Semalne du 1er au 7 mal 1990
Un excellent spectacle en tournée dans nos écoles francaises
Gérard Dalton, complice des enfants
MARTINE RHEAULT pour L'Expless de Toronto
ll est francais, mais il connait les quatre coins de l’Ontario. ll se prenomme Gerard. Mais, at— tention!, C’est un Dalton (comme dans "telephone qui sonne"). Et il insiste gentiment sur la pro- nonciation. Qu’on se le dise.
Depuis l’an demier, ()1) il s'etait fait remarquer lors de sa premiere apparition au Contact ontarois (la foiie des arts de la scene en On- tario trancais), il a fait cinq tois le tra' France-Canada. ll a donnxc; 1 spectacles et res de 301x jeunes Franm—Ontgnens ont re- pris 505 chansons!
ll est nd, tout en long... io-
' chafireux. ll a d’ai lcurs
merite’ le prix de la qualité de
l’accueil a son kiosque du Contact ontaroisd’avril demier, 3 Ottawa, ou les‘participants ont eu le vif plaisir e le retrou ver.
Gerard Dalton effedue pm"- sentement une toumee dans une vingtaine d’ecoles francaises de l’Ontario. ll se produisait la se— maine demiere dans les ecoles cathi iliqiies de Toronto.
('et aiiteurfompositeur-hu- moriste, improvisateur hors pair, se livre sim lement. ll Vit a Saint-Claude, aca italedela pipe et de la taille (ll: diamant en France, pres de la Suisse, avec sa femme Gesmonde, qui l’ap uie dans sa carriere, et ses trois en ants qu’il atfedionne.
De l’ecole, qu’il a abandonnee a l’age de 15 ans pour y retoumer bien plus tard, son trajet l’a mene a
L'EXPRESS QE. TQBQN'Egzzfl
la chanson, devenue son passe- port, et jusqu'a nous avec un spectacle pour entants d’une sa— veur particuliere,
Des les premiers instants, Gerard Dalton capte l’attention de son ieune auditoire par ses propos comiques et déconcertants. Tou r a tour, 1e conteur chante et le chanteur raconte, l’artiste se meta- morphose et jungle habilement aveclesmots uifontima vessius le TL ard péti'l ant des en ants.
istoires, chansons et styles musicaux s’enchainent parfai- tement. La structure du spectacle tient com te de la nature des en- fants de matemelle et du pn- maire. l’ersonne n’est laisse pour com te.
est un spectacle modeme, conqu pour les entants d’aujour~
d'hui oii on ("Vllt' le rechaulle et la saua- rosehonbon. l.es entantsont le plaisir d’etre sur ris par le son de la guitare eleetni ue et de dec— ouvrir ('eliii de son ‘an(etri-", re- pinette. lls ont le Ioisir de thaiiter, de danser et d’explorer, au til des hisloires, leur rythine corporel.
Dalton (ommunique liien avu‘ les entants. Son ant ien inetier tl'aniinateurle sert liien it i.(_tua|ite rare, il fait appel a l’intelliigeiite des enfants. leur rire, dans un tel tontexte, est pur rawssement.
Autre qualite, l'artiste est eonsuent qu'un sputai le vehicule des valeurs, et c’est une image po sitive de la langue trancaise qui s'en dega 'e. Lnouhaitons que \‘os entants soient de (eux qui auront la (’hante d'etre en (ontait avu Dalton.
4,, 4‘ I I
Le chanteur-raconteur trancals Gerard Dalton.
Hommage a : Brigitte Haentj ens, Jeanne Sabourin
et Denise Truax
Denombreuses ix'rwnnalites dii [Htilltlt‘t'llllllrt'l rendront hommage a trois temmes qui, t t mtre vents et marees, ont ioue un role important dans le develop -ment de la culture frantophone en ()n» tario le imanche 13 mai a l'hotel Sheraton: Brigitte Haentjens, directrice artistique du 'l'lii'n‘itre (lU Nouvel ()ntano; Jeanne Sahounn, responsable du bureau franco-ontariep du( onseil des Arts; Denise Truax, directrice des liditions l’nse de l‘arole.
