4 - L’EXPRESS Semaine du 5 au 11 juin 2001

ANNE CAMPAGNA

t t xpress collaboration speciale Montreal

«Quand une femme africaine amve au Canada avec un visa valide, elle est une résident permanent du Canada, avec tous les droits que lui confere ce statut. Le parrainage ne change rien a cette situation. Le seul droit que la femme n’a pas, c’est de voter. Pour le reste, elles ont les mémes droits, privileges, et obliga- tions gu’un citoyen canadien.» Des temoignages de femmes - toutes nationalités confondues - qui appellant Immigration Canada pour révéler que leur mari les menace de les faire expulser, Richard St-Louis, fonctionnaire au ministere, en a dé'a entendu plusieurs, et ca le fache énormément de voir que ce genre de situation per~ dure ici.

«La personne qui arrive au Canaca ne vient pas en tant qu'esclave de son conjoint! Tout

personne qui vient au Canada avec un visa d’immigrant a droit aux memes privileges et droits gu'une personne vivant au

anada», precise le fonctionnaire. «La femme parrainee a le droit de travailler, d’aller a I'ecole, de se faire soigner sans avoir besoin de la si nature de son mari», aioute» t-iI. uis, il ajoute : .. 0n est une société de droits au Canada! Et ca s'applique evidemment aussi aux immigrants.»

Le mari' n’a pas a tout signer Si le mari doit signer l'engage- merit de parrainage en matiere d'immigration, explique le fonc— tionnaire, la s’arrete le bal des

signatures. «On essaie de briser ces mythes, comme quoi la femme

L'ORGANISME TORONTOIS VOUE AU

DEVELOPPEMENT DES AFFAIRES

PAR LE RESEAUTAGE DE SES MEMBRES FRANCOPHONES ET FRANCOPHILES

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NATIONAL

«La loi de l’immigration ne dit en aucun temps que la femme est la propriété de son mari»

-Richard St-Louis, porte-parole de Citoyenneté et Immigration pour la région du Québec

est redevable en tout points a son mari a cause de sa situation de parrainee. Malheureusement, les mvthes ont la vie dure», poursuit- tAil. ll enchaine: all y a une perio- de d'ada tation apres l’arrivee au Canat a. Ainsi, I’Iiomme peut vivre un choc si il est habitue :1 regenter son emiise clans son pays», cxplique Ie porte~parole.

C ertaines mentalités doivent changer

Solon Richard St—lpuis, certaines dif- ten‘noes ailtun‘lles negatives peuvent pn‘ndrie du temps a s’etfacer. « Dans certains cultures, ils ont cette fagon de traiter leur épouse mmme «ma pro priete, ma chose». Moi ie n'ai pas été eduque comme ca et au Canada, la loi dc I'immigration ne dit en aucune fawn que l’épouse devient la pmpn'été de monsieur», poursuit Ie fonction— naim lutot outre de oette mentalité masm ine, qu’on retmuve aussi, souligne—t-il au passage, dans la cul- ture quéoemise et canadienne.

«Darts certaines cultures la femme est mnsidére mmme «leur chose». La pertepfitin ue j’ai eu de la terse de theatre de 'idame Sathoud, 1’s Manx du sili‘na’ c’est que les hommes pensent que leur femme leur est totale— ment soumise, comme un bien alors que oes femmes sont des individus a

art entiere << s’insurge Richard St- uis. ll poursuit du meme ton: «utiliser la loi de l’immigration pour

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CERCLE CANADIEN l

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brimer leur épouse, nous ne sommes absolument pas d'aooord avec ca, voyons donc!». I’ar contre, Ie fonction— naire admet que 0e genre de situation arrive malheureusement au Qumda. «Le ministhe de I’Immigration est conscient que ca se fart, pame que des epouse viennent nous voir en nous di- sant: mon man‘ me menace, qu’estce que ie fais?»

Le parrainage et le Canada Hors, il taut étudier de plus pres la loi sur l’immigration et le sys- teme de parrainage pour préciser la ou Ie bat blesse.

