Somninu du 10 an M Innvlor 2006 0 l’EXPRESS - 7
llVRES
rois livres hors es sentiers buttus
rnm-ruucms SYWISTRI paullruntois@symputico.ta
Les éditions Les 400 coups sont connues pour la publication de bandes dessinées, mais leur sphe- re d'activités inclut d’autres gen- res ou des livres qui se situent en marge des genres tradition- nels que sont le roman, le récit, la nouvelle, le théatre ou la poé- 519. Les 400 coups viennent de pu- blier trois ouvrages difficiles 3 ca- ser puisqu’ils se situent hors des sentiers battus. Allons voir de plus prés.
Lolita Séchan signe la premiere histoire qui s’intitule Les cenilres dl' maman. On suit une petite fille pre~ nommee Mia dans un voyage fan- tastique a la recherche de sa mere enlevee par le ramoneur de chemi— nées. Tendre et humoristique, ce recit est peuple d’étres bizarres tels qu’un garcon qui ne connait pas le concept de mere, un chat loucheur qui a un radiateur integre et une femme qui a un serpent dans la téte.
La course ettrénée de Mia pour retrouver sa mere est meublee de re- tlexions sur la liberté humaine. Mia comprend que «l'amour ne s’impo- se pas... Quand on aime quelqu'un, il faut lui laisser sa liberte.
Le deuxieme livre, Last Cabaret, a été ecrit par Alexis Martin et il- lustre par Katv Lemay. A l'origine, il s’agissait d’une dramatique ra- diophonique diffusée a l'automne
Alexis Martin, auteur de Last Cabaret.
1997, un an apres la mort du come— dien Robert Gravel. L'histoire raa contee avec brio est celle d'un ieu— ne comedien qui apprend la mort de son mentor. Le disparu entrai— ne l’artiste dans divers lieux qui ont marque sa vie: le college, le quar- tier populaire montrealais, la mai- son de campagne, le theatre, le res— taurant.
Cette tournee des lieux regorge de dialogues empreints de la pro- fondeur du quotidien. L'auteur pro- pose un texte inquiet qui se loge a l’enseigne des questions tondamen- tales. “Le mort que vous contem— ple/ dit touiours au vivant: regar- de ce que j'etais et que tu n’as pas Ole...»
Le troisieme livret est le fruit d’une collaboration a trois: Robert Gravel, Raymond Plante et Mar— cel Sabourin. ll s’agit d'un monolo— gue radiophonique ecrit en 1976 et diffuse sur les ondes de la chaine culturelle de Radio-Canada.
lntitulee La tin tin monde, cette
histoire est transcrite a la main par Elisabeth Eudes—l’ascal qui signe des illustrations vertement debri- dees. Les trois auteurs nous plon' gent dans un quartier convaincu que la fin du monde est arrivee pars ce que le ciel est vire vert.
Le narrateur est Real, un grand adolescent qui raconte son sentio ment secret pour la belle Lise qui ne s’interesse pas a lui. Chaque page est ma rquee par les fantasmes et les reves de personnages plus grands que nature parce qu'aux prises avec l’horreur du quotidien
La presentation graphique de ces trois ouvrages demeure remar- quable £1 plusieurs egards‘. Les il- lustrations colorées et originales se marient merveilleusement bien aux textes. On y sent une complici— te evidente. Quant a la mise en page de La fin dit mondt, elle frole la ban— de dessinee et le graffiti.
loutefois, ce qui m a un peu sur-
pris dans ces liv res, c’est que ledi- teur n’a pas jugé bon de publier les don nees de catalogage fournies par Bibliotheque et Archives du Cana- da. De plus, il indique ni adresse electronique 111 site lnternet. Les cendres de maman, latte dt' Lo lita Stir/tan ct illustrations dc Lino, Ede tions‘ Les 400 coups, collection «Sill- le lilin'», Montreal, 2005, 64 pages, 12,955
Last Cabaret, terte d'Alexis Martin t'l illustrations dt’ par Katy Lemay, Edi? lions Li's 400 coups, collection «Sty- le lilire», Montn‘al, 2005, 04 pages. 17,955
La fin du monde, textedz Rolu rt Gra~ thi, Raymond Plante ct Mam] Sabow tin, illustrationsd ElisabetliEudes— Pas- tal, Edilltms‘ Lts‘ 400 amps, ((lilt’t‘lltlll «Style libre», Montreal, 2005, 64 1111' Xl'S, 17,955
Iln nouvenu livre sur le scundale des rommnndites
ROMAN”! PARENT Presse (omdienne
Tout n’a pas été dit sur le role joué par Paul Martin relativement au programme fédéral des comman- dites, avarice Gilles Toupin, jour- naliste au quotidien La Presse, dans son livre tout chaud por- tant le titre Le déshonneur des li- liéruux.