Des pla ues leur seront reniises en souvenir de cette ’oumee s ieciale animt'e par Roseann Runte, pr‘nCipaIe du _ollege (ilendon. ’ .
Nos trois bagarreuses ont livre dans le passe des combats épiques pour assurer le develi )ppement de la culture d'ex ression francaise en ( )ntario. 'l outes trois sont a la iredion d’organismes eminemment nécessaires a notre developp‘ment mltuml.
Des souvenirs seront evoques, des iemes leur seront recites et dedies, des moments roles seront racontés.
lean ( (Kit'dll a a fit [rs I’iui'rils It" rill/ts en WW. Monti'v pour la premiere tois au 'llieatre des Ambassadeurs en isms, la plt‘tt' fut retirt’e de l'attit‘he ar le( onseil muniupal de l’aris,apres J!) representations sous le pn‘texte de re lations iiiiestiieusts entri- la mere et le tlls. la iiete tut reprise en W41 aux Serge ftqgglaiii dans le role de Vlit hel. Des niilitiens ieterent des lioinhes la tryinogenes dans la salle et elle fut in terdite par les autontes d'ot (‘upatii in.
ltnsiiite, Jean( octeau porta sa piete a l’etran avec lean Marais dans le role tlt' Mithel. "le dois admettre que les Parents Terrible?» est, (‘inemati uement parlant, ma grande reussite" :leclarait alors Cocteau.
Toute la communauté est invitee a venir rend re Michel qui represente la ieunesse vit hommage :5 (es trois femmes exceptionnelles. l.e i sous le )oug d‘une mere abusive, nombrede plaoesetantlimité, nous vousinvitons a . Yvonne, dans le desordre de ”la roue réservervos plausimmédiatementau92348517.l.e , lotte".(ieorges,lepere,estuninventeur prix du brunch est deZSSincluant taxes, serVites et manque qui a line maitresse, Made
leine. Line Vlt'lllt‘ demoiselle, li-onie,
vestiaire. soeur d’Yvonne est eprise de (.eorges . et brouille toutes les pistes. La fatalite de la tragedie et du vau»
Concours de nouvelles
, ffl‘
Jean Cocteau.
Belle-Gueule
Un Torontois a l’honneur
' .- Plerre Karch.
Marc-Andree Belleteurlle de Sherbrtmke, Louise
Dufour de Montreal et le lorontois l’ierre Kari h -sont les lauréats du (foncoiirs de noiivelles Belle Gueule, edition 1990.
175 textes ont eté soumis au ( oncours de nou- velles Belle-(Jueule, organise par la Revue Stop et les Brasseurs GMT de la bit-re tk‘llelmeule. la plupart des textes ( l 34) venaient des rtgionsqueh'” coise et montrealaise. , >
[1: jury,compose de SylVlUlArCtlul‘tN', redaetrit e, Sylvie Demers, adiointe a la redaction au iournal I r Métrt ile, Allen (mf- et Andre lA-melin de la Revue STU ,a dont choisi Sairiti/ Apolli'm‘, de Man Andre de Bellet'euille, Comment )"ui' ivaim‘u mun alo olismr, nil comment maitrisn l’ur} do writer ties [guts de Louise l
Dufour et It (him d'flmm de Pierre arr h. ( 'haeiin des auteurs a ”("11 un ri x de $7M) et leiirs textes pa~ raitront dans le numero d’ete de la Revue .8 I ()I’. l
Le Theatre francais termine sa salson avec Les Parents Tembles
‘.~ ‘ I’l' {in ‘.l.tlal ~'eiiri‘iint'ile
' WWW/e ' ‘; l 1. . .'u -tiln~ It lipiitisrr lt'u prr I w. ins i'f'lti'ilt‘i lllYt'lll .itroteiiienl 1‘“ ‘iti Wu- ‘ltlt-t'liili puiissu- .i sei.
lli' i ’ -t .iiiv igvl é‘l'WilllwI’ull‘lt“ li \ui'.l‘tl.1‘Jlitlltlllll'tllllN‘lt l' l;- vul. nt.’ .» i 'lt'lllt'llll st' . l -i ‘ lv '. tail: :illr si la iiiar M l- izuwaii. me lies . z i '- i‘ pas
.
