MUSIQUE

Petits pluisirs «uhés

DOMINIOUE DEIIS ddenis@lexpress.lo

«Les vrais plaisirs sont clandeSv tins», chante Mario Bernier pour l’état civil, Mario tout court pour la scene. Et comme pour nous prouver la validité de sa philosophic, cet orfévre quasi anonyme évolue depuis cinq ans en marge de toute attention mé- diatique, ce qui en dit moins sur lui que sur le foutu business de la chanson.

:landestlns

I’as du genre a pratiquer l'auto- promotion ehontee, i1 n'a fourni

aucune piste pour ceux qui tomberaient par l‘iasard sur Clim- destins lAutoproduction). l‘rati— quant son metier avec les outils de base des mots judicieusement choisis, Line guitare acoustique et une voix qui evoque Svlvain Lelievre en moins suave mais tout aussi chaleureu\ Mario a ris soin de ne pas trop habiller ses tis— toires de velo a l’aube et cl'amours lunaires, pour nous permettre de les savourer dans leur plus simple appareil.

Au lieu de deplorer le lait que nous vivons a une epoque qui s e- gare a force de suivre desespere— ment les tendances, qui neglige les Marios‘ au profit des Madonnas, la vraie sagesse serait d'aller a la ren— contre de ces refrains fierement modestes lvous pouvez lui ecrire an mariobernierWQEhotmai1.com),

en attendant de decouvrir leur

geniteur sur nos scenes. CHINSONS SANS PITIE

La notice biographique nous

Sur les ondes de (IUT Le frongais, to vous (hunte?

Tous les dimanches, de llhllt) a 131M“, la radio communautaire de l'Universite de Toronto 89,5 FM (CIUT) vous propose l’ot- ourri. Cette emission en angue francaise est realisee en jartenari» at avec L’Express, le CR Wit—OISE, l'Universite de Toronto, toronto— franco.com, Radio France Internationale et le restaurant Matignon. Chaque dimanche. ecoutez, regardel, participez et pagnez des cadeaux en direct sur 8 Net (www.ciuttm).

Au programme, 19 dimanche 23 janvier 2005

Nouvauté, actualité musicale et Winter City 2005:

L’actualite des musiques fran- cophones, atricaines, afro— caribeennes, afro—americaines et afro-europeennes ,...Avec au menu, toutes les nouveautes, des interviews, l/histoire des ces musiques. ses principaux acteurs, des hits-parade. .1_’emission flaire et accompagne les tendances les plus actuelles, tout en s'efforcant de faire connaitre les demarches les plus decalees on les plus inno~ vantes.

Bilinguisnie a t )ttawa: 1a position dil gouverneinent ontarien et de la ministre Meilleure ioiitestee par des journalistes et la commu— naute francophone

Aide internationale : Mobilisation ‘vour l'Asie, desaltectation pour l'Atrique

becheresse, tamme, sida et guer- res font pern' pliis d'Atrii'ains que n'en ont elnportes les tsunanns en Asie, sans aiitant de ioinpassion

Douala ler‘e edition liiennale 1)L"1/\ tlu H an 21 ram ier

lheatre traneais ile loronto: Presentation de la programma— tion lil\t‘t*pfllttl'lttps lettfi

Nous dllt‘lltlt)11\ \os ionnnew taires et \ os i alendriers pre\ ision- ttt‘ls a l'rtilri'ssi'

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presente l’aul Gregoire comme un «sculpteur, performeur et musi— cien» qui occupe 1a scene artis» tique tiuebecoise depuis 1e debut

des annees 70. A l'ecoute de Douleur sourde (Ambiances magne— tiques/SRl), son premier CD, on aurait pu ajouter «poete, chanteur countr}, crooner impenitent et saboteur de reperes familiers».

Je serais presque tente d’ins- crire «humoriste» au bas de la liste, vu l'esprit tordu - et tordant 7 qui habite ces detournements de monuments, transformant Only You en 'I‘I’»M[nou et Blue Moon en. .. Moumoune, selon un procede d'adaptation aussi libre que grivois qui sevit dans toutes les cours de recreation dignes du nom.

Mais pour emprunter la devise d'une ancienne revue satirique, ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drole. Comme tous les gratteurs de bobos, Gregoire ne se fait pas saigner pour nous choquer ou nous divertir, mais bien our ren— dre visible et audi le sa douleur sourde.

CHINSONS All MIROIR

S’il fallait taxer Doriand de nom— briliste, on serait oblige de mettre

plusieurs generations de chanteurs hexa yonaux (et bon nombre de Qiielbecoisl) au banc des accuses. Disons simplement que che/ cet auteur-compositeur trancais qui signe avec Le grand [min (Mercurv/Universal) son troisieme CID/1a fo "lt' est le fond, 1e style est la substance.

