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Des engagements crucinux pour les francophones
Monsii'rir [t' premier ministre,
A titre do francophone vivant a l’extorieur du Quebec, j’ai été grandement rassuré d’appren- dre que vous aviez signé l'acte d’engagement solennel presen- to par la Federation des commu- nautés f rancophones et acadienne du Canada (FCFA), comme l’ont fait d’ailleurs messieurs Layton et Martin.
Vous vous étes ainsi engage «a taire respecter la lettre et l'esprit de la Loi sur les langues officiel- les et les engagements du gouver- nement federal en matiére de dua- lite linguistique».
Vous vous étes de plus engage a creer un Secretariat francopho- ne au sein de Patrimoine cana- dien. Ce sont la, monsieur le Pre- mier ministre, des engagements d’importance cruciale.
Etant originaire d’Hai'ti, ayant sejourné au Quebec (01) vivent mes parents), vécu en Alberta et etant maintenant établi en Onta- rio, je sais a quel point les Cana- diens de souche et immigrants sont de lus en plus susceptibles de s’e’ta lir clans diffe’rentes re— gions du pays a différents mo- ments de leur vie.
ll me semble essentiel pour l’avenir meme du Canada que nous prenions tous les moyens possibles pour nous assurer que, dans ce pays, un enfant puisse avoir acces a une education darts la langue officielle de son choix, et (0 des la maternelle jusqu’au post-secondaire, que tous les ci- toyennes et les citoyens puissent avoir acces a des soins de santé et a des services sociaux ainsi qu'a la ga mme complete de services gou- vernementaux dans les deux lan— gues officielles.
Un Secretariat francophone
Votre engagement 3; créer un Se— cretariat francophone au sein de Patrimoine canadien est une pro- position qui mérite un examen minutieux. Une concentration de forces et de competences est tou- jours une bonne chose. Cette ap— proche renferme néanmoins des dangers.
Au cours des 15 dernieres an- nées, les francophones hors Qué- bec ont travaillé sans relache pour faire en sorte que l’ensemble des agences et ministeres du gouver- nement féde’ral participent active— ment au développement de leurs communautés.
Le Secretariat que vous vous proposez de constituer, s’il n’est
as solidement cadre, pourrait ancer a la fonction publi ue le messa e que ses responsa ilités sont e fectivement diminuées. Par consequent, je vous enjoins, dans le processus de mise sur pied d’un tel secretariat, d’inclu re et de consulter les communautés fran- cophones et acadienne du Cana- da.
L’un des grands en'eux pour la francophonie cana ienne est sans contredit l’immigration. Par- tout au Canada, nos communau- tés rurales et semi-urbaines s’ef— fritent. De nouveaux arrivants, jeunes, éduqués et dynamiques, viendraient enrichir et renforcer ces‘communautés.
A titre de membre du comité paritaire au sein d’Immigration et Citocyenneté Canada, je me per- mets onc de vous signaler que notre comité s’appréte a remettre au ministre son plan stratégique visant a attirer des immigrants francophones dans les diverses regions du Canada. J’ose espé- rer que vous verrez le bien-fondé
de poursuivre cette initiative qui profitera de maintes facons a no— tre pays.
Vous voudrez peut—étre vous référer au rapport découlant de l'excellent colloque tenu sous l’e’giv de de la commissaire aux langues officielles, Dyane Adam. Ce rap— port fait la lumiere sur une ques- tion qui influe directement sur le Canada d'aujourd'hui et demain: la dualité linguistique et la diver— sité culturelle.
Nombre de francophones vi- vent dans des communautés ru- rales dont plusieurs sont isolées. A Rare des technologies de l’infor— mation et des communications on un fournisseur de services peut aussi bien se retrouver en lnde qu’en Chine, toute une partie de notre pays ne peut participer a la globalisation des marches parce que pas ou mal branchée au res- te du monde.
Au moment on artout en Ame- rique du Nord, le tome sourcing ga- gne en popularité, il n’y a aucun doute que le fait d’inte’ rer ces communautés au reste 11 mon- de entrainerait des retombées po» sitives pour ces communautés et notre pays. D’autant plus que ces francophones sont bilingues. Par exemple, dans le nord de l’Ontario ou je demeure, l’avantage concur- rentiel serait indéniable.
Bref, comme vous l’avez sans doute constaté, les aspirations ca- nadiennes sont tout aussi grandes que notre pays. Et, comme tous les Canadiennes et les Canadiens, j'ai espoir que votre gouverne- ment s’avérera a la hauteur de nos aspirations.
