190 Le aoMANrxsnE nus cLassioues Permettez-moi, pour plus de netteté, de résumer en une sorte de bilan, les défauts et les beautés de cette tragédie. Les défauts sont: 1° Les récits substitués à Faction; 2° Les conversations de remplissage; 3° Les invraisemblances résultant des artifices imagines pour étendre le sujet; a 4° Le manque (Funité de ce sujet, composé de trois actions diverses et successives; à savoir: le com- bat des trois contre trois, avec ses péripéties; le meurtre de Camille; la mise en jugement du jeune llorace. Les beautés sont: Au deuxième acte, Padmirable dialogue de Gu- riace et d'Horace; Au troisième, la grande péripétie causée par la nouvelle erronée de la défaite (Qu/il mourút); Au quatrième, le récit de la lin du combat et de la victoire d'florace; puis les imprécations de Camille contre son frère qui a tué son fiancé; Au cinquième, le beau plaidoyer du vieil Ho- race pour son fils; Enfin et surtout, l'esprit d'héroïsme qui rem- plit la pièce et qui se communique des personna- ges aux spectateurs, et cette éloquence poétique qui est un des traits de physionomie de notre théâ- tre classique du xvu° siècle.