L’Iiebdo des Ironcophones du Grand Toronto L’EXP les conseils scolaires publics se disent défavorisés YANN BUXEDA ybuxedo@lexpress.to Le systeme d'éducation public en trancais en Ontario est-il défavo- rise par rapport a ses concurrents? C’est une question sur laquelle l’Association des conseils scolaires des ecoles publiques de l’Ontario (ACE-PO) s'est penchee ces derniers mois, et qui a initié la publication, 3l° annee, numéro 39 O wwwlexpresst Semaine do 3 an 9 octobre 2006 le gouvernement Harper sabre dans les programmes pour minorités YIN“ BUXEDA ybuxedo@lexpress.to 1e 25 septembre dernier, Ie gouver- nement conservateur de Stephen Harper a a'inoncé que, dans le cadre de la contribution au rem- boursement cle la dette nationa- le, des compressions budgétaires étaient amorcees pour de nom- breux programmes socio-éduca- Line annonce coniointe de Iirn l-laher‘tv rninistredes l‘inances et de lolin Baird, president dn t 'onserl du lresor, immedratenient condaninee par l'oppositron lilwr‘ale, les pro\ in, ces et les connnunautes minoritai res. a commencer par la trancopho— nie canadienne, l'n c‘c'lle tin d’eu‘t‘c‘lc‘t‘ ZlIlI;—2tlll(‘, l‘heure est au bilan pour le gom'er nement Harper, avec pour principal tacteur de satistaction un e\cedent lrudgetaire de plus de 17» milliards Sta. L'ne situation dont le tederal compte protiter' pour r'eduire Ia dette natio» nale, en investissant l'integr'alite des tonds dans cet oliiec tit. l)e prime abord, l'initiative est Ioualile. Mais air—dela de ce Iourd in\ estissernent ponctuel, les detrac— teur‘s, aussr liien au nneau federal \lllt.‘ provincial, elevent Ieurs voix. I‘our les premiers, iI n'est question one done manoeuvre publicitaire a ciuelques mois d'eventuelles elec- tions, et l’on deplore que le surplus d’argent ne soit pas investi dans la recherche d’une solution de reduc- tion de la dette sur le long terme. l‘our les seconds, cet excedent met clairement en exer ue le pro- bleme du déséciuilibre iiscal, com- me le souligne re Premier ministre de l’Ontario Dalton McGuintv: «La taille de l’excedent confirme ce que tous les premiers ministres des pro- tits et culturels. ieudi dernier, d’un mémoire d’une ' quarantaine de pages destiné a alerter le ministere de l’Education de l'Ontario sur la situation. Un re- cueil des disparités qui met en exer- gue plusieurs aspects essentiels de la preservation de la trancophonie ontarienne en milieu scolaire. Dans 88 regions de l’tlnta rro, Ie man» que d'etalilissements educatits trarr cophones publics pose prolileme. Comme le souligne Louise d 'Amour, clirectrice du (Titlist‘ll public du Grand Nord de I'Ontario, Ia situation est partois inger'alile pour les parents francopliones desireus de preserver leur identite culturelle en milieu sco» laire: «Dans le norcl de la province, nous somrnes parrni les rnoins mal lotis, mais des prolilernes persistent. Nous avons denornl‘res pas moins de to territon'e ou la demande en terme d'education trancophone lai— que ne peut etr‘e sr rulerurem Line situation alar'marlle, puisque dans le cas de parents trancophones. de confession autre que le catliolicis- me, les solutions de rernplacenient sont plutot mint es l‘our des raisons evidentes de clior\ de culte, rI serart ditticile d 'em isager pour des pa- rents iuits on Inusnlrnans d'envover leurs entants dans une ecole catho— qutte ’\Ltlt‘t' possrlrrlile, les ecoles d'immersion du conseil scolaire pu— blic anglophone. L‘n svsteme souvent pointe du doigt car selon les ombn» sements, la place actcordee au tran— cais n’est partois cine rninime. liace a cette \‘oie sans issue, les or" ganismes regr'ettent tine la solution cle l'enseignement en langue anglai— se devienne par detaut le chois des parents, tavorisant de tait l'assrmrla- tion. SUITE EN PAGE? / I 3m! n ' .. Les Trois Accords: «Jouer du rock ou quotidien!» (e dimanche, Ie groupe québécois de Drummondville a loit vibrer la Ioule francophone et anglophone de Toronto. [Express 0 prolité de I‘occasion pour rencontrer Ies cinq outeurs du desormais cele re tube Hawaiienne, qui iouoient pour la premiere lois sur une scene de lo Ville-Reine. Gros plan sur Ie phénomene musical québécois de (es derniers mois. \ — A LIRE EN PAGE 8 Le Premier ministre conodien Stephen Harper (droite) prend Io parole ou Sommet de la Francophonie c‘r Bucorest. Le Premier ministre du Nouveau—Brunswick Bernard Lord (centre) et Ie Premier ministre du Quebec Jean Chorest (gauche) participaient éga aura lieu a Quebec en 2008. ement a la rencontre. Le prochuin Sommet de la Erancophonie solidarité. photo fred (hartrand, PC vinces clisent 1...] qu'ils [le gouverne- ment federal] ont plus d’argent que de responsabilites, alors flue nous avons plus de responsabi ités que d'argent.» Difficile des lors de comprendre les annonces de coupures budgétai- res supplementaires annoncées ces derniers iours par le gouvernement conservateur. SUITE EN PAGE 2 Le (onodo frole I’isolement ou XleSommet de lo Troncophonie. Et I’Ontorio? auntur “our: aIebeIIe@Iexpress.to Bucarest a accueilli, jeudi et vendredi derniers, le XIe Sommet de la Francophonie. Dans un contexte politique international tendu au sortir de la guerre israélo-liba- naise, l’Organisation internationale de la Francophonie (01F) a tenu a se positionner vis-a-vis des crises actuel- les pour afficher un discours en faveur de la paix et de la Pourtant, le Canada et son Premier ministre Stephen Harper, ont été plusieurs fois au coeur de conflits internes lies au Liban et qui ont animé 1e sommet. Alors que l’on a {role l’isolement du Canada au sein de la Francophonie, I’Onta- rio conserve toujours son statut d’observateur non officiel et reste véritablement le reclus de l'histoire. La delegation canadienne taisait tiere allure a son arrivée a Bucarest pour le XI“ Sommet de la Francophonie. Stephen Harper en téte, Jean Charest et Bernard Lord suivaient et representaient respectivement le Quebec et le Nouveau- Brunswick, deux provinces membres de plein droit de la Francophonie, en plus du Canada. Loin derriére, Madeleine Meilleur, ministre déléguée aux Affaires francophones en Ontario, repre’sentait le gouvernw ment libéral de Dalton McCuinty. L’Ontario, dont le statut d’observateur non officiel ne per— met pas d'assister aux huis clos, ne fait touiours pas partie des membres de l’OlF. Une situation qui attise les critiques «Nous avons fait une demande au gouvernement fede- ral mais nous n’avons pas obtenu de réponse», expquue Madeleine Meilleur avant d’ajouter: «Dans les annees 80, LlL' nombreuses rovinces ont été acceptées mais aujourd’hui c'est plus dif icile de rentrer dans ce cad re—la», SUITE EN PAGE 2 Adrienne Clarkson: récit d'une immigrée chinoise