6 'riiouas swannv- uUNT De là une très curieuse conclusion : c'est que i toute combinaison chi- mique n'est ni plus ni moins qu`une solution ; les espèces qui se combinent sont comme dissouœs les unes dans les autres ; la solution est ella-meme une combinaison chimique» Il aflirme même que chest chez elle quïon trouve le type le plus parfait de ce qu`il appelle le procédé chimique. Comme corollaire de ses idées sur la combinaison chimique, nous voyons Hunt allirmer que la condensation des espèces minérales est le grand facteur génétique des espèces nouvelles. Pour lui, la vapeur, Peau et la glace sont trois espèces ilistinctes, dilfervnç-iées uniquement par un phénomène de polymérisation. Nous venons fle le dire, il ne recule pas devant Fidée de n”admettre qu'une espèce unique originelle, de laquelle seraient dérivées toutes les autres par voie de condensation ou de compé- nétration. Il nous semble voir le résumé des idées de Hunt sur Faction chimique dans ces paroles que nous lisons à la page lI›'2 «le son livre: A new basis for chemistry : i Uaction chimique ne duit pas ètre confondue avec l`un quelconque des agents «lynamiques (clial zur, lumiere ou électricité). C'eet plutôt l'une des manifestations de Penergie propre à la matière, qui porte celle-ci vers Pintégration ou la désintégration, suivant que les conditions où elle se trouve favorisent Fun ou Pautre de ces procédés. › Au chimiste nerveux, que ces idées anti-ilomistiques pourraient scan- daliser. nous ferons observer avec Friedel, à. qui nous empruntonseces- réflexions, que la théorie atomique, après avoir produit pour les progrès de la science des fruits merveilleux, après s'ètre légitimée et avoir été acceptée par la généralité des savants, en est arrivée à ce point où Pon- sent le besoin de la soumettre «le nouveau à un examen attentif. Il est nécessaire qu'elle soit critiquée sévèrement dans ses fondements, alin que les conséquences qui peuvent s'en déduire ne restent pas en Fair. Et ces critiques, si elles ne renversent pas la théorie, peuvent cependant la mqditier plus ou moins profondément. En tout cas, elles forcent à rétléchii* ceux qui se servent habituellement de cette hypothèse, et, y trouvant pour leurs recherches expérimentales un guide sûr, pourraient étre tentés de lui accorder une confiance trop grande. Mais ces objections fussent-elles encore plus graves, il faudrait, avant de décider les chimistes à renoncer à une théorie qui a été entre leurs mains un instrument de si précieuses et de si nombreuses découvertes,