lN'l‘l{ODUC'l‘lON.

“Qui tentera le Lexique (le la langue lmétique delnotre temps?” Si M. F. Brunot uvait £1, faire lui-lnélne la réponse ix cette question, qu’il adressa une fois a Pavenir‘, je crois qu’il répondrait: Personne ne le tentera jusquhu jour oil toutes les oeuvres des auteurs les plus importants du dernier siecle, “(les romantiques aux décadents. (les rezllistes aux naturistes", auront été analysées et- dépouillées; oil, par consequent, on posséderzm une série complete de monograpl1ies méthodiques et conscien- cieuses, qui permettront (Yavoir une vue tot-ale du vocabulaire littéraire de Pépoque moderno.

Mais ce travail préparatoire no fait que connnencer. Pen- dant les Vingt-cinq dernieres années, (plelques ouvrages spéciaux ont été consacrés Pétude de la langue (les écrivains 10s plus éminents de Pécole naturaliste et impressionniste 2 (les ouvrages qui seront sans doute d’une grande utilité pour la connaisszumce du franoais littéraire de la seconde moitié du XlX° siecleé 3, man's

1 Hist. de la lalng. frangn, I, p. xvn.

2 F. Lotsch, Tjlber Zolas Sjlraclzgvbrrzuch, Greifsxvald 1895; Anna Ah]- stroln, Etude sm‘ la lcvrcgue rle Fluuberf, lVIficon 1899; O. BOSSOI], Guy (I0 Maupassant. Quelqztes reciwrches sur su lrz~ngue, Lnnd 1907; )1. Fuchs, Lexigue du “Journal” (les GOHCOIHT, Paris 1912; Rlary Burns, Lu lung/m’ dUilplwnse Daudet, Paris 1916. Je fais abstraction ici (les éIIILlBS pure- ment stylistiques, telles que Huguet, Le sens (l6 la. f'orm0 (Inns les nzétrzvplzorcs de Victor Hugo, ou qui traitent d’une partie spéciale (In vocalmlaire do tel auteur, par ex. Huguet, Notes sum le ‘nléologzlenzc rhea Victor Ifugo, et Tauhe. .F;'tz4de sulr Pemploi (le Pargot rles malfaiteurs (lanes les auteurs ).0,'I(:)(tl-(lllct\‘q on qui n'ont pour objet qu'un ouvrage particulier, par ex. Born. (ivory/v San(l’s Sprache in (Ielm Rom/nae Les vnait/rcs wnneurs", et Pinot, ‘Ynfos s11!‘ Vargot de Chanteclrr. Les deux études de M. C. U. Koch snr la Iangne de Pierre Mille et de Romain Rolland 1,1101]. spox, XI, XIVF lfoffrenl que pen (Vintérét an point de vue de la lexicolcrgifi‘.

a Il Va sans dire que, dans ces travanx nécessairemont ]\I‘O\'l>‘uil'e>.~', on lie pent pas risquer (le conclusions sur ce qui pent, (lam: tout cel;\,app:\rte|1ir en propre £1 Zola, aux Goncourt, etc. Comme le fuit renlarquvn" jnstexnent