" ’. \liill ll'ir Hilsr . In :~ ' '2' ..ii.l’~iri'r I-stlatler lui ,. " t'l f1 ll““\l‘ll\lll llit'il
li li Tl‘lilii lllt‘ , . vztn .ii; l~ ' ii: I‘ 'inaiaut anatlian ? i ‘I r'n l’niLelet, llln' rue .i l" Lti l'11rllilllt‘_'ll',¢,l-l\l‘l1\il'}r(llll 1‘ "ii .nlleiirs. pour ll‘ll‘ tiui at llt'll'ltl l ,. ll' l‘llld'ls axaiit le 4 inai, ll' llieatrv 'v owns ottrr la tllitlli t‘ ile winner on E ~ tlaxion lot.inn/\‘ioiitreal al 'er «or les ail» s l ( lti‘ l \press 1"." \ln'il il, llll ioiipon ratiaistle ii.il~i~ pour la pr'mliaine saisun en reinis I'our nos n-seriations
-;- W ,' Ei-Tkt ‘iIL:
‘.i‘ ‘i' i‘\l
‘p-
Geometry in Venice:
MAHIEL O'NEILL-KARCH
pow l 't xpress de Toronto
C’est au Louvre, devant un tableau representant Psyche et Amount ue Morivan decouvre .) l4 ans la (oinplexue des re» lations humaiiies. Mais ("est a la inaisoii qu’on lui en tournit les meilleurs exemples.
Sonpere est,toinme il aime se detinir, iin homnie du inonde, (It'fit‘tlrtllrt' qu’il ne travaille pas et ( iie, pour faire \’l\.’rt' les sieiis, i doit avoir re tours aux autres, parents et amis plus tortiines que lui
. auxquels il rend service. 8a
mere, temme (‘iiltivee, traduit ilans ses lieures libres des ro- mans allemands. 'lous deux ('ht'n hent a faire instruire leur tils sans qu'il leur en (‘oi‘ite un sou et a marier leur fille a un
. ht imme rit‘he, a ppele a deveni r
le soutien de cette belle tamille.
( omme ses parents suivent les filons d’or, Morgan a eu une enfance itinerante dont a profite son esprit (‘lair et vit
)Ul’ apprendre plusieurs angues et assimiler des conv naissances quasi encyclo- pediques sur un grand nombre de siiiets. Au premier acte, nous les retroiivons a Venise, ou ses parents prennent pour liii iin precepteur canadien, l’emberton, frais sorti d’une universite anglaise, en es- perant qiie ler'gune homme sera tellement e loui par l'in‘
telligentx' de Morgan et
l'elegance de la famille, qu’il n'eXIgera pas de traitement. rtir de (‘ette
liii tkoumir
une série de triangles
Morganasonpri-u'pteiir,s.iiis les movens tlt‘ le
l! tin iiiiiixi lli'
lll'llr's t'l l'\il]“l" wt 4'
Pull! e1 Hrr' at
tation tle Morgan Iiiii at- ( Hm. re, par deduction logique, l'exattitinle tlii theoreme de
situation et en l’x'tlmigoredont il tait on use s'inspirant d’une servant pour trait-r les l‘iignes nouvelle ilu rt» .124, iiiuwi iwinpli desalin-
manner amerit'ain Hi il l .1” We ‘ll‘i ll‘ le \\ V Henry Janus, le twin- 'llllltllllt ‘1‘. ill rentlu drainaturge inoii tilllll‘l'Wll‘l expat t“‘ll\‘~l\lllt't'l trealais, Mitliael o. o‘ i ‘1 'li it» n- titllllltt' ir Maikenlie, a tree r>lll‘.li‘[" "\‘.illli wn .irriiu~ unepieteou lesiinq ' l} ‘ lam ll l‘winlw-rion, personnages prin- \{lll wt ‘rmi .lw son HIM le, (‘ipaux mniposent iii \illl in -n poiiiait .ippli
trois triangles, la vill- .v iiiiw l'jlll" .iussi sure a tl‘
mere, figurant dans les trois.