Des l'anti—manifeste Aucune per» sonnirliti‘, Doriand met les choses au clair («je ne suis pas un chanteur a voix/l‘as assez pour le crier sur les toits»), s'inscrivant sans complexes dans la li ynee des Daho, Chamtort et Marc 2Lavoine, entre autres crooners post-mo— dernes qui ont su convertir leurs lacunes en atouts. Bien qu’il ne soit rien ici L ue vous n'aye/ entendu ailleurs,1es amateurs de plaisirs coupables ~ mais combien ele— gants y trouveront leur compte

CHANSONS SANS PATRIE

La paternite africaine du blues est bien documentee, depuis des musicologues americains ont trace

ans de chanson

Panco-ontaPLenne

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TINARWEN AHASSAKDUL

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des les annees 50 le parallele entre ce qui se jouait sur les rives du Mississippi et et du fleuve Zaire. Mais ce n'est qu'une trentaine d'annees plus tard que la con- science de ces liens a activement alimente un nouveau blues transatlantique, tel u’incarné ar le tandem Ali Far a Toure Ry C ooder, puis chez Boubacar Traore et Amadou et Mariam.

Desormais, ces musiques nous sont familieres. Si Anmssrikoul (Universal) nous seduit d’emblee, ce n’est pas grace a l’effet de sur- prise, mais parce que Tinariwen, un ensemble de Bedouins touaregs qui bourlin ue en exil depuis une vingtaine g’années, maitrise les procédés auxquels on reconnait les idiomes africains et afro—améri- cains: l’echanre entre soliste et chreur (le ameux «call and response» qu‘on associe é yalement au gospel), la repetition e motifs rvthmiques et mélodiques iusqu'a l’envoutement, et la virtuosite vis— cerale des guitares. Bref, ceux qui avaient naguere craque pour Talkingr Timbuktu (du tandem Cooder—Touré) en retrouveront ici une version tonique, soudée par la fraternité des exclus et mue par

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EXPOSI'I'IONS

les unnées I960, elldveette

Somalno do l8 Ill 24 [caviar 2005 - l’EXPRESS .9

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dans trois musées cunudiens

Pull-FRANCOIS SYWESTRE paulfronrois@sympoti(o.to

En 2005, trois grandes institutions culturelles canadiennes salueront a leur facon les années 1960. La dé- cennie marquante de la génération du baby-boom fera 1’obyet d’expo- sitions spéciales présentées au Mu- sée canadien des civilisations, au Musée des beaux-arts du Canada at au Musée canadien de la pho-

exposition illustrera tout le d ynamisme qui a anime cette decere nie a I‘aide de plus de 80 ieuvres representant un grand nornbre de mouvements et de moyens d’ex— pression, dont le neo-dadaisme, 1e pop art, le minimalisrne, l'art con- ceptuel et cinetique, la peinture grand format et le cinema experi— mental. Certains de ces mouve- ments ont persiste plus que

tographie contemporaine, tous —~ trois situés dans la région de la capitale nationale.

Chaque exposition iette un eclairage particulier sur les annees Wot), mais toutes rap- pellent un fait indeniable: ce tut tine periode de creativite et de changements culturels excep- tionnels. «Les annees 1960 sont des annees d'experimentation d’oii ont emerge de nouvelles voies, de nouvelles idees et de nouvelles formes d’expression artistique», note Pierre The- berge, directeur du Musée des beaux-arts du Canada. «Aussi, ces expositions temoignent— elles de cet esprit de change- ment et d’aventure.»

Selon Victor Rabinovitch, president de la Societe du Mu— see canadien des civilisations, «on a teste des limites et on a repousse des frontieres durant les années 1960». Cette liberte

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19611. Au debut de la deieniiie, la photographie est generalement con sideree comme on simple oiitil pr.» tique. Mais, vers la tin des annees 1960, on la considere entin comme une forme d'art a part entlere 1 Us images choisies temoignent de la richesse et de la diversite de la pia tique de la photograpltie, till], au cours de ces annees, adopti- iine approclie liumaniste et toiiilie an documentaire on 1111 ltllll’ mentaire social.

Design a goon, l’exposition presentee au 1V1ttsc‘t‘ canadien des civilisations, a (latmeaii (Quebec), prendra l'atticlte du 25 tevrier au 17 nmembre 2005. Cette e\position morv trera comment les designers et les artisans canadiens ont été influences par le grand vent de changement qui a souffle dans le monde et an ways durant les annees 19M! L'exposition relatera, entre autres, 1a quete d‘iine nou- velle identite nationale au Canada, artaitement illus— tree par l‘bdoption du dra— peau Linitiilie et la tenue d’Expo 67, On y examinera egalement l’interet grandisv sant des Canadiens pour l’at- firmation de leiir identite per- sonnelle.

l’ar ailleurs, d u 5 jam ier au 29 avril, la Bibliotheque et les archives du Musee des

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se manifeste particulierement dans les ieuvres des designers, des artisans, des artistes et des phi» tographes canadiens.

Avec l'exposition les miner's soi— mute rm Canada, presentée du 4 tevrier au 24 avril 2005, le Musee des beaux-arts du Canada mettra en lumiere l’eventail et l’abondance des expressions artistiques au Canada

d’autres, mais tous sont representa- tifs de l'epoque.

