6 . L’EXPRESS — Semaine du 27 mars au 2 avril 2001
MWAMBA TSHIBANGU
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Comment peut- on tester le pouls de la si- tuation poli- tique en Afrique si ce n’est en observant au quotidien ce qui s’y passe ! La tenue des élec- tions politiques est une grande vitrine pour jaager le niveau de démocratisation dans un pays donné.
l)eL1\ elections presidentielles ont ete organisees au courant de ce m0)“ de mars, respectiveinent en Unganda et au Benin l’oicasion est propice pour en taire relative- men! le point et tracer briewment ses consequences sur la scene poli— tique.
Au Benin. les elections presir dentielles ont eu lieu le 4 mars, Mais, elles n’ont connu leur epi. logue qu’a l'issue du deiuieme tour qui s'est tenu le ieudi 22 mars 2001. Ln Ouganda par contre, les elections presidentielles ont eu lieu le 12 mars et le ieu a (to ‘oue au premier tour, d'apres les resul- lats qui ont ete promulgues par les olliciels ougandais.
Deux situations diflérentes ll est ditticile de comparer la situa» tion entre les detu pays. Moseyenl est au pouyoii depuis
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TERNATiQNAL
ontestation et intimidation lors des élections
COOPERATIVE RADIOPHONIOUE DE TORONTO
Musique en eontinu
En ondes du 8 mars au 16“ avril 2001
La nouvelle rad:
au sonfi‘anCOphone
clans sin plus belle diversité torontoise
c'est toi
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Le président de I’Ouganda Yoweri Museveni célébrant sa victoire a Kampala lors de la
derniére élection présidentielle. Photo AFP
17’» ans, ll acceda a la tete du ays en 1986 a l’issue d’une rebe lion armee. Chet militaire et president de la Republique, il organisa les premieres elections en 1996 qu'il remporta sans peine (avec 75 "/u des voixl face a Paul Kawanga Seniogerere.
Le ”Mouvement» de Museveni tolere l’existence fictive des partis politiques sans en permettre les activites,
("est dans cette alchimie qui camoufle un regime autocratique que les oppos‘ants doivent se lra— ver un espace politique. Bien qu'ayant une marge de maniru— \'res intimes, les candidats ci- apres se sont presentes a la course pour la magistrature supreme :
l‘rancis Bwen rye, Aggrey Awori, Karuhanga C apaa, Muhammad Kibirige Mayama, et Ki/Ja Besigye. Ce dernier. ancien medecin personnel de Museveni et com agnon de maquis, etait le cant idat le plus redouté. Museveni l'a em orte au premier tour avec 69,3”1. 1. es suffrages con— tre 27,8“4. pour Besigye mais cela sans contestation de la part de ses adversaires,
Besigye, sans compter ses sup— porters, a subi de tres fortes pres- sions de la part do regime, avant comme apres les elections. ll est actuellement en residence surveile lee et ne peut quitter le pays.
Mathieu Kerekou est un vieux lion. lnamovible a la téte du a s pendant plusieurs annees, ilJ Rut evince democratiquement en 1991. ll quitta momentanement le pou- voir permettant ainsi une alter- nance avec son successeur Nicéphore Soglo. ll réussit sa ren— tree en 1996 contre d'autres candi— dats, parmi lesquels figurait Soglo, en renversant le verdict populaire en sa faveur. Cette fois—ci, il devait faire face a Bruno Amoussou, Adrien tlougbédji, et Nicephore Soglo. Ce dernier qui croisait le fer avec lui pour la troisieme fois dans l’espace de 10 ans etait le candidat le plus accrédité. Les résultats proclamés au premier tour du 4 mars enregistraient les scores suiv— ants : Bruno Amoussou (8,5 "0), Adrien Houngbédji (116%), Nice hore Soglo (27,9 ”/u), Mathieu Kere ou (47,094)).
Le deuxieme tour a connu un revirement spectaculaire. l.’ex president Soglo qui devait étre le seul a affronter Mathieu Kerékou, s'est plutot désisté préférant ne pas se presenter aux urnes ou ses chances de succes étaient ammoin~ dries par des facteurs potentiels de fraude.
Son exemple a eté suivi par le troisieme candidat classitié, Adrien Houngbédji. ll ne restait plus que le quatribme candidat qui ui, contrairement aux autres, a accepté d’aller au bout du jeu. C’est donc dans un climat de boy—
mtt que s'est déroulé le deuxieme tour des elections au Benin, Kérekou l'a remporte, haul la main, face a un candidat de second rang, obtenant 84,067" contre 1394‘?“ des suffrages attribués a Bruno Amoussou.
La trunsparence pour minimiser Ia porte’c desfraudes
Le climat, certes ditferent, qui a prévalu dans les deux elections, en ()uganda et au Benin, démontre encore les insuffisances dont sout- frent bon nombre de pays africains dans l’organisation des elections libres et transparentes. Les cas, comme celui de l'L)uganda ou les autres gretendants sont defa— vorises es le depart, ou comme celui du Benin ou les candidats attitres denoncent la manipulation des résultats, affablissent la ten— dance amorcee par certains pays tels que le senegal, le Nigeria, le Ghana ou les resultats des urnes n'ont pas fait l’objet de grandes contestations,
Les declarations de deux pre— tendants(Museveni et le colonnel Besigye) a l'issue des elections ui ont tous reconnu u'il y a eu «ties fraudes massives, c acun accusant le camp de l’autre de les avoir per— petrees, est assez eloquent de la maniere dont les scrutins se tien— nent. ll est inutile de gaspiller des sommes colossales en organisant des elections bidons si l’on a pas l’intention de s'incliner aux resul— tats des urnes, La frequence des contestations est la cause princi— pale de l’instabilite politique dans plusieurs pays.
