lIVRES L’Homme qui souriait de Henning Munkell Enqueteur, es-tu pret \ I I O \ a reflechir a l'envers? Pull-FRANCOIS SYlVESTRE puullrnnrois@symputito.(u Chaque littérature a ses figures dominantes et certains critiques affirment que Henning Mankell figure en téte de liste dans la catégorie des polars, de langue suédoise. Les Edi- tions du Seuil ont traduit pas moins de huit romans policiers de cet auteur, huit aventures qui mettent en scéne l’inspecteur Kurt Wallander. L’Homme qui sourinit est le quatriéme polar mankellien que j'ai dévoré et qu’il me tarde de vous présenter. Les enquetes policieres menees par Kurt Wallander se mssent totnours en Suede, en Scannie plus pre- cisement, aux environs d'Ys‘tad. 0n v retrouve chaque tois la meme equipe d'enqueteurs aux prises avec un plus grand nombre de tensions que d’em— pathies. Les relations humaines entre tlics occupent souvent une place de choix dans la tacon dont se denoue l’in- trigue. L’inspecteur Wallan~ der nous le signale d'ail- leurs de tacon asse/ directe: (‘Nous sommes beaucoup trop avares de compliments dans cette ec uipe. Pour les critiques et les ragots‘ par contre, on est d'une gene- rosite inepuisable. ., Dans [flier/Hire our son— i'iiut, (e lecteur plunge immediate- ment dans l'action. Une premiere mort survient a la page 1; elle est deguisee sous le couvert d’un acci- dent de voiture, mais nous savons qu'il .s’agit d’un meurtre. L'homme tue est Gustav lorstensson, avocit asse/ obscur. Deux semaines plus tard, c’est son tils Sten que la police retrouve assassine. ll etait lui aussi avocat et avait tente, quelques iours auparavant, de convaincre Kurt Wallander de t‘aire enquéte sur la llVRES Le festival Shaw, (‘1 Niagara-sur-le-lac mort de son pere. 0r l'inspecteur avait d'autres chats a touetter. ll sor- . tait ditticilement d'une longue depression et son geait a remettre sa demission apres 18 mois de conge maladie. L‘assassinat de Sten lorstensson lui envoie une onde de choc et le tait reintegrer sur—le—cham W le com— missariat de police d'\ stad. L'enquete est a peine corn— inencee que l'action se corse. Wallander rend visite a la secretaire des deu\ avocats decedes pour berg et sa generosite est immense: ses donations ne cessent d’atfluer de sources multiples et apparent- ment intarissables. ll s‘agit d'un industriel et, en Suede, il regne une «contiance collective incondition- _ nelle vis-a-vis de la tradition qui [tait] de l’industrie suedoise une institution insoupconnable. Les hommes et les temmes des grandes entreprises [sont] les piliers du mi— racle economique suedois. » 0n s'at- taque ditticilement a un magnat de \ l’industrie. Wallander ose le taire. Wallander est un flic qui ‘ Banning MANKELL L’HOMME QUI SOURIAIT SBUI Policiers apprendre que le iardin de la dame est mine. l’uis c/est la voiture de l’enqueteur t ui explose a quelques pas de lui. lintin, il est question d'un suicide qui prend de plus en plus les traits d'un assassinat. Ce nest la que de la petite biere qui vient arroser le mets principal Toutes les pistes pointent dans une direction inattendue, vers un homme respecte, barde de titres honorifiques. Cet homme est Alfred Harden— Something On The Side: du Feydeuu iuste pour rire PIERRE MARCH karrhp@sympatito.ca C’est 2; Maureen LaBonté que l'on doit une nouvelle traduction de C'est um’ femme du monde (1890) de Georges Feydeau (1862-1921) et Maurice Desvalliéres (1857-1926). Personnages et comédiens lci, tous les roles sont importants, chaque comedien tenant la vedette, a son tour. Un adolescent timide et gauche (Harrv ludge) se meurt d’amour aupres d’une temme (Trish Lindstrom) plus agee et déluree que lui. Deux hommes d’attaires (Ric Reid et Douglas F. Hughes) se paient chacun une maitresse et, de temps en temps, une petite aven- ture sans lenc emain, d’ou le titre anglais, Soiin’tliiiig (in The Side. Le garcon de table (Simon Bradbury) etonne les deux bour- geois en leur apprenant qui] a une vie et des secrets. Deux cocottes (Lisa Homer et Kate llennig) tentent de se taire passer pour des temmes d u monde, mais ne reussissent pas a sortir du cercle du demi-monde. Le comique et le