Semalrietdy 17 au 23, 9999121969 . F L ’A C TUALI TE IN TERNA TI ONALE L'EXPRESS DE TORONTO" 5 J L’avenir légal d’embryons congelés: un eas sans précédent dans l’histoire de la justice par BEATRICE KHADIGE (Washington) - La recente déciv sion d'un juge dc Maryvillc (Ten- nem) d'aocorder la "gardc provisoire" de sept embryons eon- gelés a la femme. dans un couple en instance de divorce, risque d‘avoir. si elle était confirniée par les instances supén'eures, des efl'eLs sur l‘avor~ fnent et l‘éthique médicale aux tam-Unis. En rendant son verdict le 2| sep tembre demier darts la bataille sans priécédent opposant Mary Davis. 29 ans, 9 Junior Davis, 31 ans. le juge Dale Young a declare que "la vie commence des la conception". ren- forcant lies arguments des adversaires dc l‘avatement pour qui la vie corn- mcnoe p'écisément :1 cc moment-la "Mme at M. Davis ont produit des em humains, in vitro\ pour qu’rls soicnt rcconnus comma éiant leur enfant ou Ieurs enfants". a estime le juge. "11 est du meilleur intéret de l‘cnfant ou d6 enfants in vitro que leur mere, Mme Davis, 56 vore autoriséc a avoir la possibilite de me- naa tame (cc ou oes conceptions) par l'implantation". a—t~il ajoute. , Mme Davis veut subir oes rm- plantmons parce qu'clles sont pour elle "sa meilleure chance dc nutter- nité“. Mais son epoux s‘est owose a devenir oére sans son consentement. Dans leur argumentation. les epoux ont adopte des attitudes radr calement differentes sur la nature des embryons. ll s‘agit pour lc mari de cellulcs sans vie mais il ne s‘oppose pas a cc qu'elles sorent conservees au froid a condition qu‘il art droii dc veto Slll' lcur utilisatim. Or Mme Davis afTirme que "maintenir en l'etat ces oeufs revient a finir par les tuer". M. Junior Davis a indrqué qu'il venait d'unc farnille brisee ct qu‘il nt' voulait pas donner naissance par ce moyen a un enfant qui n‘aurait qu'un seul parent. "Ils voni me lorcer a de- vcnir pere contre mon gre", a—t~il déelare a l’issue du verdict. mais ll ne s'est pas avoue vaincu et a fail appel donnennt une naissance, les questions du soutien financier a l'entant, des Vl- sites et de la garde deuont etre re- solues ulterieurement. a décidé le juge. Ceue decision a rite "la plus durc de Quel statut pour les embryons congetés? ques et uniques de chaquc individu existent des la concepuon a animent la personiie ir‘es tot apres la lemli» sation". Touu‘fois, Me Charles Clifford, l‘avocat de Junior Davis, s‘cst declare de cette decison. ll n‘esi lOUlClUl\ pas stir que le emhryons donnei lICU a one nais sance. Ax ant de \e separer, les t pom. qur s‘étaierit mantis neufans plus toL a\aient produrt en décenihre deniier neul’ ernbryons darts une clinique de Knoxville (Tennessee) Deux avaient successivenient etc iniplantes sans sueccs dans l'uti‘rus dc Mme Dans. Les sept autres sont coiixen es darts de l'a/ote liquide, Mais dam le Uh oh un emhnon ma we". a declare le Juge Young. "la (‘our x'est toutlrmerit cont entree \ur Ie ca» dcs L lil.lllL\ ct ,sur Lk qui est de leur rrieillcur interet. pas \lll’ ce que maman \cut, cc quc papa veut, nu cc que Ics gntlltlxrlktlt'llls \culcrit" :i til explique. l’our pitHL'litl ii c ette t'tillt lusion. ll 5'est