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Les victimes de violence se droguent
Les midistes de la same doivent sa- voir qu ’un lien existe tréquemment entre l' usage de drogues et la violence physique ou sexuelle dont les temmes sont victimes selon la Fondation de la recherche sur la taxicomanie (FRT).
Des cbercheurs de la Fondation. Judith Grocneveld et Martin Shain. ont étudié des Ontanennes vivant avec un partenaire pour examiner les tendances en matiére d‘usage normal et abusif de l'alcool et des drogues.
its out constaté que l'usage de drogues varie selon que les fernmes ont été victimes d‘ actes de violence on non notamment de violence sexueile. Qu' cllcs aient ac vic- tirnes de tels actes dans leur enfance ou a l' age adulte ces femmes risquenL au moms deux fois plus que celles qui n om pasétébrulalisées de rooouriradescal- mants ou a des somnit‘éres.
Les femrnes violentees par leur par tenairc actuel courent un plus grand risque que les femmes non Violentees. de l‘ ordre de 74% de plus. de taire usage de tels produits.
Le sondage surl usage des drogues par les victimes d' actes de violence physique ou sexuelle intitiilé "Drug Use Among Victims ofPhysical and Sexual Abuse". est le premier sondage sur les tendances dans ce domaine a étre elfectué au Canada Cettc etude entreprise par la Fondation darts ce domaine est la premiere d‘une sene.
"Nous ignorons a te s‘tade l.i niison dc tels liens et des recherches \upplt‘lllt‘lilnlrt‘s
sont necessures " declam Judith (iroc neveld. "L'imponant inaintenant. c 'esi que les médecins et autrt‘s s‘pt‘t‘tulislt‘s dc [Ll santé soicnl avertis du risque d‘usage de drogues par les teinrnes plissiquemnient ou sexuellenient nialmiitees et qu'ils mieni consuents du lait que les leninies qui sc drogucnt sont petitetre ziiissi ties vunnies de [018 traitcments. It‘s iiit‘tit'ttlls cl spt" cialistesde la same peuieni alors t iltllsll le traitement ie plusapproprie t onipte tenn de la Situation."
D'autl’cs rcchenbcs periiicttronl d'examiner la relation entre la \ltllt‘llu‘ faitc aux femmes et l‘usaue dc |'.'iltool ct tics drogues illicites
VOL. 14 NO. 31
Semaine du 8 au 14 aout 1989
Les gratte-ciel pour les Européens, la Casa Loma pour les Québe’cois...
Des tours de Ville en francais
par YVES MASSICOTTE
(Toronto) ~ (‘haquc année plu- sieurs millions de touristes tran- cophones Viennent visitor Toronto. L'an dernier. par exemple. plus de 3,3 niillions‘de Visiteurs du Quebec .sont venus en ()ntano, ainsi que 71,000 Frtiiicais et H.500 Belges. Sans conipter les visiteurs dcs iles (Martinique. (itiiitlelotipc,...). dc l'AIgene. de la Suissc romande....
Pour Amo Reudclsdorfi‘. d‘origine alleniande. qm a élu do niicile a Toronto dans les annéCs 70, ii n’en l’ailait pus plus pour sic convaincre de la necessite d‘or- ganiser des toumées touristiques exclusivement en francaisi El c'est en 1983 qu'il l'onde "le tour dc Ville", une cornpagnie qui organise des Visiles‘ (le Toronto. de Niagara et des en mom, en plus de planifier dcs acuwtes pour la duree d'un seiour ttlegusuitions de um dans la peiiiiisule du Niagara. visites du canal Welland. etc ).
"lusqu'au début des années 80, la Commission de transport dc 'ioronto t'l'l‘(‘l et la compagnie (ira) ('oach detenaient le mono pole des tours guides de ’l‘oronto", se rappeiletril. "le sen'ais'de guide pour les tours w traricais et en at leniand 21 cc moment-la."
Depuis 198-1, annéc de son en»
tree en operation, "le tour de Ville" est la seule a oftrir des visitcs gui- de'es en trancais et a accueillir tine clientele qui vane des gens du Lniisieme age de la France. de la iielgique et de la Guadeloupe, aux etiidiants‘ du Quebec ct de l'Europe dans le cadre dc programmes d'e’» changes culturels.
"les Europoens surtout sont luscinés par nos immcubles mo- demes du centre-ville ct la proprete de Toronto. Pour les Quebécois. t‘usa loma demeurc une attraction de premier chotx". souligne Amo Reudelsdorff, qm sc tait touiours un devoir de repondrc aux attenies de sa clientele,
"Pour le tounste qui vieni de la l oire, il est peu probable que (‘asa loma l‘impressionne ties tort ll taut done adapter chaque tour yuide au got‘ii du public."
