LE nonamrlsns uns cLAssrQUEs 3 ,plement dans ies sables de la philologie. On peut être sérieux sans être ennuyeux; Férudition, ce me semble, ne doit exclure ni l'art ni Tesprit.
uEt « Pesprit, disait M. Bersot, est le don de péne~
trer les choses, sans s`y empêtrer ». En (Feutres tergnes, il est bon de remonter aux sources, pfuIrVu qu'on n'aille pas s'y noyer. La philologie doit être, å mon avis, oeuvre d”artiste, tout comme la litté- rature: il y faut aussi du goût et du choix. IIenri Heine, dans son livre charmant des Reisebílcler, jette en passant cette jolie esquisse: « ll etait en- core de très bonne heure quand je qušttai Gœttin- gue, et le savant Eichhorn était certainement en- core étendu dans son lit, où il faisait peut-être son rêve ordinaire: qu'il se promenaít dans un beau jardin, sur les plates-bandes duquel il ne poussait que de petits papiers blancs chargés de citations, qui brillaient d'un doux éclat au soleil. .et dont il cueillait plusieurs cà et la, qu`il trans- portait laborieusement dans une planche nouvelle, pendant que les rossignols réjouissaient son vieux cœur de leurs accents les plus doux. »
Ce jardin vous 1'avez reconnu: c'est celui de la ,philologie - La philologie aura donc son jour, le samedi, auquel je n'ose convier que les huma- nistes, ceux qui aiment à étudier les textes de près, et à se promener dans ce beau jardin tout à loisir. _Il me souvient que notre cher maître M. Boisso-
Ilade, dont je rappelais, il y a un instant, le