« Quand I'e’poux parraine sa conjointe, cela prend trois ans au Quebec et 10 ans dans le reste du Canada» explique Ie fonction— naire. << ll s’agit d’un contrat dans lequel la personne s’engage a étre responsable de sa con~ jointe. Responsable, ca veut dire responsable de son bien—étre! Logement, nourriture, etc. Bien sur, il n’est as ici question de violence! L’ omme qui dit: si tu ne te comportes pas comme je le veux, je vais te faire déporter par I'immigration, c'est inaccepta le. Mais malheureusement, des situ— ations comme ca, on en voit. Par contre, il faut qu’ils sachent qu'au Canada, ca ne fonctionne pas comme ca. Si I'immigration soupconne que l’homme va se servir du visa de Madame de

Prenez note

de notre 8556 POStale . avenuga VVIISon Urea“ 66030 ' Toronto, Ontario

M3M 1G7

JUIN 2001 PUBLICATION MENSUELLE

LE CERCLE CANADIEN A LE PLAISIR DE VOUS CONVIER A SON DEIEUNER

« La philosophie Cascades, une approche gagnante ? »

Allocution de

Monsieur Alain Lemaire

V/cepresxdem execun/ de Cascades Inc.

Presrdenr e! chef de la CWQCDO/‘l de Norampac inc. Presrdenl du conse/l d‘admlmsIraI/on de Rolland me

Comment une entrepnse familiale a l'ongine modeste a—t~elle pu connaitre 37 ans de crotssance ininterrompue et se tailler une place envrable sur la scene intemationale, tout en conservant 5a qual— ité humaine et en préservant 5a vitalrte et son élan des premiers jours ? La philosophie de gestion de Cascades est au coeur de cette réussite. Les principales valeurs de cette philosophie reposent sur le respect de l'humain et l'espnt d'entrepnse ', elles privilégient le regroupement d'unites distinctes et autonomes (décentralrsées), et la recherche constante de croissance rentable. Cette vision stimulante et réalisable est profondement ancrée dans les pratiques de gestion de Cascades, et elle inspire les petits gestes tout comme les grandes déCISIOnS de l'entreprise,

C'est en 1967, apres des études a l'lnstitut des pétes et papiers de Trors~RMéres, que monsieur Alain Lemaire se iomt a ses tréres, Bernard et Laurent, pour assurer la gestion et la croissance de Cascades Inc. Au cours des trois dernieres décennnes, Alain Lemaire participe activement au développement et au redressement d'entreprises telles que les societés Rolland et Norampac. Son implication dans le milieu des attaires regional et national, et son engagement dans les domaines social et environ» nemental lui ont valu plusteurs distinctions. SpéCialise dans la fabrication, la transformation et la com- mercialisation de papiers et de produits d'emballage, Ie Croupe Cascades réunit auiourd'hui une centaine d'unités et plus de 12 000 employes a travers le Canada, les Etats-Unis, le Mexique et

l'Europe.

Monsieur Alain Lemaire Vin-president l'll't util

de Casriidr-x ll'l(

President rt rhvl dt‘ la dl't‘(III)n

dt‘ Nmamriar in!

President (Ill tillhl‘lI (1 Administration llt’ Rolland mi

Ir mardi 12 turn 2001

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le mardi 12 (urn 2001

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Assemblée générale annuelle du Cercle canadien dc Toronto

Richard St-Louis, pone-parole de Citoyenneté et Immigration pour la région du Ouébec

cette tacon, elle va y voir», ajoute Richard St‘Louis.

Tel qu’il Ie souligne, une fois que Madame est résidente per— manente, elle ne eut absolument pas se taire deporter, a moins qu'elle n’ait commis des infrac- tions a la loi sur l’immigration. «Ne pas faire Ies quatre volontés de son mari, cela ne constitue pas une infraction a la loi sur l’immi— grationn! s’exclame Richard St- Louis. Une telle demande de la part du mari ferait le cas d'une enquéte, aioute-t—il,

Les femmes opprimées doivent porter plainte u Les femmes oppiimées par leur mari doivent réaliser qu'il y existe des organismes prc‘ts a leur venir en aide, tel Ie service d'aide aux retugies et immigrants de Montreal, ou les CLSC. Mais si H y a tant de services, pourquoi les femmes immi yrantes n'y font— eIles pas appel. >> «Elles pensent qu'elles vont perdre leur statut et étre déportées clans leur pays. Mais il faut qu'on soit clair: ce n’est pas le cas» explique Richard St—Louis. Le fonctionnaire ajoute que la

dépendance financiere des femmes parrainées peut effective- ment étre un outil de manipula~ tion et d’abus de la art du mari, mais que la loi de ’immigration ne prévoit rien pour parer a cela. Par contre, ajoute-t—il, il existe au Quebec un réseau d’aide pour les femmes battues. «Ces femmes violentées doivent absolument demander de l’aide et ne doivent surtout pas tomber dans l'isole— merit, sinon elles peuvent tomber dans un cercle infernal d’abus», souligne ce dernier.