rire Le comique de cette farce, que l'on peut voir a l'heure du dejeuner, repose en grande partie sur la gestuelle. Les personnages sont des jouets du destin qui se moque d’eux. Leur coinportement est celui d’auto— mates deregles. l’our que cela passe la rampe, ll taut une mise en scene im wccable. ( elle de Neil Munro l'est. le ne sais pas mmbien de temps ont dure les repetitions, mais, le (our de la pre— miere, la machine etait bien rodee, autam sans doute que l'exigeait levdeau, a l'epoque, qui leur con- sac i‘ait trois mois \i l'on rit taut durant les tinquante minutes que dure le spectacle, Nest aussi que rien n'est lragique les homines sont taibles et les lemmes les tiennent par le bout. . It l ‘lilllhl du nez. Tout le monde se tait passer pour ce qu'il n’est pas. Tous, par consequent, ne perdent que des masques qu’ils remplacent aussitot par d'autres. 0n peut rire d’un masque, mais ce rire ne change rien a la nature humaine qui demeune insondable. La condition des hommes et des temmes peut evoluer, mais ce pro- yres ne change en rien le cmur humain qui continue de battre au rvthme des memes desi rs. ("est ce qui, selon Marcel Achard, assure au theatre de lievdeau une place de choix, tout pres de celle cu’occupe Molii‘re, dans l’histoire elu theatre comique trancais. Qu'il tasse encore rire auiour— d'hui. meme dans une traduction anglaise, donne raison au dra- maturge du XX' siecle. Something ()n the Side dc (Ii'orees Ii'i/iinm t'l Mai/Hie Desert/liens, tm duct/mi tie Miiim'eii lutiuutc', «m tlieiitre Royal George. (1 Niagara- sltrrlt‘v lac, iiisqii'au lit septemlin‘ 2005, Billi'tli‘rii‘: 1 800311 SHAW (7H wwwshawtest.com ne sait rien taire d'autre que decrypter des scenarios vent clans la boue et aime ca. «Je suis un policier qui c6toie la boue en perma- échanger cette vie contre une autre.n Meme si cette vie d’enquete renterme plusieurs jours «dont la a caution». Ce qui importe enquétes. ll cite souvent son mentor, selon qui «1a cause se produit parfois a res l’ef— tet. En tant que po icier, tu réfléchir ‘a l’envers.» jamais sous-estimer les sait qu'il est «plus tacile de surveiller un mensonge mées d’episodes apparaissent soudam com- me les ingredients d’un 1e moment critique d’une en uéte ne prend-il pas ‘ partois la orme d’un exercice cte jonglage périlleux, on it suffit de , realite restait encore suiette ‘ pour Wallander, c'est de , trouver le chainon man- , quant dans Chacune de ses ‘ criminels plus ou moins ‘ confus. ll se retrouve sou- \ nence. Et je ne voudrais pas 1 dois toujours étre prét ‘a , Wallander sait qu’il ne taut ‘ intuitions informulables. ll 1 ingénieusement construit ' que de decouvrir une vérite p imprecise». Ses enquétes j demeurent souvent parse- * qui { cirque. Qu’é cela ne tierme, ‘ laisser tomber par megarde une ‘ balle decisive pour faire capoter tout le travail? Jour apres jour, Wal- lander reussit a convaincre ses ccx‘quipiers et sa coéquipiere de le ‘ suivre clans Son exercice de ionglage. Il est convaincu qu’il réus- ‘ sira a ercer le sourire d’Altred Harden erg, l'homme dont il est question dans le titre de ce polar brillamment concocté. Hi'iiiiiiig Miziikell, L’Homme qui souriait, roman tmduit dit sm‘deis par Aiimi Gibson, Paris, Editions dit Sciiil, collection «Pointers», 2005, 368 pages, 29,955 Somuino do 5 no I! iulllot 2005 - l’EXPRESS 0 7 EN 30“ FRANCAIS le dilemme de Ni-tiguru- sur-le-lac “I'll" FMNCOEIIR martin.lrancoeur@videotron.ta C’est enfin l’été. Le soleil est revenu, les joumées sont longues, le mercure grimpe jusque dans la trentaine de degrés, le smog plane au-dessus de nos tétes plus que jamais... Et c’est aussi la période des vacances. Les vacanciers met- tront peut-étre le cap sur la baie Georgienne, sur Penetanguishene ou sur le lac Simcoe. Et pourquoi as un petit séiour a Niagara-sur- e-Lac? A moins que vous n’optie/ pour Niagara—on-the-l.ake. .. l’eu importe. 