Le plus ewdent de (‘es triangles et le plus traditionnel est (elui regroupant le pere, le tuteur, et la mere qui s’oltre )our assiirer ’(ducation de son fils,pardevoirdont, (e qui effate la taute et ne trouble nul— Iement ses rapports avec son man.
l.e deuxieme trian yle, reunissant la m re, le fils et le tuteur, est moins
Tom McCamus et Matthew Ferguson, .
l ii piniirait .ippeli'r l l lt' llti'fill \lais, ttlllllltt‘ la igu «in me t'lltlltllt‘llllt‘ qui a tlt' ieiiii ‘4‘ en question an We tlieones \lt‘ l'ein ln it in will Ie toiiiimrteinent liiiniaiii siilii-N'nt de serieiisA-s ll\i kllllt .itions ati tours de sun winiii tlll'/ les \loriw'n ll tip “lt'llil am It tlime iles exeiie inenls iiiie la \ie, inalgre ses trianizles et ses lois, est une si-rie tll' toinproinissions qui ont tle tail tres pen a voir avec la raison, et que la realite, en tetti-tintlesiei letl'aetion sesi~ lllt't‘ll lHth), se rapprothe plus . tlt' tait «les taprii‘es inipres
.11.!
z‘ii-i 1." low
J sioiinistes tine tie l'ordre iin pi use ile la geometrie
traditionnel, malgre le rap taire \‘t‘vn‘ li‘Hllllt‘ il~ I!‘ll"‘~ iiiii . » .i‘i Il‘ m .lassiiiue
prochement oedipien qui Dans le tlt'lllll’l tiiuul l‘ll‘llln'l «l. liii (n‘t'UIi‘i'VlJHl li'riit edans une
s’impose. lti les ra’pports sont Mii liael .\l.ii lti'lt/lt‘ plat w li ioa o» in .4"ll one I‘ll N eneile l‘eter l linton,
empreints de tent resse et (le (Fllell lleniv I.tl]il"- Il les \ lllliillillli‘llli'Nl v~ :..lii- ll lilllt e ile tacon intelligente et tlt'llX teinines, Aiiw \li tli1'll tt i t‘lli‘ l' ll |«- «M or 4 litres llt‘ .unusante a la tois la [\Ulu't'llt'
)assion mutiielle. Maisa la tin, la mere, se rendant compte i iie la seule personne susteptilile de rendre son fils heureux etant l’emherton, elle (ede
et poiirt
sauve, laissaiit (lt'rrlt‘rt‘
sa nlt'rt‘tijlllJ liai line .i \l tii‘. in es raisiinstlilteri-ntes, (lierthenta leseiliiire laiiiesse
\llilull'l lt‘\llt1'illll lli‘rllitwlil i‘iitrer ile plain pivil il.lll» lr inoiitli-ili'laennui-trit- ‘sitllltt'
«l'i'iiiei\i'llleiiieiit wt tl l‘iill
s.uson tll‘ la troupe l'heatn‘ l'lus loronto et sera a l'attli‘he \lll (eiitre Saint lawrenu'
llll iiistiu au 3 iuin
\Wii'it nu“.
“(mane/11', le 13mm
Jeanne i abourin Denise Truax,
B RUNC H PR] M EUR
HOMMAGE A 3 FEMMES EXCEP’I‘IONNELLES
Brigitte llaent'ens, Theatre du nouvel Ontario (lonseil des Arts
l’rise de Parole
l’r(-.s‘eiit..'it.ioii: ltoseiiiiii Rlllllt‘
‘ e llommnues
. e lteinise di- plaques
i e 'l‘emoignages
o Une reneonti'i ainiezile o Souvenirs
0 Des moments (ll’ilt‘S
”(HUI She ‘aton, 123, rue Queen ()uest
I l h 3021 l3 h 30 25$ huffet, serviee. taxes. vestinire inelus
Nullllil‘l' tlt‘ places limite. ltesei‘ve/ iinini-iliuteineiit: 925-88I7