appuy‘ \ur Li dcusion d'urie (‘our d'appcl federale dc Horide our man Ltmlll’llk‘ Li liahlné des emr preintex gt‘lk‘llqlli\ pour identifier un Indnlilll. Les codes de \IC specili "F étes aux F iancées " en E spagne: c’est dur le manage par MIGUEL ENESCO Real dc San Vicente (Espagnci - "Bienvenue: chance et amour". Sur la petite place oentrale dc Real de San Vicente. a une ceniainc dc kilometres dc Madrid. une handcrole portant cent: inscription atxueillait le 23 set} ternbre une "caravane" de 200 fem» mes, venues a l'appel des célibataires du village... Unc autrc "féte aux fiancées". ac. tucllement népanduc dans I'Espagne rurale en manque de femmes. allait commencer. L‘cxemple dc Plan. un petit village dc célibataires endurcis dcs Pyrenees centralta espagnolcs, qui avait organise en 1985 une fEte semblable, avait fait fortune: 42 des 140 hornmes dc Plan avaient trouvé une lemme et les manages ont donnc‘ dcpuis dix nouveaux penis habiiants au village. Real de San Vicente. 800 mm- tants,plus dc lulcelihataires hommes (contre a peine 40 célibataires fern» mes. mais d'un certain age) a voulu suivre l'cxemple. Debut aout. Ies villagcnis annoncent la tenue d‘une fétc "pour toutes les veuves. celih» amines ct divorcées du monde critier". Le samcdi 23 scptemhrc a midi. quatre autocars de femmcs arnvcnt sur la place du village. amenagée en arene. Le public attend. assis. comrne pour assister a un spectacle. Des at» plaudissements ct quelques feuir d‘anifice saluent les femmes, qui dcscendcnt en vtxleties des autoears. Mais. une Iueur dc deception apparait sur les visages des villagoois: la plu part dcs fernmcs ont la quarantaine, voire la cinquantaine... En plus. cos fcmmes nc sont pas venues du "monde enticr", mais plutot dc la banlieuc pauvre de Madrid. Peu importc: les organisateurs convoquent dans l‘un des trois bistmts du village une conference de presse - pour la vingtaine de )oumalistes venus dc Galice, d‘Andanusie et de... Tolede. Le maire dc Real de San Vicente. lc "cerveau" de la f‘éte - Vitorino Martin, dit "El Viti".un hergcr do 36 ans. pour qui le celibat est un calvaire - et un "charge dc relations avec la presse" sont la. Ce dcmier lanw l'idée dc dc mander 5.000 pésetes ($50) a chaque journalism pour avoir lc dmn d‘as~ sister au bal du soir. lc herger. s'y . soulignant que la presse a le droit d'informcr gratuitemenL C’est bien pani pour les "medias": on pourra travailler en dansant. "J’ai eu l'idée dc cctte fete un jour, quand j‘ai vu dcux hornmes du village faire appel 2; mm agence matnmo‘ nialc, les pauvres hougres! Mais u: cnre d‘agence, c‘est de l'amaque'. Jn hon repas ct un ha] font largcment I‘affaire... raconte 'El Viti". Une immense "paella" de, "con fratcmisation"es1 scrvic dans un patio dc Real de San Vicente. Un échange 53%.. . des noms. on ehauche des conver— sations. ()n mange. surtout. Un vrllagcois lane a l'autre, discrea tcment; "Eh, I 'l as vu dc moins dc trente ans"". 'l’as tellenient" reprind l'autre. qur lll iaune. Apres |.i "mella", on passe au deuxieme a to do In fétr‘. Sur la place aménagee, une torrida trots Vieunes taureaux niaigrichonx mars aux corv nes impressionnantes - commence aver; du retard: I'arribulance venant de Madrid n'est pas encore amvée. Les ‘ieunes du village s'impatrentent. les femmcs restent assises sagement sur les gradins en hols. Enfin, l'entree dc. l'ambulance sur la place est saluée par des acclamations, des "tiles". 