lo denomination «Amérique» féte ses 500 ans
GABRIEL RAClE gratle@1express.to
Comment se fait-il que ce conti- nent, dont Christophe Colomb a fait connaitre l’existence au mon— de occidental de l’époque, en 1492, porte le nom d’Amérique? D’autant qu’on ignorait alors les incursions des Vikings dans ce qui est maintenant l’Amérique du Nord. Le nom de l’Amiral de la Mer Océane n’aurait-il pas dfi étre donné a ces nouveaux pays, 51 cet homme était l’auteur de «l’événement le plus important dans l’histoire du monde, a l'ex— ception de la naissance et de la mort du Christ....», comme l'écri- vait Francisco Lopez de Gomara en 1552?
ll n'en a rien ete et pour plusieu rs raisons sans doute. txn t’ait, si Christophe Colomh a decouvert l’Amérique, i1 ne l’a janiais su, car il était persuade d 'avoir decouvert les lndes ou la Chine, l’ohiectit reel de ses vovages. Comme l’ecrivait en novemhre 16% 1e celebre humav niste Pierre Martyr D’Anghiera, «Christophe Colon, un Ligure, proposa avec succes‘ aux rois ca— tho iques, Ferdinand et Isabelle, de partir a la decouverte des iles proches de 1'lnde par la route oc— cidentale..». Cet auteur est aussi le premier a utiliser dans ses ecrits. dés 1494, l’expression «Orlle noz'o», «Nouveau monde».
Pendant plus de 150 ans, l'lispa» gne appellera officiellement les ter— ritoires clont Colomb a pris posses- sion au nom du roi d’Espagne «les Indes». D’ou la denomination d’ln- diens, appliquée aux habitants de ces contrees, et la confusion avec les Véritables lndiens que sont les habitants de l’lnde. Cette «decou— verte» des lndes peut expliquer une relative discretion de Colomb; et une nouvelle appellation ne semblait pas necessairc pour ces pays, Colomh baptisant, souvent de noms religieux, les nombreuses iles qu’il decouvre au cours de ses quatre voyages.
Mais un autre navigateur en— tre en scene, le florentin Amerigo Vespucci. Ne le 9 mai 1452 dans une famille tres cultivee, tils d'un notaire, il s’interesse aux mathe— matiques, a l'astronomie, a la cos» mographie et a la physique. ll passe deux ans en France avec son oncle. 11 y rencontre de nombreuses per- sonnes de la cour du roi Louis X1 et Bartolomé Colomb, {rere du ce- lebre explorateur, qui vient voir 1e roi afin d'obtenir un financement pour les expeditions de son tre— re. De retour en ltalie, il travaille comme intendant de la t‘amille des Médicis qui l’envoient a Séville, en Espagne, en 1491, com‘me respon— sable de leur banque. A Barcelone il rencontre Christophe Colomb qui revient de sa premiere expedi— tion. Les hommes se lieront d'ami— tié et Vespucci s’occupe du finan- cement de la deuxieme expedition
qui delmte en 1491
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Mars llnaleinent, ll decide de ‘
partii lin/inenie en e\ploration. lyilpl'tN ses t‘\ t'Ils, car on no pas d'auti‘es premes, ll aurait tail qua» tre \'o\ages, [4‘17 t.-\merique cen~ trale), 11‘)" (Vene/uela, l) 'tite \'enise, ciu'il appelle ainsi a cau~ se des niaisons sur pilotis), 1501 et 1301 taVec les l’ortugais). De ses e\p1orat ions de la cote d ’Ainerique du Sud. ll aurait deduit qu'il avait attaire a un nouveau continent, et non, comme 1e croyait Colonih, a one ile proche des 1ndes, 11 re— lale si's voyages clans quatre let- tres dont une, judicieusement in- titulee “Moridus Norms» (Nouveau Monde), est un recit en italien des~ line a klt‘\ lecteurs cultives. lflle a du succes, surtout par ses anec» doles sur la \ ie des indigenes. lraduite en plusieurs langues, elle circule pa rtout en liu rope des Hill.
L‘ne copie des recits de \"espucci parrient all due Rene 11 de Lorraine, qui 1a communique a un groupe d’intellectuels de sa \'lllt' de Saintvlhe, qui s’interes- sent a la cosmographie. 1’armieux, Martin Waldseemiiller (1475—1521) est considere comme un saVant geographe. 11 traVaille a une reedi- tion de la Geogrlipliia de l‘tolemee tvers Ltil—168?), pour completer 1es travaux du savant grec a la lumie- re des nonvelles‘ decouvertes.
ll realise une carte du mon— de, hasee sur le recit des‘ voyages d'Amerigo Vespucci, Llniziersalis cosmo‘empliia. . ., imprimee a Saint— Die en 15117 selon la technique de la xylographie, sur douze planches sepa rees qui torment u n document monoch rome de 2,32 in de long sur 1,29 m de large. On y voit, a gau— che de 1'At‘riqueet de l’Europe, un nouveau continent separe de l'ln- de et de la Chine par un ocean. l’our accompagner cette carte, pa- rait un petit li\'ret date du 25 avril 15117, la Cosmogriipliiiie liitroductio. lin latin, Waldseemiiller ecrit: w\uioi,ird'hui ces parties de la ter— re tl’Europe, l’At‘rique et 1’Asie)ont etepluscompletementexplorees,et une quatrieme partie a ete decou- verte par Amerigo Vespucci, ain— si qu’on 1e \'erra plus loin. Et com— me l'l‘lurope et l'Asie ont recu des noms de femmes, je ne vois aucuv ne raison pour ne pas appeler cet— te autre pa rtie Amerige c’est-a-dire terre d'Amerigo, d’apres l'hom— me sagace qui l’a decouverte. On pourra se renseigner exactement sur la situation de cette terre et sur les coutumes de ses habitants par les quatre navigations d'Amerigo qui suiVent.» Ainsi, dans Line peti- te ville de province, l’Amerique est baptisee. Les corrections ulterieu- res ne changeront rien.
Des quelque 500 exemplaires du tirage de 15117, une seule car- te a eh" sauvegardee. Le Congres des Etats’Linis, qui l’a acquise, l’expose an (.‘apitole pour la com— memoration des 5111) ans du nom «Amerique».
iaconom:
Apres Ie Blackberry, In mart...
oéum muou g lillion@rodiovtonodo.to
Paul et Pauline, un mardi soir dans leur condo du centre-ville de Toronto... - T’as vu, Pauline? ~ Quoi, mon ti-Paul, qu’est-ce qui se passe? - Ben, mon Blackberry mar- che pu... Voyons, je comprends pas ce qui se passe la... - Ah, mon Paul, qu’est-ce qu’on va faire? - ]e le sais ben pas Pauline, je le sais ben pas... - Paul, est-ce que tu pen- ses qu’on est victime d’une attaque terroriste? - Fais-moi pas peur, la... J’appelle mon courtier.
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