6 - L’EXPRESS -— Semaine du 16 au 22 juillet 2002

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Le Mouvement des entreprises de France en Visite a Toronto

«Nous pensons que l’Ontario est la province or) le développement est le plus actif»

Laurence Dupin ‘f

M. Ernest—Antoine Seilliére, prési- dent du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), était, mercredi demier a Toronto. Accompagné de toute une delega- tion d’entre reneurs francais, M. Seilliére a dbnné une conference organisée ar la Chambre de Commerce rancaise et le Toronto Board of Trade.

Alors qu'il serait plus normal pour des entrepreneurs trancais de débuter leur visite par Monmial, M Seilliere a voulu preciser que le choix de l’Ontario n’etait pas un hasard «Nous pensons que l’Ontario est la province ou le développement est le plus actit.» ll a aussi precise que Ie Canada est considere comme le pays ou l’on tmuve le plus de possibilites d'ex— pansion. C’est aussi le Days le mieux placer pour organiser la modemite, la reforme et l’innovm tion. «Nous pensons qu’il _\ a de nombreuses opportunites pour des compagnies et des entrepreneurs francais clans votre province» a precise M. Seilliere. .

La delegation a rencontre plusieurs membres du gouverne— ment : M. James Flahertv, ministre de l’enm‘prise, de l'innovation et des débouches ; M. Timothy Patrick Hudak, ministre des services aux consommateurs et aux entreprises et M. John Baird, ministre associe des affaires francophones. Les membres des entreprises irancaises ont aussi pu rencontrer des représentants de celles de la province.

M. Seilliere s'est ensuite exprime au suiet du salaire minimum en France. «Nous pensons qui] est

Mwamba Tshibangu

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Les événements de ces demiéres semaines éclairent d’un jour nou— veau l'attention qui s’est subite- ment focalisée sur le continent africain.

11 y a eu a Romel11—13 join), on s’en souviendra, le deuxieme sommet mondial de l'alimentation, ou un accent particulier a ete mis sur les conditions d’extreme pauvrete dans lesquelles vegetent les populations africaines. 11 y a eu ensuite le som- met de Kananaskis(2t>-27 iuin) dont les retombées sur l’appui effectif

essentiel de faire du SMlC (salaire minimum inte rofessionnel de

croissance) que que chose avec

Ernest-Antoine Seilliére, president du MEDEF

Photo: Laurence Dupin

lequel vous pouvez vivre. Au‘ourd’hui avec 5 ou 6 diffe’rents 8 1C, ce qui fait que le minimum

n’est‘pas le meme pour tous avec de gran es differences, la situation est vraiment dure.» 11 a ensuite expliqué que, si le salaire minimum est trop bas, les gens perdent une partie de leur pouvoir d’achat. Les ventes ne se faisant plus, de nom- breuses rsonnes perdront alors leur emplfi.

[l a aussi aborde’ le sujet des charges sociales ui sont en effet tres élevées en rance. Mais M. Seilliere a précisé que la décision de la diminution de celles-ci sont du ressort du gouvemement. «Nous croyons que none pays a besoin de cette sorte de reforme si nous voulons étre aussi attractifs pour l’investissement.»

M. Seilliere a aussi été tres éton- par le poste de Ministre des opportunités : «Le fait que vous ayez un tel ministre dans votre province est glorieux, nous adore— rions avoir a méme chose en France.» I] a précisé u’un des membres de la élégation (représentant de plastic Omium, Ie leader mondial des containers pour les poubelles) en voyant l’état des rues envahies par les poubelles, a dit u’il y aurait peut-étre un marc é a exploiter ici.

Le MEDEF Le mouvement des entreprises de France représente plus d’un million d’entreprises de toutes tailles et de

tous secteurs d’activité (industrie, commerce et services). 85 federa— tions professionnelles regroupent 600 syndicats rofessionnels aux quels adherent es entre rises d’un meme secteur d'activrté et 165 unions ou MEDEF territoriaux regroupent les entreprises aux niveaux local, de’partemental et regional.

