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vient de Dieu par Phomme, relève-t-elle de la multitude, du pouvoir séculier ou du pape. chef suprême de PEgIise Ê?

Il serait. trop long d`énumérer et de réfuter ici toutes les fausses solutions données à ce grand problème. Qu'il suf- fise de les ramener à deux principales auxquelles les autres se rattachent et dont elles ne sont, pour la plupart, que des modifications accidentelles. '

S-ans aller jusqu`à vouloir détruire de fait la forme sociale et extérieure de l`Eglise et à proclamer, en ce qui concerne l`autorité spirituelle, le régime de Pémancipation complète, de légalité absolue et de la démocratie la plus radicale, comme le firent plus tard Luther et Calvin, certains écri- vains du XIVe siècle, (14) pères de notre libéralisme con- temporain, soutinrent que la hiérarchie ecclésiastique n'est qu`une institution purement humaine, que la souveraineté spirituelle appartient à la nation et qu'ainsi le peuple chrétien a la juridiction en propriété. (fest en lui, comme en leur source, disent-ils, que résident les pouvoirs de TEglise. pouvoirs do11t il confie Pexercice aux chefs hiérar- chiques, simples mandataires qu`il peut juger et déposer à son gré.

Au dix-huitième siècle, cette théorie de la démocratie, dans lEgIise, fut renouvelée sous une forme mitigée (15). Tout en admettant Forigine divine des divers degrés de la hiérarchie catholique, on aflírma que ses pouvoirs sont subordonnés au corps des fidèles, en qui réside la source de la souveraineté spirituelle et dont le pape et les évêques ne peuvent étre que les instruments et les ministres.

A coté des flatteurs du peuple et des adulateurs de sa puissant-e, se sont trouvés les flatteurs des princes et les adulateurs de leur autocratie. Que l”Eglise prie, disent ces derniers, quelle administre les sacrements, qu'elle enseigne la doctrine : mais qu'elle ne prétende pas dicter des lois,

H-'r hlarsile «te Padoue et autres.

(lö- Edmond Richer et autres.