Exit les batteurs de femmes? Un autre fait reste aussi méconnu de plusieurs: la loi de l’immi ra— tion est assujetie aux autres ois canadiennes. «Si vous étes un rési— dent permanent, vous n’étes pas au dessus du code criminel», souligne le porte—parole gou- vernemental “reitere le fonction— naire. «En effet, si vous commet- tez des infractions, il y a toujours la possibilité de repercussions au niveau de votre statut. Donc si un homme bat sa femme au Canada et qu'il est condamné, il pourrait taire l’obiet de mesures en vertu de la loi sur l’immigration, qui

pourrait a la limite entrainer son expulsion du pays», avertit le fonctionnaire. Et sa femme7n. Nous examinerions par contre Ie cas de sa femme. Cette derniére ne serait pas nécessairement expulsé, mais ardée au Canada pour des moti s humanitaire ou Bour des raisons de compassion. isons que renvoyer un couple dans l’un des membres aurait été abuse ou agressé, c'est a toutes fins pratique im ensable pour nous. Je pense qu on a encore du respect our les individus. «II ajoute u meme souffle que si l'individu retourne dans son pays d’origine, Ie contrat se dissous de par l’ex ulsion de l'individu et la deman e d’immigration du con— joint violenté va se laire dans un autre cadre.» Au fil des ans, par rapport a ce genre de situations qui est arrivée relativement sou- vent, dit-il, Citoyenneté et Immigration Canada a de‘veloppé une approche «de compassion», qui les améne a accepter Ia per— sonne violentée dans la plupart des cas, soutient ce dernier.

Un contrat de parrainage ne se brise pas aisément Richard St—Louis aimerait briser un autre mythe: le bris du contrat de parrainage. << Une fois que le parraina e est signé, le mari est responsa le de sa femme sur le plan le’gal, méme si il y a ara- tion et divorce. Donc, si ma ame est arrivé au Canada et qu’on lui octroit sa résidence permanente, elle ne eut étre renvoyée chez elle, meme si elle se divorce» explique Ie fonctionnaire. «ll peut arriver certains cas ou la can— didate a l’immigration est par- rainée et monsieur veut retirer le parrainage.» Immigration Quebec va faire venir le couple et faire enquéte. Si rien dans les agisse— merits de Madame ne va a l'en- contre des lois canadiennes, on va continuer les démarches pour qu'elle obtienne sa résidence per- manente du c6té d’Immigration Canada, et ce méme si monsieur ne veut plus la parrainer. ll pour— suit du méme souffle: « les deux démarches ( ministere de l’immi— gration Québec et Canada) vont se faire parallelement. Si madame devient prestataire d’aide sociale, les facture iront a son garant. Dans Ie cas d’un divorce et ou d’une separation, le parrainage demeure quand meme, parce c’est un contrat qui lie le parrain avec le gouveme- ment» affirme Ie fonctionnaire de Citoyenneté et Immigration région du Quebec, qui precise qu’un contrat de parrainage ne se

brise pratiquement pas.

La suite du dossier pourrait

orter sur les «zones grises» de la oi de l’immi ration canadienne quDJi peuvent §aisser place a des a us et de la violence.

Le «C-ll», un projet de loi visant a modifier en profondeur l’ensemble de la legislation cana- dienne en matiere d’immigration et tout Ce qui touche a la rotec— tion des réfugiés est a ’étude présentement. Il devrait étre envoyé a la chambre Haute inces- sament.

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L’éleve au coeur de

CONSEIL SCOLAIRE DE DISTRICT CATHOLIQUE CENTRE-SUD

Participer au depot des : Prévisions budgétaires 2001-2002

Prévisions budgétaires 2001 -2002

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Vous pouvez participer par video-conference en vous inscrivant a l'école secondaire la plus pres de chez vous ou en vous présentant a la salle du Conseil. au siege social. au 110. avenue Drewry (Toronto).

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7 Repas Végéldnen du Conseil le 20 )um et assrster a I'adoption du budget le 28 JUII’I 2001.