Contrairement a bien des com men- tateurs qui ont suggéré que le com— missaire John Gomery a cherche a menager Paul Martin dans son pre— mier rapport, le journaliste estime qui] a exonére ce dernier tout sim— plement parce qu’il devait s'en te— nir a la preuve faite devant lui tout au long de ses travaux. Tel était son mandat.
Et les elements d'informations sur lesquels le iournaliste se base pour ieter un nouveau regard sur la responsabilité de Paul Martin pro- v iennent des travaux du Com ite des comptes publics et de sa conviction que M. Martin a minimise, devant le commissaire Gomerv, l’impor- tance des ses relations av ec le cou- ple Claude Boulay et Diane Deslau- riers, du groupe Everest.
«Je pretends qu'il 11'a pas tout dit. ll a cache avoir invite pendant quatre annees consecutives le cou— ple Boulay-Deslauriers a son diner pour souligner les budgets succes- sifs ou il y avait autour de 70 per~ sonnes chaque tois. ll n'a iamais mentionne ca a la commission Go- merv ou dans d’autres circonstan- ces .Je pretends donc go on ne sait pas tout», a lance Gilles Toupin dans une entrevue telephonique.
“On n'a pas non plus tenu comp- te des lettres recues en 2002, d’un organisateur liberal, qui le preve» nait de Ce qui se passait avec l'ar— gent des com mandites», a enchaine le iournaliste.
«Ces deux elements me portent a dire que Paul Martin a été blanchi par le commissaire Gomerv qui n’a pas pu faire autrement avec les ele- ments qu’il avait en main. A mon sens, la question n’est pas reglée», a—t-il rencheri.
Au iulge Gomery, M. Martin a dit de Claude Boulay qu'il n'etait qu Lune connaissa nce».
Dans son temoignage, Claude Boulav a dit avoir rencontre M. Martin deux fois par semaine au moment de la campagne electora— le de 1993.
En outre, l/epouse cle M. Boulay, Diane Deslauriers a reconnu avoir recu une lettre fort chaleureuse de M. Martin a la suite d’une invi- tation qu’elle lui avait lancée pour la fete entourant le 50“ anniversai- re de son mari. M. Martin y faisait l’eloge de la beaute de Diane Des— lauriers, rappelle M. Toupin dans son livre.
M. Boulay et son agence ont recu entre 1994 et 2003 des contrats de commandite et de publicité tota- lisant 107 millions ‘5.
A l’écriture de cet ouvrage de pres de 350 pages, Gilles Toupin, journaliste au quotidien La Pres‘se depuis 33 ans a consacré un an et demi, dont trois mois l’e’té dernier.
A la demande de l'éditeur, il a an mettre un terme a son travail plus tot que prevu, en raison du dé- clenchement de la campagne élec- torale.
Gilles Toupin est tier du resul— tat.
uL’intérét cle ce livre tient a ce que les informations sont regrou- pees, d’ou l’effet massue.»
«ll fallait absolument qu’un tra- vail de ce genre soit fait pour que les informations ne s’éparpillent pas», a-t-il renchéri.
xurinnt Sohn
PIERRE itou pleon@lexpress.to
Un foisonnement de sensa- tions, nées d’une bouffée de senteurs méridionales, du vent de la mer, du chant des oiseaux, une luxuriance a la Matisse en- richie de Cézanne, l’errance et l’exil parfois mélancoliques mais plus souvent réminiscen- ces gouailleuses. Tout cela fait du nouveau recueil de Daniel Soha, Amour a mart, une dé- lectable série de nouvelles. Ef- fervescentes.
Deux volets: 1, «Histoires de France et du midi». 2. «Histoires d’amour, d’amitie et d'ailleurs». La premiere partie comporte 12 nouvelles, la plupa rt fort cocas- ses, voire hilarantes, Cl’autres touchantes‘. Entre deux souve- nirs attendris et une nouvelle tragique, «Le coma», qu'il n‘a pas écrite lui—meme mais a de ma- niere tout a fait novatrice tenu a incorporer a son recueil, Daniel Soha regle des comptes avec la réiouissante incurie de certains services de l’administration fran- caise, l’inefficacité du garagiste lo- cal, le carcan des traditions.
