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imitée de Sénèque, un Espagnol du temps de Néron; puis, à trente ans, le Cid. imite d`un autre Espagnol, Guillem de Castro. C'est alors, alors seulement, qu°il devient célèbre aussi comme poète tragique.
Cependant il n`a pas renoncé au genre comique: six ans après, en 1642, il redonne une comédie, qui est son chef-d'œuvre en ce genre, comme le Cid dans l'autre : le Mcntcur. Cette pièce est imitée encore d'un Espagnol, Alarcon. « Etant, dit-il, obligé (dest-ù-dire redevable) au genre comique de ma première réputation, je 11e pouvais Fabandonner tout à fait sans quelque espèce d'in- gratitude. Il est vrai que, comme, alors que je me hasardai à le quitter, je n'osai me fier à mes seules forces, et que, pour nfélever à la dignité du tragique, je pris Yappui du grand Senèque, à qui j'enipruntai tout ce qu'il avait donné de rare à sa Médée, ainsi, quand je me suis résolu de repasser du héroïque 1 au naïf, je n`ai osé descendre de si haut sans nfassurer d'un guide, et me suis laissé conduire au (par le) fameux Lope de Vega (ceci est une erreur, nous allons Pexpliquer), de peur de mïígarer dans les détours de tant dïntriques (sic) que fait notre Menteur. ››
Cette dernière raison n'est que spécieuse; la vraie raison, c'est qu'il trouvait la pièce de bonne
l. Le h, à cette epoque, était encore aspiré dans héroïque, comme dans héros.