Le MEDEf a la responsabilité de conduire toutes études et actions en faveur du bien commun des entre- prises, a l’exception des questions iées a l’exercice d’une profession qui relevent de la responsabilité de la ou des, organisations profession- nelles concemées. Notamment, il doit définir et faire connaitre 1e point de vue des entrepreneurs sur es sujets concemant directement ou indirectement les entreprises, afin qu’elles beneficient d’un envi— ronnement législatif et réglemen- taire favorable. II a aussi pour mis- sion de promouvoir l’esprit d’entre- prise et sa diffusion dans toutes les composantes de la sociéte’.

Au niveau international, le MEDEF s’emploie a défendre et a prromouvoir les entreprises

ancaises a travers le monde. Pour cela, il veille a ce que les negles et pratiques du commerce interna- tional, de la politique commerciale, de l'investissement, de la concur- rence et des relations interna- tionales au sens large, prennent en

La naissance de l’Union Africaine sera-t-elle de augure pour le développement du continent le plus marginalisé du monde ?

des pays du G8, au plan de développement elaboré et presenté par les dirigeants africains, le NEPAD, ne tarderont point a se faire sentir dans les mois et années a venir, si l'on passe de la belle rhe— torique aux actes concrets. Enfin, il y a ce bond vers une autre ere, avec la formalisation ot'ficielle de la nais- sance de l’Union Africaine, le mardi 9 iuillet a Durban, en remplacement

de l’ancienne Organisation de l’Unite’ Africaine(OUA). Tous ces événements sont sans nous rappel- er, qu’ils affectent d’une maniere ou d’une autre, le continent le plus marginalisé du monde.

Regroupements L’importance du changement qui est intervenu en Afrique du Sud,

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Murphy's Food & Sales

TOURNOI DE GOLF 2002 UN TOURNDI néussu

Le 1" iuin demier so tenait Ie tournoi de golt annuel de la paroisse de la Sainte-Famille au Club de golt Streetville Glen 2‘! Mississauga, qui est pour la quatriéme année consécutive, un tournoi réussi!

Nous désirons remercier les participants at souligner tout particuliérement I’ettort du comite organisateur de ce tournoi.

Nous remercions spécialement I.Kanelt Charitable Foundation pour leur don énéreux ainsi que I’administration et les employés du terrain de golt de treetville Glen pour leur acceuil chaleureux.

lltl GRAND MERCI EGALEMENT Alix HOMBREIIX COMMAIDITAIBES: Air Canada, ADM Agri Industries Ltd, Alioli, Alliance, Americani, Atlantic Packagin, Barclay Lamps Inc., Boston Pizza, Brady, 'C. S. D. C. Centre Sud, Cascades Inopak Inc., Celtrade Canada Inc., Clorox, Club Meadowalc, Coca-Cola, Cooper Lighting, Danonc/Crystalc Spings, Dial One Canada, Dupont Canada, East Side Mario, Famille A. Gaudet, Famille M. Brischois, Four Star Dairy, Gillels, Golden Gate Margarine-Micha Inc. , Grower’s Direct, Hitachi, Holiday Inn, HMV, Industrial Precision, Invensys, APV Systems, IPL Inc., Jack’s Backyard, Jake’s Boathouse, Konica Canada Inc., Laidlaw, Loo/aw, LibrairieCham Iain, Microtec Securi-T, Mirage Margarine Ltd., Mitt, Nest/é, Patio Vidal, Plastlpaklndustrics Inc., Polytainers Inc., Bené Rivet Inc., Nowell Hubhcnnaid, Duality Inn, Bomax Bram ton Inc., Saturn Scale Systems Inc., Silver City, Squire Int'l Systems, Sterl ng Pulp Chemicals, Stock Transportation Ltd, Studio ti, Sun Lite, Tarditt Corp, Ltd, The L5 Group Inc., Tillinghasl-Tawers Perrin, Toronto Salt & Chemical Tropicana, Tucker’s Marketplace, U.F.C. W. Canada, United Lahoratoires Inc., Wesco Distrtihution, 4 Star Drywall.

MISC no la Salute-Famil- Conlmaufi Catttollquo trnooptm union Pool

1780 houl. Moadoumlo um, Ontario L5H 7K8

Tél: 905-826-6316

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lors de la 38"“ et demiere reunion de l’OUA, ne peut étre mieux explique’e qu'au regard cle certains parametres. La nécessité des dirigeants politiques africains, d’aller vers une union concrete, se situe dans un contexte de la mon— dialisation, qui a plutét suggére d’adopter une démarche con— séquente pour e’viter la fragilisation du continent africain.