Elle pousse les exclus a la ges- tion de la chose publique a se rebeller contre le pouvoir dictator- ial. A ce propos, cette declaration de Besigye apres la roclamation des résultas en dit long : «nous n’allons pas nous soumettre docilement a ceux qui veulent gouverner sans le mandat du peu— ple. Nous allons leur résister».
Pour applanir les contestations et dissiper les malentendus, il serait souhaitable que les acteurs politiques africains s’appliquent énergiquement avant terme our minimiser la portee des frau es et faire de sorte que tous les preten- dants soient formellement sur un meme pied d’égalité. Ca serait une grande contrainte et un grand pari pour tous.
Questions, commentaires? Vous pou— zve: rejoindre iiotre collaborateur a l'min'ssc: mzvmnbat@liotmail.com
Croissance: les Quinze confiants
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V’ous nous syntonisez ? Pour commentaires et renseignements : 416-599-2666
o y . . c 1118f]? a two 29 mars au 1er avril Cinéma Alliance Atlantis 4 rue Cumberland, Toronto
415928-6595 www.cinefrancoeom
T Ciub PM“: aver: Caroline Pan‘s. Maud tit-LimH .lllll'lllll‘ t’..n-li.ml.uu et Manert‘hnnml Plnenult
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STOCKHOLM (AP) - Les perspectives de croissance économique en Europe restent bonnes malgré le ralentissement observé aux Etats-Unis et au )apon, ont estimé samedi les dirigeants des Quinze a l’issue du sommet de Stockholm, le premier de la présidence sué- doise.
La situation en Macedoine, la fievre aphteuse, les relations avec la Russie, d'autres dossiers comme les satellites ou la reforme des transterts du football ont egalement ete abordes‘.
Selon les Quinze, l’Union Europeenne pourra encore parvenir en 2002, voire en 2003, a l'objectit de croissance ud’environ 3%» fixe voila un an a Lisbonne. L'environnement economique est certes «moins tavorable», en raison du ralentissement constate notamment aux Etats— Unis et au Japon. Mais ules fondamentaux economiques de l’Union restent bons. L’Union europeenne est des lors en position de compter d'aA vantage sur ses propres forces», aioutent les Quinre.
Les dirigeants europeens ont reaftirme que la mise en oeuvre de reformes comme la liberalisation du secteur de l'energie ou des services financiers etait ~indispensable~ pour respecter l'obiectif de creations d'emplois.
Mais aucune echeance n'a iu etre fixee pour une ouverture des marches de l'electricite et du gal. au sein de l'Uli, en raison de la resistance affichee par la France. Aucun accord n’a par ailleurs ete conclu pour l'ouverture des services postaux a la competition, cette tois du fait des reticence cles Britanniques.
Autre grand dossier du moment, la situation en Macedoine Les Quin/e, qui ont rencontre le presi- dent inacedonien Boris 'l‘rajkovski, l'ont invite a pour- suivre sur la voie udu dialogue et d'une politique multietlinique». ~Nous‘ vous reaffirmons notre soli‘ darite dans la crise actuelle et vous invitons a conti- nuer de faire preuve de retenuen, ajoutent les chefs
d'Etat et de gouvernement de l'UE.
«Tous les efforts doivent étre entrepris pour prevenir une escalade militaire. Nous soutenons la souveraineté et l'intégrité territoriale» de la Macédoine. Le gouvernement mace’donien a lance une contrevattaque contre les rebelles albanophones dans le nord du pays.
Les Quinze s'etaient auparavant penchés, vendre— di, sur l'epizootie de fievre aphteuse, désormais incontrolable en Grande—Bretagne comme l’ont reconnu les autorités britanniques. Sur le continent, un deuxieme foyer d’infection a eté recense en France, en Seine-et—Marne dans la région parisienne.
Les dirigeants de l'UE se sont contente’s d’ex~ primer leur solidarité avec les agriculteurs touches par la crise, sans annoncer de mesures de compensa— tion pour pallier les CODSét uences économiques de cette maladie. l’artie le 0 fevrier de brande— Bretagne, elle a atteint de uis la France, les [’ays-Bas, l’lrlande du Nord et la Re ublique d'lrlande.
Sur un tout autre suiet, es relations avec la Russie, les Quinze ont pu s'entretenir avec le president Vladimir Poutine, qui était le deuxieme invite de ce sommet. La encore, rien de concret, sinon une decla— ration d’intention sur «l'importance du partenariat stratégique avec la Russie». Mais aucun progres n'a ete enre istré concernant les differends commerciaux entre l’ E et la Russie, portant notamment sur les tex— tiles, les alcools, les métaux non—terreux ou encore les taxes de survol de la Sibérie.
Les Quinze, par ailleurs, n'ont pas reussi a dégager des credits pour le lancement du proiet de réseau de satellites europeens Galilee, destines notamment a fournir des données de positionnement CPS pouvant par exemple servir au guidage aerien.
En revanche, les res onsables de l'UE ont signe avec le president de la F FA Sepp Blatter et son homo— logue europeen de l'UEFA Lennart Johansson l’ac— cord portant sur les nouvelles dispositions en matiere de transferts des ioueurs de football. Désormais, la duree minimale des contrats est fixee a un an (pour un maximum de cinq ans), avec une seule periode annuelle de transferts.