications in— ternationales comprenant Ie telephone. le telcx, la ra- diodiffusion et la trans- mission de données. Par l‘entremise d’lnmarsat. Téléglobe assure également des services maritimes et aéronautiqucs par satellite.

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