Pour cettt‘ tounstc trancaise. cc sont les échelles de grandeur an ‘ ‘anada qui l'étonnenl. "(“esi pas
nu?" s'exclaine-telle lorsqu‘elle ipprend Ia longueur de la rue i'onge. "Tu as vu le rellet de l'holel ~le VIIIC dans' I'imnieuble de \erre" (T'est chouetie, beinl”, lance une autre a sa compagne. admiratnce des edifices modcme et du rythme dc VIC a Toronto. Une admmition
qui n'esi pas panaitcc par liitis It s \‘isileiirs' " Ioronto t 'cst allolant' retorqiie un [Ullll\lt’ dc la mm in di (‘ognat en i-niiitc
Les 7011!) gnininies d‘i ll dans les \‘lU‘L‘S de l'edilite dc, Li lianqriv- Royale. lai-iiqtiecs en Beleiquc. Li vuesse de o nieires par \t‘t node .i lziquelle rnontc l'ast‘enseur de ti
Arno Reudelsdorli lait vlslter Toronto aux tourlstes. lldele a la tradition etablle par le coureur des bols Etienne Brute (Ie guide de Champlain au 17e slecle. premier Blane a explorer la ljuronie gevenue I' Ontario .
iotit (‘\. le pm (it‘s condos stu lt’ Milli do Lu ()niario et le niarbre llllllitlli‘ii Italii‘quirccotivrt‘los‘ 72 «Lin-s di' lgi lianquc de Montreal on! iouiours le meme cft'et (1'6- 1. ‘ll't\‘ll‘\"1ls'll-/l(‘\ \’l\llL‘lll'.\. ll taut illt‘ll itltlt'l Ic icu dc it‘k'lal cornmc dun» iouu-s It'\ \isites guidees qm \t‘ lt'spt‘klt‘lll
Exxon-Valdez: la longue saison sterile des Indiens
r MARIE-CLARISSE LUCAS
Valdez, Alaska) -- La marée noire pro voquée par le pétrolier Exxon Valdel. en Alaska a boulcverse la vie des quelques milliers d'lndiens qui. fidelcs a une tradition millenaire en symbiose avtx la nature. se trouvent bnitaiemcnt confrontés a une pol lution dévastatricc.
Waiter Meganack. chef du village de Port Graham dans la péninsule de Kenai a ex- prime devant la conference des maires fiancais ct américains reunie fin iuin a Valdez (Alaska) 1‘ immense désarroi de sa com munaute apres la catastrophe.
"L'expénence que font les indigenes de la pollution dil‘fbre de celle de l‘homme blane parcc que nos valeurs sont différentes: pécber etchasser —- ce quel' homrne blanc fait pour le sport le plaisir et l' argent -- nous le faisons pourlaviedenoscorps, laviedenosespriLet pour la vie de notre culture millénaire.
Nous avons un rythme de vie quotidienne regulier pas de pénode dc vacances par de periode dc travail. Nos vies sont enracinees darts les saisons de la creation dc Dieu depuis des temps immemoriaux. Nos vies sont en harmonic avec les rythmes et les cycles de la nature. Nous formons un tout avec elle."
La fete du saumon
"Nous n‘avons pas besoin de calendrier ou d‘horbge pour savoir l‘heure. Le vert
tendrc dos nouveaux bourgt ons sur le s tirbrt s nous le diL les otseaux de re tour de leuis ta canoes d'hiver nous le diseiit. la lumii‘rc dii jour nous le diL Qtiand les pours deviennent plus longs. nous .soninies pré‘Ls, ilottes. bu teaux. filets et materiel sont prepares pour la péchc. Les plagt‘s hiveniales ne sont plus solitaires parce que nos enlants et nos adultes vont sur les plagcs au prinieinps pour cueillir l'abondance de la rner."
"Quand le premier saumon est peche. c‘est la grande CHCHCMCIKL‘ dans les villages, l‘occasion d'une grande lZ‘te rir tuclle, Les cnfants sont extiles, les parents sont satisfaits ct tiers, les plus ages sourienl au souvenir de 71 autres printeinps dans Ic village".
"Quand nous soinnies nissasies de celtc nouvellc vic toute t‘ntiche. alors nous pre- parons les reserves pour l‘liiver. Nous s6- chons‘ fumons, faisons des conserves: des centaines de poissons pour nourrir une ta- millc. 1/2 pOisson seche aupri‘s des maisons comme le linge. Visions et odeurs d'un village ziu printenips. ("est notre VIC, (‘e que les ancicns nous ont zippris. te que leurs' ari- cicns leur ont appris depuis des milliers d‘années."