0n petit commencer. Mais les lemmes survent lc spec- tacle d'un oeil indifferent. la paella a été imp copieuse. lilles attendent surtoiit Ie moment fort dc la fE‘ie; Ie hal du soir. lilies ont den apprécié une attention touchante des hommes du Village. les nineties dc l'école publi- que dc Real de San Vicente ont eté amenagt‘es pour qu‘elles puissent se refajre une beanie... A 23 heures. le coup d‘envoi du hal est donné. dans la tour (in plus grand histmt du Village. L'n on‘hestre. dépéche dc Madrid, commence a jouer "Besame" ("linihmsse-moi"). I‘un des "tuhes" dcs années ()0 en lis- ptigne, est l‘une des premieres chansons... Pluti‘it que de fairc preuve de ten- dresse, les ieunes garcons du village font preuve d‘intt‘rét pour la houteillc. les fernmes. trop nomhreuses, do» cident de danser settles. ou entre elles. I lormis quelques malaises éthyliques. aucun incident a (léplorer. "lil Viti", enthousiaste. n‘arréte pas de danser mars a (lit mal ft in )ll\'Cl' tine compagne fixe. "le veux me lllifilL‘l,J(‘ suis trop seul dit»il. Petitetrc cela se voit—il trop". lin revanche. Alhertnetluan Luis, les deux "heaux" garcons du village qui ont ouven. a cheval. la corrida dc l‘apres-midi preih'ent s'enivrier joyeusemententre eux. "idles sont un peu mures pour nous" discnt-ils. les vreux celihauures de Real de San VI- ccnte gardetit. eux, leurs distances. Jose. 63, ans. veuf. lance: ”Plusieurs de ces femmes ont été du niéticr ct maintenanl, a la reunite. elles cher- cheni un man" "lilies en (mi touta fait le droii", fail valoir un qiuidragenaire. Apres six heures dc "tangos". de "bolems". dc "pasodohlcs", sous une nuit eblouissante. le bal se tennine. [es hommes ahandonnent la cour. la démarche hésrtante. les femmes quittent lcurs chaises, les plus figées sans avorr danse, s'en vont sagement vcrs In so Personne n'a apparcmment rc- nonce m a son celihat, ni a sa solitude "larnais nous ne pourrions vrvne dans un Village" explique ('elia, 34 ans. venant dc Mostoles (hanlieue dc Ma- drid). "Elles sont gentilles, mais trop citadines" selon le houcher du village. Alberto ct Juan Luis, qur prcnnent un cafe reconfonant avec des "chumis" (heignets), tranchem: "‘l'out ca c'cst des histoires Simplement, le manage c'est dur, [nip dur..." Dinianche. a huit heures du matin, ltl Real de San Vicente retrouve petit a petit son calme. Une ioumaliste dc Tolede, sur les déhris du hal. phrlo» sophe: "(‘c genre de fine. c‘cst t onime l‘amour. le meillwr c‘esi quand on monte l‘escalier". AFP FllAl’l’li totalemeiu surpns de la decision du juge. "II n' y a pas. a ma coiirmisxtuice, de loi aux Ems—Unis, a l'cxt eput in du preamhule douteux de la Ioi sur he an Webster, qui puisse soutenir one ielle posiuon. ll n’y en a certainemcnt pas tine dans le Tennessw". a-tril t‘xlllllt‘. M. Clifford ltusait reterenee .i one loi du Missouri qui affimie que la \ ie humaine commence des la con ception. Cede Ioi avail ete’ deliattue a la Cour Suprénie des EtaLs-llnis qur avail