La dynamique des re roupe- ments régionaux au mon e, avec des blocs puissants, poussait vers une integration rapide du continent a travers la revision des objectifs, du mandat et du mode de fonction— nement de l’OUA. Nee en 1963, a Addis-Abeba, au lendemain de l’ac- quisition de l'indépendance poli‘ tique de plusieurs pays africains, l’OUA avait pour mission essen- tielle de batir l’unité des pays mem— bres et d'accélérer la liberation des pays encore sous le joug colonial. Au cours de ces quarante demieres années, elle s’est butée a de nom- breux problemes. [a rude epreuve des regimes dictatoriaux et l’incan- descence des guerres fratricides, qui a concemé au moins 20 des 53 pays membres, ont plongé l’ensemble du continent dans le spectre de la mi— sere, poussant la majorite de la pop- ulation a vivre dans des conditions infra-humaines.

L’Union A 'caine Le parcours vers l Union Africaine débute avec le Traité instituant la Communauté économique afri- caine, signé le 3 juin 1991 a Abuja (Nigeria). Sous l’instigation de nombreux chefs d'Etats africains et notamment du colonel Kadhafi, la declaration de la creation de l’Union Africaine est signée le 99.99 a Syrte(Libye). Son Acte constitutif est adopté a la 36‘ session ordinaire de la Conference des Chefs d’Etats et de Gouvemements du 11 iuillet 2000 a Lomé (Togo). Finalement l’UA est proclamée le 2 mars 2001 a

Syrte, consacrant ainsi la vision commune d’une Afrique unie, so- lidaire et forte. Elle est entree en vigueur, forrnellement le 26 mai 2001 a l'issue de sa signature par une majorité des deux-tiers des Etats membres.

Nouvelles perspectives Avec l’entree en fonction de l’UA a Durban,i1ne'page importante de l’histoiré africaine vient d’étre toumée. La réussite de cette nou- velle union implique qu’elle soit accompagnée par un changement substantiel de mentalité: chose qui ne peut advenir, qu'avec un regain qualitatif de l’engagement de tous, pour mieux preparer l’avenir et le devenir de ce continent riche en potentialités de tout ordre, mais qui, suite a la conionction de plusieurs facteurs, continue a trainer 1e pied.

Les perspectives d’un avenir meilleur suscitent quelques doutes et poussent certains a craindre que tous les problemes rencontne’s par l’OUA ne puissent se reverser automatiquement sur la nouvelle union naissante. En fait, comment peut-on croire, gue ceux qui ont eté les champions e la mauvaise ges- tion hier, puissent du jour au lende- main changer d’étoffe et faire au neuve .7 Quoi qu’il soit diffidEde pronostiquer sur une oeuvre qui vient a peine de commencer son cheminement, il y a de quoi espérer que les dirigeants africains, qui ont élabore’ pour la premiere fois un plan de développement global, puissent créer une synergie neces- saire pour faire en sorte que cette nouvelle union soit batie sur des prémisses tres fortes.

Rien de mieux que la democrati- sation, ne pourra constituer des gages pour attirer les investisse- ments prives et rationaliser toutes les ressources. Une chance inou’ie se présente aujourd'hui faisant que les iniquités flagrantes et mon— strueuses qui ont caracterisé le monde hier, semblent avoir trouver

Chirac a téléphoné aux quatre personnes qui ont maitrisé 1e tireur

PARIS (PC) - En France, le presi- dent Jacques Chirac a téléphoné lundi matin aux quatre person- nes qui sont intervenues Ie 14 juillet pour empécher Maxime Brunerie de lui tirer dessus. Selon I’Elysée, il les a félicitées pour leur intervention, leur courage et leur sang-froid.

L’une de ces personnes est un Canadien, Mohamed Chelali, qui reside a Vancouver.

Pendant ce temps, le sort de Maxime Brunerie, 25 ans, depend de l’avis du médecin psychia- trique qui l’a examine. C’est lui qui décidera si des suites judici—

aires sont possibles compte tenu de l’état mental du jeune homme.

Maxime Brunerie a ouvert Ie feu sur le passage du cortege du president Chirac, qui s'engageait dans la traditionnelle descente des Champs, en direction de la tri- bune officielle, place de la Concorde.