0n s’entend pour dire que c’est du meme endroit dont il s'agit. Mais la question de la tran- cisation des noms propres, et plus particulierement des noms propres geographiques, me trotte c ans 'esprit depuis quelques semaines. Alors que ie remplacais un collegue comme chef de purpitre au quotidi- en pour leque ie travaille, i'epluchais le til de presse des nou- ve les nationales. La l’resse Cmnniii'iim' avait depeche un ioumaliste a Niagara—on-the-Lake, on se tenait une reunion impor- _ tante. Le texte avait comme prove- nance: Niagara—sur‘le—Lac, Trop, c’est trop, me dis—je. 0n ne va quand meme pas debaptiser la bucolique ville de Niagara-on-the- Lake sous pretexte qu'on p ublie une nouvelle en francais. _le ne voudrais pas que des iournaux anglo whones disent «Three Rivers» au lieu de Trois-Rivieres en parlant de la ville ou je suis installe. ll ne faudrait tout de meme pas qu’on se mette a par~ ler de «Wolf River» au lieu de Riviere—du—Loup ou de «Seven islands» au lieu de Sept—lies. .. Alors, comme ie ne voyais was l'utilite de traduire Niagara-on-t e- Lake, j’ai donc remplace Niagara- sur-le-Lac par Ie veritable nom de cette ville. Apres tout, iamais nous ne Warlons de Chevreuil Rouge (Red Deer), de Mt'tchoirtkde— l'Orignal (Moose law), de Baie-du- Tonnerre (Thunder Bay) ou de Couteau—Jaune (Yellowknife). Encore moins du Chapmu-de-la- Medecine. le vous laisse deviner de quelle ville il s'agit. Pourtant, la trancisation des noms de lieux geographiques a deja etc" a la mode. Suttisamment, en tout cas, pour laisser des traces indelé~ biles clans notre tacon de designer certains endroits. [in t'rancais, on dit 0 Accidents et causes d’ossurcmces 0 Divorces 0 Causes civiles \ et criminelles rProblénnes légaux? «Joyous éCOUTe» s , ‘_ Morcel Strigberger AVOCAT 1'él : (905) 731-0496 Fax : (905) 881-3199 VISA uaeptée - Stationnement grutuit j A votre sen/ice depots (WA 7636 Yonge Street Thornhill, Ontario, L4J 1V9 Moscou et non Moskva. 0n dit Londres et non london. 0n dit lei'usalem et non Yerushalavim (en hebi‘eu) ou avaods (en arabe). Les e\emples sont nombreux. ll e\i.ste cependant certaines incongruites. On ne traduit his Buenos Aires ni Rio de Janeiro alors qu'on francise volontiers Le Ca 1, en Atrique du Sud, on encore Le L aire, en [{gypte. Au cours des dernieres decen- nies, on a vu revenir en force les noms cle Beijing (l’ekin) et de Mumbai (Bombay). Mais d'autres tentatives de traductions ont ete )lus timides. 0n continue de dire rague plutot que I’raha. 0n conti- nue d'ecrire Edimbourg plutot qu’Edinburgh. On parle beaucoup plus souvent de La Haye, de Copenhague, de Varsovie et de Cracovie. Meme des noms de pays revien- nent a leur ap wellation otticielle. Le Belarus tenc a remplacer la Bielorussie meme en trancais. Le Myanmar a supplante la Birmanie. Mais on sursauterait a voir Suomi, Norsk, Sverige, Osterreich et Hellas au lieu de Finlande, Norvege, Suede, Autriche et Grece. .. Au Canada, les noms de provinces anvlophones sont tran- cises. On par e de l'lle-du'I’rince- l'douard, de la NouvellevEcosse, de la (‘tilr)mbie-Britannique. Meme les Hats americains se trancisent assez bien. Le Dakota du Nord, la Caroline du Sud, le Nouveau- Mexique, la l‘loride, la Virginie~ Occidentale et la Califomie sonnent bien en trancais. ll y a de la resis— tance du cote du New lersey, du New Hampshire, du Rhode island et de New York. Quel hurluberlu oserait dire «Nouvelle-York» pour parlor de la metropole americaine et de l'Etat dans lequel elle se trouve? Pour ce qui est des villes, on dit aussi bien la Nouvelle—Orleans que New Orleans, (in ecrit plutot Saint- Louis que St. Louis. Mais on garde les «cities» dans Kansas City, Oklahoma City, Salt Lake City et tant d’autres. ,. Le dilemme de Niagara—on-the- Lake demeure done entier. La tra- duction etait eut—etre justifiee, mais il me sem le que le caractere otticiel de l'appellation d'une ville doit demeurer intact autant que possible. ll est vrai que les noms propres dans une langue etrangere, qu’ils soient geographi ues ou non, representent Lm defi interessant lorsqu’ils migrent vers le trancais. ll vaut peut-etre mieux s’en tenir a l'usage et, surtout, au gros bon sens. W (lUT 89,5 FM: le frunguis, ta vous chunte? Au programme, le dimanche 10 iuillet 2005 Toronto aura toutes les raisons de vibrer au rythme de AfroFest 2005. 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