autonse les [1st a reglenienter les [nssthilités d'zivonenieiit an \(‘In de leurs frontieres. En prenanl cette dt’i l\l\)ll, le ~iuec a place le cas Davis dans le cadre de la controverse sur l'awnemcnt. ct l'appel de sa décrsion va llltilillN‘Y I‘opimon puhlique dam le , t‘. . a ex [me Me Clifford. M. John Wilke, president dc l'organisaiiim Dmii a la ‘. li‘, a indium- qu‘a la longue, Me (‘lilt'ord risque d’avoir rmson. Si la decmm du iugc est marntenue, a—t-il dit, ' :llc aura an impact immense sur Ru: contre Wa de", l‘aflaire qur en W73 aunt mnene la (‘our Supreme a klllllll'lxcr l'avortement pendant lex six plt’lllltl\ rnois de grossesse Mars Roe ii I st ;:.i\ uri precedent pour le cits l).l\1\ Dans PM '8 RESTltl‘IlXTE ()1 'li .l.»\.\l:\lS! r: I' w l"r.ippr lll.t\"l|lllll - 63 mm lllt't f" int” iiplui-i l. il' “Writ I\.lll' l \ij". lillli \l.lll" H [m . .1. . [llil'I'l‘ pi» l‘ "I il.tl'l“*\' do w lit"ll "lllill'vi'ti . l, m l.ill' 5.! “on: .m ..., l" J m ‘ . til iilii'lrlii vi! . 17! l i|.w [iii'ti' i'tlllllllt'tllilrnli\i' I‘ 'l" «' ili- Hill K on or ].iri]gl.,- it". t is Hg. -l;L:t*\]~| .mi i. . . . ttiii- pli‘ii' l 1"i ' II xi t~1v 2‘ . Iiii .\i IMH' i~H‘ ili‘i ,.- . \ ‘1'. l' r ll.i "l 5 l‘llll'l llfl'l:\l' .iiiplm. w l L vr'lv Willi . l|' ill‘l ...i,ii'i‘u.-. W..>i\fl\_i illil’ ll‘lll il‘ l ll u \ l‘l lll‘ l i l . l llti\ Ill: l H\l\l \\l)l{ Uliil’ll ll'll, l'llil'l‘: lll'l \lli\\ \ll'l II\ ”R lllf l‘Nl Mi ii. i \l..nn.w- rm Ill i.lll-Itlltl|"" U M ~ , ‘ ‘ lLitrd'iwpiliiioii lt‘ I" ‘I ll l i .. ‘\\l M \l‘~l! l . on 1 ‘.’ Mi ll‘l ii.\w1w t \iii . il1‘|‘ ili‘m- l‘ i. l r i: < ml \1 . ‘ Iii“ ‘l \ !‘. 'r l \ ll’l i’ ,' \' n r. \l'l ill .l“ it l l '7 -800-26 -1871 w m * " . ‘ ' (‘riimrl'ii' L_* _ . . _. __,_ _ ____.______ \.ll. lllIR‘rlllltll \\\l-'l’. Ill”. |.'l:l'l‘lt.lli Slti\lfli ~t‘llll di t'lllr lirun .ieiv Ilii‘ltli iii. .. '~ 4 liiiiy'ilpy la plus pi titi- lrappi- Linens i-lli-i trio-c pour Ili- inniiiiaiv in or t‘.tlltltllt‘llltt'l ce deniier gas. a explique M. Wilke, "l‘enlant n‘a iarriais etc concu dans un uterus, ire s‘esi janiais trouvé dans l’utems et l'avonerrierii n‘est donc pas dam I'immeduit lie" 3 cctte affaire. Dam le camp des partisans dc l’avoiienieiit, une responsable, ch Kate. Michelnian. a qti'ilifié dc "grotesque” le Jugeinent dc M. Young. Al'limicr, a-H‘lle dit. quc la we commence des 'a conception mule-we un terrain riombre dc ques- tions sur les embryons. "Est-cc que tons les eirihryons congeles doivent obligatoirement etre implantés? x‘mtclle dt‘llltllldéc. l’uisque c'est clairernerit uripimihle. la fertilisation in \’IU‘U doilrclle alum C‘tre passible de poumutes cnrnurclles’."' Le jugc Young n'a pas precise si Mary Davis don \uhir | implantation de tous les embryons. L4: president dc‘ Li Stx‘iélé dos l-enilisatn ins, Ie professeur Benjamin Younger. a extiirie quant a 1m que l'mipatt. en cas d'erentuellc con- iinnatron du Jugement de Maryvillc. "\era protond \ur la prauque medi- cale" et que se pose-m alors la question de l'uiilixation de certains contra- qubls. ti‘ls lt- sterner. sur le plan elliique. AFP til‘l‘ltll LIMITEF! i. '- iii-grit» Iili .v ‘_‘, ii. if i, U li L; il ilI -. i. [wivpgw ml \RMlHl \l.\( lll\.