[e jeune homme, connu des services de police pour son appar— tenance a differents mouvements d’extreme droite, avait eté candi- dat aux elections municipales de mars 2001 pour le Mouvement national republicain de Bruno Mégret.

compte les interets des entreprises francaises. De plus, 1e MEDEF inter- national a éte créé en 1990 pour développer les relations bilate’rales entre entreprises francaises et étrangeres. Le MEDEF a le role de défendre les intenéts des entreprises francaises au niveau européen.

Ernest-Antoine Seilliére

M. Seilliere est agé de 64 ans. Diplémé de 1'Ecole nationale d’ad— ministration, il a été diplomate pen- dant 10 ans. [1 a notamment été attaché du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas. En 1976, il rejoint le groupe familial Wendel. ll occupe par la suite de nombreux postes dans différentes entreprises francaises comme Peugeot SA ou la société Ge’nérale. En 1997, il est elu president du CNPF (anciennement le MEDEF). ll a été fait officier de la Legion d’Honneur et officier de l'Ordre du Mérite.

M. Seilliere est connu pour ses idées bien arrétées. ll s’exprime librement comme c'est le cas lorsqu’on l’interroge au sujet de Jean-Marie Messier, ex-pne’sident de Vivendi : «Monsieur Messier s'est tenu suffisamment a distance du MEDEF pendant toutes ces demieres années pour que nous nous tenions quant a nous tres a distance de Monsieur Messier.»

11 a aussi precise, concemant le nouveau gouvernement, que son mouvement allait I’inciter «a beau- coup agir, beaucoup oser eta tenir». De plus, il s’op osait depuis 1e debut a la loi sur es 35 heures telle qu’elle a eté propose’e et appliquée par l'ex—ministre du travail : «A l’é— vidence, la loi sur les 35 heunes doit étre modifiée par la loi, il n’appar- tient pas aux partenaires sociaux, par quelque torme d’action que ce soit, de modifier les dispositions de la loi.»

une inhibition dans la volonté de venir en aide aux lus nécessiteux. Non une aide, on e donateur dicte toutes les regles du jeu et se montre plus preoccupe a soigner ses pro- pres intéréts qu’a songer aux interéts des autres, mais une aide qui sera fondee sur le partenariat et sur la volonté reelle de parvenir ensembles a des résultats conclu— ants pour atteindre, le plus rapide- ment possible, les objectifs, nom- breux, pour lesquels cette aide est accordée.

Respect des principes

De nombreux cas litigieux et de nouveaux détis attendent les dirigeants de l’UA. Le cas emble- mati ue de Madagascar en est un. Les irigeants de I'UA n'ont pas voulu, pour une uestion de principe, reconnaitre e gouverne— ment de Ravalomanana, préférant attendre la convocation des nou- velles elections presidentielles qui perrnettront d’avoir un president élu en toute le’galite. Cette prise de position sur une situation aussi delicate démontre la ferme determi- nation a respecter les principes et a les appliquer a tous, suivant les dé- clarations de Amara Essy, secretaire general de l’organisation. Mais, on pourra aussi l'interpreter a l'inverse et voir d’un mauvais ozil que l’on puisse denier une victoire au presi- dent elu apres validation des resul— tats par la HCC.

Renaissance africaine

De toutes facons, l’espoir est permis et les chances sont nombreuses pour que l'Afrique decolle economiquement et quitte la zone d’ombre pleine d'inquiétudes et de malheurs qui affligent ses habitants. L’espoir est autant permis, de par la volonté affichee par la nouvelle classe politique, qui tend a se sub- stituer aux anciens dinosaures et peres tondateurs des nations, cle remettre la pendule a l’heure. L'heure Cle l’eveil semble étre son— née pour tout un continent qui doit se prendre finalement en charge. Ce réveil ne pourra etre le debut de la renaissance africaine que si, et seulement si des precautions neces— saires sont prises pour eviter de - tomber dans les erreurs du passe, permettant ainsi de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité comme conditions préalables au développement rapide et har- monieux du continent.

3; ilg . i 'i \L A . w i. 003 policlors mattrisent Maximo

Brunerie alors qu‘ll vient d’es-

savor do tuer Jacques Chirac Photo AFP