devenue gouverneure générale du Canada In irrin 1942, Adrienne Clrrrkson, rrlors rigc‘c' de 2 ans ct dcmi, pose pied ponr lrl premiere fois srrr le sol omadien. erc’lqncs nrois‘ plus tot, rrcconrpagnoe de ses parents et de son from In petite Adrienne rerrssit ll fuir Hung Hong sous occupation iapomrisc. Des miner‘s plrrs' turd, apres az'oir menu rrnc lrrillrrrite car-l riere dc ionrnnliste a 1n CBC ct inroir oc— crrpc’ le poste dc Dc‘lr‘gm‘e genera/e dc l’Ontrrrio en l'mnce, Adrienne (ViU‘kSUIT rlc’t'lc’ttrll‘rt 11126' grrrrzrcrnerm'gr‘rremledrr Canada. Durant scs cinq annees passe’es r'r Rideau Hall, alors‘ (Illl’ [eon Clrrritien ct Paul Martin occrrpcnt 1e postc dc pre— mier ministrc, ellcfr’m dc In promotion du lrilingrrisnre mnadien et de la prise rlc’ t‘cms‘c‘lc’ttc‘r’ rlc’ lit Horrlic‘ilc; rltt Canada dent errieux centraux de son nrandrrt. SIT biographie, intitrrlor‘ I.e('oeur au poing, r's‘t sortie simultanenrc'nt en trillions of en ring/ins le 18 septemlrrc. 1.11 critique rt snrtorrt retr’mr ses‘ rcmarorres rrcerln’s ll l’endroit dc l’cntormrxe de Paul Martin et ses justifications ii so reputation do gnnrdc depr'rrsicire. Mais pour Adrienne «La partie en lien avec ma vie publique est pour moi la moins intéressonte», allirme Adrienne (Iorkson ou suiet de so biographie Le (com au paing. Clurkson, sir biographie r‘trrit umnt tout rrn pretexte porrr rrrcontr‘r l’lristoire do so tinnillc. Lln on [our pour iorrr rrprris‘ son depart dc Ridc'nrr Hall, I’l§.\‘prcss l’rr rencontrr‘c. photo Andrew Moctluughton L'ijprr’ss: Pourquoi azrez-zious décidc‘ dc redigcrs‘i rapidemc’nt zros mémoires aprés eotre depart dc Rideau Hall? Adrienne Clarkson: 1e voulais fai- re quelque chose de tout a fait diffe- rent et i’avais en tete depuis plusieurs annees d'ecrire un livre sur ma ta— mille, mes parents, notre vie a Hong Kong, avec ensuite la guerre, les ter- reurs de la guerre et notre arrivee au Canada apres un voyage absolument extraordinaire. L'L'xpress: Votre devoir do reserve en tant qrrc gonricrncnre generate a—t-il sti— mnle rrn (IL’SUTH prc’ssant d ’exprimer vo- tre pensee? ALI: Non, je ne crois pas. La pa rtie en lien avec ma vie publique est pour moi la rnoins interessante. Pour moi, le cote personnel etait central. I’ai eprou' ve le devoir de décrire ce que i’ai fait dans ma vie publique et c’est tout. Les iournalistes ont retenu mes commen— taires sur l’entourage cle M. Martin, mais tout ca ne tient qu'en 4-5 pages. Tout ce que i’ai tait la etait de consta- ter ce que tous‘ les journalistes avaient constaté et decrit a l'époque. L’Express: Qu’apez—vous appris survous- méme Li travers cet cxercice? A.C.: Je crois que c’était si mur en moi quand c’est sorti que je n’ai pas eu de choc personnel. J’ai e’prouvé une tres grande joie en l’écrivant. Mes amis e’taient bouche bee par cette deci- sion d’écrire tout de suite mes me’moi- res, parce que i’étais fatiguée et j’avais eu des problemes de santé avec mon coeur. Mais c'est ca aussi qui m'a ame- né a écrire. )e me suis dit qu'un jour ou l’autre, ie serai morte et alors l’histoire ne sera iamais écrite. La mortalité, la reconnaissance de la mortalité est une tres bonne chose pour l’etre humain! Ca met les choses en perspective. SUITE EN PAGE 7 III II so ii till 1645 7353c a viarail.ca/bp Les forfaits BizPak. Un paquet d’économies. VIII 1!“ VIA Rail Canada