Du 22 janvier au 24 avril 2005, 1e Musée canadien de la photographie contemporaine présente Les miners soixmztr’: la question ale In photographic. Cette exposition rend compte, elle aussi, de l’esprit d'innovation et de

beaux-arts du Canada preA sentent Les iinnees sominte (1 (ii Calerie Natumnle du Canada, une selection de catalogues d’exposition, de cartons d'invitation, de commu— niqués de presse, de coupures de joumaux et de photographies, tpii relatent des personnalites et LL‘?‘ événements importants avant mar»

l’energie du desespoir.

SUITE DE LA UNE

Ce periple qui permet d'explorer les strates culturelles et historiques de a ville est donc aussi multidimensionnel. L'exposition multi- media est or ranisee selon deux axes.

Quatre ru nques différentes sont proposees d‘entree de jeu: rencontres et participation civique; justice sociale et batir l’avenir; innova- tion et creativité; voyages individuels.

Cette derniere partie ~ de loin la plus interessante propose le second axe de l’expo— sition, en donnant la parole a différents mem- bres de collectivites ethnoculturelles torontoi— ses. l’our l’instant mais ce n’est Li’un debut, assure—t—on seules y figurent lies commu- nautes antillaises (Trinidad et Tobago), ita- lienne et chinoise.

Au fil des pages et des extraits video, 1e vi- siteur peut ainsi suivre la progression de trois personnes: Selwyn «Nip» Davis, un conce teur de costumes pour le festival Cari ana; Fortunato «Luckv» Rao arrive tres jeune de son Calabria natal dans le Sud de I'ltalie, pour devenir travailleur dans la construction, puis syndicaliste, puis politicien et animateur de television communautaire; Jean Lumb, nee 3 Vancouver de parents immigrants chinois et devenue la premiere sino-canadienne a rece- voir l’Ordre du Canada, et ce mal yré les nom- breuses discriminations dont es Chinois (notamment) etaient victimes pendant l’apres- guerre (obliges, par exemple d’aller dans des ecoles «s eciales»).

l’arallelement, la rubrique «Innovation et creativité» raconte l’aventure du formidable Festival Caribana. Le volet «innovation» est exprime en contraste avec la rigueur des parades des Oran istes protestants il y a plus de 30 ans - diffici e de ne pas avoir alors un frisson dans le dos, en pensant que ces memes

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UN PARCOURS ENVOUYANT A TRAVERS TROIS DécsNNics DE LA CHANSON FRANCO~ONTAR1ENNE

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au cours des annees 1960. Cette

Orangistes furent les instigateurs de la discri- mination dont furent victimes les francophones en Ontario (suite au Reglement 17, notamment iui interdit l'enseignement en francais au debut du XX“ siecle.)

La rubrique «Rencontres et participation civique» se concentre notamment sur les efforts pour otfrir des maisons de retraite de qualité aux aines des communautés chinoise et ita- lienne. La rubri ue «Justice sociale et batir l’avenir» s'attarte a l’ieuvre de la chorale Common Thread Community Chorus.

Les organisateurs du musée comptent—ils intégrer la communauté francophone a leur exposition?

Sous reserve de nouvelles subventions, la prochaine serie de trois communautés ethno— culturelles devrait inclure la communauté fran- cophone, d’ici 2006.

Une version bilingue du Musée pourrait étre mise en place, tou'ours en fonction de nou- velles sources de inancement. Les organisa— teurs soulignent leur collaboration dans le passe avec divers universitaires ontariens con— cernant 1e fait francais en Ontario.

Esperons donc ue cette nouvelle cuvee du Musee refletera 1a iversite de la communauté franco hone a l’heure actuel e et la difficulté pour certains d’entre nous, Canadiens mais : d’origine étrangere, a 3 se faire une place an soleil au sein de la ,

En effet, la question de comment batir une 1. communauté et de l’in- r

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tint" la vie du Musee au cours de la L écennie.

les visiteurs peuvent (liquor sur différenles rubriques pour de’touvrir iri des photos octompognées de petits textes, at to des extloits de vidéos de membres de différentes

tommunuutés ethnowlturelles a Toronto. photo: Oral History Mumum

du Musée n'a en effet iamais ete autant d'ac- tualite que de nos jours chez les rranco— ontariens de souche et d'adoption.

Oral History Museum,

43, croissant Queen's Park Est;

(61.: 416979—2973

ou wwwolimuseumm.

Ouziert du mardi nu sinnedi do 11/: ii 18/). Entree; 4 5 (adultes), 2 5 lentiznts er runes).

Plus de dix onnées

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t .2 LENSEMBLE DU CANADA CANWEST GLOBAL COMMUNlCATIONS CORP. ET CHUM LlMtTEE. au nom de certaines filiales demandent l‘autorisation de modifier leurs licences respectives de radiodittoSion ezi vue d‘implanter un programme inertatrt lie aux dramatiques canadienries

l'aVis public. EXAMEN DES DEMANDES 81. ch. Barber Greene TorOnto at 299. rue Queen 0. Toronto (Ont) Si vous voulez appuyer cu vous

utiliser le lien du «Formula/re d‘inteiventions observations» a la section «Instances publiques» du Site web Go CRTC. come a la Secretaire generale

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