122 Le noimnrisiizn mas cLAssxeuns Pour vous en revancher conservez ma mémoire, Et dites quelquefois en déplorant mon sort : S'il ne nÿavait aimée, il ne serait pas mort! A ces accents, Chimène enfin s'avoue vaineue: Relève-toi, Rodrigue. Etc. Acte V, scène vn. Si Corneille doit beaucoup à Guillem de Castro, il faut reconnaitre qu'en cet endroit il s'élève à une distance infinie au-dessus de lui. Pour vous en donner quelque idée, jïndiquerai seulement un episode bizarre qui se trouve dans la pièce espa- gnole à cet endroit-ci. Elle est divisée en trois journées; c'est à la troisième. «Voici venir, -dit le messager, - un chevalier qui arrive d'Aragon, il porte la tête de Rodrigue et vient Poflrir à Chimène. ,› Consternation générale. Chimène, désespérée, confesse sans ménagement Famour que sa vertu lui a fait jusque-là dissimuler. Elle im- plore du Roi la permission de se retirer dans un cloître,- lorsque soudain Rodrigue paraît, vainqueur de son adversaire et offrant sa tête. Lui-même explique Féquivoiltie qu'il a cru pouvoir employer; LE ROI Quel est Pauleur de ces fausses nouvelles ? Où est* il °? Rounlouu Sire, excusez-moi, ces nouvelles ifétaient point