Permettez-moi de conclure, monsieur le premier ministre, en vous transmettant mes meilleurs vceux de succes.
- Maxim Jean-Louis
JE SERAI EN FORMATION unanimous
, POUR UN MECHANT sour!
TED MENZIES: LE Nor) PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE. on unrunoue ANGLOPHONE nouns?
vain sECRé‘rAIRE
Bourde ministérielle
Le vendredi 3 février, la ministre de la Culture a annoncé la création du Prix du premier ministre pour l'excellence artis- tique. Madeleine Meilleur a fait sa presentation au Young Centre for the Performing Arts. Le milieu artistique fran- co hone était invité, tout comme les médias de langue fran- "§'aise. L’Express, Le Métropolitain et Radio-Canada étaient presents. Pourtant, la ministre n'a pas dit un mot en francais au sujet du nouveau prix.
Dans son discours Madeleine Meilleur a glissé une petite phrase en francais, non pas au sujet du prix annoncé ce jour- la mais au suiet de la contribution des artistes a la vitalité on- tarienne.
Par la suite, le president du Comité consultatif ministériel our les arts a parle’ en anglais seulement. Cela est inadmissi- le. Venant de celle ui est aussi ministre déléguée aux Affai-
res francophones, cecla est insultant, voire répu nant.
J’ai vertement fait remarquer a Madeleine eilleur u’elle avait glissé «the token French sentence in an English 5pm: ». La communaute’ franco—ontarienne a droit a un lus grand res- pect, a un meilleur traitement. La ministre oit étre mieux con‘seille’e a l’avenir.
A noter que lors de son te’le’journal de 18 heures, le 3 février, Radio~Canada a signalé la creation du Prix et a montré la mi- nistre mais on ne l’a évidemment pas entendue puisqu’elle n’a pas parle’ du prix en francais.
— Paul-Francois Sylvestre
Nous ne connoissons pas de lucie lesnge
Les membres du conseil d'administration du Cercle de l'Ami- tié ont pris connaissance de la lettre parue dans l'édition do 6 février 2006 de L’Express et signée par «Lucie Lesage». Ce
les Africnines: un modele de force
Je ne peux que partager l’enthousiasme d’Angele Bassolé au sujet du succ‘es d'El- len Sirleaf Johnson (L’Express n°3, 24 au 30 janvier 2006) et je souscris a son ana- lyse concrete de la situation feminine et de la place réservée aux femmes dans les organismes politiques.
Oui. On peut parler d’Afrique «donneuse de lecons» et on peut ajouter que meme si pas toutes les femmes arrivent a gérer 1e pouvoir, ici, au Canada, on voit pas mal de femmes réfugiées qui donnent des exem-
les tres réconfortants d’engagement. El- es travaillent dur, elles s’occupent des enfants, elles font des études‘ Elles sont fortes et déterminées.
I] y a un autre point de réflexion dans l’article d’An ele Bassolé. On oublie trop souvent le r6 9 politique et historique de la femme dans le passe. II a pas mal d’études sur ce sujet, mais ans une so- ciété médiati ue comme la nOtre on a ten- dance a l’oub ier. On s’occupe du présent. Un point, c’est tout.
Les ancétres des femmes qui se ren- dent au travail chaque jour en métro, gpres avoir confié leurs tre’sors aux gar—
eries, sont, peut—étre, les descendantes d’une autorité importante au sein de leur communauté, dans leur pays d’origine.
On oublie.“ et parfois ’esprit de charité mal entendu fa it oublier aussi que cha ue individu a une histoire qu’il veut oub ier et qu’il perpétue malgré lui-méme. Quel— ques bribes de conversation nous permet- tent, parfois, de saisir l’humanite’ de fond, la no lesse d'une ame. Mais c'est toujours
nom n'apparait pas sur la liste des membres du Cercle de l'Amitié. Nos bénévoles et nos employés ne connaissent per-
sonne portant ce nom.
Nous ne pouvons que conclure que la personne qui utilise le nom «Lucie Lesage» pour propager des demi-vérite’s et des faussetés sur notre organisme se cache sous ce nom pour ten- ter de nuire au Cercle de l'Amitié. Si «Lucie Lesage» existe, il nous fera plaisir de rencontrer cette personne pour répondre aux allegations qu'elle a cru opportun de propager.
-— Mireille Coulombe-Anifowose
trop tard pour continuer a parler...
