....19__ qu'ont vécu nos grandsméres, o1‘; 1'on prenait le temps de penser, de prier, claimer et; d'étre heureux. Le progrés a rendu Fhomme triste, parce qu'il lui a créé une vie factice. Mais é quoi bon lutter contre un ma] sans reméde ! Quoi qu'on dise et qu'on fasse, lhurnanité continuera cette course effrénée vers ce qui n'est que le fantome du bonheur. I i i 2.5 octobre 1916. Ma chére et douce Soeu r, Nous avons enfin trouvé un logis é notre goOt. Cest un gentil appartement dont les fenétres don- nent sur le parc et qui possede sept robinets 51 eau chaude. je suppose qu'il n'y en a pas autant dans tout Quimper-Corentin ! Hier, nous avons passé la journée é nous installer. Lecornte a placé un peu partout des noeuds tricolores ct de petits dra- peaux. Notre salon resscmble é celui d'un député républicain attendant une délégation de ses élec- teurs, un jour de 14 juillet ! Ne ris pas :5 létran- ger, on a besoin cfévoquer la Patrie. Ce matin nous sommes allés entendre la messe chez les Peres de la Miséricorde. Tu ne saurais imaginerznotre joie. . . Le Pére qui a préché avait