"Des milllicrs' d‘annees ll n‘y avail pas d'Europe alors. Pas d'einpire romain. Pas dc Juifs, pas de clirt‘tiens Pas de civilisation (Egyptienne. Mais nion penpie etait Iii. les "natifs" d'Alaska éuiient Iii. celebrant le
Pollution étrangere.
pnntemps, la vie, lc me, l‘amour. le travail ct notre culture. le rythme de la nature. it rythme de nos vies."
Redonner vie a la mort
"(‘etie annexe, notre premier poisson. none plaisir traditionnel ii lous. nous ne I'asons pas mange: nous l‘avons eiivoye a l'adnu nistration pour étre analyse" a wow de la pollution. "Pas de premier saumon tettc an nee. Nous parcoumns nos piages \1ais an lieu de la Vie, nous tmuvons la mort. ( )iseanx morts. loutrcs mom‘s, algues inones,”
"Nous avons perdii beautoup dtpuis l‘arrivé‘e de l‘bomme blanc sur t’t‘llt‘ tenc. Mais jamais nous n'aVions perdu notre re lation a l‘eau. notre source de we, iiiiiiziis nous n‘aVions pense que. l‘eau puisse mourn Etc est ce qui s’est passe sur nos cores et dans la mer. la mon a remplacé la Vie".
"Mais avant meme dc pouvoir panager nos larmes et notre douleur. nous avons di‘i subir un autre séi'sme: nous soninies envahis par la compagnic pt‘uoliere qur otlre du travail et de l'argent, bcaucoup d‘argent. Nous dcvons nettoyer le petrole, le ciiitsser de notre eau, redonner we ii la inon. nous n‘avons pas d'autre choix zilors. nous avons accepté lc travail, nous avons act cptt" les or dres, nous avons accepte l‘et latenient. nous participons a cettc agitation insensec". l’our cette raison, "la confiantx 2i disparu entre nous, chacun veut etre chef. nous ne tia- vaillons plus comme tine eqiiipe, nous ne sommcs plus maitres de notre village Nous
imns ininit ltillt letolt iiimfliltriullt pour que Li tonipunic [l‘lltlllt‘tt‘ pause s‘y tllsliliit‘l
. l.‘eau source de toute Vle
it pins ”in cells sont inalades: maux d'estoinat . dc teie. llliltltht‘ grippc, niais ils \illll .lll\\l illiit‘N‘xll\. .ingoisses, peruir‘hés Nous lltill\ [Lillolls :t [X‘ltlt‘ niainlenant ('ornnienl nos cnlants poiirronl ils apprt‘ndrt‘ les \iilciirsct les traditions si l'eau est mortc? 5i l‘cau est mono pent (‘tre soinines-nous liltins' notre lieriliu'c. notrc tradition, nom‘ inode dc we. liolit‘ Ilt'll a la nature et nos re Litions cutie iioiis'
"l a toinpagiue nous a lllt‘llll snr .sa ca- piit ite ii enipt‘xlier les pollutions ix‘troliercs. Maintenant, elie nous merit a pmpos du nettoyage. Nous llllliilis contre t't‘llt‘ puis- sante tonipagnie t'LdJnS ie incine lt‘lilp's‘, elic nous (loniie dos oidriis cl dcs cheques: nous soninies (X uncles,
"('eiu linini 1 il' Nos \illages out or prcsquc detruits par la \‘iirit'elle et la in hen ulose, pins par | illttlil et la drogue. lat nous awns siiiiet n \1gus inaintenant. nous allronlons la lilHl1' pas Iii notre, riiziis t elle de la soiin c de toute \ It‘. i‘cau. Nous aurons he- sxiin dc baiuconp d'.iide, dc beautoiip dc comprehension pour snnnontt‘r C(‘llt‘ tongue saisi in sterile de l'ean nu uric. un hiver toninie nous ii'en avons iamais vet-u". AFP
apres ce voyage.
Une prodige chinoise de la peinture
Une (Thinoise de 14 ans. Yani . époustoul‘le la critique internationale par son talent pour la peinture. Elle exposail récemment a Washington, on elle a été aiilorisée a se rendre malgré les evenemenls lragiques de la place Tienanmen. lillle est d‘ailleurs retournée sagement dans son pays
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Jean Cocteau
aurait eu 100 ans
l.e poett- l'rancais Jean (Tocteaii aurait eu cent ans le S jtiillet dernier. Nathalie ”llt'ht'lllill nous brosse un tableau de eel "liornnie aux mille visages" elait atissi ronianeier. peintre. cinéasle. niiisit‘it-n. dranialurge, t‘horégraphe. (let'oratenr...
. appt-le ainsi paree qu‘il
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