Ln nonuurismn nas CLASSIQUES H galant homme. Tant pis pour qui sc le refuse! (Fest amon sens, le luxe des honnêtes gens. On peut faire fi de tout autre luxe, et aimer celui-là avec passion. Pour moi je ne m'en suis jamais privé, et jespère, en gardant la mesure qui. convient, ne pas m'en priver encore, ici même. Fontenelle disait que, s'il avait la main pleine de vérités, il se garderait dc l'ouvrir. Moi, javoue qu'en pareil cas, et si j'etais absolument sûr que ee fussent des vérités, j'aurais grandpeiue à la tenir fermée. Tout ce que la prudence de Page a pu mïipprendre, c'est de me contenter d'entr'o*.ivrir les doigts, - peut-être aussi afin que tout ne s'éehappe pas d'un seul coup et que le plaisir dure plus longtemps. - Le mal, à mon avis, ne vient pas ordinairement des vérités que Fon montre, mais des vérités que Fon cache. C'e'tait aussi Fopinion de Lcibniz, qui écrivait dans une de ses lettres : « Je crois que ce qu'on dit pour blâmer la raison est à son avantage. Lorsqu”elle détruit quel- que chose, elle edifie la thèse opposée; et, larsqifil semble qu'elle detruise en même temps les deux thèses opposées, e'est alors qu'elle nous promet quel« que chose de profond, pourvu que nous la suivions aussi loin qu'elle peut aller. ›› Être sincère, avec autrui et avec soi-même, croire e. iermement à quelque chose, et agir et parler en _ toutes circonstances daccord avec ce que Fon croit,