On nous appelle, 1e travail doit conti- nuer et nous que pour véri ier que derriere cha ue vi— sage que nous regardons d’un air istrait il y a une conscience, une histoire présen— te et passée.
Ce qui nous intéresse, pour l’instant, c’est sa place encombrante sur notre che— min vers la sortie...
erdons une occasion uni—
— Antonia Chimenti
GRAIN DE SEL — De la tolérunce
«La tolerance! La voila la grande vertu!» di- sait le prodigieux acteur et écrivain, Sacha Cuitry, évoquant ses problemes conjugaux. Il eut beaucoup de maitresses et lusieurs épouses fort jalouses. D’ou son ex ortation a une tolerance qui a de moins en moins de sens clans notre socie’té occidentale moder-
ne, si permissive.
S’il avait vécu a l’e’poque biblique ou s’il avait été de culture musulmane orthodoxe,
PIERRE iton pleon@lexpress.to
lus la. Mais pour la masse populaire des il— ettrés fanatiques, l'intolérance reste fortement implantée dans la religion. On en voit, en ce moment le tragique et ridicule exemple. De ce point de vue, les musulmans du Canada se comportent en personnes sensées et respec- tueuses de l'autre.
Toutes les religions monothéistes me~ nent a l’intolérance tant qu'elles ne sont pas adultes. La colere est infantile. La foi aveugle
Sacha n’aurait pas eu de problémes. La tolé- rance y est a sens unique. Les hommes peu— vent avoir, comme le Roi Salomon, autant de femmes et de concubines qu’ils veulent. Les
femmes doivent le tolérer. Mais si une femme est soup—
connée de mauvaises pensées, elle mérite la évident!
mort. C’est
conduit a la haine eta la violence.
Ce qui reste curieux, c'est cette loi qui, dit—on n’est meme pas dans le Coran, décré- tant que toute representation du Prophete est
condamnable. ll est grand temps que les religions se mettent ‘a l’heure de la raison et de la liberté. Mais se-
raient-elles encore des religions?
Heureusement, les musulmans éduqués n’en sont
— Pierre Léon
{ES HIERS it“
"ya 90 ans
Bataille des épingles it chupeuux
Mill-FRANCOIS SYLVES‘I'RE poultroncois©sympolicoto
Dans les annales de l’Ontario francais, l’année 1916 demeure sans doute la plus turbulente. On assiste a des manifestations mons- tre contre le Reglement 17 que le gouvernement de l’Ontario a im- posé pour limiter l’enseignement en francais aux deux premieres années d’école primaire et pour li- miter l’enseignement du francais a une heure par jour.
Le Reglement 17 est une circulai- re promulguée par le ministére de l’Instruction pu lique en 1912. Son application n’a pas e’té rigoureuse au début, mais les inspecteurs se montrent plus vigilants a partir de l’année scolaire 1915-1916.
La resistance au Reglement 17 est incarnée par deux institutrices de l’école Gui ues, a Ottawa. Béa-
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Le 3 février 19"), lo resistance prend un oulre tournant: 122 enseignontes font lo gréve et torrent to fermeture de l7 éroles.
trice et Diane esloges refusent de se soumettre aux diktats des auto- rités scolaires, méme au risctie de perdre leur salaire et leur revet d’enseignement.
Quand le gouvernement ordon- ne la fermeture de l’e’cole Guigues, les Franco-Ontariens répliquent en livrant une lutte sans merci. Des femmes prennent d’assaut cette école et, arme’es de longues epin- gles a chapeaux, font reculer tout
inspecteur ou policier qui s’appro- Che pour imposer l’unilinguisme anglais. Cet episode de la reven- dication des droits a l’e’ducation en francais est connu sous le nom de la Bataille des épingles a chapeaux Le 3 février 1916, la resistance prend un autre tournant: 122 ensei- gnantes font la greve et forcent la ermeture de 17 écoles. Le 11 février 1916, lusieurs centaines d’écoliers mani estent dans les rues de la ca- pitale canadienne. Durant cette cri-
se, pas moins de 200 écoles refu— seront de se soumettre a la loi et seront ainsi privées de subsides gouvernementaux. On ouvrira des «écoles libres», dites de la resistan- ce, on contestera le Reglement 17 en cour, on fera appel 3 Rome. Ce sera une bataille acharnée pendant 10 ans.
Le Reglement 17 sera finalement relégué aux oubliettes en 1927 et disparaitra officiellement des sta- tuts de la province en 1944.
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