Vu du Canada, on en apprécie pleinement la saveur. On ne s'en— nuie pas! La seconde partie, 12 nouvelles egalement, est constituée d’une autre série de portraits hauts en couleur defilant au gré d'histoi— res sentimentales ou tout simple— ment amicales.
De madame Ray, la logeuse new—yorkaise pres de ses sous, en passant par l’univers fantastique de la mysterieuse cousine Ashley, jus— qu’a la jolie elegie 21 Juli.
Daniel Soha possede l’art de suggérer en peu de mots la sensua- lité. Son livre est plein de notations dont l’économie génére la puissan— ce évocatrice. Ainsi ce réveil apres un réve: «ll etait cinq heures du
Amour
innit
matin et Juli dormait tranquille- ment a mes cotés apres une soirée de délices familiaux et conjugaux. Comme toujours, je me suis rappro- che doucement d’elle pour lui voler quelques sensations et les savourer en cachette: son parfum, le grain de sa peau, la fraicheur de son épaule, la chaleur de ses cuisses et de ses pieds tout lisses au fond des cou- vertures. Comblé, j’ai fini par me rendormir. J'ai fait la grasse mati- née jusqu'a neuf heures.» ( .12).
La phrase de Daniel oha est souvent laconique avec mise en re- lief finale: «C’était un peu une cour des miracles, et le miracle y était la norme. C’était du cinéma, mais c’etait mieux que le cinéma: pour nous, c’était la vie.» (p.15).
Les portraits sont superbement brossés d’images toujours pittores- ques. Pépé Moustache - qui nous re-
n um: mmflu
Daniel Solis
vient du precedent roman. Chronitptt‘s inclines, est .llltr si campe: ul'epe Mousta che y venait tous lt‘s tours. allumait une pipe et restart assis pendant des lutm s deux petits \etn thlth parlesotnenir.(p.111). l’ita: «tille \enait me \oir tous seins dehors, un bout de chair par-ci, un autre ar-la, L‘heveux decolot'es, lascive iusqu’au bout des griffes.» (p.107). Marianne la Cajun: au francais \e~ tus‘te, un peu grosse et pas trop belle, mais gentille el un joli sourire.» (p. 109). Les filles de la partou/e: «subodorcnt deia la bete tapie derriere le percant de l'oeil.» (p.114). La bouchere d’Aix, qui urecoit le client en robe de soie et talons aiguilles, vingt-cinq ans et la bouche comme une grosse cerise: elle a fait des études supérieures, et elle parle an’lais comme on suce un ébonbon.» (p.1l5). Marie-Christine est «une brouteuse de paillasson, taut appeler un chat on chat.» (p.131).
On pourrait continuer E‘l'l' longtemps a savourer l’art Colhclinilnlfgumtir de cette galerie de por~
traits. Elle est constituee d’une fine observation du réel et de la luxuriance d’un vocabulaire qui fait mouche a tous les coups, que ce soit dans les souvenirs pittoresques d‘une e11— fance méridionale ou la turbulen— ce d’une vie d’adulte mouvemen— tée. Mais l’ouvrage est en meme temps, cette fois encore, une re- flexion sur le regard de l’exile de— vant des mondes nouveaux, inat— tendus, des facons de vivre parfois étranges, de Singapour a New York en passant par Toronto, avec quel-
ues incursions insolites: en lrlan- 3e, ailleurs dans un pays dictatorial presque imaginaire, et enfin, regle- ment de compte ultime, dans le tu— tur d'une Provence robotisee. A sa- vourer d’urgence.’
Daniel 5011a, Amour a mort, Editions du GREF, Toronto, 2005, Collection Lt' beau mentir, 188 p. 18$.
Paris a été le ilétor de 100 longs métrnges l'nn dernier
PARIS (AP) - Cent longs métrages ont été tournés dans la capitale francaise en 2005, selon un communiqué publié lundi dernier par
la municipalité.
Onze films étrangers, dont quatre ame’ricains, ont pris Paris comme toile de fond. Parmi eux, bien sur, le D11 Vinci Code de Ron Howard, adaptation du roman a succes de Dan Brown, mais aussi Marie—An— toinette de Sofia Coppola et Munich de Steven Spielberg.
