LE nomaivrismz nus cLAssiQm-:s 127 ll semble que la France, placée entre le Nord et le Midi, participant de 1'un et de l'autre par ses races diverses, soit destinée à unir dans sa complexion les tempéraments les plus ditïérents, les plus opposés, pour* servir comme de milieu sympathique à tous les peuples dans la littérature et dans les autres arts. Dans la musique par exemple, n'est-ce pas pour le public français. pour le public parisien. que Gluck, Mozart, Rossini Meyer- beer, composcront leurs œuvres dramatiques les plus belles et les plus mûries, les plus riches et les mieux équilibrées, les plus variées et les plus parfaites? Grâce à cette heureuse complexion, qui n'eùt cru que la France fùt destinée aussi à développer chez elle un théâtre fait à son image, moderne, vivant, varié, dans ce genre mixte qifaimait Cor- neille, qu'il nommait tragi-comédie et qu'on nomme drame aujourdhui? Mais il arriva que, d'une part, la réaction excessive contre le décousu des Mystères fit instituer les trois unités, et que, de Fautre, les persécutions suscitées à Corneille à cause de son chef-doeuvre, jointes à Yidolàtrie a développée par la Renaissance grece-latine a Fégard 1 de l'antiquité classique, le tirent rcbrousser chemin de ce côté. C'est là un fait à jamais regrettable que nous étudierons en détail et dont nous développe rons les conséquences plus nuisibles qu'on ne sau- t rait dire à notre théâtre et à notre poésie pendant I i les deux siècles qui suivirent.