Les freres Coen et Gus Van Sant font partie de la vingtaine de réa- lisateurs qui signent Paris je t'aime, un film collectif présentant les 20 arrondissements, attendu courant 2006.
Egalement tournés clans la capitale, Ole de Florence Quentin et Angel—A de Luc Besson sont déja sortis sur les écrans fin 2005. Dec v raient suivre cette année L'iziresse dn potiwir de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert et Francois Berléand, La doublnrt’ de Francis Veber avec Daniel Auteuil et Gad Elmaleh, Ne le dis ti personne de Guillaume Canet avec Francois Cluzet et Andre Dussollier et Trmmds de Frédé- ric Schoendoerffer avec Benoit Magimel et Beatrice Dalle. Pour leur premier passage derriere la caméra, trois comédiens ont choisi de 51- tuer au moins une partie de leur intrigue a Paris: Richard Bohringer y a tourne C' est beau llllt’ ville la nmt, Dany Boon La Maison dit bonhenr et lean- Pierre Darroussin Pressmtiment. Le nombre de longs métra- ges tournes a Paris a tortement augmenté depuis 1995 et oscille de-
puis 2000 entre 92 et 104 par an.
D’apres la mairie de Paris, plus de 660 tournages ont eu lieu dans la capitale en 2005 dont 150 fictions pour la television (PI, lulie Lescaut, Engrcnages), 100 longs métrages et 100 films publicitaires.
Funérnilles du oéte
montrénlnls Irving lnyton
MONTREAL (PC) — Les funérailles d Irving Layton, dont la poésie lui avait valu d’ etre considéré pour un prix Nobel, ont été célébrées dimanche der- nier, in Montréal.
Décédé a l’age de 93 ans, il avait la re— putation d’étre provocateur et caustique. Mais Anna Pottier, sa cinquieme epou— se, l’a décrit comme un étre qui inspirait les autres par ses mots, et qui en meme temps percevait le monde avec un opti— misme enjoué. Mme Poitier était sepa ree de lui depuis 1995.
Le ministre fédéral de laJustice, lrwin Cotler, qui a pris la parole a la ceremo~ nie, a évoqué l’impact qu’a eu M. Layton sur la vie des Canadiens, et son retus de l’iniustice.
M. Cotler, a qui Ie poete a enseigne, en septic-me annee, assure que M. Lav— ton est celui qui lui a appris ucomment penser». Un autre grand poete, Leonard Cohen, aussi chanteur, a dit qu’il se sou~ viendrait de son ami comme d'une figu— re littéraire emblématique.
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Projet de loi 36, Loi de 2005 sur l'intégration du systéme de santé local
Bill 36, Local Health System Integration Act, 2005
Le Comilé pcmtameut de la polmquc sociale don s1égcr pour c’ludicr lc projcl dc loi 36. Loi prevoyant I‘intégration (in system local de prestation (les sern'ces de santé.
Le comite a l'intcnunn de teiur ties seances publique léu‘lerel le _ tenter 2005.
Mljanvier. le 3| j‘anviet. lel
a Toronto. London. Ottawa et Thunder Ba} le
les personnes qut souhaitent que leur demande dc remlerkus pour tiiire tine presentation orale an mimic
sur le projel de I01 36 suit pn'sc en consideration don e111 prendt'e contact avec la grel'tierc tlu comitc
le vendredi 13 janvier 2006. it 17 h.
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(‘ellex qur ne souh'attcnt pas latte dc presentahon mule mais qui veulent lutre des‘ ohsenaltons \tll' lc pi‘otet dc lot son! an tlées :1 les lmrc par cent et ii les adtesser a lit grelliere Llu comite it l'adressc c1 «lessons 11mm
to lumli 6 t'évrier 2006. i1 I7 l1.
Des exemplatres‘ du pmjet dc lot sont en \entc aupres de Publications ()ntario nu tummy. 001x. on an «4161 326 5300 {1 Toronto Ln \crsion electmmquc du projet de loi cst égalcmcnt dispomble sur le site “eh dc l'Assemthe léglsldtnc‘ ii l‘adiesse sununte . wwwomlaamca.
Mario 6. Racco Président / Chair
Anne Stokes Greffiére / Clerk
de 13h30 é 15h30 Bernadette au (416) 922-2672
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